Maurice Bellonte

Maurice Alexis Jacques Bellonte[1], né le à Méru (Oise) et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[2], est un aviateur français. Associé à Dieudonné Costes, il réussit en 1930, à bord du Breguet XIX Point d'interrogation, la première traversée de l'Atlantique nord d'est en ouest en avion.

Biographie

Fils d'une demoiselle Petit et d'un ouvrier coutelier, Bellonte s'intéresse très tôt à la technique. En 1910, il entre comme apprenti chez Anzani, un petit motoriste qui avait fabriqué le moteur du Blériot XI qui fut le premier avion à traverser la Manche, en 1909. En 1913, il est employé comme ajusteur chez Hispano-Suiza. En 1916, âgé de vingt ans, il est diplômé ingénieur mécanicien. Il fait la Première Guerre mondiale dans l'aviation. En 1918, il sert comme mitrailleur.

Au premier plan, le Breguet XIX Point d'interrogation de Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Musée de l'air et de l'espace, Le Bourget.

Après l'Armistice, il termine son service militaire au Maroc, où il apprend les rudiments du pilotage. Démobilisé, il retrouve son poste chez Hispano, puis entre à la compagnie Franco-Colombienne qui fabrique des hydroglisseurs. Il est mécanicien, puis navigateur sur les premières lignes aériennes après la fin de la grande guerre.

En 1923, il rencontre le pilote Dieudonné Costes sur la ligne Paris-Londres. Après une tentative manquée de vol sans escale Paris-New York en 1929, ils battent tous deux le record de distance avec un vol Paris-Tsitsikhar (Mandchourie) de 7 925 km. Ce vol leur démontre que le Breguet XIX à moteur Hispano-Suiza 650 CV peut traverser l'Atlantique nord dans le sens défavorable (avec vents contraires) d'est en ouest. Le premier Paris-New York est finalement réussi les 1er et , après un vol de 37 h 14 min.

Arrêté pour faits de résistance le , il est incarcéré à la citadelle de Perpignan[3].

Il dirige le BEA entre 1959 et 1962.

Invité d'Air France en 1977, Maurice Bellonte vole sur Concorde lors du premier vol commercial supersonique Paris-New York, qui, cette fois, dure 3 h 30. Cette année-là, il publie chez Plon Le Premier Paris-New York, où il raconte la période de sa rencontre avec Costes jusqu'à l'exploit de 1930.

En 1981, c'est lui qui remet la Légion d'honneur à l'aviatrice Jacqueline Clerc[4].

Monument en l'honneur de Costes et Bellonte, à Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime).

Il meurt le au 65 rue du Ranelagh. Maurice Bellonte repose au cimetière parisien de Passy (12e division), non loin d'autres célébrités du monde de l'aviation : Henri Farman, Dieudonné Costes et l'avionneur Marcel Dassault.

Le Breguet XIX Point d'interrogation est visible au musée de l'Air et de l'Espace, au Bourget.

Distinctions et honneurs

  • Médaille d'or de l'aéronautique (1930)[5].
  • Commandeur (1938)[6] puis grand-croix (1980)[7] de la Légion d'honneur.
  • Une rue, une plaque, une école et une stèle célèbrent sa mémoire à Méru[8].
  • Une place porte son nom, associé à celui de Costes , à Bois-Colombes.

Notes et références

  1. Né Maurice Alexis Jacques Petit, du nom de sa mère, il est reconnu et légitimé par l'époux de celle-ci, Antoine Alexis Bellonte, à leur mariage en 1910, cf. acte de naissance no 176 du .
  2. Selon mention marginale de l'acte de naissance.
  3. Marcel Catillon, Mémorial aéronautique : qui était qui ?, Nouvelles Éditions Latines, , 221 p. (présentation en ligne), p. 27.
  4. Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, p. 225 et 226.
  5. « Les réceptions de Costes et Bellonte : au ministère de l'air », Le Temps, no 25267, , p. 3 (lire en ligne).
  6. « Ministère de l'air : Légion d'honneur », Journal officiel de la République française, , p. 1566 (lire en ligne).
  7. « Conseil des ministres du 3 septembre 1980 : mesures individuelles », sur vie-publique (consulté le ).
  8. « Maurice Bellonte, enfant de Méru, s'est envolé vers la gloire », sur Le Parisien, (consulté le ).

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