Joseph Fontanet
Joseph Fontanet, né le à Frontenex (Savoie) et mort assassiné le à Paris 7e, est un homme politique français. Figure démocrate-chrétienne, il fut plusieurs fois ministre dont ministre du Travail puis ministre de l'Éducation nationale sous la présidence de Georges Pompidou.
Pour les articles homonymes, voir Fontanet.
Il est le père du dirigeant d'entreprise Xavier Fontanet et de l'épidémiologiste Arnaud Fontanet.
Biographie
Une jeunesse catholique et résistante
La famille Fontanet est une vieille famille bourgeoise et catholique de Savoie ; l'arrière-grand-père de Joseph Fontanet, Jean-Pierre, maître de forges et conseiller d'arrondissement, milite pour le rattachement de la Savoie à la France et est à l'origine de la création de la paroisse et de la commune de Frontenex (par scission de Cléry). Il en est le premier maire. Son fils, Joseph Fontanet, crée une entreprise de pâtes à Albertville (qui ne ferme qu'en 1955). Le fils de celui-ci, également prénommé Joseph (grièvement blessé en 1915), épouse en 1920 Marthe Blanchard (apparentée à la Famille de Montgolfier et à la Famille Seguin). Leur premier enfant, qu'ils prénomment Joseph, naît le ; sept autres enfants suivront.
Après avoir étudié à la maison, sous la conduite de sa mère, Joseph Fontanet entre à 10 ans à l'institution des Chartreux de Lyon. Il obtient son baccalauréat à 16 ans, avec une note de 20 sur 20, puis est admis directement à HEC. Il est alors chez les Pères maristes[1]. À Paris, Joseph Fontanet participe aux Équipes sociales de jeunes gens, mouvement d'amitié et d'échanges entre jeunes étudiants et ouvriers, animé par Robert Garric, un universitaire catholique[2].
À la fin de ces deux ans, il entre dans l'entreprise de son père, mais, un an plus tard en 1940, il s'inscrit au doctorat de droit à Lyon, tout en militant à la JEC[3].
Durant l'automne et l'hiver 1941, il effectue huit mois[4] dans les chantiers de jeunesse en Isère, mais est réfractaire au STO au printemps 1943 ; il rejoint alors un maquis de Frontenex. En juillet, il décide de rejoindre les armées françaises d'Afrique[3] ; à la seconde tentative, il parvient à traverser les Pyrénées avec un groupe, qui est ensuite arrêté par la Guardia Civil. Enfermé à Barbastro puis à Saragosse, il est finalement expédié au camp de Miranda[5], avant d'être placé en semi-liberté et de travailler à l'ambassade du Gouvernement provisoire d'Alger. Fin 1943, il rejoint Xavier Hamelin à Casablanca, puis tous deux intègrent une unité de chars de reconnaissance de l'armée du maréchal de Lattre de Tassigny. Joseph Fontanet, brigadier et chef de char[3], participe au débarquement en Provence dans la 1re division blindée du général Touzet du Vigier et à la Campagne d'Allemagne : il est l'un des premiers à entrer dans Mulhouse libéré, combat à Colmar, puis en Forêt-Noire[4]. Il est cité deux fois à l'ordre de son unité.
Une rapide ascension au sein du MRP
Dès la Libération, Joseph Fontanet participe à la création du MRP en Savoie[6] Joseph Fontanet était disponible et travailleur. Cet engagement réunit sa volonté, depuis sa jeunesse, d'entrer en politique, et des convictions chrétiennes, rejetant la lutte des blocs.
Doté à la fois d'une formation extrêmement brillante, d'une aura de résistant et d'une ancienneté dans les cercles démocrates-chrétiens, il est candidat aux législatives en Savoie dès , à 25 ans. Il est battu par le député sortant, Joseph Delachenal, cousin de ses parents. La même année, il devient le responsable départemental du MRP avec Jean Blanc, et entre au Bureau national d'études du MRP, et en devient rapidement le responsable pour les questions économiques. En 1948, à 27 ans, il est élu secrétaire général adjoint du MRP[7]. Il en est le secrétaire général de 1964 à 1966[8].
Il devient le directeur de cabinet de Jules Catoire, secrétaire d'État à la Santé, à la fin des années 1940, puis en 1951 devient à 30 ans secrétaire général adjoint du MRP. Joseph Fontanet est désigné l'année suivante comme membre de l'Assemblée de l'Union française.
En 1947, il se marie à Hélène Pouliquen, attachée parlementaire du MRP, descendante du conventionnel Jacques Quéinnec, avec laquelle il a cinq enfants[4].
L'implantation en Savoie : conseiller général et député
Chaque semaine, Joseph Fontanet s'imposait d'être présent en Savoie. Candidat malheureux aux législatives de 1946 et 1951, mais qui s'implante progressivement, il se présente comme conseiller général dans le canton de Moûtiers (Savoie) où sa liste avait réalisé un bon score lors des législatives, et il y est élu en 1951. Il sera réélu en 1958, 1964 et 1970[9].
Joseph Fontanet compense son manque de chaleur et de talents oratoires par une préparation la plus complète de ses campagnes et dossiers, et s'appuyant sur l'un de ses proches, Jean Blanc. En 1956, il est élu député de la Savoie dans la circonscription de la Tarentaise, où il peut s'appuyer sur un vote paysan et catholique, ainsi qu'anticommuniste, mais aussi sur des habitants que le développement de l'industrie de la neige enrichit. Il sera réélu à chaque législative, en 1958, 1962, 1967, 1968 et 1973. Durant ses périodes ministérielles, ses suppléants furent Léon Delemontex, qui siégea de 1959 à 1962, et Georges Peizerat de 1969 à 1973. Rapidement, des accords politiques locaux, personnels, permettent aux deux ministres savoyards, le gaulliste Pierre Dumas et le centriste Joseph Fontanet, d'être réélus sans primaires à droite.
Du secrétariat d'État au Commerce au ministère de la Santé
Joseph Fontanet est nommé secrétaire d'État à l'Industrie et au Commerce le dans le premier gouvernement de Michel Debré et auprès du ministre Jean-Marcel Jeanneney. Il reste en poste jusqu'au [10], date à laquelle il devient secrétaire d'État au Commerce intérieur et cela jusqu'au [10]. C'est à lui qu'on doit la fameuse campagne « Suivez le bœuf »[11] lancée en (campagne qui se poursuit sous son successeur François Missoffe).
Il devient ministre de la Santé publique et de la Population le [10] dans le dernier gouvernement de Michel Debré. Il conserve son poste dans le premier gouvernement de Georges Pompidou, constitué le . Il démissionne un mois plus tard, le . En effet, après la conférence de presse présidentielle du , où le général de Gaulle ironise sur l'Europe du « volapük intégré », Joseph Fontanet et les autres ministres MRP (Pierre Pflimlin, Robert Buron, Paul Bacon et Maurice Schumann) marquent leur rupture avec les gaullistes en démissionnant du gouvernement.
Douze ans pour orienter la Savoie vers l'or blanc
Redevenu député en 1962, Joseph Fontanet se rapproche de la Savoie.
À partir de 1963, le Centre démocrate remplace le MRP et cela accentue une orientation d'opposition à De Gaulle ; en 1964 et 1965, il entame un rapprochement avec Gaston Defferre (à travers la campagne pour M. X lancée par le journal L'Express) ; contrairement à Jean Lecanuet qui, pour les législatives de 1967, souhaite un accord avec la FGDS, Joseph Fontanet préfère une alliance avec les républicains indépendants ou les gaullistes[12]. Il est membre du comité directeur du Centre démocrate de 1966 à 1967[9].
Lors des élections cantonales de 1964, le radical Jules Bianco est battu par un candidat du CDS ; le conseil général doit désigner un nouveau président, qui est Joseph Fontanet. Cette élection marque une rupture avec une certaine tradition de cogestion du Conseil général indépendamment des étiquettes politiques. Néanmoins, l'ensemble des élus soutiennent le développement touristique de la Savoie, entamé par la génération précédente d'élus ; Antoine Borrel, ancien ministre et créateur de la Maison du Tourisme, Pierre de La Gontrie et Pierre Cot, les créateurs de Courchevel.
La poursuite du Plan neige et la construction des stations de troisième génération en Tarentaise : Les Menuires (1966), Les Arcs (1968) et Val Thorens (1971). En 1975, la Savoie dispose d'autant de lits touristiques que d'habitants ; 330 000. En parallèle, Joseph Fontanet est aussi à l'origine du Parc national de la Vanoise, créé en 1963.
Tout en présidant le Conseil général, Joseph Fontanet devient maire de Saint-Martin-de-Belleville (1965-1977), commune support de Val Thorens, station qu'il inaugure en 1971.
Un homme charnière du centre-droit
La fin du MRP, qui se fond dans le Centre démocrate en 1965, met fin à l'espérance de Joseph Fontanet d'un parti authentiquement démocrate-chrétien, à l'exemple de la CDU ou de la Démocratie-chrétienne italienne. Alors que pour parler du centre Joseph Fontanet utilisait fréquemment l'image, non pas du marécage auquel il se trouvait réduit, mais d'une ligne de crête, la plus éloignée des extrêmes[13]. Le Centre devient une force d'appoint de la droite ; l'alliance avec les socialistes étant exclue par la volonté de ceux-ci de ne pas s'opposer aux communistes (échec de la candidature de Gaston Defferre en 1965 et refus des centristes d'une alliance commune avec le PCF) le Centre démocrate s'ancre à droite, minoritaire dans la majorité, et d'où des personnalités comme Joseph Fontanet peuvent peser sur la conduite des affaires.
En 1969, le Centre démocrate soutient la candidature d'Alain Poher, président du Sénat et président de la République par intérim, membre de ce parti. Au premier tour, il obtient 23,31 %. S'opposant à Jean Lecanuet président du Centre démocrate, Joseph Fontanet, René Pleven et Jacques Duhamel rejoignent Georges Pompidou dans l'entre-deux-tours, qui bat Alain Poher (42 %) et est élu président de la République[14].
Tous trois entrent au gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, et créent le Centre Démocratie et Progrès (CDP)[15] qui appartient à la majorité présidentielle. Joseph Fontanet est Premier vice-président, de 1968 à 1974, de ce mouvement présidé par Jacques Duhamel[9].
Deux ministères sociaux sous Georges Pompidou
Joseph Fontanet devient alors ministre du travail, de l'emploi et de la population dans le cabinet Jacques Chaban-Delmas du au , puis ministre de l'Éducation nationale de Pierre Messmer du au . Il a alors atteint le sommet de sa carrière politique, et est l'un des ministres les plus en vue, à seulement 48 ans en 1969.
En , il signe, en tant que ministre, l'arrêté du qui permet la délivrance d'un diplôme d'ingénieur au titre de la formation continue dite filière Fontanet.
En , sa réforme de l'Éducation nationale rencontre l'opposition des lycéens, qui organisent des manifestations.
Au sein de son cabinet, il s'entoure de plusieurs acteurs du dialogue social : Antoine Veil, Raymond Soubie…
Une pensée politique novatrice
Joseph Fontanet a toujours été partisan du capitalisme, mais pas du libéralisme. Ainsi, son biographe Charles Cabaud relève que :
« sa conception de l'idéal en économie politique se décomposait en deux termes : pour lui, la « loi du marché » était seule porteuse de progrès économique, mais il ne la concevait pas sans « le plan », qui permet au pouvoir politique de procéder aux grands choix de société après avoir consulté tous les groupements socio-professionnels représentatifs[16]. »
Eurofédéraliste convaincu et atlantiste — au contraire des partisans de l'Europe-puissance —, Joseph Fontanet était partisan d'une Europe aux compétences larges, politique, militaire et économique ; une vision remise en cause après l'échec de la CED en 1954 et le lancement de projets thématiques (CECA, CEE, Euratom…).
« Pour que l'unité européenne redevienne une idée porteuse d'avenir, il faut abandonner les approches trop partielles et trop spécialisées des précédentes décennies. L'Europe doit être un grand dessein, s'exprimant à travers une certaine idée des relations internationales, une certaine idée de la démocratie, une certaine idée du progrès social et du développement économique. Aujourd'hui, ce sont souvent des étrangers qui, du dehors, perçoivent le mieux les potentialités dont le concept européen est toujours riche. Laisserons-nous, par défaut d'imagination et d'initiatives créatrices, passer l'une des grandes chances que l'histoire a tendu à notre vieux continent.[17] »
Joseph Fontanet a exposé sa vision politique dans un ouvrage paru en 1977, Le Social et le vivant[18], dans lequel il constate l'absence de réponses politiques pertinentes à la complexification de la société[19], et propose un nouveau modèle social (dans la lignée de la nouvelle société proposée par Jacques Chaban-Delmas) afin de gérer la société ; décentralisation, économie mixte, relations sociales partenariales… Il établit dans une analyse systémique la part du spontané et du construit, formant un ensemble vivant, la société. Joseph Fontanet explique que lorsque les chercheurs en sciences humaines et en sciences naturelles, notamment les généticiens, et les politiques travailleront ensemble, "alors nous serons plus aptes à surmonter bien des difficultés du monde dans lequel nous sommes[20]." Car Joseph Fontanet croit fondamentalement en l'importance de la Politique sur la gestion de la société :
« La politique doit être réhabilitée. La politique honnête, c'est-à-dire l'effort humain pour améliorer progressivement l'ensemble des systèmes sociaux économiques. L'organisation, la technique, l'efficacité ne sont que la part lourde de l'histoire des collectivités humaines. Mais la politique est le relais indispensable entre le rêve des prophètes et des héros et les réalités durables de la vie des peuples[20]. »
Capitaliste sans être libéral, Joseph Fontanet était parfois classé à gauche en raison de la grande importance qu'il accordait au progrès social, à la justice sociale, dans une optique chrétienne. Bien que novateur sur le plan social et économique, Joseph Fontanet reste traditionnel sur le plan moral (la famille comme cellule de base de toute société), et accorda un rôle central à la politique familiale dont il fut le ministre ;
« Les pouvoirs publics doivent manifester clairement qu'ils entendent garantir à la famille toute sa place dans le monde nouveau qui se construit et les moyens qui lui sont indispensables pour remplir ses fonctions. […] La famille, cadre traditionnel par excellence, est pourtant le mieux adapté et le plus nécessaire pour aider à surmonter certaines des contradictions fondamentales de notre société. Il faut aussi faire percevoir par notre société, et plus particulièrement par notre jeunesse, assoiffée d'indépendance, que la licence des mœurs est le contraire de la liberté, et ne fait qu'établir l'esclavage des instincts qui détruisent la responsabilité et la dignité de l'homme. […] En vérité, la dynamique de la politique familiale doit être inscrite dans la dynamique de tout le système social[21]. »
La présidentielle de 1974
Pendant la campagne présidentielle, il se range aux côtés de Jacques Chaban-Delmas, avec Jacques Duhamel et le CDP, il apparaît comme un possible Premier ministre en cas de victoire. Ces centristes s'opposent ainsi à Jean Lecanuet et au Centre démocrate. Finalement, la victoire de Valéry Giscard d'Estaing met fin à la carrière ministérielle de Joseph Fontanet, que l'on aperçoit très brièvement dans le documentaire 1974, une partie de campagne, au soir du second tour de l'élection présidentielle.
Le retrait de la vie politique et J'informe
Son ancien suppléant Georges Peizerat démissionne dès l'annonce de sa non-reconduction au gouvernement, mais il est pourtant battu, le , par le socialiste Maurice Blanc lors d'une élection partielle, alors qu'il tente de retrouver son siège à l'Assemblée nationale.
Beaucoup d'éléments ont défavorisé Joseph Fontanet : 1° le fait que, pour la première fois depuis 1958, le candidat socialiste, Blanc, ait devancé au premier tour le candidat communiste Rochaix ; 2° la date de l'élection, entre deux saisons touristiques, avec donc beaucoup de professionnels de « l'or blanc » absents ; 3° l'absence de son suppléant, très populaire mais malade ; 4° surtout son implication dans la conduite des affaires nationales qui l'ont peu à peu éloigné de sa circonscription.[réf. souhaitée]
En , le Centre démocrate et le Centre démocratie et progrès se réunissent pour former le Centre des démocrates sociaux, présidé par Jean Lecanuet[22].
Redevenu « simple citoyen », Fontanet ne se représente ni lors des municipales de 1977 ni lors des cantonales de 1979, et devient l'animateur du club de Paris (1975-1977).
En 1976, il participe à la création de l'association Évangile et société, dont l'objectif est de promouvoir la doctrine sociale de l'Église.
En 1977, il fonde et dirige le journal J'informe, voulu comme concurrent du journal Le Monde mais ce journal est un échec commercial et sa parution s'interrompt après quelques mois seulement. Il devient alors directeur de la Société d'études et de réalisations pour les équipements collectifs (SODEREC[9]), qui s'adresse aux collectivités locales.
Un assassinat inélucidé
Le , peu après minuit, des inconnus en voiture tirent une balle de 11,43 sur Joseph Fontanet devant son immeuble du 36 boulevard Émile-Augier, Paris 16e. L'ancien ministre se penchait sur le coffre de sa R5 au retour d'un exposé de la SODEREC. Il meurt le lendemain à l'hôpital Laënnec. Les mobiles de ce meurtre restent inconnus.
De nombreux groupuscules de l'extrême gauche à l'extrême droite (Brigades autonomes révolutionnaires, Brigades juives Section arabe du refus…) revendiquent la paternité de l'assassinat mais ces pistes ne sont pas jugées crédibles par la police[23]. Elle écarte également l'hypothèse d'une exécution liée au scandale frappant l'ancien casino d'Annecy, bien que le projet immobilier qui devait le remplacer concerne en partie la SODEREC : pour en discuter, Joseph Fontanet avait rendez-vous avec le maire d'Annecy le [24],[25]. Une altercation avec un automobiliste est envisagée[25]. La police soupçonne la « bande à Thérèse », un groupe de marginaux qui circulait dans Paris et tirait avec des armes à feu[26]. Dans les années 1990, le commissaire qui avait suivi l'affaire mentionne que l'un d'eux s'était vanté en prison auprès de son codétenu d'avoir abattu Joseph Fontanet alors qu'il avait été mis au défi par sa bande de tuer un passant. Cette affirmation est invérifiable, le détenu en question s'étant suicidé en 1983[27],[24]. Une autre piste évoque une vengeance du gang des Lyonnais aux liens étroits avec le SAC et dont une partie du butin, destiné initialement à cette « police parallèle » du régime gaulliste, aurait servi à financer le journal J'informe dont l'échec en 1977 avait fait perdre leur argent[28]. Enfin, l'hypothèse d'un assassinat politique reste parfois évoquée, Joseph Fontanet était selon le journaliste Benoît Collombat un ami de Robert Boulin mort trois mois avant[29].
En l'absence de données concrètes, la classe politique se contente de porter un vibrant hommage au serviteur de l'État[23]. Le , Joseph Fontanet est enterré à Brison-Saint-Innocent. Sa maison familiale, à Frontenex, a été rachetée par la commune pour y installer la mairie.
Vie privée
Marié à Hélène Pouliquen, il est le père de cinq enfants dont Xavier Fontanet, né en 1948, et l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, né en 1961.
Dans la culture populaire
Il fait l'objet d'une mention dans la parodie de La Valse à mille temps par Jean Poiret, renommée La Vache à mille francs après ses propos, en tant que ministre du commerce intérieur, sur le prix de la viande.
Voir aussi
Bibliographie
- Le Dauphiné libéré du , par Michel Lévy.
- Bernard Hautecloque "La mort énigmatique de Joseph Fontanet" pp.307-328 in Les Affaires non élucidées Editions De Borée, 2019
- Joseph Fontanet, de Charles Cabaud, éditions France-Empire, 1991, 188 pages.
- Le Social et le Vivant, une nouvelle logique politique, de Joseph Fontanet, éditions Plon, 1977, 299 pages.
- Alain Hamon, Bonjour, on vient pour l'affaire, éditions JPO, 2020, 405 p.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- "L'assassinat du ministre Joseph Fontanet", Affaires sensibles, France inter, 23 novembre 2020
- Joseph Fontanet : Tables nominatives des interventions devant l'Assemblée nationale, consulté le .
Notes et références
- Il y côtoie François Mitterrand et François Mauriac.
- Biographie, Site de l'Amicale du MRP, qui indique 1951 comme premier mandat, puis 1956 et enfin entré au gouvernement comme secrétaire d'état en 1959.
- Joseph Fontanet, de Charles Cabaud, éditions France-Empire, 1991, 188 pages.
- Biographie, Site de l'Amicale du MRP.
- Où Joseph Fontanet se trouve avec Xavier Hamelin, futur député du Rhône.
- . Avec notamment l'appui de Charles Bosson.
- Biographie, Site de l'Amicale du MRP et Joseph Fontanet, de Charles Cabaud, éditions France-Empire, 1991, qui indique 1948.
- Site de l'Amicale du MRP. D'autres sources mentionnent 1963-1967
- Site de l'Amicale du MRP.
- Pierre Viansson-Ponté, Histoire de la République gaullienne., Paris, Bouquins, , 839 p. (ISBN 2-221-04544-0), p. 801-803.
- « La Pub, la Télé et le Gouvernement (1958-1968) », Aude Vassallo, (lire en ligne, consulté le ).
- Histoire des droites en France, sous la direction de Jean-François Sirinelli, tome 1 Politique, NRF Essai, 1992, page 422.
- Joseph Fontanet, de Charles Cabaud, éditions France-Empire, 1991, page 99,
- Entretien avec François Bayrou
- Biographie en ligne de Jean Lecanuet
- Joseph Fontanet, de Charles Cabaud, éditions France-Empire, 1991, 188 pages. Page 83.
- Citation extraite d'un éditorial de Joseph Fontanet dans le journal J'informe du 23 octobre 1977.
- Le Social et le vivant, une nouvelle logique politique, Joseph Fontanet, préface d'Alain Peyrefitte, éditions Plon, 1977.
- Enquête sur les pensées contemporaines, par Jean-Marie Domenach
- Le Social et le Vivant, une nouvelle logique politique, de Joseph Fontanet, éditions Plon, 1977, 299 pages.
- Article paru dans le numéro 140 de "France Forum" juillet-août 1975.
- La Démocratie chrétienne, par Pierre Letamendia, collection Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 1977, 128 pages.
- Philippe Valode, Les énigmes de la Ve République, First éditions, , p. 127
- Un été de faits divers : un ministre assassiné, par Jean-Alphone Richard, le 15 juillet 2009 sur RTL .
- Le Larousse de l'année 1980, .
- Jacques Derogy et Jean-Marie Pontaut, « Joseph Fontanet victime d'un tireur en goguette ? », Historia, n° 430 bis, septembre 1982, p. 116-124.
- Rendez-vous avec X sur France-Inter, par Patrick Pesnot, 13 janvier 2007 .
- Dominique Labarrière, Quand la politique tue, Éd. de la Table Ronde, , p. 105
- Benoît Collombat, Un Homme à abattre, p. 405.
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