Pères maristes
La Société de Marie (en latin, Societas Mariæ, nom abrégé en « S.M. ») dont les membres sont connus comme pères, frères et sœurs maristes, est une congrégation cléricale à vœux simples, de droit pontifical, fondée en 1822 par Jean-Claude-Marie Colin et officiellement approuvée par Grégoire XVI en 1836. À l'occasion du bicentenaire de la fondation de la congrégation, le pape François a exprimé sa « gratitude » pour cette « grande famille riche de témoins »[1].
Pour les articles homonymes, voir Société de Marie (Marianistes), Marianistes polonais et Frères maristes.
Société de Marie | |
Devise : Sub Mariæ Nomine | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation pontificale | par Grégoire XVI |
Type | congrégation cléricale |
Structure et histoire | |
Fondation | 1822 |
Fondateur | Jean-Claude Colin |
Abréviation | S.M |
Site web | Site officiel |
Liste des ordres religieux |
Fondation
D'après son cofondateur, l'objectif de la congrégation, formée de prêtres et de frères auxiliaires, est d'« accroître la gloire de Dieu, et l'honneur de sa Très Sainte Mère », en évangélisant, par des formes multiples d'apostolat : retraites, éducation des enfants en ouvrant des collèges secondaires, en fondant des missions outremer, notamment en Océanie (où en 1854 ils étaient déjà au nombre de 117), et en travaillant dans des paroisses pauvres. Le contexte est celui de la Restauration, avec l'évangélisation d'une population largement déchristianisé depuis la Révolution.
La congrégation des sœurs maristes, éducatrices, missionnaires, hospitalières, est fondée en 1824, ainsi qu'un tiers ordre en 1850.
La Société de Marie commence en France au début du XIXe siècle.
Un jeune homme, Jean-Claude Courveille, reçoit l'inspiration de fonder une congrégation religieuse dédiée et travaillant sous le nom de Marie. Cette inspiration sera comprise comme venant de Marie elle-même. D'autres clercs prennent le relai. En effet, durant ses années de séminaire, Jean-Claude Courveille partage ses idées avec d'autres jeunes gens qui endossent son désir de fonder une congrégation religieuse qui aurait un nom spécial, celui de la Vierge Marie, et qui jouerait un rôle spécial dans l'Église selon cette inspiration. Deux autres membres importants de ce groupe de douze jeunes séminaristes furent Jean-Claude Colin, qui donnera sa véritable impulsion à la Société de Marie et Marcellin Champagnat, fondateur des Frères maristes (à ne pas confondre avec les Pères maristes).
Le , les trois amis s'engagèrent dans la chapelle Notre-Dame de Fourvière à Lyon, avec neuf autres compagnons, dans un serment solennel à travailler à la fondation de la Société de Marie. Après son ordination, Jean-Claude Colin devient vicaire à Cerdon dont le curé est son frère Pierre. Il essaye de rédiger une première règle. Il aide Jeanne-Marie Chavoin (1786-1858) à fonder les Sœurs du Saint Nom de Marie, appelées plus tard Sœurs maristes. Marcellin Champagnat, devenu vicaire à La Valla-en-Gier, fonde quant à lui les Frères maristes des écoles, les deux premières vocations de frères étant installées le .
Les Pères maristes et les Frères maristes, reçoivent leur approbation officielle de Rome en 1836 pour accomplir leur ministère en France, mais avec la responsabilité particulière des nouveaux territoires qui venaient de s'ouvrir en Océanie de l'Ouest, dans le Pacifique Sud.
Il ne faut pas confondre la congrégation des Pères maristes avec celle des Marianistes fondée par le père Chaminade et des Frères maristes des Écoles fondée par saint Marcellin Champagnat. On notera cependant, que Jean-Claude Courveille, Jean-Claude-Marie Colin, Marcellin Champagnat, et Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, furent tous les quatre au Grand Séminaire de Lyon, et ordonnés prêtres la même année, en 1816.
Diffusion
Au , la congrégation comptait dans 202 maisons un effectif de 1132 religieux dont 937 prêtres[2].Ils sont présents en Europe (Belgique, France, Allemagne, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie, Espagne), en Amérique (Bolivie, Canada, Mexique, Pérou, États-Unis, Venezuela), en Afrique (Cameroun et Sénégal), en Asie (Japon, Israël, Philippines, Thaïlande) et en Océanie (Australie, Îles Cook, Fidji, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande[3], Papouasie-Nouvelle-Guinée, Îles Salomon, Samoa, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Wallis-et-Futuna).
Personnalités
- Pierre Chanel (1803-1841)
- Jean-Baptiste Epalle (1809-1845)
- Antoine Marie Garin (1810-1889), Nelson (Nouvelle-Zélande)
- Marcellin Fillère (1900-1949)
- Michel-Marie Calvet (1944-), évêque de Nouméa
Partie féminine
Les Sœurs tertiaires[4],[5] de la Société de Marie sont fondées plus tard. Elles interviennent dès 1858 en Nouvelle-Calédonie pour la catéchisation des femmes et filles kanak ou métisses.
On les trouve aussi à Wallis-et-Futuna tel à Kolopelu dès le milieu des années 1850[6].
Notes et références
- « Infos du Vatican - Toutes les infos sur l'Église - Vatican News », sur www.vaticannews.va (consulté le )
- Annuaire pontifical, 2017, p. 1473
- Où ils ont plusieurs établissements d'enseignement de qualité, comme le Sacred Heart College d'Auckland fondé en 1903 ou le St John's College d'Hastings,fondé en 1941.
- http://www.champagnat.org/500.php?a=6b&id=3622
- http://www.maristinter.org/files/Spiritualite-mariste-a-quatre-voix-FRA.pdf
- Charles Girard, Lettres des missionnaires maristes en Océanie, 1836-1854, 2008, p. 301-302
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Guiart, Découverte de l’Océanie.I.Connaissance des îles, Le Rocher-à-la-Voile, Nouméa, 2000, en coédition avec les éditions Haere Po, dont une bonne synthèse sur L'intervention des missionnaires (en Océanie), 161-206,
- (en) Pat Gallager, The Marist Brothers in New Zealand Fiji & Samoa 1876-1976, New Zealand Marist Brothers' Trust Board, Tuakau, 1976
Articles connexes
Lien externe
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