Les Menuires
Les Menuires est une station de sports d'hiver de la vallée de la Tarentaise, située dans la commune de Les Belleville, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est inaugurée pour la saison hivernale de 1964-1965 et fête ainsi ses 50 ans[1] le . La station appartient au grand domaine skiable des 3 Vallées.
Les Menuires | |
Le domaine des Menuires vu des pistes de Val Thorens. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Commune | Les Belleville |
Site web | www.lesmenuires.com |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 19′ 28″ nord, 6° 32′ 15″ est |
Massif | Vanoise (Alpes) |
Altitude | 1850 m |
Altitude maximum | 2850 |
Altitude minimum | 1450 |
Ski alpin | |
Lié à | Saint-Martin-de-Belleville, Méribel, Val Thorens, Orelle |
Domaine skiable | Les Trois-Vallées |
Remontées | |
Nombre de remontées | 33 |
Funitels et funiculaires | 1 |
Télécabines | 6 |
Télésièges | 13 |
Téléskis | 6 |
Tapis roulant | 5 |
Débit | 55 939 (personnes/heure) |
Pistes | |
Nombre de pistes | 76 |
Noires | 6 |
Rouges | 24 |
Bleues | 34 |
Vertes | 12 |
Total des pistes | 160 km |
Installations Nouvelles glisses |
2 |
Ski de fond | |
Nombre de pistes | 4 |
Noires | 0 |
Rouges | 2 |
Bleues | 1 |
Vertes | 1 |
Total des pistes | 28 km |
La station bénéficie généralement d'une image « animation, sport et forme » tant dans les médias nationaux et internationaux que dans la littérature plus spécialisée, au même titre que d'autres stations de la vallée[2].
Géographie
La station se situe sur la commune de Les Belleville en Savoie, dans l'arrondissement d'Albertville. Accessible depuis Moûtiers, elle se situe en amont de Saint-Martin, mais en aval de la seconde station alpine de la commune, Val Thorens.
Toponymie
L'orthographe et la prononciation du nom de la station sont souvent déformées, même dans les campagnes publicitaires de la station, au profit de « Ménuires », probablement parce que cette forme est plus naturelle pour la plupart des touristes. La prononciation locale est bien « Menuires ». Ce nom vient des mines de charbon exploitées autrefois par les habitants du village voisin du Bettex pour le reste de la vallée.
Histoire
Le Conseil général de la Savoie, qui veut mettre en place une station de sport d'hiver, en Tarentaise, choisit dans un premier temps la vallée des Belleville, mais se trouve confronté aux gens de la vallée[3]. Le choix se portera sur Courchevel. À la suite du succès de la nouvelle station voisine, le maire Nicolas Jay reprend l'idée du développement d'une station de ski, reprise par son successeur, le député Joseph Fontanet[3]. On fait appel à un promoteur unique, la Société d'équipement de la vallée des Belleville (SODEVAB)[Note 1]. Toutefois, l'expérience de ce promoteur unique est un échec[6].
Les bâtiments datant de la création de la station (1964), dans le cadre du Plan neige de 1964, étaient résolument modernes. Depuis quelques années, le style savoyard prend le relais de l'architecture citadine d'origine.
Lors des Jeux olympiques d'hiver de 1992 d'Albertville et de la Savoie, la vallée des Belleville est choisie, malgré des réticences pour organiser une épreuve olympique[7]. Les Menuires accueillent les épreuves du slalom spécial messieurs. Le slalom fut remporté par le norvégien Jagge, talonné par le champion italien Alberto Tomba.
En hiver, les touristes ont accès aux pistes de la station, ainsi qu'aux réseaux de pistes des « Trois vallées »: vallée des Belleville, des Allues (station de Méribel) et de Courchevel.
En été, la station, entourée par des alpages verdoyants, permet la randonnée pédestre.
Le , la station des Menuires célèbre ses 50 ans[8].
Station
Promotion et positionnement
La station est considérée et se positionne comme un lieu sportif, tout comme sa voisine Val Thorens ou encore Tignes[2].
L'ancienne commune de Saint-Martin-de-Belleville a reçu le label officiel de « station classée tourisme »[9].
La station a obtenu plusieurs labels, en 2016, « Famille Plus Montagne » ; « Station grand domaine » ; « Clubs » ; « Alti-forme » et « Station club »[10]. Elle fait partie également des stations françaises ayant le label Top of the French Alps (TOTFA)[10]. En 2015, elle a reçu le prix Family Resort of the Year, à l'occasion de la cérémonie des Worlds Snow Awards[11].
La station dispose d'un bureau de poste avec cachet Les Menuires. Il s'agit donc d'un rare cas de bureau de poste n'indiquant pas la commune où il est situé, en l'occurrence à Les Belleville.
Une "statue" en bois se situe à l'arrivée de la télécabine Masse 2. Elle représente un bouquetin, animal emblématique de la station.
Urbanisme
Les Menuires sont organisés autour de sept quartiers principaux :
- Les Bruyères,
- Reberty,
- Les Fontanettes,
- La Croisette,
- Brelin,
- La Sapiniere
- Preyerand.
Hébergement et restauration
En 2014, la capacité d'accueil de la station des Menuires ainsi que de l'ancienne commune de Saint-Martin-de-Belleville, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 30 308 lits touristiques répartis dans 4 520 établissements[Note 2]. Les hébergements se répartissent comme suit : 553 meublés ; 18 résidences de tourisme ; 10 hôtels ; 2 centres ou villages de vacances/auberges de jeunesse[12].
En , une étude du site web TripAdvisor, appelée « TripIndex Ski »[Note 3], portant sur 27 stations françaises place la station avec un coût journalier 318,25 € en tête des stations les plus chères de France[13].
Domaine skiable
Le domaine des Menuires et de Saint-Martin de Belleville est relié au domaine Les Trois Vallées (Meribel, Les Menuires, Val Thorens, Courchevel). Les Menuires possède une installation de neige de culture qui couvre environ 50 % du domaine skiable. Il se compose de trois secteurs :
Secteur du Mont de la Chambre
Le secteur du Mont de la Chambre, situé directement au-dessus des Menuires, offre de nombreuses remontées mécaniques (3 télécabines, un télésiège à bulles et 2 autres télésièges à 6 places) et de longues pistes au-dessus de la station. Ce secteur rejoint les grands espaces de St-Martin et donne aussi accès aux pistes de Val Thorens et des 3 Vallées. Sa rénovation a commencé en 2000 et s'est terminée en 2010. C'est le secteur du domaine le plus fréquenté. C'est sur cette zone que se situe le snowpark du "BK Park", à plus de 2500 mètres d’altitude. Accessible par le télésiège de la Becca, Le BK PARK regorge de bosses et rails. Composé de 3 zones distinctes et accessible, il permet à tous de découvrir le freestyle, avec plusieurs entrées différentes et selon son niveau de ski. Les familles apprécient particulièrement l’acticross (zone 3), véritable terrain de jeux avec plein de modules ludiques (tunnel Actimel, whoops, virages relevés, zig-zag…) pour s’initier dès le plus jeune âge.
Secteur de la Masse
Le secteur de la Masse, bien exposé, offre une bonne qualité de neige et un panorama depuis le sommet[réf. nécessaire]. De ce secteur, on peut rejoindre tous les itinéraires hors pistes : le vallon du Lou, les Yvoses, les Encombres. Il a été rénové pour les Jeux olympiques d'Albertville en 1992, au cours desquels les Menuires ont accueilli les épreuves de slalom hommes. Ce secteur est peu fréquenté par les débutants mais plutôt par les plus expérimentés. De ce fait, en 2012, le domaine accueille le Walibi Gliss'. Cet espace ludique estampillé sur la marque Walibi est composé d'un slalom chronométré, d'un boardercross, de challenges musicaux et d'une photolocation[14], ce qui a l'avantage de rendre le domaine de la Masse plus accessible et plus ludique.
Le secteur des Grangeraies et de Saint-Martin (Roc des 3 Marches et Tougnète)
Le secteur des Grangeraies et de Saint-Martin propose de grands espaces sur le flanc ouest de la Vallée des Belleville, avec une descente jusqu’au village de Saint-Martin. Il donne également accès aux 3 Vallées et à la station de Méribel. Ce secteur permet de donner accès aux Menuires depuis Saint-Martin. Ce secteur est le plus moderne toutes les installations datent de moins de 15 ans dont la plupart d'à peine 8 ans. Il est équipé d'une télécabine, 2 télésièges 6 à bulles et un télésiège débrayable 4 places. Méribel est reliée à ce secteur grâce à un TSD6B et une TC6.
Activités du domaine skiable
Le domaine skiable des Menuires propose un ensemble d'activités dédiées à la fois au sport mais aussi à la détente[15]. Pour les amateurs de sports, voici quelques-unes des activités disponibles dans cette station : raquettes, luge, ski de fond, balades en chiens de traîneaux (4 km). Pour ceux qui au contraire cherchent à se détendre la station des Menuires offre un espace aquasportif de plus de 4 500 m2. En 2012, la station innove avec la réalisation du concept « Walibi Gliss ». Cet espace ludique estampillé sur la mascotte des parcs d'attractions Walibi est composé d'un slalom chronométré, d'un boardercross, de challenges musicaux et d'une photolocation[16].
Les remontées mécaniques
- En 1979, construction du télésiège fixe 3 places Rocher Noir (débit 1 200 p/h) par Montaz-Montino
- En 1980, construction du télésiège fixe 3 places Lac Noir (débit 1 200 p/h) par Cécil
- En 1981, construction du télésiège fixe 2 places Sapinière (débit 900 p/h) par Montaz Montino remplacé en 2009
- En 1981, construction du télésiège fixe 3 places Etelé (débit 1 200 p/h) par Pomagalski remplacé en 2009
- En 1983, construction de la télécabine pulsée Croisette 4 places (débit 900 p/h) par GMM
- En 1984, construction de la télécabine pulsée Reberty 4 places (débit 830 p/h) par GMM remplacé en 2012
- En 1985, construction du télésiège fixe 2 places Acrosses (débit 900p/h) par Pomagalski remplacé en 2009
- En 1987, construction de la télécabine débrayable Bruyères 1 12 places (débit 2 500 p/h) par Pomagalski ; 1er appareil de la chaîne des Bruyères ; plus tard relié à la TC Bruyères 2
- En 1988, construction de la télécabine débrayable Bruyères 2 12 places (débit 2 497 p/h) par Pomagalski ; reliée à la TC Bruyères 1
- En 1989, construction de la télécabine débrayable Masse 1 12 places (débit 2 512 p/h) par Pomagalski
- En 1990, construction de la télécabine débrayable Masse 2 12 places (débit 2 500 p/h) par Von Roll
- En 1994, construction du téléphérique du Preyrand 12 places (débit 1 244 p/h) par Pomagalski
- En 1997, construction du télésiège débrayable St Martin 2 4 places (débit 2 185 p/h) par Pomagalski
- En 1998, construction du télésiège débrayable Doron 4 places (débit 2 667 p/h) par Pomagalski ; ajout d'un double-embarquement par la suite
- En 2001, construction du télésiège débrayable à bulles Mont de la Chambre 6 places (débit 2 400 p/h) par Pomagalski ; 1er Télésiège Débrayable à Bulles Poma
- En 2001, construction du télésiège débrayable Menuires 6 places (débit 4 000 p/h) par Pomagalski; 1er Télésiège débrayable Poma avec double-embarquement d'origine
- En 2002, construction de la télécabine débrayable St Martin 1 8 places (débit 1 800 p/h) par Pomagalski ; permettant de relier St Martin de Belleville aux Menuires
- En 2002, construction du télésiège fixe 4 places Tortollet (débit 2 000 p/h) par Pomagalski
- En 2003, construction du télésiège débrayable Becca 6 places (débit 2 800 p/h) par Leitner
- En 2004, construction du télésiège débrayable à bulles Granges 6 places (débit 2 600 p/h) par Leitner
- En 2005, construction de la télécabine débrayable Roc des 3 Marches 8 places (débit 2 800 p/h) par Pomagalski ; 1er appareil de la chaîne Roc des 3 Marches
- En 2007, construction du télésiège débrayable à bulles Roc des 3 Marches 6 places (débit 2 200 p/h) par Leitner
- En 2009, construction du télésiège débrayable Sunnyexpress, (débit 1 800 p/h) par Pomagalski départ un peu en hauteur par rapport au front neige des Bruyères, et arrivée au niveau du deuxième élément du snowpark
- En 2011, construction du tapis roulant Funbelt des Bruyères pour les débutants qui part du front de neige des Bruyères et rejoint la piste (un peu plus haut) qui descend directement au télécabine de la Masse 1.
- En 2012, remplacement de la télébenne Reberty par un télésiège débrayable 6 places portant le même nom. Arrivée au niveau du Sunny Express
Sport et compétitions
Sports d'hiver
- Sports pratiqués en hier : ski, snowboard, ski nordique, balades en raquettes, luge sur rail (été/hiver) etc.
Notes et références
Notes
- La Société d'équipement de la vallée des Belleville (SODEVAB) apparaît en 1961[4]. Une société d'économie mixte est mise en place, associant le Conseil général de la Savoie, les collectivités locales (59 % du capital), la Caisse des dépôts et consignations (33 %), représentant l'État, et une de ses filiales, la Société centrale pour l'équipement du territoire (2 %)[5].
- La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[12].
- L'étude du « TripIndex Ski » permet de calculer le coût de la vie dans une station de ski. Elle repose « sur le coût combiné d'une nuit d'hôtel, d'un forfait d'une journée de ski, de la location d'un équipement de ski basique pour une journée, d'un repas local et d'une bière », cité par Anaïs Giroux, « EN IMAGES. Top 10 des stations de ski les plus chères d'Europe », L'Express, (lire en ligne).
Références
- Emmanuelle George-Marcelpoil, « Les 30 ans des Ménuires », sur ina.fr, (consulté le )
- Article de Georges Benko « Les villes dans l'économie globale. Les stations de ski vues par le marketing », paru dans Rachid Amirou, Philippe Bachimon, Jean-Michel Dewailly et Jacques Malezieux, Tourisme et souci de l'autre : en hommage à Georges Cazes, Éditions L'Harmattan, , 362 p. (ISBN 978-2-7475-8862-1), p. 346, ainsi que « Tourisme et marketing territorial : le cas des stations de sport d'hiver de l'Espace Killy et des Trois Vallées » Diane-Gabrielle Tremblay et Rémy Tremblay, La compétitivité urbaine à l'ère de la nouvelle économie. Enjeux et défis, Presses de l'Université du Québec, , 420 p. (ISBN 978-2-7605-2174-2, lire en ligne), p. 89-90.
- George-Marcelpoil, François 2012, p. paragraphe 10.
- George-Marcelpoil, François 2012, p. paragraphe 11.
- Selmi 2006, p. 169, note de bas de page n°19.
- Selmi 2006, p. 169,.
- Claude Ponson, « Les XVIe Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie : les enjeux de l'aménagement », Revue de géographie alpine, vol. 79, no 3, , p. 109-116 (lire en ligne).
- France 3 Alpes, « La station des Menuires en Savoie célèbre ses 50 ans d'existence », sur france3-rgions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Communes touristiques et stations classées de tourisme », Accueil du portail > Tourisme> Territoires, sur site de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services, (consulté le ). [PDF] « Liste des communes ou regroupement bénéficiant de la dénomination de commune touristique ou de groupement de communes touristiques ».
- « Les Ménuires », sur site france-montagnes.com (consulté le ). Pour le critères Top of the French Alps : Lire en ligne.
France Montagnes est une association qui regroupe des acteurs du tourisme de montagne en France. - « Past winners », sur le site des Worlds Snow Awards - www.worldsnowawards.co.uk (consulté le ).
- « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
- Iris Mazzacurati, « Courchevel, Méribel et Val d'Isère, stations de ski les plus chères », L'Express, (lire en ligne).
- Walibi s’exporte dans les Alpes avec Walibi Gliss
- « Les activités du domaine skiable des Menuires », sur ski-planet.com
- Walibi s’exporte dans les Alpes avec Walibi Gliss.
Voir aussi
Bibliographie
- Emmanuelle George-Marcelpoil, Hugues François, « De la construction à la gestion des stations. L’émergence de logiques de groupes dans la vallée de la Tarentaise », Revue de géographie alpine, vol. 100, no 3, (lire en ligne)
- Liliane Bensahel-Perrin, Hugues François et Emmanuelle Marcelpoil, Les stations de sports d'hiver face au développement durable. État des lieux et perspectives, Éditions L'Harmattan, , 178 p. (ISBN 978-2-296-25693-4, lire en ligne), p. 51-52
- Adel Selmi, Administrer la nature : le Parc national de la Vanoise, Paris, Éditions MSH, , 487 p. (ISBN 978-2-7592-0003-0, lire en ligne), p. 169 et suivantes
Articles connexes
Liens externes
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