Guerres de Bourgogne

Les guerres de Bourgogne opposent de 1474 à 1477 l’État bourguignon, déjà en guerre avec le royaume de France, à la Confédération suisse et au duché de Lorraine, alliés de Louis XI. Ce conflit se solde sur la mort de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et ouvre une guerre de succession entre le roi de France et Marie de Bourgogne, héritière de Charles et épouse de Maximilien d'Autriche.

Guerres de Bourgogne
Alors que les Bourguignons assiègent Morat, l'armée des Confédérés suisses arrive et les fait fuir.
Enluminure de Diebold Schilling le Vieux ornant la Chronique officielle de Berne (Amtliche Berner Chronik), Bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne, 1483.
Informations générales
Date
(2 ans, 2 mois et 11 jours)
Lieu Lorraine, ouest de la Suisse, Savoie
Issue Victoire suisse et lorraine
Guerre de Succession de Bourgogne
Belligérants
État bourguignon
Duché de Savoie
Confédération suisse
Duché de Lorraine
Royaume de France
Commandants
Charles le Téméraire
Jacques de Savoie
Jean-Louis de Savoie
Henri de Neufchâtel
Nicolas de Scharnachthal
Petermann von Wabern (de)
Nicolas de Diesbach
Adrian I von Bubenberg
Hans Waldmann
Heinrich Hassfurter
René II de Lorraine
Pertes
env. 22 000env. 1 000

Batailles

Héricourt - La Planta - Siège de Nancy - Grandson - Morat - Nancy

Cause de la guerre

Depuis leur victoire face aux Habsbourg, en avril 1388, lors de la bataille de Näfels, les Confédérés ont acquis leur indépendance et ont conquis bon nombre de territoires afin d'agrandir leur superficie, mais, depuis lors, leurs rapports avec les Habsbourg sont conflictuels. En 1468, Sigismond de Habsbourg, alors duc d’Autriche, cherche un moyen de se protéger d’une éventuelle invasion de l’Autriche par les Confédérés. Les raisons de Sigismond sont multiples : la principale peut être sa crainte de la Suisse, dont l'armée s'est forgée une solide réputation dans les conquêtes du siècle ; ou le fait qu’il cherche à retrouver sa suzeraineté d’antan.

Il tente donc de conclure une alliance avec le roi de France Louis XI, mais celui-ci refuse à cause d’une rivalité antérieure entre la maison de France et celle de Habsbourg. Le duc d’Autriche se tourne alors vers le rival du roi de France, Charles le Téméraire, qui est duc de Bourgogne depuis 1467.

Les Habsbourg et les Bourguignons finissent par conclure en 1469 le traité de Saint-Omer, qui prévoit l’abandon par les Habsbourg des territoires de la Haute-Alsace et de la Forêt-Noire, en échange d'une somme d’argent. Cet accord stipule aussi une défense mutuelle en cas de guerre. L’État bourguignon est, avec ces nouveaux territoires, le voisin direct des Confédérés, et donc un allié capital pour Sigismond.

Le chevalier bourguignon Pierre de Hagenbach, nommé bailli de ces territoires, instaure plusieurs mesures commerciales et économiques qui inquiètent les villes rhénanes. En effet, Hagenbach interdit le commerce de grains avec elles, ce qui force Bâle et Strasbourg à solliciter l’aide de Berne, qui possède alors une grande puissance militaire. Berne est alliée à Mulhouse, qui endure elle aussi des vexations de la part du bailli bourguignon. Berne accepte cette alliance, qui lui est aussi favorable, car elle craint que l’État bourguignon ne barre le passage vers les foires de Genève, accessibles par les routes du plateau. Une ligue appelée « Ligue alémanique » (dite aussi ligue de Constance) se forme entre les quatre villes de Berne, Bâle, Strasbourg et Mulhouse.

En novembre 1471, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire se déclare affranchi de la suzeraineté du roi de France. En 1473, lors de la conférence de Trèves, l'empereur Frédéric III du Saint-Empire accepta d'ériger ses possessions en terre d'empire en un royaume de Bourgogne indépendant. Ce royaume de Bourgogne aurait fait entrer dans sa souveraineté le duché de Lorraine, le duché de Savoie (qui incluait alors le Piémont, la Bresse, le Bugey, le Pays de Vaud, Genève), le duché de Clèves, les évêchés d'Utrecht, Liège, Toul et Verdun[1]. Charles exigea également la souveraineté de la Bourgogne sur les VIII cantons confédérés[2]. Cependant, l'empereur rompit les pourparlers la veille même du couronnement[3] et s'enfuit de nuit avec son fils Maximilien qui, dans le cadre de l'accord, devait épouser Marie de Bourgogne.

La Confédération des VIII cantons et leur alliés en 1474.

Cependant, Sigismond est insatisfait de la politique du Téméraire (son allié), car celui-ci maintient la paix avec les Confédérés et refuse de leur déclarer la guerre pour le compte du duc autrichien. Sigismond se résigne donc à négocier la paix avec les Suisses, le , à Constance ; ceci doit permettre de mettre fin aux conflits avec les Habsbourg.

En 1473 les quatre villes impériales du Rhin, soit Strasbourg, Bâle, Colmar, Sélestat projetent de former la Basse-Union (ou Ligue basse, par opposition à la Haute Ligue des Confédérés). Conclue pour dix anx le à Constance, l'alliance voit l'adhésion des VIII cantons confédérés, de Soleure, des évêques de Strasbourg et de Bâle, ainsi que de Sigismond de Habsbourg signe ce même traité le 4 avril[4]. Le traité ne se résume pas à un simple texte de paix entre les villes du Rhin et Sigismond : les villes avancent 76 000 florins au duc, afin que celui-ci puisse racheter les villes et les territoires de la Haute-Alsace qui étaient hypothéqués au duc de Bourgogne. Sigismond, qui désirait auparavant attaquer les Confédérés, fait maintenant partie de leurs alliés. En même temps que le « traité de Basse-Union », Sigismond, les villes alsaciennes ainsi que les Confédérés, préparent durant les mois de mars et un traité de « Paix perpétuelle » (il sera signé un peu plus tard, en juin). Ainsi, une ligue se met en place, menée par Berne, Lucerne, Bâle et Strasbourg, et prépare la guerre contre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne.

Sans qu'on puisse établir un lien direct avec les traités signés durant la même période, Pierre de Hagenbach est arrêté à Brisach le 11 avril, et exécuté le 9 mai par les quatre villes impériales du Rhin, en raison de révoltes parmi ses troupes[5]. Quelques mois plus tard, en , Étienne de Hagenbach (frère de Pierre) va, pour venger ce dernier, dévaster la Haute-Alsace avec l’aide de troupes bourguignonnes et lombardes. La Ligue alémanique (liga Alamaniae ou teütscher pund) riposte en envahissant la Franche-Comté, convoitée par Berne, et battent les troupes bourguignonnes et lombardes à la bataille d'Héricourt.

Batailles de la guerre de Bourgogne

Bataille d'Héricourt

Cette bataille oppose la « Basse Ligue », les Confédérés, et les villes autrichiennes situées en Alsace, aux troupes du duc de Bourgogne et de ses alliés lombards.

Le , les armées attaquent la ville d’Héricourt, sous domination du duc. La proche saline de Saulnot, qui est une ressource économique importante est détruite[6]. Les armées bourguignonnes sont épaulées des troupes d'Henri de Neuchâtel-Blamont (maréchal de Bourgogne) et de Jacques de Savoie avec plus de 12 000 soldats. Le 13 novembre, ils sont découverts par les Confédérés qui, sous le commandement de Berne, quittent leur camp pour attaquer directement les Bourguignons avant que ceux-ci ne puissent les assaillir.

Il faut deux batailles pour que les Confédérés, aidés des Autrichiens, puissent battre leurs adversaires sans subir trop de pertes. La troupe d'Héricourt préfère se rendre et laisser la ville aux troupes autrichiennes. Au terme de ces événements, les armées de Porrentruy et de Bâle récupèrent l’Alsace. Charles le Téméraire, occupé par le siège de Neuss, n'intervient pas dans le conflit.

Conquête du Pays de Vaud

Le théâtre des guerres bourguignonnes en actuelle Suisse. À l'est la Confédération des VIII cantons (vert), avec principalement Berne, et les territoires des pays alliés et des combourgeoisies (vert clair) de Bienne, Erguël et La Neuveville (Évêché de Bâle : vert pistache entouré vert), Soleure, Valangin, Neuchâtel, Gruyère et Fribourg au centre (rouge entouré en vert), Mulhouse, ainsi que celle de la principauté épiscopale de Sion et des dizains valaisans au sud, au nord-est le duché de Bourgogne (rose), au sud-ouest le duché de Savoie (saumon) et le Genève (violet).
Au printemps et en automne 1475 les Bernois et les Fribourgeois, avec le soutien de Lucerne, prirent le Pays de Vaud possédé par le duché de Savoie (saumon), la principauté épiscopale de Lausanne (violet) et le comte de Chalon (rose foncé : Morat, Grandson, Orbe, Échallens). En août 1475 les Bernois prirent le bailliage savoyard d'Aigle, qu'ils conserveront.
Le 13 novembre les valaisans, avec Berne et Soleure, battent les savoyard à la bataille de la Planta (rouge). Les cantons confédérés vainquent l'armée de Charles le Téméraire à la bataille de Grandson le 2 mars 1476, puis à la bataille de bataille de Morat le 22 juin.

Après que Niklaus von Diesbach et les partisans de la guerre imposèrent leur vue aux modérés en écartant des Conseils Adrian I von Bubenberg, Berne et Fribourg, avec le soutien de Lucerne, se lancèrent à l’assaut du Pays de Vaud, en grande partie possession du Duché de Savoie, allié de Charles le Téméraire. Au printemps et en automne 1475, seize villes et quarante-trois châteaux furent conquis par les corps francs et leurs habitants durent prêter allégeance à Berne et Fribourg. Ces actions ne plurent guère aux autres cantons qui formèrent en été 1475 une alliance de courte durée contre Berne et sa politique d'expansionnisme. Durant toutes les guerres de Bourgogne, ils motivèrent leurs interventions en vertu de leur devoir d'assistance, et non dans un but de conquête[5].

Humbert de Cerjat, seigneur de Combremont, de Denezy et de la Molière, gouverneur du Pays de Vaud et conseiller personnel de Jacques de Savoie et de Yolande de France, ducesse de Savoie, fut à plusieurs reprises leur ambassadeur auprès de la Confédération des VIII Cantons, mais ne parvint pas à empêcher la guerre de Bourgogne.

Bataille de la Planta et conquête du Bas-Valais

En 1446, les dizains signent un traité d'amitié avec Berne et le duché de Savoie qui sera mise à mal par plusieurs violations (affaire Asperlin entre 1460 et 1482, incidents de frontière). En 1473 la Savoie décrète un embargo économique sur le Valais, ce qui accentue les tensions. Le , l'évêque de Sion et les dizains s'allie à Berne par un traité de combourgeoisie, rompant ainsi l'embargo.

En octobre 1475, les Bernois, qui avaient conquis le Pays de Vaud, demandent aux Valaisans d'attaquer les possessions savoyardes du Bas-Valais. En novembre 1475, l'évêque Walter Supersaxo attaque sans succès Conthey. L'évêque de Genève, Jean-Louis de Savoie, vient en renforts avec ses troupes en attendant le gros de l'armée savoyarde.

Le 12 novembre, l'armée principale de la duchesse de Savoie Yolande de France forte de 10 000 hommes, arrive à Conthey. La garnison de la ville de Sion n'en compte que 300, mais déjà l'armée valaisanne forte de 3 000 à 4 000 hommes est en route pour rejoindre Sion. Parallèlement, 3 000 hommes du Gessenay (comté de Gruyère) et du Simmental (Berne), de Fribourg et de Soleure[5] se dirige vers le col du Sanetsch au nord-ouest de Sion pour porter assistance à leur alliés. Les troupes savoyardes sont battues le à la bataille de la Planta ce qui permit en février 1476 la conquête du Bas-Valais jusqu'au défilé de Saint-Maurice[5] par une campagne rapide durant laquelle dix-sept châteaux forts sont démantelés. Le territoire est assujetti en 1477 et la Savoie ne reconnait cette annexion qu'en 1528.

Batailles de Grandson et de Morat

Détail du panorama de la bataille de Morat peint par Louis Braun, 1893-1894.

Ce n'est qu'au début de 1476, après la prise de Nancy, que le duc de Bourgogne se met en campagne contre Fribourg et Berne. Le , il met le siège devant le château de Grandson, dotée d'une garnison de 400 soldats. Berne appelle à l'aide ses alliés Confédérés et alsaciens qui se portèrent à leur aide au dernier moment. Soumise à la puissante artillerie bourguignonne, la garnison grandsonnoise capitule le avec l'assurance d'avoir la vie sauve. Le duc de Bourgogne les fit pendre aux arbres alentour ou noyer dans le lac de Neuchâtel ce qui provoqua la colère des Suisses qui, aux cris de « Grandson !, Grandson ! », rassemblèrent 20 000 hommes sous le commandement de Nicolas de Scharnachthal (Berne), Hans Waldmann (Zurich) et Heinrich Hassfurter (Lucerne). Charles le Téméraire est battu à la bataille de Grandson le 2 mars, puis à la bataille de Morat le 22 juin. Le 16 août, les Suisses négocient la rétrocession du Pays de Vaud à la Savoie contre 50 000 florins, somme dont ils ne pourront s'acquitter ce qui les amenèrent à hypothéquer le pays de Vaud.

Bataille de Nancy

Charles le Téméraire se tourne contre le duché de Lorraine qu'il occupe partiellement depuis 1475, et qui sépare en deux ses États, qui vient de se révolter et dont le duc, René II de Lorraine, a prêté main-forte aux Suisses. Le duc de Bourgogne est finalement battu et tué lors de la bataille de Nancy le par les troupes Lorraines, Alsaciennes et Suisses.

Armée bourguignonne

Portrait de Charles le Téméraire, musée des beaux-arts de Dijon.

Charles le Téméraire copia le modèle des compagnies d'ordonnance, première armée permanente française crée par l'ordonnance royale de 1445 de Charles VII. En y incorporant des combattants à pied, il améliora ce modèle. Ainsi, une lance bourguignonne comprenait un homme d'armes, un coustillier, un page et trois archers ou trois arbalétriers à cheval, tous cavaliers, auxquels s'ajoutaient donc un couleuvrinier, un arbalétrier ou archer, et un piquenaire, tous trois à pied. Les trois ordonnances qu'il élabora, celle d'Abbeville en 1471, celle de Bohain en 1472 et celle de Saint-Maximin de Trèves en 1473, la plus complète, sont plus détaillées que l'ordonnance royale de 1445 et codifient la vie des compagnies, notamment leur organisation, leur équipement, leurs emblèmes, leur vie de campagne, leur déplacement, leur solde, leur ravitaillement et leurs congés[7].

Après la défaite de Grandson en 1476 et influencé par la qualité que montrèrent les piquiers suisses, Charles le Téméraire édicta une nouvelle ordonnance qui tenait compte du rôle croissant de l'infanterie. Il conserva cependant la dépendance administrative des combattants à pied de leurs chefs de lance, empêchant l'éclosion d'un esprit de corps dans l'infanterie, et il réserva toujours un rôle décisif à la cavalerie dans ses ordres de bataille. Il est vrai qu'il était alors difficile de former rapidement, même avec des soldats aguerris, une infanterie capable de rivaliser avec celle des Suisses[7].

Surnommé par ses compatriotes "Charles le Travaillant", le duc créa la première artillerie de campagne qui aurait pu jouer un rôle décisif lors de ses batailles. Reconnu pour ses grandes qualités d'organisateur, il était malheureusement mauvais stratège et tacticien. C'est pourquoi il perdit les batailles de Grandson, Morat et Nancy contre l'infanterie suisse composée essentiellement d'un grand carré de piquiers et de hallebardiers capables de manœuvrer offensivement sur un champ de bataille[7]

Conséquences

Les guerres de Bourgogne représentent un tournant dans l'histoire européenne : elles marquèrent la chute de l'État bourguignon qui se développait entre l'Empire et la France, marquèrent la prépondérance des Habsbourg en Europe, renforcèrent la monarchie française et les cantons suisses furent reconnus comme une puissance militaire en Europe.

Marie de Bourgogne, la fille de Charles de Téméraire, récupère le comté de Bourgogne (Franche-Comté) acheté aux cantons suisses pour la somme de 25000 florins lors du congrès de Zurich en .

Les cantons suisses obtinrent peu de gains territoriaux[8]. En 1476, les cantons avait rétrocédé le Pays de Vaud à la Savoie qui versa 50000 florins et en 1479 ils renoncèrent à la Franche-Comté contre un paiement de 150000 fl de Louis XI. Cela s'explique par la méfiances des autres cantons quant à l'expansionnisme bernois. Berne et Fribourg gardèrent en bailliages communs Morat, Grandson, Echallens et Orbe qui formèrent le Bailliage d'Orbe-Échallens. Berne conserva Aigle dont elle fit le gouvernement d'Aigle et Cerlier. L'évêque de Sion et les Valaisans conservèrent le Bas-Valais. La route du Grand-Saint-Bernard passa ainsi sous leur contrôle[8].

Le conflit eut de profonde répercussion sur les structures sociales de la confédération. Les victoires de Grandson et de Morat firent la renommée des soldats suisses et les monarchies européennes voulurent engager des mercenaires suisses (Service étranger). Le recrutement était notamment favorisé par le système de pensions versées aux notables, pratique qui se répandit. De nombreux jeunes hommes préfèrent quitter leur profession et s'engager dans le métier des armes. Selon la chronique de Zurich, « […] il entra beaucoup d'argent dans le pays. », ce qui contribua au bien-être public[8].

Ensuite, le butin des guerres de Bourgogne avait modifié l'ordre établi, ce que beaucoup déplorait. L'équilibre des forces entre cantons campagnards (Uri, Schwytz, Unterwald et Glaris) et cantons villes (Zurich, Berne, Lucerne, Zoug), qui avaient conduit la guerre avec succès, fut déréglé. Les villes de Fribourg et Soleure qui avaient pris part au conflit souhaitaient entrer dans la Confédération. Les cantons campagnards s'y opposèrent et la politique menée par les cantons villes, dont le traité de combourgeoisie signés avec Soleure et Fribourg le , suscitèrent mécontentement et révoltes (Expédition de la Folle Vie (de) en 1477, affaire Amstalden en 1478). La crise ne sera résolue que par le convenant de Stans, complété par le traité d'alliance avec Fribourg et Soleure signé le même jour[8].

Le roi de France profite également de ces victoires sur la Bourgogne, la mort du duc le mettant à l'abri d'attaques du roi d'Angleterre, qui avait conclu une alliance avec Charles le Téméraire. Louis XI récupère plusieurs terres bourguignonnes : le duché de Bourgogne, la Picardie, l’Artois et la Flandre. Toutefois, Marie de Bourgogne épouse Maximilien de Habsbourg, et c'est ainsi que commence le litige entre les rois de France et la maison des Habsbourg, par la guerre de Succession de Bourgogne.

Notes et références

  1. Anne Le Cam, Charles le Téméraire, un homme et son rêve, éd. In Fine, 1992, p. 258.
  2. Jean Favier, Louis XI, Fayard, 2001, p. 653.
  3. Klaus Schelle, Charles le Téméraire – La Bourgogne entre les lys de France et l'aigle de l'Empire, traduit de l'allemand par Denise Meunier, Fayard, 1979, p. 194 – 200.
  4. Claudius Sieber-Lehmann, « Basse-Union » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. Claudius Sieber-Lehmann, « Guerres de Bourgogne : déroulement des faits » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. [PDF] Yves Clerget, Il était une fois... des salines en Franche-Comté, Service éducatif du muséum Cuvier Montbéliard et Action culturel du Rectorat (lire en ligne).
  7. sous la direction de Patrice Franchet-d'Espèrey et de Monique Chatenet, en collaboration avec Ernest Chenière, Les Arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance, Arles, Actes Sud, , 447 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7), Gendarmes et reîtres, la cavalerie Renaissance entre tradition et modernité (page 267)
  8. Claudius Sieber-Lehmann, « Guerres de Bourgogne : conséquences des guerres » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Annexes

Bibliographie et webographie

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  • Quentin Verreycken, « Pour nous servir en l'armée » : le gouvernement et le pardon des gens de guerre sous Charles le Téméraire, duc de Bourgogne (1467-1477), Louvain-la-Neuve, Presses universitaires de Louvain, coll. « Histoire, justice, sociétés », , 322 p. (ISBN 978-2-87558-278-2, présentation en ligne).
  • Franck Viltart, « Exploitiez la guerre par tous les moyens ! : pillages et violences dans les campagnes militaires de Charles le Téméraire (1466-1476) », Revue du Nord, Université Lille-3, t. 91, no 380 « La Face noire de la Splendeur : crimes, trahisons et scandales à la cour de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles », , p. 473-490 (ISSN 0035-2624, lire en ligne).
  • Bastian Walter, « Transmettre des secrets en temps de guerre : l'importance des cedulae inclusae pendant les guerres de Bourgogne (1468-1477) », Revue d'Alsace, no 138, , p. 7-25 (lire en ligne).

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