Valangin

Valangin est une ancienne commune suisse du canton de Neuchâtel, située dans la région Val-de-Ruz, à l'entrée des gorges du Seyon. Au , elle a fusionné avec les communes de Corcelles-Cormondrèche, Neuchâtel et Peseux, donnant naissance à la nouvelle commune de Neuchâtel.

Valangin

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Neuchâtel
Région Littoral
Commune Neuchâtel
NPA 2042
N° OFS 6485
Démographie
Gentilé Les Valanginois-es
Population
permanente
507 hab. (avant la fusion)
Densité 135 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 00″ nord, 6° 54′ 25″ est
Altitude 724 m
Min. 595 m
Max. 789 m
Superficie 3,76 km2
Divers
Langue Français
Localisation
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
Valangin
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Valangin
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Valangin
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Géographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Valangin mesure 3,76 km2[2]. 9,2 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 40,0 % à des surfaces agricoles, 50,5 % à des surfaces boisées et 0,3 % à des surfaces improductives.

    Géologie

    C'est à Valangin que fut décrit en 1853 le stratotype de l'âge géologique du Valanginien (une partie de l'époque du Crétacé inférieur) par Édouard Desor qui étudia le patrimoine géologique de Valangin.

    Histoire

    Vue aérienne de 1 500 m par Walter Mittelholzer (1927).

    La seigneurie de Valangin (de vallis angina car la ville s'élève dans l'étranglement de la vallée), qui jusqu'au Xe siècle se partageait entre le comté de Vaud et celui de Bargen, s'étendait sur le Val-de-Ruz pour la partie la plus importante, le vallon de La Sagne et la vallée de La Chaux-de-Fonds.

    Le , le viaduc routier en construction glisse et s'écrase, il y a 7 blessés. Il est reconstruit et inauguré en 1975, 4 chars de l'armée de 50 tonnes passent dessus pour tester sa résistance[3].

    Elle est la seule commune de l'ancien district du Val-de-Ruz à ne pas avoir fusionné au sein de la nouvelle commune de Val-de-Ruz en 2013.

    En 2016, sa population accepte en votation populaire de fusionner avec les communes de Corcelles-Cormondrèche, Peseux et Neuchâtel, donnant naissance au à une grande commune de 45’000 habitants.

    Valangin fait par ailleurs partie de l’association Les plus beaux villages de Suisse.

    Démographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Valangin compte 507 habitants fin 2019[1]. Sa densité de population atteint 135 hab./km2.

    Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Valangin entre 1850 et 2008[4] :

    Monuments

    Collégiale

    Le village fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de Suisse.

    Château

    Le château de Valangin.

    Bâti sur un rocher au débouché des gorges du Seyon, le château de Valangin est la résidence des seigneurs du même nom du XIIe au XVIe siècle. Souvent en conflit avec les comtes de Neuchâtel, ils vont développer le site durant plus quatre siècles. Au XIIe siècle, la première forteresse n'est connue que par les vestiges d'une tour rectangulaire et d'une enceinte au sommet du rocher. Emblème actuel du château, la puissante tour maîtresse gothique est bâtie à la fin du XIIIe siècle pour servir d'habitation et de donjon défensif. C'est l'époque où Valangin est mentionné pour la première fois dans les archives, soit en 1296. À la fin du Moyen Âge, de nouvelles exigences de confort et le développement des armes à feu sont à l'origine d'une profonde mutation du château. Une aile résidentielle est bâtie en avant du vieux donjon, lui-même réorganisé, alors qu'avec ses onze tours semi-circulaires, ses gros murs et son pont-levis, une nouvelle enceinte de fausses-brayes dégage une impression de puissance propre à décourager les attaques[5].

    En plus de leur confort et de leur sécurité, les seigneurs cherchent à favoriser l'activité économique de leur seigneurie. Vers 1330, ils fondent le bourg fortifié de Valangin sous la surveillance directe du château. Beaucoup plus tard, le bourg sera augmenté d'un faubourg et d'une église collégiale consacrée en 1505[6].

    Après le rattachement de la seigneurie au comté de Neuchâtel en 1592, la forteresse perd de son importance et connaît deux siècles et demi de déclin. En 1747, un incendie détruit la plupart des bâtiments à l'exception de la grande tour gothique. Le château sert de tribunal et de prison jusqu'au milieu du XIXe siècle, ce dont témoignent encore plusieurs cachots. En 1893, l'État tente de vendre le château et c'est un groupe de notables férus d’histoire - des membres de la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel (SHAN) - qui s'attèle à la remise en état du site à partir de 1894 et à sa conversion en un musée, une fonction qui perdure actuellement[7].

    Depuis 1905, le site jouit d'une protection au titre de monument historique.

    Personnalités

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Annales historiques du Comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu'en 1722, Jonas Boyve, édition E. Mathey, 1854 Google livres
    • Histoire de Neuchâtel et Valangin jusqu'à l'avénement de la maison de Prusse, Frédéric-Alexandre de Chambrier, imprimerie de C. Attinger, 1840. Google livres
    • Histoire de la Seigneurie de Valangin jusqu'à sa réunion à la Directe en 1592, George-Auguste Matile, édition J. Attinger, 1852. Google livres
    • Jean Courvoisier, Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel : Les districts du Val-de-Travers, du Val-de-Ruz, du Locle et de La Chaux-de-Fonds, t. 3, Bâle, éditions Birkhäuser, , 470 p. (lire en ligne) (nombreuses informations sur le patrimoine bâti)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. « Drame à Valangin », sur rts.ch, (consulté le ).
    4. [zip] « Evolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    5. Christian de Reynier, « Villae, castri et châteaux forts: les sièges du pouvoir médiéval à Neuchâtel du second royaume de Bourgogne », Mittelalter, Moyen-Âge, Medievo, Temp medieval, no 2, , p. 69-89 (lire en ligne)
    6. Jean Courvoisier, Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel : Les districts du Val-de-Travers, du Val-de-Ruz, du Locle et de La Chaux-de-Fonds, t. 3, Bâle, éditions Birkhäuser, , 470 p. (lire en ligne), p. 157-168
    7. Claire Piguet, « Valangin, une société d’histoire pour châtelain », Mittelalter, Moyen-Age, Medievo, Temp medieval, no 4, , p. 125 (lire en ligne)
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