Grassac
Grassac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Grassac | |||||
Entrée du village par la D 109. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord | ||||
Maire Mandat |
Jean Louis Lapouge 2020-2026 |
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Code postal | 16380 | ||||
Code commune | 16158 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
315 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 35′ 12″ nord, 0° 24′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 107 m Max. 227 m |
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Superficie | 28,23 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Tardoire | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Grassac est une commune rurale du pays d'Horte et Tardoire située à 20 km au sud-est d'Angoulême, qui est la grande ville la plus proche.
Grassac est aussi à 4 km au sud-ouest de Marthon, 11 km à l'est de Dignac, 12 km au sud-ouest de Montbron, chef-lieu de son canton, 15 km au nord-est de Villebois-Lavalette, 21 km au nord-ouest de Nontron[1].
Le bourg est situé au carrefour de la D 16, la route principale, qui va de Confolens à Montmoreau et qui passe par Montbron, Marthon et Villebois-Lavalette, la D 109 qui va vers Saint-Germain-de-Montbron au nord et Charras au sud, et la D 34 qui monte dans la forêt d'Horte et va vers Dignac et Angoulême. La commune est aussi traversée à l'ouest par la D 25 qui va d'Angoulême à Combiers[2].
Hameaux et lieux-dits
La commune ne compte que quelques hameaux, comme Doumerac et le Maine Épauty au sud-est, l'Hermite à l'ouest, chez Durand près du bourg, la Cibardie en lisière de forêt au nord du bourg, etc.[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune de Grassac pour sa moitié sud-ouest est située sur un plateau calcaire crétacé (Cénomanien), formant cuesta au-dessus de la partie jurassique (Bajocien et Callovien) au nord-est. Ce plateau est couvert par des terrains tertiaires d'origine détritique (galets, sable) et par la forêt d'Horte[3],[4],[5]. C'est cette même cuesta qu'on longe jusqu'à Charras par la D 109 et qui passe par la Bréchinie et Doumérat, et qui ménage de beaux points de vue.
Le bourg est situé sur le flanc de la cuesta et est à 180 m d'altitude. Le point culminant de la commune, 227 m d'altitude, est dans la forêt, le long de la D 34 à 700 m à l'ouest du bourg et il est un point géodésique. Le point le plus bas, 107 m d'altitude, est au nord-est, aux Guillemies, où il y a d'ailleurs une fosse due à la nature karstique de la roche[6].
Grassac est située à proximité du parc naturel régional Périgord Limousin[7].
Hydrographie
Sur la commune de Grassac naît la Manore, affluent de la Lizonne et sous-affluent de la Dronne.
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Grassac est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,8 %), terres arables (15,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), prairies (2,6 %), zones urbanisées (1,1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Graciaco en 1110[14], Gracciaco, Graczaco, Grazciaco en 1331, Grassaco en 1375[15], Grazcaco (non daté)[16].
L'origine du nom de Grassac remonterait à un nom de personne gallo-romain Grattius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Grattiacum, « domaine de Grattius »[17],[18].
Histoire
Depuis le XIIIe siècle, Grassac était un des 13 archiprêtrés de l'Angoumois, et 10 paroisses en dépendaient [22],[23].
En 1197, la paroisse de Grassac avait été donnée par l'évêque d'Angoulême, Adhémar, à l'abbaye de Bourgueil, qui la rattacha au prieuré de Beaulieu à Angoulême. En 1529, le pape Clément VII détacha cette paroisse de l'abbaye de Bourgueil et la donna à l'abbaye de Saint-Ausone d'Angoulême.
Les registres de l'état civil remontent au tout début du XVIIe siècle. De 1764 à 1777, ces registres étaient soigneusement tenus par l'archiprêtre Jean Durand.
Sous l'Ancien Régime, Grassac comportait de nombreux fiefs.
L'ancien château d'Horte était situé en haut du bourg dans la forêt d'Horte, qui était un fief démembré de la forêt de Feuillade et appartenait au XVe siècle à la famille de Vassoigne. Ce fief passa par mariage à la famille de La Place au milieu du XVIIIe siècle, qui fit construire le château. Celui-ci fut abandonné à la Révolution et tomba en ruines. Un nouveau château fut rebâti à côté par la suite.
Le fief de la Bréchenie relevait de la baronnie de Marthon, et appartenait dès le XIIIe siècle à la famille de Vassoigne. Le dernier marquis de Vassoigne est mort en 1903, et sa sœur, Madame de Bodart, conservait encore le domaine. Le château actuel a été rebâti dans la seconde moitié du XVIIe siècle par François de Vassoigne, et sa femme, Pétronille de Galard-Béarn.
Au village de l'Hermite était située au XVIIIe siècle une petite verrerie exploitée par deux familles nobles, les Ferret et les Riol. Faute d'appui du pouvoir royal, cette verrerie périclita et les propriétaires quittèrent l'Angoumois pour le Périgord. La verrerie se transforma en une fabrique de briques réfractaires, qui fonctionnait encore au début du XXe siècle[23].
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la tour d’or, à la mer cousue d’azur.
Commentaires : Blason de Grassac. |
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2018, la commune comptait 315 habitants[Note 3], en augmentation de 0,96 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Les principales activités sur la commune sont relatives à la culture et à la production animale.
Appellations d'origine contrôlée
Comme une grande partie du département, la commune de Grassac est située sur le territoire des appellations d'origine contrôlée (AOC) pour le beurre Charentes-Poitou, le pineau des Charentes blanc, rosé et rouge, le cognac Bons Bois[29], et l'Esprit de Cognac[30].
Indications géographiques protégées
Grassac se trouve aussi dans le périmètre des indications géographiques protégées (IGP) pour le veau du Limousin, l'agneau de Poitou-Charentes, le porc du Limousin, le jambon de Bayonne, ainsi que les vins de pays charentais blanc, rosé et rouge[30].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Charras, Grassac et Rougnac. Rougnac accueille l'école primaire, et Charras et Grassac les écoles élémentaires. L'école comporte une classe unique. Le secteur du collège est Montbron[31].
Lieux et monuments
- Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, romane du XIIe siècle, remaniée aux XVe et XVIe siècles. Massive, au clocher carré, l'église a une double nef comme certaines églises des environs (Combiers, Gardes, Édon). Elle était un siège d'archiprêtré. Elle est inscrite aux monuments historiques pour ses façades et sa toiture depuis le [32]. Elle appartient à la commune.
- Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.
- L'église et le monument aux morts.
- Façade.
- Intérieur, double nef à gauche.
- Vue générale du sud-ouest.
- Église orthodoxe de Doumérac. Il s'agit en fait du monastère orthodoxe Notre-Dame-de-Chersonèse, dit aussi de Korssoun, qui est un monastère féminin sous la juridiction du diocèse orthodoxe russe de Chersonèse[33]. L'église pour le culte public est à 9 km, à Puyloubard, dans la commune de Beaussac (Dordogne)[34]. Une exposition-vente, organisée par cinq religieuses du monastère orthodoxe de Doumérac, a eu lieu l'hiver 2012 avec notamment des icônes, des tableaux, des œufs en bois peints, des boîtes décorées et de savoureuses confitures de pêche, sureau et prune. Cette vente permet d'entretenir le monastère qui ne reçoit pas d'aide de la Russie. Cette communauté a été fondée il y a une vingtaine d'années par le père Archimandrite Barsanuphe. Doumérac compte une cinquantaine de fidèles venant de toute la région. De leur côté, les sœurs se rendent une fois par mois en Auvergne pour une liturgie[35].
- Château de la Bréchinie. Il a été construit au XVIIe siècle. L'enceinte, l'enclos, la chapelle, le pigeonnier et la tour sont protégés; il est inscrit monument historique depuis le [36]. C'est une propriété privée.
- Château d'Horte. Il est situé à 1 km au nord-ouest du bourg. L'ancien château, ruiné, a donné son nom à la forêt, à moins que ce soit la ferme Horte située à son pied non loin du bourg.
- L'église orthodoxe à Doumérac.
- Château de la Bréchinie.
- La Bréchinie : le pigeonnier, à l'est du château.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Chérade de Montbron (1768-1852), comte de Montbron, député de la Haute-Vienne, est né au château d'Horte.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montbron », sur Infoterre, (consulté le )
- http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/16158_Grassac.html
- http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-grassac.html
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 124
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 45,171,183,278
- Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1882, p.88
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 327.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 5
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 194
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Grassac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- IGP/AOC par commune sur le site de l'INAO, consulté le 29 novembre 2013.
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Église de Grassac », notice no PA00125675, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Communauté de communes Seuil Charente-Périgord, « Monastère orthodoxe de Korssoun » (consulté le )
- Diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou, « Église orthodoxe russe en France », WMaker (consulté le )
- Sylviane Carin, « Grassac, une exposition très orthodoxe », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
- « Logis de la Bréchinie », notice no PA00125676, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Grassac sur charente.free.fr
- Monastère orthodoxe de Grassac (site egliserusse.eu)
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