Gourfaleur

Gourfaleur est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 459 habitants[Note 1]. Elle devient commune déléguée le à la suite de la création de la commune nouvelle de Bourgvallées.

Gourfaleur

L'église Notre-Dame.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Statut commune déléguée
Maire délégué Roger Enguerrand
2020-2026
Code postal 50750
Code commune 50213
Démographie
Gentilé Gourfaleurais
Population 459 hab. (2018)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 59″ nord, 1° 06′ 44″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 100 m
Superficie 8,45 km2
Élections
Départementales Saint-Lô-2
Historique
Commune(s) d'intégration Bourgvallées
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Manche
Gourfaleur
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Gourfaleur
Géolocalisation sur la carte : France
Gourfaleur
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Gourfaleur

    Géographie

    La commune est en pays saint-lois. Son bourg est à km à l'est de Canisy, à 5,5 km au sud de Saint-Lô et à km au nord-ouest de Condé-sur-Vire[1].

    Elle est bordée à l'ouest par le ruisseau l'Hain et au nord par la Vire.

    Le point culminant (100 m) se situe au sud, près des lieux-dits la Monterie et Hamel Huault. Le point le plus bas (12 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.

    La commune se compose de plusieurs écarts : Gourfaleur, le Hamel, la Dohinière, l'Hôtel Jean, les Moulins, les Anneries, la Butterie, la Corderie, la Groudière, la Rançonnière, la Jouannerie, la Crespelière, la Crosnerie, les Mares, Hamel Huault, les Champs, la Monterie, la Patoyère, la Lande, la Hardière, l'Arguillier, la Rolière, la Dainerie, le Béron, la Pitardière.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Corphalour en 1056[4], Gourfalou en 1190[4] et Corfalor en 1203[4]. L'origine est incertaine. Ernest Nègre relève les hypothèses de l'ancien français failli cœur, « à qui manque le courage », et de l'ancien français court, « ferme », adjoint de l'anthroponyme Falourd[4]. René Lepelley considère quant à lui que -faleur aurait dans ce dernier cas peut-être pour origine le nom d'un peuple germanique, sans plus de précision[5].

    Le gentilé est Gourfaleurais.

    Microtoponymie

    Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats relativement récents, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe-XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[6].

    Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions plus tardives, ils désignaient un bien de la famille Y.

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la généralité de Caen, de l'élection de Coutances (1612/1636, 1677) puis de Saint-Lô (1713), et de la sergenterie de Saint-Gilles[Note 2].

    Entre 1892 et 1938, la commune a été desservie par la ligne Saint-Lô - Guilberville.

    Politique et administration

    Mairie
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1800 Jacques Gilles Vaudevire    
    1800 1804 Jacques François Rihouey    
    1804 1812 François Augustin Ozenne    
    1812 1816 Jean Baptiste Ozenne    
    1816 1826 Guillaume Augustin Lerebour    
    1826 1841 Charles Dufour    
    1841 1853 Jacques Pasquier    
    1853 1865 Michel François Richard    
    1865 1881 Joseph Grente    
    1881 1884 Auguste Ozenne    
    1884 1888 François Tréfeu    
    1888 1888 Luc Letétrel    
    1888 1900 Augustin Marin    
    1900 1914 Dufour    
    1914 1930 Thomas    
    1930 1934 André    
    1934 1947 André (fils)    
    1947 1948 de Tillière    
    1948 1953 Richard    
    1953 1958 Lemaître    
    1958 1959 Deslandes    
    1959 1971 de Saint-Nicolas    
    1971 1989 Eugène Richard    
    1989[7] déc. 2015 Claude Maisonneuve[8] SE Agriculteur
    Une partie des données est issue de l'ouvrage "601 communes et lieux de vie de la Manche" [9]

    Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[10].

    Liste des maires Délégués
    Période Identité Étiquette Qualité
    jan. 2016 mai 2020 Claude Maisonneuve SE Agriculteur
    mai 2019 En cours Roger Enguerrand SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    En 2018, la commune comptait 459 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Gourfaleur[11]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    549642655616655638602604568
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    570554522500509475478500480
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    454443416349395418399475355
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2016
    389387405526474432430461452
    2018 - - - - - - - -
    459--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le pont de Gourfaleur sur la Vire.
    • Église Notre-Dame du XIIe siècle (parties en arête-de-poisson), très remaniée au XIXe.
      L'existence de l'église Notre-Dame est attestée dès 1056 dans une charte de Guillaume, duc de Normandie. Son architecture remonte au XIIe siècle. Le portail occidental en pierre de Caen est surmonté d'une archivolte en plein cintre simplement moulurée soutenue par deux colonnettes à chapiteaux. La nef a conservé au sud son appareil en opus spicatum. Le plan d'origine a été maintenu, malgré la reconstruction du chœur au XVe siècle et l'adjonction en 1656 d'un clocher abritant la chapelle Saint-Joseph, au nord. Cette tour ne fut achevée qu'à la fin du XVIIe siècle. Le chœur est prolongé par une sacristie à pans coupés formant un faux chevet. La charpente lambrissée de la nef date de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Certains poinçons sont dédoublés et sculptés en forme de colonnettes. Les verrières du chœur sont consacrées aux archanges. Saint Raphaël arrache des flammes le jeune Tobie, représenté au-dessous avec son poisson. Saint Michel terrassant le dragon apparaît à saint Aubert, évêque d'Avranches, à qui l'archange demanda à plusieurs reprises de bâtir un sanctuaire au mont Tombe : le futur mont Saint-Michel. Enfin, l'archange saint Gabriel tient un lys dans le mystère de l'Annonciation. La présence des armoiries du pape Léon XIII et de celles de Mgr Germain, évêque de Coutances, permet de placer leur création entre 1878 et 1891[réf. nécessaire].
    • Château du Béron (XVIIe / XIXe).
    • Manoir de la Cour (XVIe).
    • Manoir de Saint-Lubin.
    • Cahanel (XVIe / XIXe).
    • Site de l'ancienne gare et du pont de Gourfaleur (en fait partagé avec les territoires de Baudre et Saint-Lô).
    • Vallée de la Vire à son confluent avec l'Hain.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. La sergenterie de Saint-Gilles, qui relevait initialement de l'élection de Coutances, fut en grande partie rattachée à l'élection de Saint-Lô à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle.
    3. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1663
    5. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), notice BnF no FRBNF36174448), p. 136
    6. Voir Histoire de la Normandie
    7. « Le maire Claude Maisonneuve sera sur la liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    8. Réélection 2014 : « Nouveau mandat de maire pour Claude Maisonneuve », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    9. René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche [détail des éditions]
    10. « Gourfaleur (50750) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    11. Date du prochain recensement à Gourfaleur, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .

    Liens externes

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