Raphaël (archange)
Raphaël (de l’hébreu : refa- : « guérir » et -El : « Dieu » ; c'est-à-dire « Dieu guérit ») est le troisième archange reconnu par l’Église catholique et cité dans le livre de Tobie (12:15) : « Moi, je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur ».
Pour les articles homonymes, voir Raphaël (homonymie) et Saint Raphaël.
Récit biblique (deutérocanonique)
Dans le livre de Tobit, Raphaël est envoyé par Dieu pour guérir la cécité de Tobit, le père de Tobie, et aider ce dernier à rencontrer Sarra, fille de Ragouël.[1] Il accompagne également le jeune Tobie dans son voyage.
Sa fête liturgique date du XIIe siècle. Depuis la révision du calendrier romain général en 1959, elle est combinée avec celle des archanges Michel et Gabriel et célébrée le 29 septembre[2].
L’Église honore saint Raphaël comme le patron des « voyageurs sur terre, sur mer et dans les airs ». Les raphaélistes étaient les membres de l'association des cheminots chrétiens[3]. Il est de même le patron des non-voyants et des personnes qui souffrent de problèmes oculaires.
Rôle dans le livre d'Hénoch
Le livre d'Hénoch parle ainsi de Raphaël : « Puis le Seigneur dit à Raphaël : Prends Azazel, lie-lui les pieds et les mains ; jette-le dans les ténèbres ; et abandonne-le dans le désert de Dudael. » (Hénoch 10-6)[4].
Rôle dans le corps mystique de l'Église
Saint Raphaël fait partie des archanges, avec Saint Michel et Saint Gabriel.
Il est le gardien de la Sainte Église orthodoxe de Jésus-Christ (une église lui est dédiée en Russie) et le dispensateur des dons du Saint Esprit.
Islam
Dans la révélation coranique, Raphaël correspond à « Israfil » en arabe [5]. Il est expressément visé dans le Coran (par exemple au chapitre 39, verset 68). Selon la tradition musulmane, il a un rôle bien différent puisqu'il est l'ange qui soufflera trois fois dans une trompe à effet d'annoncer le Jugement Dernier.
- une première fois pour la destruction du monde (ce jour-là toutes les créatures entendront le bruit de sa trompe quelques secondes avant de mourir foudroyées)
- une deuxième fois pour réveiller les morts au jour de la résurrection.
- une troisième fois pour annoncer le début du jugement dernier.
Autres sources
L'archange Raphaël apparaît plusieurs fois dans le Grand Évangile de Jean (en) du mystique Jakob Lorber[6].
Représentation dans les arts
- par Antonio Pollaiolo, galerie Sabauda (Turin).
- par Francesco Botticini, 1470.
- par Sandro Botticelli (1491/1493), élément de la Pala delle Convertite, Institut Courtauld
- par Filippino Lippi, National Gallery of Art, Washington
- par Andrea del Sarto (1512), Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche.
- par Pisanello, Monument à Niccolò Brenzoni, San Fermo Maggiore in Verona.
- par le Titien, gallerie dell'Accademia, Venise.
- par Battistello Caracciolo (1635).
- par Bartolomé Román, Pinacoteca de la Iglesia de San Pedro de Lima.
Références
- « AELF — Livre de Tobie — chapitre 3 », sur AELF (consulté le )
- Service National de la Pastorale Liurgique et Pastorale, Le 29 septembre et le 2 octobre : fête des anges.
- Village de Bovigny, « Une croix a été érigée en 1935 par les Raphaélistes (groupement de cheminots chrétiens) »
- [PDF]« Le Livre d'Hénoch, version intégrale française » (consulté le )
- (en) « Israfil », Encyclopaedia, Britannica (consulté le )
- (en) « E-Books - New Revelation »
Voir aussi
- D'une manière générale : Ange et Ange dans l'art
Liens externes
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