Champagne-Mouton

Champagne-Mouton est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Champagne.

Champagne-Mouton

Le château.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Benoît Gagnadour
2020-2026
Code postal 16350
Code commune 16076
Démographie
Gentilé Champenois
Population
municipale
878 hab. (2018 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 31″ nord, 0° 24′ 42″ est
Altitude Min. 115 m
Max. 194 m
Superficie 22,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Champagne-Mouton
Géolocalisation sur la carte : Charente
Champagne-Mouton
Géolocalisation sur la carte : France
Champagne-Mouton
Géolocalisation sur la carte : France
Champagne-Mouton

    Ses habitants s'appellent les Champenois et Champenoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Située dans le Nord-Est du département de la Charente à 43 km d'Angoulême, au sud du Poitou et aux portes de l'Angoumois, la commune de Champagne-Mouton est la seconde du canton éponyme comme superficie et la première en population.

    Champagne-Mouton, à 20 km ouest de Confolens est un gros bourg situé à mi-distance entre Ruffec (17 km) et Confolens, et aussi à proximité de Saint-Claud (12 km), de Mansle (22 km), de Chasseneuil (19 km), de Charroux (17 km) ainsi que de Civray (20 km). Poitiers est à 66 km et Limoges à 68 km[2].

    La principale route est la D 740 de Confolens à Ruffec qui dessert le bourg de Champagne-Mouton. Il s'en détache la D 28 de Champagne-Mouton à Saint-Claud, et la D 177 de Champagne-Mouton au Bouchage[3].

    Lieux-dits et hameaux

    Quelques hameaux sont à citer : Chez Carton, sur la route de Beaulieu-sur-Sonnette ; Chez Pouvaraud, dans le Sud de la commune ; la Rendie ; la Mitonie, sur la route de Benest ; Clavachon, autrefois siège d'un fief peu important ; Chez Godin, dans le Sud-Ouest de la commune ; la Ressource, près de l'Argent ; la Garenne et les Mérigeauds, sur la route de Confolens ; la Chaise, dans l'extrême Nord de la commune[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Panorama de Champagne-Mouton.

    Géologiquement, la commune occupe un plateau ondulé et assez boisé, calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, recouvert de dépôts détritiques argilo-siliceux du Tertiaire en provenance du Massif central[4],[5],[6].

    La variété des types de sols (calcaires, argileux, sableux) permet la présence d'une grande variété de flore calcicole ou calcifuge. Le châtaignier, le chêne pédonculé et la brande dominent les boisements sur les plateaux argilo-siliceux alors que les buis et les chaumes apparaissent sur les coteaux calcaires calloviens et bajociens.

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 160 m. Ce plateau est coupé par les vallées encaissées de l'Argent et de l'Or.

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 194 m, situé dans le bois des Pigeries au nord. Le point le plus bas est à 115 m, situé le long de l'Argentor sur la limite ouest près du viaduc. Le bourg de Champagne-Mouton, sur la rive sud de l'Argent, s'étage entre 140 et 160 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    L'Argent, qui doit son nom à la limpidité de ses eaux, sort d'un petit étang, dans le sud de la commune de Saint-Coutant et passe au pied du château de Champagne-Mouton. L'Or, aux eaux rouillées, vient également de la commune de Saint-Coutant, passe plus au nord et rejoint l'Argent deux kilomètres en aval de Champagne-Mouton. La réunion de ces deux cours d'eau forme l'Argentor, qui va rejoindre la Charente en face de Chenon.

    On trouve aussi le long de l'Argent quelques fontaines, comme celles de Juyers et du Coux en amont, et une autre en face du bourg, à la Ressource[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou.

    Urbanisme

    Typologie

    Champagne-Mouton est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,6 %), forêts (27,9 %), terres arables (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), zones urbanisées (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Campania au début du XIVe siècle[13].

    L'origine du nom de Champagne-Mouton remonterait à un nom de propriétaire Mouton et du latin campania désignant une plaine ou une terre fertile, ce qui correspondrait à la « plaine de Mouton »[14],[15].

    Limite linguistique

    Le dialecte de la commune est le marchois, sous-dialecte du limousin, lui-même dialecte de l'occitan, et est en limite avec le poitevin, langue d'oïl, au nord-ouest[16],[17].

    Situé aux confins de la langue d'oïl et la langue d'oc, le canton de Champagne-Mouton connaît un patois original faisant des emprunts inégaux aux deux langues déclinées[Quoi ?] d'ouest en est du canton. Cela s'explique peut-être par la position de frontière historique de ce territoire tiraillé entre Poitou et Angoumois, à proximité de la Marche et du Limousin.

    Si l'accent reste d'oïl, des tournures annoncent le passage au parler intermédiaire marchois et à la langue d'oc limousine qui se rencontre aux environs de Confolens. Cependant, la francisation a gagné au siècle dernier et tend à repousser les tournures les plus anciennes au profit du français régional d'oïl. Globalement, si l'usage du patois recule, il reste tenace chez les plus anciens[18].

    Champagne-Mouton se nomme Champanha-Molton en occitan marchois[19] et Champaign'-Mouton en poitevin (vieux français[Quoi ?]).

    Histoire

    Champagne-Mouton est, dès le Moyen Âge, le siège d'une seigneurie ayant droit de haute, moyenne et basse justice, et relevant de la tour Maubergeon, à Poitiers. Cette seigneurie est importante et sa juridiction s'étend, en tout ou partie, sur 12 paroisses.

    Le château de Champagne-Mouton est mentionné dès le début du XIVe siècle dans un pouillé du diocèse de Poitiers. Mais ce premier château est probablement rasé pendant la guerre de Cent Ans ; car celui qui le remplace, et qui existe encore aujourd'hui, ne remonte pas au-delà de la deuxième moitié du XVe siècle.

    La seigneurie de Champagne-Mouton est, dès le XIVe siècle, une des nombreuses possessions de la famille de La Rochefoucauld. Le premier membre de cette famille qui soit mentionné comme seigneur de Champagne-Mouton, est Guy VII de La Rochefoucauld, qui meurt en 1350, laissant de son mariage avec Agnès de Culant, de nombreux enfants, dont Geoffroi et Eymery III ; Geoffroi est seigneur de Verteuil et Eymeri conserve Champagne-Mouton.

    En 1427, son petit-fils, Foulques est encore seigneur de Champagne-Mouton, lors de son mariage avec Jeanne de Rochechouart.

    Peu de temps après, la seigneurie de Champagne est érigée en baronnie et passe entre les mains de la famille de La Chambre, d'origine écossaise (Chambers).

    Christin et son fils Nicole de La Chambre sont certainement parmi les compagnons de Jeanne d'Arc, et assistent au sacre du roi Charles VII à Reims. Ils possèdent également la terre de Villeneuve-la-Comtesse, donnée par le roi à Christin. La famille de La Chambre conserve la baronnie de Champagne jusque vers la fin du XVIe siècle.

    En 1601, la baronnie de Champagne-Mouton revient dans la famille de La Rochefoucauld, en la personne de Charles de Roye de La Rochefoucauld, comte de Roucy, baron de Verteuil et de Montignac.

    Le dernier seigneur de Champagne ayant séjourné au château est vraisemblablement la duchesse douairière de La Rochefoucauld, qui y vient en 1780[20].

    Le lieu-dit Fontclairet correspond à un ancien fief dépendant de la baronnie de Champagne-Mouton qui, dans un acte de 1579, est nommé Ferraboeuf et appartient à la famille de Goret. Le fief de Fontclairet passe au XVIIe siècle par mariage à Girard de Sallignac, écuyer, seigneur de La Guerlie.

    Champagne-Mouton qui faisait partie du Poitou est inclus dans le département de la Charente en 1793.

    Champagne-Mouton, de 1913 à 1949 se trouvait au croisement de deux lignes de chemin de fer, l'une reliant Ruffec à Roumazières, l'autre, à voie métrique, reliant Confolens à Angoulême et dont le train était surnommé le petit Mairat du nom du conseiller général de Champagne-Mouton, Paul Mairat, qui avait fortement soutenu ce projet. La gare a depuis été transformée en scierie.

    Champagne-Mouton fut située en 1940 en zone occupée tout près de la ligne de démarcation. Elle fut le siège d'une Kommandantur allemande, proche du château. Le maquis fut actif dans cette région comme dans l'ensemble du département, à proximité de la zone libre, notamment le maquis Foch. De nombreux monuments et stèles rappellent dans la campagne environnante le souvenir des personnes tombées sous le feu de l'ennemi.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Parti : au premier burelé d'argent et d'azur, aux trois chevrons de gueules brochant sur le tout, au second d'azur au chevron d'or accompagné de trois têtes de lion arrachées d'or, lampassées de gueules.

    Les armoiries de Champagne-Mouton sont blasonnées en deux parties.

    La partie gauche représente les armes de la famille de La Rochefoucauld "burelé d'argent et d'azur aux trois chevrons de gueules brochant sur le tout".

    La partie droite celles de la famille "de La Chambre" (ou "Chambers", d'origine écossaise et dont le nom a été francisé sous Charles VII), dont on retrouve le blason au plafond de la nef de l'église Saint-Michel de Champagne-Mouton "D'azur au chevron d'or, accompagné de trois têtes de lion arrachées d'or lampassées de gueules, posées deux et un"[réf. nécessaire].

    Administration

    Municipalité

    Crée commune et chef-lieu de canton de Champagne en 1793 elle est devenue Champagne-Mouton en 1801.

    Maires de Champagne-Mouton depuis la Libération de la France
    Période Identité Étiquette Qualité
    septembre 1944 mai 1945 Albert Chadoutaud    
    mai 1945 octobre 1947 Germain Allemand    
    octobre 1947 mai 1953 Roger Guérin    
    mai 1953 juillet 1970 Victor Leveque    
    juillet 1970 mars 2001 Jack Jouaron DVD Médecin, Conseiller général
    mars 2001 2014 Gérard Desouhant DVG Conseiller général
    mars 2014 mai 2020 Pascale Jouaron DVG Vétérinaire
    mai 2020 En cours Benoît Gagnadour SE Avocat

    Canton

    Champagne-Mouton est chef-lieu du Canton de Champagne-Mouton.

    Intercommunalité

    La commune appartient à la communauté de communes du Confolentais, elle-même adhérente au syndicat mixte du pays de Charente-limousine avec la CDC de Haute-Charente.

    Budget et fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 16,05 % sur le bâti, 44,78 % sur le non bâti, et 6,87 % pour la taxe d'habitation. La taxe professionnelle communale s'élève à 8,92 % (chiffres 2008).

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 878 habitants[Note 2], en diminution de 7,09 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    8921 1558999661 1351 2221 2681 3011 307
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 2481 2241 1421 2011 2861 2681 2701 1871 142
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 5011 2301 1141 1671 1701 1821 1871 1841 139
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    1 0639389751 012984982963901878
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Champagne-Mouton en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,5 
    90  ans ou +
    5,1 
    13,4 
    75 à 89 ans
    19,3 
    20,3 
    60 à 74 ans
    18,0 
    21,2 
    45 à 59 ans
    19,1 
    15,0 
    30 à 44 ans
    17,2 
    12,5 
    15 à 29 ans
    9,6 
    15,2 
    0 à 14 ans
    11,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    La commune montre une grande stabilité de sa population au cours des deux derniers siècles.

    Économie

    Agriculture

    L'agriculture est orientée vers la polyculture-élevage. La production laitière reste importante sur le canton et il existe une coopérative laitière cantonale à Saint-Coutant. Le paysage résulte de cette activité agricole, et est un véritable patchwork de bois, de champs cultivés et de prairies.

    Industrie

    Il y a eu à Champagne-Mouton une carrière de pierre calcaire et deux fours à chaux construits en 1932 situés entre les hameaux de la Ressource et de la Rudie, en bordure de route, entre l'Argent et la carrière de calcaire.

    Le industries présentes sur la commune sont essentiellement une usine (de type quincaillerie) ainsi qu'une entreprise de recyclages de déchets électroniques. Le bois constitue une ressource locale qui a permis le développement de scieries et d'ébénisteries.

    Commerces

    Les commerces de proximité y sont diversifiés, avec une supérette, un marchand de matériaux, un magasin de vêtements, un bureau de tabac ou encore une boulangerie et deux bar-restaurants.

    Parmi les artisans, on compte des professions également diversifiées ; électriciens, peintres, menuisiers, ébénistes, plombiers, plusieurs garages, un taxi, ainsi que plusieurs coiffeurs.

    Équipements, services et vie locale

    La commune qui est chef-lieu de canton, bénéficie encore de plusieurs services et équipements publics, assurant ainsi la pérennité de son développement.

    Enseignement

    Le collège d'enseignement secondaire de l'Argentor regroupe, en 2011, environ 180 élèves de la 6e à la 3e répartis dans huit classes[27],[28].

    Champagne-Mouton possède une école élémentaire comprenant quatre classes ainsi qu'une école maternelle[29].

    Services

    Un bureau de la Poste, une caserne des pompiers et des permanences de la brigade de gendarmerie le mardi et le vendredi matin, et tous les 7 le matin assurent un minimum de services publics de proximité.

    Il existe aussi un service d'ADMR (aide à domicile).

    Sports et activités

    La commune héberge un club de football.

    Les équipements sportifs se composent de deux stades de football (dont un homologué pour les compétitions régionales), un plateau omnisports, un gymnase polyvalent, un terrain de tennis, et un terrain de pétanque.

    De plus, des pistes d'escalade sont aménagées sur le viaduc de Saint-Gervais, et un rocher artificiel d'escalade est également présent dans l'enceinte du collège.

    Marchés

    Le marché se tient sur la place du château les mardis et vendredis non fériés.

    La foire mensuelle se tient le 7 du mois, sur la place des Halles.

    Vie culturelle

    Un tissu associatif dense permet à la commune de bénéficier de nombreuses manifestations culturelles. Nous pouvons citer le Comité des Fêtes de la commune[30], le Centre d'Animation et de Loisirs du canton de Champagne-Mouton[31], la société de chasse, le club du troisième âge...

    Une grande salle des fêtes peut accueillir d'importantes manifestations. Elle est complétée d'une petite salle des fêtes, dite « salle de l'amicale », anciennement équipée pour la projection de films.

    Santé

    Il y a deux médecins, une infirmière, un kinésithérapeute, une pharmacie et une maison de retraite.

    Cultes

    La messe se tient tous les dimanches (sauf le troisième dimanche du mois) à l'église Saint-Michel.

    Environnement

    La gestion de l'eau est assurée par les services municipaux.

    La gestion des déchets est assurée par Calitom (les vendredis les sacs jaunes, les mardis les sacs noirs) et une déchèterie (située aux Granges Gagnars) accueille les déchets spéciaux.

    Enfin, des bornes de collecte à verre sont situées sur le Champ de Foire, la place du Château, derrière la salle des fêtes, et à la déchèterie.

    Évènements

    • Le motoclub des orchidées organise tous les ans entre mars et avril, l'enduro de l'Argentor, sur le canton de Champagne-Mouton. Les meilleurs pilotes français viennent s'affronter sur un parcours de 80 km environ qui sillonnent les forêts et la vallée de l'Argentor (Champagne-Mouton, Benest, Vieux-Ruffec, St-Gervais, Messeux, Nanteuil-en-Vallée, St-Coutant). Quelques passages spectaculaires sont ainsi devenus célèbres (Viaduc de Peument, bourbier de Milgorget, mur de Tabort, gué de Toulat, coteaux de Chez Garnaud)[32].
    • Le Comité des fêtes organise depuis 2010 et tous les deux ans, une fête de village sur le thème des années 1900-1930, l'occasion pour la population de vivre le temps d'un week-end au rythme du début du siècle[30].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Martin, située à l'intérieur de l'enceinte du château, paroissiale après avoir été chapelle seigneuriale a été détruite entre le XVIe et XVIIe siècles. Il en reste le portail, et plusieurs statues, une qui se trouve dans l´église de Vieux-Ruffec, une qui est la propriété d'un particulier et une statuette mutilée découverte dans l´Argent, qui représente un personnage, et qui est conservée par la Communauté de communes.

    L'église Saint-Michel dont le portail provient de l'église Saint-Martin date du XIIe siècle. La chapelle et le portail sont inscrits monument historique depuis 1948. L'église a été rénovée au XIXe siècle[33].

    Oppidum d'Embournet

    L'oppidum situé près du hameau d'Embournet, au sommet d'une élévation serait de forme quadrangulaire[34]. Un talus de faible hauteur est encore visible au sud-est. Le site, aujourd'hui boisé, pourrait avoir été un camp romain[35].

    Château de Juyers

    Le château de Juyers 45° 58′ 55″ N, 0° 25′ 39″ E est bien visible et date du XVe siècle. Il est composé, autour d'une cour, d'un logis avec rez-de-chaussée, étage et étage de comble percé de quatre lucarnes et d'un pavillon de deux étages à haute toiture couverte de tuiles plates et couronnée par deux girouettes. Le logis est construit sur une cave voûtée en plein cintre. Les dépendances sont disposées sur trois côtés de la cour. Près de la rivière, deux tours arasées circulaires qui possèdent chacune une porte à traverse et des meurtrières et sont reliées par un mur forment avec les trois ailes des dépendances au nord-est un rectangle régulier[36]. L'espace est aujourd'hui boisé.

    Château de Champagne

    Le château de Champagne 45° 59′ 33″ N, 0° 24′ 45″ E , dont les parties sont encore visibles, les corps de logis et l'enceinte, ont été construits vers la fin du XVe siècle. Le chatelet d'entrée carré, muni d'un pont-levis, existait encore vers 1885. Les douves étaient alimentées par l'Argent. L'un des corps de logis, flanqué de tours du XVe siècle a été remanié au XVIIe siècle[37].

    Autres monuments

    • Une maison à colombage près de la mairie, rue du Sénéchal.
    • La sénéchalerie, le logis du Sénéchal qui a perdu de son caractère et la tour ronde (cadastre 1835, elle conserve néanmoins une porte chanfreinée et un arc en accolade, et une ouverture du XVe siècle sur une autre façade (6 rue Saint Michel).
    • L'hôtel Duvignaud, hôtel particulier du XVIIIe siècle agrémenté d'un parc. La bâtisse en forme de U dont les ailes donnent sur le parc et la base possède une façade côté rue, flanquée d'un double escalier droit, les toitures sont mansardées. Situé Grand Rue, il forme un remarquable exemple d'architecture civile de cette époque en Charente.
    • Les lavoirs :
      • le lavoir du bourg, rue du Lavoir, sur l'Argent, date du XIXe siècle. La charpente à couverture d'ardoise surmontée d'épis de faîtage en zinc est soutenue par dix poteaux en bois[38].
      • Le lavoir de la Mitonie, sur l'Or, est peut-être très ancien.
      • Le lavoir de Font-Prouilly, qui correspond à la fontaine Prouilly est situé le long d'un ruisseau. Il a été rénové au XXe siècle. Il est de forme hexagonale, couvert par une toiture de tuiles sur des poteaux en bois. Une table de travail a été conservée.
      • Le lavoir du canal de la Chenau, du XXe siècle situé au bord de la route le long du canal de la Chenau[39].
      • Le lavoir de la fontaine de la Ressource a été détruit comme celui de la fontaine de Juyers lors de sa transformation[40].
    • Les moulins :
      • le moulin Guitry sur l'Or anciennement dénommé moulin de Toulat ou reconstruit à son emplacement,
      • le moulin de la rue de la Chenau sur l'Argent;
      • le moulin Milgorget dont il ne reste que le logement,
      • le moulin de la Boissière,
      • le moulin-Robin et le moulin de Basset (disparu) sur l'Argenton,
      • le moulin de Vieux-Ruffec sur une déviation de l'Argentor[40].
    • Les fours à pain : il existe plusieurs fours à pain, du XVIIIe siècle à la Chaise, du XIXe siècle chez Godin, du XXe siècle aux Mérigeauds et des fours à chaux de 1932 à la Ressource[40].
    • Les ponts : dix ponts sont recensés, dont cinq datent du XIXe siècle (ou ont été reconstruits au XIXe siècle) et cinq du XXe siècle.

    Patrimoine environnemental

    De nombreux sentiers de randonnée sont entièrement balisés et permettent d'apprécier les vallées de l'Argent et de l'Or, les escarpements calcaires creusés par celles-ci et la végétation luxuriante à la belle saison.

    Les topoguides sont en vente en mairie ainsi qu'à la maison de la presse.

    La commune entretient plusieurs parcs, parmi lesquels le Jardin vert, sur la rue du Maquis-Foch, ou le petit parc de l'église, attenant à la rue de la Vilatte.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
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    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Dujardin V., Moinot É., Ourry Y.- Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.

    Liens externes

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