Chassiecq

Chassiecq est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Chassiecq

La mairie de Chassiecq.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Yvonne Debord
2020-2026
Code postal 16350
Code commune 16087
Démographie
Gentilé Chassiecquois
Population
municipale
142 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 17″ nord, 0° 22′ 48″ est
Altitude Min. 100 m
Max. 175 m
Superficie 13,06 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Chassiecq
Géolocalisation sur la carte : Charente
Chassiecq
Géolocalisation sur la carte : France
Chassiecq
Géolocalisation sur la carte : France
Chassiecq

    Ses habitants sont les Chassiecquois et les Chassiecquoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Chassiecq est une commune du Nord Charente située à km au sud-ouest de Champagne-Mouton.

    Située à l'extrémité du canton de Champagne-Mouton, le bourg de Chassiecq est aussi à km de Nanteuil-en-Vallée, km de Saint-Claud, 16 km de Ruffec, 18 km de Mansle, 24 km de Confolens, 38 km d'Angoulême[2].

    À l'écart des grandes routes, la commune est desservie par la D 102 et la D 36 qui mènent à Champagne-Mouton, ainsi que par une route communale qui passe au bourg, et la D 172 qui va de Nanteuil-en-Vallée au nord-ouest au Grand-Madieu au sud-est. La D 341 au sud de la commune va de Biarge à Beaulieu[3].

    La gare la plus proche est celle de Ruffec, desservie par des TER et TGV à destination d'Angoulême, Poitiers, Paris et Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Biarge constitue le plus gros village de la commune, situé à l'ouest du bourg sur la route de Saint-Gourson, mais n'est pas le chef-lieu.

    La commune comporte de nombreux hameaux et fermes, comme Chez Jean de Beaulieu au nord-est, le Marmon, la Gellevraud, Chez Basset au sud, etc. Le bourg lui-même n'est pas plus gros qu'un hameau[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) apparaît au centre de la commune, sur les flancs de vallée. Cependant, d'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile rouge à silex et à pisolithes de fer (au nord-ouest) couvrent le plateau sur le reste de la commune[4],[5],[6],[7].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 150 m, traversé du nord au sud par une vallée centrale qui prend naissance au nord du territoire, et des combes y convergeant, au sud.

    Le point culminant est à une altitude de 175 m, situé sur la limite orientale, au château d'eau de Chez Jean de Beaulieu. Le point le plus bas est à 100 m, situé sur la limite sud. Le bourg, dominant cette vallée sur sa rive orientale, est à 160 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Un ruisseau naît au pied du bourg et se dirige vers le sud, où il se jette dans la Sonnette au pied du château de Sansac.

    Les combes sont parfois parcourues par des ruisseaux intermittents, qui convergent vers ce ruisseau au sud de la commune.

    On trouve aussi quelques fontaines, comme celle au pied du bourg et aussi chez Fradin, le long du ruisseau, et aussi sur la limite de commune à l'est au pied du Bouchaud, ainsi qu'à Biarge (puits de Charlemagne)[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Chassiecq est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,4 %), forêts (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), prairies (14,9 %), zones urbanisées (2,2 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Capciaco (non daté, antérieur au XIVe siècle)[14], Sapchiec au XIIIe siècle (lire probablement Chapsiec)[15], Chassiaco en 1523, Chassiers en 1597[16], Chassier en 1801[17].

    L'origine du nom de Chassiecq remonterait à un personnage gallo-romain Capicius (dérivant du gaulois Capius) auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Capiciacum, le « domaine de Capicius »[18]. Talbert y voyait Sappius comme nom d'homme gallo-romain, donnant ainsi Sappiecum[19].

    Langues

    Linguistiquement, la commune est à la limite du domaine d'oc marchois au sud-est, et de la langue d'oïl au nord-ouest[20],[21].

    Son nom en occitan est Chapciec[22].

    Histoire

    La commune appartenait à la baronnie de Champagne-Mouton, province du Poitou, et était constituée de deux paroisses : Chassiecq et Biarge. Cette dernière fut rattachée à Chassiecq après la Révolution pour former la commune.

    Le bourg de Chassiecq était le siège d'une petite seigneurie, qui, dans la seconde moitié du XVIe siècle, avait pour possesseur François Pastoureau, conseiller au parlement de Paris.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens, appelée le Petit Mairat, et qui passait par Saint-Angeau. La gare était située à 1,5 km du bourg[23].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Michel Maitre    
    depuis 1999 En cours Yvonne Debord SE Employée Sécurité sociale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 142 habitants[Note 2], en diminution de 15,98 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    660554601758644665633642650
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    594607580621637591544530505
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    461481423402346361349314299
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    262222193172168168165144142
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Chassiecq en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    14,6 
    75 à 89 ans
    19,0 
    22,5 
    60 à 74 ans
    21,5 
    24,7 
    45 à 59 ans
    22,8 
    16,9 
    30 à 44 ans
    21,5 
    4,5 
    15 à 29 ans
    8,9 
    16,9 
    0 à 14 ans
    6,3 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[28].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Lieux et monuments

    • L'église date initialement du XIIe siècle, puis a été remaniée jusqu'au XXe siècle[29].
    • La croix dans le cimetière date du XVe siècle[30].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 311
    15. Pierre Jean Rousselot, Les modifications phonétiques du langage, étudiées dans le patois d'une famille de Cellefrouin (Charente), H. Welter, , 372 p. (lire en ligne), p. 150
    16. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 39
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 177.
    19. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    20. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    21. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
    22. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    23. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 119-120
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Evolution et structure de la population à Chassiecq en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    28. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    29. « Église de Chassiecq », notice no IA16001354, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. « Croix de cimetière », notice no IA16001448, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.

    Liens externes

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