Saint-Gourson

Saint-Gourson est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Saint-Gourson

L'église paroissiale.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Val de Charente
Maire
Mandat
Guy Rivalland
2020-2026
Code postal 16700
Code commune 16325
Démographie
Gentilé Saint-Goursonnais
Population
municipale
136 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 07″ nord, 0° 19′ 25″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 161 m
Superficie 10,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Gourson
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Gourson
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Gourson
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Gourson

    Ses habitants sont les Saint-Goursonnais et les Saint-Goursonnaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune de Saint-Gourson (1 009 ha) est située dans une région vallonnée et boisée du Nord-Charente, à 13 km au sud-est de Ruffec et 36 km au nord d'Angoulême.

    Le bourg de Saint-Gourson est aussi à km au sud de Nanteuil-en-Vallée, km au sud-ouest de Champagne-Mouton, 13 km au nord-ouest de Saint-Claud, 14 km au nord-est de Mansle et 28 km à l'ouest de Confolens[2].

    À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par la D 76, D 102 et D 177 qui se croisent au bourg[3].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte trois principaux hameaux : les Augers à l'ouest, Chez Maillou à l'est, Chez Cognet au nord, ainsi que des fermes[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le calcaire du Jurassique présent en profondeur est assez ancien (Bajocien et Bathonien) et fortement altéré. On le retrouve en surface sur les coteaux de la Tiarde et surtout ceux de Domezac.

    Les sols argilo-siliceux du Cénozoïque dominent le plateau calcaire karstique[4],[5],[6] et expliquent sans doute la forte proportion de forêts dont les plus grandes sont la Madeleine et la Brande, car peu propices à la culture.

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 120 m creusé par deux vallées de direction nord-sud. Le point culminant est à une altitude de 161 m, situé à l'extrémité sud-est (borne IGN). Le point le plus bas est à 89 m, situé sur la limite sud-ouest (vallon de Domezac). Le bourg, construit dans la vallée de la Tiarde, est à 115 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La Tiarde et le lavoir, au bourg.

    La commune est arrosée par le ruisseau de la Tiarde qui prend sa source au lavoir du bourg et qui se jette dans le Son-Sonnette, affluent de la Charente, à Mouton.

    La Font Pinaud est située le long de la Tiarde en limite sud de la commune[3].

    Au nord-est du bourg, la Tiarde est prolongée en amont par un ruisseau souvent à sec, qui prend sa source en dessous du village de chez Mailloux. 

    À l'ouest, le vallon de Domezac est également parcouru par un ruisseau intermittent naissant au pied des Augers et du château de Domezac, et qui s'infiltre dans un gouffre juste après la fontaine de la Côte après un parcours de moins d'un kilomètre[réf. nécessaire].

    Climat

    Comme dans une grande partie du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département.

    Végétation

    La forêt occupe 45 % du territoire communal.

    Les boisements de ces « terres rouges » glaiseuses sont dominés par le chêne pédonculé et surtout le châtaignier, essence reine exploitée en taillis.

    Les assolements n'ont cessé d'évoluer depuis les années 1980 avec l'abandon progressif de l'activité d'élevage au profit de mises en culture malgré l'acidité et la lourdeur des terres.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Gourson est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), terres arables (25,2 %), prairies (4,7 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Sergonson, Sergonsonio, Sargossonium, Sargonson, Sargorson[13]. Ces formes persistent jusqu'à la fin du XVIe siècle. Parallèlement, à partir de la fin du XIVe siècle, on trouve la forme latinisée Sancto Gorsonio.

    L'origine du nom de Saint-Gourson remonterait à un nom de personne gallo-romain d'origine celtique Serguntius auquel est apposé le suffixe -onem. Le nom a été transformé en saint imaginaire au Moyen Âge[14],[15].

    Histoire

    La terre de Saint-Gourson était la possession de la famille Desmiers de Chenon, vieille famille noble de l'Angoumois, dont le château de Domezac datant des XVIe et XVIIe siècles est la résidence depuis des siècles. Un de ses membres, Alexandre, fut compagnon d'armes du roi Henri III de Navarre alors qu'il était protestant. Lors de la conversion du roi au catholicisme et de son accession au trône de France en tant qu'Henri IV, Alexandre Desmiers préféra se retirer dans ses terres[16].

    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait du comté et du diocèse d'Angoulême, bien que limitrophe de la province du Poitou et du diocèse de Poitiers (canton de Champagne-Mouton).

    Au début du XXe siècle, une des principales ressources de la commune était encore la fabrication du charbon de bois à partir des nombreux bois de châtaigniers couvrant la commune[16].

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 2001 En cours Guy Rivalland SE Retraité de la Poste

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2018, la commune comptait 136 habitants[Note 2], en diminution de 4,23 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    539423502486562630649603536
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    545525522529542521481462449
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    443430406391366352321325262
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    232170179147136129142139136
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Saint-Gourson en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    6,9 
    7,0 
    75 à 89 ans
    12,1 
    15,5 
    60 à 74 ans
    22,4 
    50,7 
    45 à 59 ans
    36,2 
    8,5 
    30 à 44 ans
    10,3 
    12,7 
    15 à 29 ans
    6,9 
    5,6 
    0 à 14 ans
    5,2 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Lieux et monuments

    L'entrée de l'église.
    • L'église paroissiale Saint-Pierre contient une chaire en pierre sculptée du XIVe siècle, classée monument historique au titre objet depuis 1933[23].
    • Situé dans l'ouest de la commune et dominant un vallon boisé, le château de Domezac est une élégante demeure des XVIe et XVIIe siècles qui appartient depuis longtemps à la famille Desmiers de Chenon, ancienne famille de l'Angoumois. Les tours sont du XVIe siècle[24],[25].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 209
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 604.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 334
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Evolution et structure de la population à Saint-Gourson en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Chaire à prêcher », notice no PM16000268, base Palissy, ministère français de la Culture
    24. Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 14
    25. « Château de Domezac », sur chateau-fort-manoir-chateau.eu (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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