Beaulieu-sur-Sonnette
Beaulieu-sur-Sonnette est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Beaulieu-sur-Sonnette | |||||
Le château de Sansac dominant la Sonnette. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Francis Kleber Aime Porquet 2020-2026 |
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Code postal | 16450 | ||||
Code commune | 16035 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Belusois | ||||
Population municipale |
203 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 55′ 31″ nord, 0° 23′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 86 m Max. 163 m |
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Superficie | 10,29 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Bonnieure | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Belusois et les Belusoises[1].
Géographie
Localisation et accès
La commune de Beaulieu-sur-Sonnette est l'une des moins étendues du canton de Saint-Claud. La partie nord-ouest de la commune forme une pointe qui sépare la commune de Chassiecq, dans le canton de Champagne-Mouton, de la commune de Cellefrouin, dans le canton de Mansle.
Le gros bourg de Beaulieu, à neuf kilomètres nord-ouest de Saint-Claud, mérite bien son nom par sa situation au sommet et sur les flancs d'une haute colline au pied de laquelle coule la Sonnette[2].
Hameaux et lieux-dits
Les quelques hameaux relativement importants de la commune sont : la Grange à Broussard, dans le nord de la commune et le Paradis.
Dans l'ouest de la commune, au sommet d'une colline qui domine la vallée de la Sonnette, se dresse le château de Sansac[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Bajocien occupe les flancs de vallées au sud et à l'ouest de la commune (Dogger). Cependant, d'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile rouge à silex couvrent le plateau sur quasiment toute la commune[3],[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 130 m, traversé par deux vallées qui s'assemblent au sud-ouest. Le point culminant de la commune est à une altitude de 163 m, situé sur la limite nord-est. Le point le plus bas est à 86 m, situé sur la Sonnette en limite sud-ouest. Le bourg de Beaulieu, surplombant la vallée de la Sonnette, s'étage entre 110 et 140 m d'altitude[2].
Hydrographie
Tout le sud de la commune, de l'est à l'ouest, est parcouru par la Sonnette[7], joli cours d'eau qui arrose de belles prairies dans une riante vallée, et qui va rejoindre le Son dans la commune voisine de Ventouse pour former le Son-Sonnette.
Un ruisseau descendant de Chassiecq se jette dans la Sonnette au pied du château de Sansac, où on trouve aussi un gouffre.
On trouve aussi quelques fontaines (fontaine de Paradis, fontaine du Breuil)[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé car la commune se situe aux abords de la Charente limousine.
Végétation
Des bois assez importants couvrent l'ouest de la commune.
Limite dialectale
Linguistiquement, la commune est située à la frontière du dialecte marchois à l'est qui est considéré comme une langue d'oc, et du dialecte poitevin de la langue d'oïl à l'ouest[8],[9]. Le nom de la commune en occitan est Beuluec[10].
Urbanisme
Typologie
Beaulieu-sur-Sonnette est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,5 %), terres arables (31,5 %), prairies (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones urbanisées (3,2 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Une forme ancienne est Bello Loco au Moyen Âge[17], qui est simplement la forme en latin de beau lieu[18],[Note 2].
Le hameau du Paradis doit son nom à sa situation au sommet d'une colline élevée.
Histoire
Le château de Sansac, élégante construction de la Renaissance, fut le berceau d'une des familles les plus remarquables de l'Angoumois, la famille Prévost de Sansac, d'où sont issues les branches de Lavauzelle, de Touchimbert et de Traversay.
Le membre le plus connu de cette illustre famille est Louis Prévost de Sansac, qui fut compagnon d'armes du roi François Ier, puis gouverneur de l'Angoumois. Il avait été fait prisonnier à la bataille de Pavie; mais il réussit à s'échapper en sautant sur le cheval d'un Espagnol. À 80 ans, il se signalait encore par son ardeur guerrière. Il mourut à l'âge de 84 ans, probablement à Cognac[19].
L'état des paroisses de 1686 donne la comtesse de Sansac, comme dame de cette paroisse de Beaulieu de 94 feux où sont produits du grain et des châtaignes et où se pratique l'élevage[20].
Au XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, une branche de la famille Bardonin (ou Bardonnin) étaient comtes de Sansac et habitaient au château[21].
Beaulieu a pris le nom de Beaulieu-sur-Sonnette à partir de 1913[22].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2018, la commune comptait 203 habitants[Note 3], en diminution de 19,76 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Notre-Dame de Beaulieu est un ancien prieuré-cure, ayant dépendu de l'abbaye Saint-Pierre de Cellefrouin. Cette église, de la fin du XIIe siècle, est petite et simple de plan. Elle se compose d'une nef et d'une abside, couverte de voûtes d'ogives du milieu du XVIe siècle, dont les supports sont des consoles sculptées[28]. Elle a été l'objet de restaurations en 1877-1878. Elle possède un retable de la Renaissance[19]. Le clocher et la charpente ont été refaits en 2008, et les travaux de restauration poursuivis entre 2010 et 2013. En 2010, l'ancien logis prieural situé au nord de l'église a été restauré[29].
Personnalités liées à la commune
- Louis Prévost de Sansac, baron de Sansac et de Cellefrouin, lieutenant du roi François Ier, au XVIe siècle.
- Alfred Mesnier (1856-19..), avocat, auteur d'ouvrages antisémites sous le pseudonyme de Georges Meynié (d), est né dans la commune.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur, à deux fasces d'or, accompagnées de six merlettes du même, posées 3, 2 et 1. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- De nombreuses communes portent le nom de Beaulieu. Pour éviter les confusions , on indique le département : ce sont Beaulieu (Ardèche), Beaulieu (Cantal), Beaulieu (Côte-d'Or), Beaulieu (Hérault), Beaulieu (Indre), Beaulieu (Isère), Beaulieu (Haute-Loire), Beaulieu (Nièvre), Beaulieu (Orne), Beaulieu (Puy-de-Dôme). Certaines communes ont adjoint, pour se différencier, un mot indiquant leur situation : Beaulieu-sur-Sonnette, Beaulieu-sur-Mer, Beaulieu-sur-Loire, Beaulieu-sur-Layon, Beaulieu-sous-la-Roche, Beaulieu-les-Fontaines, Beaulieu-sur-Dordogne, Beaulieu-sur-Oudon, Beaulieu-en-Argonne, Beaulieu-lès-Loches, Beaulieu-sous-Parthenay.
Les gentilés des habitants des Beaulieu sont très variées : Beaulieusard, Beaulieurois, Bellilocien, Bellieurain, Bellilocois, Belliloquois, Belliloqueteux, Belliquière, Berlugan, Beloudonien. - Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
- Sandre
- Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 200
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 77
- Histoire passion
- Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente - Bardonin », (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Beaulieu-sur-Sonnette en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 66
- « Moulin du Pont », notice no IVR54_89161090X, base Mémoire, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Beaulieu-sur-Sonnette », (consulté le )
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