Beaulieu (Puy-de-Dôme)

Beaulieu est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme, en Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Beaulieu.

Beaulieu

Vue sur la commune de Beaulieu depuis le château d'eau de Brassac-les-Mines.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Jean-Paul Bernard
2020-2026
Code postal 63570
Code commune 63031
Démographie
Gentilé Béliquières [1]
Population
municipale
465 hab. (2018 )
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 45″ nord, 3° 17′ 10″ est
Altitude Min. 382 m
Max. 495 m
Superficie 8,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : France
Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : France
Beaulieu

    Géographie

    Localisation

    Beaulieu est située au sud du département du Puy-de-Dôme.

    Transports

    L'autoroute A75 passe à l'ouest de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Beaulieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), forêts (18,5 %), prairies (5,1 %), zones urbanisées (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Beaulieu vient du latin bellus locus, « lieu beau », « endroit agréable à habiter ».[réf. nécessaire]

    Histoire

    L'entrée de Beaulieu dans l'histoire se situe à l'époque romaine avec la création d'une ville le long de la voie romaine qui reliait notamment les chef-lieux arverne, vellave et gabale. Cette agglomération se poursuit sur la commune voisine de Charbonnier-les-Mines ; elle a été dénommée « site de La Croix de la Pierre » par les archéologues à partir du nom du lieudit où les premières découvertes ont été faites. Implanté à km au sud-ouest de la confluence de l’Alagnon et de l’Allier, le site se développe essentiellement sur le versant occidental d’une légère croupe, à une altitude moyenne de 480 m.

    Le site gallo-romain est connu au moins depuis le XIXe siècle, sans que son importance n’ait été vraiment identifiée par les différentes générations d’historiens et d’archéologues, et ce malgré des découvertes récurrentes. Il faut attendre juin 2005 pour qu'une prospection aérienne révèle de nombreux bâtiments, permettant ainsi de reconnaître une agglomération couvrant plusieurs hectares. Les résultats des campagnes de prospections aériennes, couplés à ceux d’une prospection pédestre systématique ont permis de spatialiser assez finement l’extension du site, tandis qu’un diagnostic archéologique, préalable à l’installation d’un carrefour giratoire, a permis en 2009 d’en avoir une vision plus stratigraphique.

    Il s’agit d’une agglomération-rue qui s’étire sur au moins 1 200 m et qui couvre plus de 40 hectares, mais les recherches ne sont pas achevées et il est vraisemblable que son étendue soit bien plus vaste. D'autres types de vestiges (lieux funéraires ou cultuels, mais également villa) en lien avec cette petite ville restent à découvrir dans sa périphérie immédiate. L'agglomération semble s’implanter dans les premières décennies du Ier siècle et est abandonnée, au moins en partie, au cours du IIIe siècle. La voie, empierrée sur l’ensemble de la traversée du site, structure l’agglomération. Des ruelles perpendiculaires à l’axe central - également empierrées et damnées - permettent de desservir des habitations soignées, construites en dur, et dont certaines présentent des murs enduits de peinture rouge. De nombreuses maisons, pouvant aller jusqu’à des travées de trois bâtiments s’adossent en grande partie à la colline. L’agglomération est dotée de monuments publics (au moins un temple à double cellae et une structure semi-hémisphérique à interpréter) dont l’importance, à heure actuelle, est certainement sous-estimée. Une nécropole à incinération a été reconnue par les prospections au sol à l’est ; une seconde, à proximité est supposée grâce à la localisation des données bibliographiques anciennes. Une concentration de matériel située à 200 m à l’est de l’agglomération pose un problème d’interprétation (zone funéraire, habitat proche ?) tandis qu’un important complexe de bâtiments, localisé au nord-ouest, s’il s’avère bien relever de la sphère privée, permet de poser la question du lien entre élite et agglomération, sur le modèle fameux de la villa et de l’agglomération de Bliesbruck- Reinheim.

    L’importance de la découverte et le bon état de conservation des vestiges, pour un site localisé dans la plaine de la Limagne, a incité le ministère de la Culture à proposer une protection du site au titre des Monuments Historiques. L’agglomération est inscrite, depuis le 20 août 2009, sur l’inventaire supplémentaire et une procédure de classement est en cours[9].

    Politique et administration

    Beaulieu a fait partie du canton de Saint-Germain-Lembron jusqu'en 2015. À l'issue du redécoupage cantonal appliqué cette année-là, la commune est rattachée au canton de Brassac-les-Mines[10].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2008 En cours
    (au 3 août 2020)
    Jean-Paul Bernard[11],[12] DVG Commercial - Retraité[13]

    Population et société

    Les habitants de Beaulieu peuvent être appelés les Beaulieusards, Beaulieurois, Bellilociens, Bellieurains, Bellilocois, Belliloquois, Belliloqueteux, Belliquières, Berlugans ou les Beloudoniens[réf. nécessaire].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2018, la commune comptait 465 habitants[Note 3], en augmentation de 13,69 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    493481552689694599671704744
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    739709714732722694745700730
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    729686675512522520537482454
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    410400406403399402410411410
    2017 2018 - - - - - - -
    461465-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    Coupé: au 1er parti au I de gueules à deux fleurs de lis d'or soutenues d'un besant du même et au II d'or au sautoir de gueules; au 2e d'azur à l'oie sauvage volante d'argent[18].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • A. Adam, « La baronnie et paroisse de Beaulieu, pèlerinage de Ronzières », Revue religieuse, historique, littéraire et régionale, 66, 1925.

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/puy-de-dome-63
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Bertrand Dousteyssier, « Une nouvelle agglomération antique arverne : le site de « La Croix de la Pierre » (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines — Puy-de-Dôme) », Revue archéologique du Centre de la France, 45-46, 2006-2007 (en ligne).
    10. Décret no 2014-210 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Puy-de-Dôme
    11. Liste des maires 2014 [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 9 avril 2014 (consulté le 23 juin 2014).
    12. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    13. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 22 (édition du Puy-de-Dôme).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=956
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