Le Vieux-Cérier

Le Vieux-Cérier est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Le Vieux-Cérier

La mairie du Vieux-Cérier.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Dominique Rolland
2020-2026
Code postal 16350
Code commune 16403
Démographie
Population
municipale
129 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 58′ 00″ nord, 0° 26′ 44″ est
Altitude Min. 141 m
Max. 195 m
Superficie 9,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Le Vieux-Cérier
Géolocalisation sur la carte : Charente
Le Vieux-Cérier
Géolocalisation sur la carte : France
Le Vieux-Cérier
Géolocalisation sur la carte : France
Le Vieux-Cérier

    Géographie

    Localisation et accès

    Le Vieux-Cérier est une petite commune du Nord Charente située à km au sud-est de Champagne-Mouton et 42 km au nord-est d'Angoulême.

    Le bourg du Vieux-Cérier est aussi à km au nord de Saint-Claud, 14 km au nord-ouest de Roumazières-Loubert, 16 km au nord de Chasseneuil, 18 km à l'ouest de Confolens et 21 km à l'est de Ruffec[1].

    À l'écart des grandes voies de communication, la commune est bordée à l'ouest par la D 28, route de Champagne-Mouton au Grand-Madieu et Saint-Claud. La D 342 et la D 343 se croisent au bourg[2].

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg est minuscule et la commune, en plus de fermes, compte quelques hameaux : la Bosse et Chez Ravard à l'est, les Courades et Chez la Rose au sud, et la Touche à l'extrême nord en limite avec Saint-Coutant[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) occupe une partie centrale de la commune et est visible sur les flancs de la vallée. D'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile à silex et d'argile marbrée couvrent le plateau sur le restant du territoire communal[3],[4],[5].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 170 m assez vallonné. Le point culminant est à une altitude de 195 m, situé sur la limite orientale près de Boissanné. Le point le plus bas est à 141 m, situé sur la limite ouest au Bois Chauminet. Le bourg est à 164 m d'altitude[2].

    Hydrographie

    L'Argent et l'Or qui se réunissent en l'Argentor, affluent de la Charente, traversent la commune. Ils prennent tous deux leur source dans la commune voisine de Saint-Coutant à l'est.

    L'Argent traverse la commune du sud-est au nord-ouest et passe au pied du bourg, construit sur sa rive gauche.

    L'Or qui coule vers l'ouest arrose l'extrémité nord de la commune, au pied de la Garnerie et du vieux bourg de Saint-Coutant[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords de la Charente limousine.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Vieux-Cérier est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,5 %), terres arables (24,2 %), forêts (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Veteri Cereso vers 1300[12], Veteri Seraso (non datée, Moyen Âge)[13].

    La commune a été créée Vieux Cerier en 1793, orthographiée Viel-Cerrier en 1801[14]. Elle est orthographiée Vielcerier sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), Vieux-Cérier sur la carte d'état-major (XIXe siècle).

    Le nom du Vieux-Cérier signifie le Vieux Cerisier (ceresium en bas latin)[15],[16].

    Dialecte

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est marchois, non loin du dialecte limousin à l'est (Ambernac) et de la langue d'oil (dialecte poitevin) à l'ouest (Champagne-Mouton)[17],[18].

    Histoire

    L'Antiquité a laissé quelques vestiges intéressants, comme un four rectangulaire datant des IIe et IIIe siècles situé au nord-est du village de Chez Ferroux, qui a pu produire des tegulae et de la céramique. D'autres fours ont été trouvés juste à proximité, ainsi qu'au Champ des Ferrières un fourneau à fer et des creusets, non datés, avec un four à chaux.

    Dans l'ancien cimetière situé à l'emplacement actuel de la place et qui a été transféré en 1862 ont été trouvés des vases qui seraient des vases funéraires datant du Haut Moyen Âge[19],[20].

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse, comme celles autour de Champagne-Mouton, dépendaient du Poitou.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la ligne de Ruffec à Roumazières[21].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1995 En cours Dominique Rolland SE Agent de maîtrise

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 129 habitants[Note 2], en diminution de 3,01 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    531747464579600563575576570
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    522499475476502485466456412
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    419396386351356334293301303
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    282243199154134142134133129
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Le Vieux-Cérier en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,4 
    90  ans ou +
    0,0 
    15,5 
    75 à 89 ans
    14,1 
    25,4 
    60 à 74 ans
    26,8 
    21,1 
    45 à 59 ans
    16,9 
    21,1 
    30 à 44 ans
    18,3 
    2,8 
    15 à 29 ans
    7,0 
    12,7 
    0 à 14 ans
    16,9 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Lieux et monuments

    L'église et le monument aux morts.

    L'église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens a été reconstruite au XVe siècle puis modifiée au XIXe siècle avec ajout du clocher daté de 1864[27]. La cloche en bronze datant de 1613 avec l'inscription « FPSP DE VIUS CERIES. 1613. LOYS ANGELYS, SR SR DE MASSIUSSIER P.MARIE DEBORD M. » est classée monument historique au titre objet depuis 1944[28].

    Une motte féodale près de Chez Ferroux se présente sous forme d'une levée de terre plantée d'arbres[29].

    Une borne sculptée d'un écu et d'une croix alésée, située au lieu-dit les Courades datée du milieu du Moyen Âge marquait la limite de juridiction des commandeurs du Grand-Masdieu[30],[21].

    Le manoir nommé la Tour Majusier présente les armoiries des Angély sur la cheminée. C'est un logis constitué de deux grandes pièces l'une en rez-de-chaussée et une à l'étage remanié au XVIIe siècle[31].

    Le lavoir, un four à pain situé Chez la Rose et le petit pont datent du XIXe siècle.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Carte du BRGM sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
    6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 270
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 221
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 713.
    17. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
    18. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    19. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 107-108
    20. « Ancien cimetière », notice no IA16001322, base Mérimée, ministère français de la Culture
    21. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 402
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Evolution et structure de la population à Le Vieux-Cérier en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Église », notice no IA16001320, base Mérimée, ministère français de la Culture
    28. « Cloche de l'église », notice no PM16000299, base Palissy, ministère français de la Culture
    29. « Motte féodale », notice no IA16001921, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. « Borne », notice no IA16001924, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. « Tour Majusier », notice no IA16001888, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.

    Liens externes

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