Bataille de Chemillé (1796)

La bataille de Chemillé a lieu du 28 au lors de la guerre de Vendée.

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Bataille de Chemillé
Vue de Chemillé, gravure de Thomas Drake réalisée pour l'Album vendéen, vers 1850.
Informations générales
Date -
Lieu Chemillé
Issue Victoire républicaine
Belligérants
 République française Vendéens
Commandants
Jean-Nicolas Stofflet
Charles Sapinaud de La Rairie
Forces en présence
Inconnues400 hommes[1]
Pertes
InconnuesInconnues

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 47° 12′ 47″ nord, 0° 43′ 33″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : France

Déroulement

Vue d'Argenton-Château, gravure de Thomas Drake, vers 1850.

Le , Stofflet reprend les armes sur l'ordre du comte d'Artois qui le nomme Lieutenant-général et Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Sans illusion, il aurait déclaré : « Mes amis, nous marchons vers l'échafaud, mais, c'est égal, vive le roi quand même[2],[3]! ». Il ne rassemble que 400 hommes et s'empare d'Argenton-Château[1].

Le 28, Stofflet attaque Chemillé, mais il est repoussé par les républicains[4],[2]. Dès le lendemain, il est contraint de se replier sur la forêt de Maulévrier[4],[2].

Conséquences

Étonné par cette déclaration de guerre, le général Hoche contre-attaque aussitôt et marche sur l'Anjou[5]. Bien accueilli par la population, il déclare : « Je crois que la guerre stoffletienne durera quinze jours »[5]. 6 000 soldats républicains s'emparent de Neuvy-en-Mauges, quartier-général de l'armée d'Anjou[5].

Après avoir repris les armes avec Stofflet[5], Sapinaud dépose les armes et démissionne de son commandement[4]. Stofflet en revanche refuse de faire sa soumission[6] et reste terré pendant plusieurs semaines dans la forêt de Maulévrier[5],[6].

Le 23 février, il tient une réunion secrète à la métairie de La Saugrenière, près de La Poitevinière, avec Eroudelle, délégué de Scépeaux, Jouette, délégué de Puisaye, Chesnier-Duchesne, délégué de Charette, et l'abbé Bernier[6],[5]. Les émissaires discutent alors de l'attribution d'un ambassadeur des quatre armées royalistes de l'Ouest auprès de la coalition[6],[5]. L'abbé Bernier a la faveur de Scépeaux, mais Stofflet penche pour le comte de Maulévrier et les délégués se séparent sans solution[6],[5]. Stofflet et sa suite restent sur place, mais ils sont arrêtés pendant la nuit par 200 fantassins et 25 cavaliers du 7e bataillon de Paris commandés par Loutil[5]. Le chef vendéen est capturé, ainsi que cinq de ses compagnons : le Prussien Charles Lichtenheim, 24 ans, officier de l'ancien régiment de Nassau ; Georges Moreau, 20 ans, tisserand ; Joseph Devarannes, 31 ans, ex-commis au district d'Ancenis ; Pierre Pinot, 20 ans ; et Michel Grolleau, 14 ans[5]. Les prisonniers sont conduits à Chemillé, puis à Angers[5]. Jugés le 24 février[6] par un conseil militaire, ils sont condamnés à mort le lendemain à cinq heures du matin pour avoir été pris les armes à la main[5]. Seul Michel Grolleau est épargné en raison de son jeune âge et n'est condamné qu'à la détention jusqu'à la paix[5].

Stofflet et ses quatre compagnons sont fusillés à Angers, sur le Champ-de-Mars, le 25 février, à neuf ou dix heures du matin[4],[6],[5]. Avant de mourir, le général vendéen s'écrit : « Vive la religion, vive le roi ! »[5].

Références

  1. Gras 1994, p. 164-165.
  2. Dumarcet 1998, p. 499.
  3. Tabeur 2008, p. 251-254.
  4. Hussenet 2007, p. 61.
  5. Gabory 2009, p. 500-502.
  6. Dumarcet 1998, p. 511.

Bibliographie

  • Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2-912883-00-1). 
  • Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009). 
  • Yves Gras, La guerre de Vendée : 1793-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 184 p. (ISBN 978-2-7178-2600-5). 
  • Jean Tabeur, Paris contre la Province, les guerres de l'Ouest, Economica, . 
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