Bataille de Saint-Florent-le-Vieil (1793)

La bataille de Saint-Florent-le-Vieil se déroule le , pendant la première guerre de Vendée.

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Bataille de Saint-Florent-le-Vieil
Informations générales
Date
Lieu Saint-Florent-le-Vieil
Issue Victoire vendéenne
Belligérants
 République française Vendéens
Commandants
• Laurent Fleury
• André Michel
Forces en présence
150 hommes[1]
2 canons[1]
600 hommes[1],[2]
Pertes
6 morts[3]
2 canons capturés[2]
10 morts[3]
40 blessés[2]

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 47° 21′ 44″ nord, 1° 00′ 54″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : France

Prélude

Le dimanche 10 mars 1793, la loi sur la levée en masse est annoncée à Saint-Florent-le-Vieil[4]. Duval, le procureur syndic donnant lecture de la loi, est molesté par une quinzaine de jeunes gens qui sont arrêtés et jetés en prison[4],[3]. Le lendemain, le curé constitutionnel Antoine Vallée part pour Angers demander des renforts pour Saint-Florent[4]. Un courrier est envoyé réclamant 200 hommes bien armés[4]. Mais seuls 25 dragons sont envoyés par le département, et les communes voisines, craignant elles-mêmes des troubles, refusent de fournir des renforts[4].

Déroulement

Le mardi 12 mars, les jeunes convoqués pour le tirage au sort des conscrits entrent dans la ville au son du tocsin, accompagnés de leurs proches et de leurs amis[4]. Leur nombre est d'environ 600[2],[1], certains sont armés de bâtons, de faux, ou de fusils de chasse, et portent une cocarde blanche[4]. Parmi leurs meneurs figurent Laurent Fleury, un maréchal de Saint-Florent, et André Michel, dit « Chapelle »[5],[2]. En face, les patriotes n'ont que 150 gardes nationaux mal armés et deux petits canons[1],[2].

À la tête des paysans, marchent les maires de Botz-en-Mauges, de La Chapelle-Saint-Florent et de Saint-Quentin-en-Mauges, qui, bon gré mal gré, somment le district d'ajourner le tirage et de livrer les armes[4],[2]. Les conseillers municipaux refusent[2]. L'officier municipal Jacob décide de haranguer la foule devant l'ancienne abbaye, devenue siège du district[4]. La foule le hue, et les gendarmes interviennent en frappant du plat de leurs sabres[4]. Deux coups de fusils sont tirés, peut-être par Laurent Fleury[2], et Jacob est tué sur le coup[2],[4]. Les gardes nationaux ouvrent alors le feu sur la foule, notamment avec leurs deux couleuvrines placées dans le siège du district, tuant quatre personnes et en blessant quarante autres[2],[4]. Les paysans se jettent sur les canonniers et les patriotes, en tuant certains et forçant les autres à fuir par les fenêtres du bâtiment qui est pillé[4],[6]. Les documents officiels et l'autel de la patrie sont brûlés, les maisons des bourgeois patriotes sont pillées et saccagées[4],[3]. Saint-Florent-le-Vieil est aux mains des insurgés[3]. Les patriotes prennent la fuite en franchissant l'Èvre[2]. Certains paysans regagnent alors leurs villages, d'autres passent la nuit à festoyer[3],[2].

Le lendemain, Charles de Bonchamps arrive à Saint-Florent-le-Vieil après avoir été pris pour chef par les insurgés venus le chercher dans son château de la Baronnière[2],[1]. Celui-ci rétablit alors un certain ordre et organise la défense du bourg[2].

Pertes

Les pertes sont de six morts chez les patriotes et probablement de dix tués du côté des paysans[3].

Références

  1. Gérard 1999, p. 93-94.
  2. Gabory 2009, p. 100-101.
  3. Martin 2014, p. 37.
  4. Port 1996, p. 65.
  5. Tabeur 2008, p. 68.
  6. Chassin, t. III, 1892, p. 439-440.

Bibliographie

  • Charles-Louis Chassin, La préparation de la guerre de Vendée 1789-1793, t. III, Paris, Imprimerie Paul Dupont, , 628 p. (lire en ligne). 
  • Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Robert Laffont, 1912-1931 (réimpr. 2009), 1476 p. 
  • Alain Gérard, Par principe d'humanité... : La Terreur et la Vendée, Fayard, , 589 p. 
  • Yves Gras, La Guerre de Vendée (1793-1796), Economica, , 192 p. .
  • Jean-Clément Martin, La guerre de Vendée 1793-1800, Points, , 368 p. 
  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : S-Z, t. 4, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (notice BnF no FRBNF35857376).
  • Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN 978-2-7178-5641-5). .
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