Albert Lebourg

Albert Lebourg, né le à Montfort-sur-Risle et mort le à Rouen, est un peintre impressionniste français, issu de l’École de Rouen.

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Biographie

Après des études à l'école des beaux-arts de Rouen, Albert Lebourg enseigne le dessin à Alger de 1872 à 1877, où il rencontre le coloriste lyonnais Jean Seignemartin (1848-1875). Sous son influence, Lebourg éclaircit sa palette et réalise une série de tableaux d'après le même sujet.

À son retour en métropole, il expose Une Femme lisant au Salon de Paris en 1878. Lors de la quatrième exposition impressionniste de 1879, il présente dix tableaux et dix fusains inspirés de l'Algérie et de la Normandie, dont L'Amirauté à Alger. Il s’installe à Paris dans le quartier des Gobelins et fréquente en 1878, 1879 l’atelier de Jean-Paul Laurens pendant deux ans dans le but de préparer le concours de professeur de dessin de la Ville de Paris. Mais il renonce à ce projet puis expose à nouveau avec les impressionnistes en 1880 lors de leur cinquième manifestation.

Au Salon de 1883, la toile Le matin ; Dieppe est acceptée. Sur les conseils de son ami Paul Paulin, il effectue un voyage en Auvergne au mois de . Il visite Thiers, Riom, le Mont-Dore et revient en Auvergne à Pont-du-Château, en . Après un bref passage à Paris, il rejoint Pont-du-Château à l’automne, y passe l’hiver et rentre à Paris au printemps suivant. Il ne réapparaît au Salon qu'en 1886 avec Neige en Auvergne.

Puis il est invité en à l’exposition du Groupe des XX à Bruxelles. Lebourg expose au 1er salon de la Société nationale des beaux-arts du au . Il participera de même en 1891, 1892, 1893 (où il devient sociétaire). En 1892, il prend un logement 20 quai de Paris à Rouen. Son épouse Marie y décède le .

Il séjourne ensuite à Versailles chez sa belle-mère, puis à Alençon. De l’automne 1895 jusque début 1896, il visite la Hollande avec le peintre Horace Mélicourt, ancien compagnon de l’atelier Jean-Paul Laurens. En février, il participe à la 3e exposition de la Libre Esthétique à Bruxelles. Au mois d’avril, une exposition particulière lui est consacrée à la galerie Mancini rue Taitbout à Paris.

Au mois d’, il effectue un second voyage aux Pays-Bas, à Rotterdam. Il est présent en 1900 à l’exposition de la Centennale de l’Art français et aussi au Pavillon des Peintres orientalistes.

En , il figure à la 8e exposition de la Libre Esthétique à Bruxelles. Pendant l’été 1902, il part en cure à Saint-Gingolph, Suisse, y reste jusque fin novembre ; mais se déclare peu convaincu par les paysages de montagne. Passe à des formats plus grands.

En 1903, il expose à la Nationale des beaux-arts six vues du lac Léman. Il participe à l’exposition d’Hanoï dans le cadre de la présence culturelle de la France en outre-mer, ce qui lui vaut sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur en 1903. En 1924, il sera promu au grade d'officier [1].

En 1905, il effectue une voyage dans le sud-ouest de la France avec un séjour prolongé à La Rochelle. Durant l’année 1907, il participe à l’exposition l’Âme normande à Paris. Il consacre l’été à visiter la Belgique Gand, La Panne, Bruges. Il passe la suite de l’été à La Bouille, près de Rouen.

Au cours de l’année 1910, il séjourne à Amiens. Et, à l’automne, il se trouve en villégiature à Chalou-Moulineux, village dans la banlieue sud de Paris. Il obtient une médaille de bronze à l’exposition internationale d’art à Barcelone en 1911. La même année, il expose des vues d’Amiens et de Chalou-Moulineux à la Nationale des beaux-arts.

Atteint de paralysie, Lebourg cesse de peindre en 1925. Les paysages d'hiver et les sites au bord de l'eau ont la prédilection de cet artiste pour qui « les valeurs prédominent sur les tons »[réf. nécessaire].

Il repose au cimetière monumental de Rouen. Albert Lebourg est membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen.

Expositions

Réception critique

Roger Marx écrit à propos de La Neige, Auvergne : "Envisagée dans l’œuvre de Lebourg sa toile la plus connue donne la pleine mesure d’un talent qui atteint à l'extrême puissance par l'extrême délicatesse ; elle marque triomphalement le début de la série célèbre des Neiges ; elle résume les résultats acquis au cours de ses séjours en Auvergne durant lesquels le peintre se hausse définitivement à la maîtrise…"[2] La gazette des Beaux Arts Artistes Contemporains Albert Lebourg .

Claude Roger-Marx reproche à ce « petit-maître attentif et scrupuleux » de confondre « un désordre papillotant avec le culte de la lumière[3]. »

Germain Bazin se plaît néanmoins, quant à lui, à souligner cette singularité de Lebourg qui « ne divise pas le ton mais fragmente la touche pour faire vibrer la couleur[4]. »

Œuvres dans les collections publiques

En Algérie
En France
En Russie

Œuvres dans des collections particulières référencées

  • Bords de Seine à Paris, après l'orage, 1900, huile sur toile, collection particulière[6].

Galerie

Notes et références

  1. « notice LH/1519/35 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. Roger Marx, « Peintres contemporains, Albert Lebourg », la Gazette des beaux-arts,
  3. Claude Roger-Marx, Le Paysage français de Corot à nos jours, Paris, éd. d'Histoire et d'Art Plon, coll. Message, 1952, p. 48 et 72.
  4. Germain Bazin, L'Univers impressionniste, Somogy, 1981, p. 250.
  5. Esquisse préparatoire réalisée lors de son deuxième voyage en Auvergne pour la peinture qui remporta un grand succès au Salon de 1886 (musée des beaux-arts de Rouen).
  6. Françoise Ravelle, Paris impressionniste, 100 tableaux de légende, Paris, Éditions Parisgramme, 2016, p.17/127 p. (ISBN 9782840969686).

Annexes

Bibliographie

  • Léonce Bénédite, Albert Lebourg, Paris, Georges Petit, 1923.
  • François Lespinasse, L'École de Rouen, Sotteville-lès-Rouen, Fernandez, 1980.
  • François Lespinasse, Albert Lebourg 1849-1928, Rouen, 1983.
  • François Lespinasse, L'École de Rouen, Rouen, Lecerf, 1995 (ISBN 2-901342-04-3).
  • François Lespinasse, Journal de l'École de Rouen 1877-1945, 2006 (ISBN 2-906130-01-X)
  • L'École de Rouen de l'impressionnisme à Marcel Duchamp 1878-1914, Musée des beaux-arts de Rouen, 1996 (ISBN 2-901431-12-7).
  • Marc-Henri Tellier, François Depeaux (1853-1920) le charbonnier et les impressionnistes, Rouen, éditions Marc-Henri Tellier, 2010 (ISBN 9782746605152).
  • Mathilde Legendre et François Lespinasse, Albert Lebourg, Itinéraire d'un impressionniste normand, [exposition du au ], Pont-Audemer, musée Alfred-Canel, 2009, réédité en , 82 p., (ISBN 978-2-918923-04-6) (notice BnF no FRBNF42634041).

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