Lanmeur

Lanmeur [lɑ̃mœʁ] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Pour les articles homonymes, voir Cycle de Lanmeur.

Lanmeur

Mairie de Lanmeur.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Morlaix Communauté
Maire
Mandat
Anne-Catherine Lucas
2020-2026
Code postal 29620
Code commune 29113
Démographie
Gentilé Lanmeuriens
Population
municipale
2 307 hab. (2018 en augmentation de 5,2 % par rapport à 2013)
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 53″ nord, 3° 42′ 51″ ouest
Altitude Min. 20 m
Max. 128 m
Superficie 26,47 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Lanmeur
(ville-centre)
Aire d'attraction Morlaix
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plouigneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Lanmeur
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Lanmeur
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Lanmeur
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Lanmeur
Liens
Site web Site de la commune

    Géographie

    Localisation

    Lanmeur se situe en pays Trégorrois dans le nord-est du département du Finistère, mais est proche de la limite départementale avec les Côtes-d'Armor dont elle est séparée par une partie du territoire des communes de Guimaëc et Plouégat-Guérand. La commune est aussi proche de la Manche, mais n'est pas littorale : la partie ouest de la commune de Guimaëc, ainsi que Locquirec, la séparant de la mer.

    Carte de la commune de Lanmeur

    La commune a été le chef-lieu du canton de Lanmeur jusqu'au redécoupage cantonal de 2014 qui l'incorpore dans le canton de Plouigneau.

    Communes limitrophes

    Géologie

    Des roches éruptives (cinérites, diorites, porphyres), parfois d'origine sous-marine (tufs) sont interstratifiées avec des roches sédimentaires (calcaires) et métamorphiques (schistes de faciès amphibolite) datant du Cambrien ; des affleurements granitiques existent également[1].

    Du minerai d'étain et tungstène a été identifié à Lanmeur dans des alluvions[2].

    Description

    Lanmeur a un territoire assez vaste, qui n'est borné par aucune limite naturelle[3]. Son finage est constitué pour l'essentiel par un plateau situé entre 100 et 120 mètres d'altitude (atteignant 127 mètres pour le point le plus élevé, situé à l'ouest du territoire communal près de Kergalaven), à peine échancré par quelques modestes cours d'eau (les vallées de deux tous petits fleuves côtiers qui coulent vers le nord et se jettent dans la Manche au niveau du Moulin de la Rive en Locquirec, limitant l'angle nord-est du territoire communal dont l'altitude s'abaisse jusqu'à trentaine de mètres seulement, de part et d'autre du hameau du Hellès dans les fonds de vallée du ruisseau du Moulin de la Rive et de l'un de ses affluents). La partie sud-ouest de la commune est limitée par la rive droite de la vallée du Dourduff, un fleuve côtier un peu plus important, qui, coulant vers l'ouest, se jette dans la Rivière de Morlaix au niveau du Dourduff-en-Mer en Plouezoc'h; son altitude est de 40 mètres environ à sa sortie du territoire communal.

    L'habitait rural traditionnel est dispersé en de nombreux écarts formés de fermes isolées et de petits hameaux. Les anciennes parties rurales situées aux alentours du bourg ont connu depuis la Seconde Guerre mondiale une périurbanisation importante caractérisée par un habitat pavillonnaire assez lâche, principalement au sud du bourg, jusqu'à la rocade formée par le nouvel aménagement de la route départementale 786 (axe routier Morlaix - Lannion, ancienne Route nationale 786). La commune est desservie par ailleurs par la D 64 qui, vers le nord dessert Locquirec, et vers le sud, permet de rejoindre à Plouigneau la voie expresse RN 12 en direction de Rennes (celle-ci pouvant être rejointe à Morlaix en direction de Brest), et par la D 78 vers le nord-ouest en direction de Plougasnou.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanmur en 1163, Lanmeur vers 1330 et Lanmur Melar en 1235 et 1405.

    Lanmeur vient du vieux breton lann (ermitage, monastère) et meur (grand). « Le grand monastère »[4].

    Le nom en breton est Lanneur.

    Selon Charles Nodier, Justin Taylor et Alphonse de Cailleux, Lanmeur aurait porté autrefois le nom de Kerfeunteun[5].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Le tumulus de Tossen-ar-C'honifled ("Tertre des sapins").

    Le tumulus de Tossen-ar-C'honifled ("Tertre aux lapins"), situé près de Kérugou, date de l'époque du bronze moyen (environ 2 500 ans) ; c'était une tombe individuelle ou, au plus, pour quelques individus seulement; socialement importants. On y a retrouvé quelques haches creuses en bronze, dites haches à douille. Dans le voisinage se trouvaient d'autres tombes semblables et un peu plus loin, de l'autre côté de la route, un cromlec'h dont il ne reste rien[6]

    Étymologie et origines

    La paroisse de Lanmeur, enclavée dans l'évêché de Tréguier, faisait partie du doyenné de Lanmeur relevant de l'évêché de Dol et était sous les vocables de saint Mélar et saint Samson, lequel, alors qu'il vivait dans l'actuel hameau de Saint-Samson en Plougasnou, aurait fondé un monastère à Lanmeur, dénommé Kerfeunteun (« village de la fontaine » en breton)[7], nom que porta par la suite pendant un temps la paroisse de Lanmeur. Saint Samson alla par la suite s'établir à Dol (aujourd'hui Dol-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine), ce qui explique pourquoi Lanmeur et des paroisses avoisinantes dépendaient sous l'Ancien Régime de l'évêché de Dol. Le monastère de saint Samson aurait été détruit par les Normands dans le courant du IXe siècle et c'est ensuite que l'église paroissiale actuelle aurait été construite. La paroisse de Lanmeur avait comme trève Locquirec[8].

    La crypte de Saint-Mélar a été reconstruite à l'époque romane. Ce martyrium à trois nefs se trouve à l'emplacement d'une source sacrée. Lanmeur fut certainement un centre important de la Domnonée[9].

    Moyen Âge

    Le territoire de Lanmeur et les enclaves de la trève de Locquirec et de la frairie de Lézingar séparées du reste de cette paroisse par la partie orientale de la paroisse de Guimaëc.

    Lanmeur fut un temps un évêché, fondu par la suite dans l'évêché de Dol dont Lanmeur resta un archidiaconé, enclavé au sein de l'évêché de Tréguier[10], jusqu'à la Révolution française. Les tombeaux des évêques de Lanmeur étaient à Rupeulven semble-t-il, mais Albert Le Grand dans son livre publié en 1637 les place à l'Hospital-Pell, ces deux hameaux faisant partie de l'actuelle commune de Lanmeur[11].

    La châtellenie de Lanmeur, qui avait appartenu au comté du Tréguer, apanage de la maison de Penthièvre, puis entre 1035 et 1179 aux comtes du Léon, dépendit ensuite directement du domaine ducal de Bretagne : elle comprenait les seigneuries du Bodister en Plourin, du Ponthou, du Guérand (en Plouégat-Guérand), de Trogoff (en Plouégat-Moysan) et de Boiséon (en Lanmeur)[12]. Les seigneurs des châtellenies de Morlaix et Lanmeur étaient propriétaires de pêcheries et sécheries dans les paroisses de Ploujean, Saint-Jean-du-Doigt, Guimaëc et Locquirec[13].

    Les limites traditionnelles de la paroisse de Lanmeur incluaient la trève de Locquirec, pourtant séparée du reste de Lanmeur par la partie orientale de Guimaëc, ainsi que la frairie de Lézingar, une étroite bande de terre au bord de la grève de Milin-an-Aod et elle aussi séparée du reste du territoire paroissial. Ceci s'explique par la fait que Lanmeur, vaste établissement monastique, s'est constitué au détriment des paroisses voisines, en accaparant progressivement des morceaux de la paroisse de Guimaëc dont les restes sont restés dépendants de l'évêché de Tréguier alors que Lanmeur et ses dépendances restaient sous l'autorité de l'évêché de Dol ; le bourg même de Guimaëc est à la limite du territoire paroissial de Lanmeur ; Plouégat-Guérand aurait aussi perdu une partie de son territoire au profit de Lanmeur[14].

    Une femme de Lanmeur, qui faisait le pèlerinage aux Sept-Saints de Bretagne avec une amie, aurait rencontré saint Yves et fait route avec lui de Tréguier à Kermartin (en Pléguien) le lundi de la Pentecôte 1299 ou 1300. Ce témoignage, produit lors du procès de canonisation de saint Yves en 1330, est le plus ancien connu évoquant l'existence du pèlerinage aux Sept Saints de Bretagne[15].

    Les seigneurs de Boiséon

    La châtellenie de Boiséon disposait des droits de haute et basse justice.

    Pierre de Lanmeur[Note 1], né vers 1265 (calendrier julien) et décédé après 1330 (calendrier julien), qui exerçait une fonction judiciaire au siège de la châtellenie de Lanmeur, fut témoin en 1330 lors du procès de canonisation de saint Yves. Il épousa à Lanmeur en 1280 Renée, dame de Bois-Éon. Leur fils Even de Lanmeur[Note 2] se maria en 1320 à Lanmeur avec Constance de Ponthou. Leur fille Margilie de Lanmeur se maria aveant 1369 avec Hervé de Coetedrez : leurs enfants prirent le nom de Boiséon, leur principal fief ; l'aîné, Guillaume de Boiséon[Note 3], fut chambellan à la cour du duc de Bretagne ; ses frères commandaient le ban, l'arrière-ban et la côte de la vicomté de Léon. Alain de Boiséon[Note 4], frère de Guillaume de Boiséon, fut chevalier de Rhodes, commandeur du Palacret, de La Feuillée, de Pont-Melven et de Saint-Jean et de Sainte-Catherine de Nantes, toutes ces commanderies étant situées en Bretagne[16].

    François de Boiséon[Note 5], fils de Guillaume de Boiséon, marié le à Lanmeur ave Marguerite de Rosmadec, fut tué à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier en 1488. Un de leurs descendants Pierre de Boiséon[Note 6], fut gentilhomme à la Chambre du roi Henri III et se maria en 1587 avec Jeanne de Rieux[16].

    Époque moderne

    Première page de l'édit du roi Louis XV portant suppression de la juridiction de Lanmeur et l'unissant à celle de la sénéchaussée de Morlaix (1755).

    La seigneurie de Bois-Éon fut érigée en comté, en , et les lettres en furent vérifiées en , en faveur de Pierre de Bois-Éon, seigneur de Coëtnizan, ou Coëtinizan, vicomte de Dinan, seigneur de la Bellière et autre lieux. Le château de Bois-Éon était situé au milieu de douze à quinze hectares de magnifiques bois de hautes futaies, dont la fraîche verdure encadrait, çà et là, de superbes étangs[16]. Les seigneurs de Bois-Éon furent confirmés « d'ancienne extraction chevaleresque » depuis treize générations lors de la réformation de 1671, cette très ancienne famille remontant à Pierre de Lanmeur, vivant en 1289. Parmi les membres de cette famille, Alain de Bois-Éon, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mort en 1469, fut commandeur du Palacret, de La Feuillée et de plusieurs autres commanderies situées en Bretagne[réf. nécessaire] ; Pierre de Bois-Éon, marié en 1587 avec Jeanne de Rieux, fut gouverneur de Morlaix (c'est en sa faveur que la seigneurie fut érigée en comté), de même que son fils Claude de Bois-Éon et son petit-fils Hercule-François de Bois-Éon. En 1688, la seigneurie de Bois-Éon fut acquise par Guillaume Héliès, puis passa par mariages successifs aux mains des familles Léon de Tréverret (en 1701), Le Forestier (en 1727) et du Dresnay (en 1790) [17].

    Un autre château avait existé, celui de la Bouexière [Boissière]. Jean-Baptiste Ogée en parle en ces termes en 1779 : « On ne connaît plus du château de la Bouexière que l'endroit où il était situé. Il y a plus de cent-quatre-vingts ans qu'il est démoli. Il était fort ancien »[16]. Selon la tradition, c'est à cet endroit que saint Mélar aurait été assassiné par son oncle Rivod[18].

    Plusieurs manoirs se trouvaient à Lanmeur : Coatanfrotter (à la famille Lollivier de Lochrist) ; Kerandulven (famille de Guicaznou) ; Kerbourand (la légende, douteuse, dit que sainte Triphine se serait échappée par une fenêtre du manoir pour échapper à son frère seigneur de Kerbourand) ; Lescorre ; Botdon[18].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lanmeur de fournir 50 hommes et de payer 328 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[19].

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lanmeur en 1779 :

    « Lanmeur ; gros bourg qui relève du Roi, sur la route de Morlaix à Lannion ; à 31 lieues à l'ouest de Dol, son évêché ; à 35 lieues de Rennes, et à 2 lieues un quart de Morlaix, sa subdélégation. Cette paroisse, qui se trouve enclavée dans l'Évêché de Tréguier, compte 2 000 communiants[Note 7], y compris ceux de Loquirec, sa trève et ressortit au siège de Morlaix. Il se tient, par an, à Lanmeur, six foires, qui durent trois jours chacune. La cure est à l'Ordinaire. Lanmeur est une barre royale. On y connaît les juridictions et maisons nobles suivantes : Coat-coëter, haute justice, aux enfants de feu M. Michel ; Plougasmou, haute justice, à M. de Locmaria, qui possède aussi la terre de Kerael, avec moyenne justice ; Penlan-Begars, haute justice, aux religieux de l'abbaye de Bégars ; Saint-Georges, haute justice, à Madame l'abbesse de Saint-Georges de Rennes. Le château de Bois-Éon est très ancien. (...) Mr Joseph-Marie Grignard de Champsavoy[Note 8]chevalier de l'Ordre militaire et royal de Saint-Louis, et ancien capitaine au régiment de Saintonge, a droit de ban dans l'église de Notre-Dame de Lanmeur, en sa qualité de seigneur de Trémédern [en Guimaëc]. (...) Le prieuré de Guernitron ou de Kernitrong est dans ce territoire. (...) La juridiction royale de Lanmeur fut unie et incorporée au siège royal de Morlaix par édit du roi Charles IX donné à Troyes, en Champagne le et à Châteaubriant au mois d'octobre 1565[16]. »

    À la veille de la Révolution, le doyenné de Lanmeur, qui relevait de l'évêché de Dol, comprenait outre Lanmeur et sa trève Locquirec, incluait Locquénolé et des paroisses désormais incluses dans le département des Côtes-d'Armor : Lanvellec, Coadoutet sa trève Magoar, des paroisses enclavées dans les diocèses de Tréguier, de Léon ou de Cornouaille, ce qui en faisait un doyenné très éclaté[20].

    Révolution française

    Charles-Marie de Trogoff, baptisé le à Lanmeur, après avoir été vicaire général de l'évêché de Dol, fut nommé recteur de Lanmeur le  ; prêtre réfractaire, il émigra en avril ou à Jersey, puis en Angleterre. Il revint en France en 1802 et fut renommé curé de Lanmeur le 22 germinal an XI () ; il mourut à Lanmeur le [21].

    Son frère aîné, Jean-Honoré de Trogoff de Kerlessy, né en 1751 à Lanmeur, officier de marine, participa notamment à la Guerre d'indépendance des États-Unis dans l'escadre de l'amiral d'Estaing, combattit vaillamment à la bataille des Saintes ; promu contre-amiral il prit en à Toulon le commandement de toutes les forces navales dans la Méditerranée, mais livre la ville, le port et la flotte aux Anglais lors du siège de Toulon (1793) ; déclaré hors-la-loi par la Convention il émigre et meurt d'une épidémie en à bord du Commerce de Marseille, en rade de Porto-Ferraro.

    Jacques Cambry a fait une sévère description de Lanmeur vers 1794 : « Ce chef-lieu [de canton] n'est qu'un bourg peuplé de 2 400 personnes. Rien de ce qui peut embellir la demeure des hommes ne s'y trouve. On n'y voit ni fontaines, ni halle, ni manufacture ; le cimetière est au milieu des habitations ; point de secours contre les incendies ; une insupportable malpropreté corrompt l'air qu'on y respire ; la municipalité grimpe par une échelle dans un galetas qui lui sert de salle d'audience : le peuple, au milieu de ces désordres, vit cependant sans maladie, sans médecins ; il est même plus gai que triste, et danse volontiers au son des tambourins, des musettes et du hautbois. Les chemins vicinaux sont détestables (...).  Le commerce le plus important du canton est celui des bestiaux : la foire de Saint-Mélar, où l'on vend les poulains d'un an, est une des principales de Bretagne. On cultive dans le canton de l'orge, du froment, du bled noir, des avoines ; les pâturages sont bons. Ce pays donne peu de légumes, point de cidre, très peu de bois. On y file beaucoup de lin ; les moutons y sont en très petit nombre, les abeilles en petite quantité »[22].

    Le XIXe siècle

    L'ouverture de la station de haras de Langonnet entraîne dans l'arrondissement de Morlaix la fermeture en 1838 des stations de Lannéanou, Plouénan et Lanmeur[23].

    Crypte de l'église Saint-Mélar à Lanmeur (dessin publié dans Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", 1867).

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Lanmeur en 1843 :

    « Lanmeur (sous l'invocation de saint Mélar ou Mélair et de saint Samson, évêque de Dol) ; commune (jadis ville) frormée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins sa trève Locquirec, devenue commune ; aujourd'hui cure de deuxième classe ; bureau d'enregistrement ; chef-lieu de perception ; brigade temporaire de gendarmes à pied. (...) Principaux villages : Kerbourand, Kergonan, Reunarcroajou, Trobéréden, Lescore, Lesdourduff, Kermouster, Keransoulerien, Keraugoff. Objets remarquables : manoir et étangs de Bois-Éon. Superficie totale : 2 648 hectares dont (...) terres labourables 1 408 ha, prés et pâturages 179 ha, vergers et jardins 5 ha, bois 116 ha, canaux et étangs 4 ha, landes et incultes 760 ha (...). Moulins : 14 (de Kergnant, de Kernévez, du Hellès, du Roudault, de Bois-Éon, de Dour-ar-Loute, du Pont, de Lesguen, à eau). Lanmeur est un gros bourg sur la route départementale n°2 du Finistère, dite de Brest à Lannion ; il n'a rien de remarquable. L'église est du Xe siècle, mais elle a été si souvent réparée qu'elle a perdu tout caractère, à l'exception du porche, qui semble appartenir à la même époque que la fondation. Au-dessous de l'église est une crypte, ou église souterraine, au milieu de laquelle est une fontaine où jadis on baptisait par immersion, et à laquelle, de nos jours, l'on attribue des vertus extraordinaires. (...) On a dit à cet égard que Lanmeur avait remplacé un nom plus ancien, lequel aurait été Kerfeunteun, le lieu de la fontaine. La chapelle de Kernitron, monument du Xe siècle, a conservé son caractère de roman-gothique, ou roman de transition ; elle est fameuse par le pardon qui s'y tient depuis un temps immémorial. On y vient faire à la Vierge des offrandes intéressées pour en obtenir de bons mariages. Des grilles de bois sculpté, qui séparent le chœur de la nef, sont travaillées avec art et font regretter l'abandon dans lequel on a laissé cette chapelle, qui mériterait d'être mieux conservée, et que les pèlerins fréquentent toujours. Outre Kernitron, il y a en Lanmeur les chapelles de Bois-Éon, de Saint-Fiacre et de Kermouster. L'on a parfois dit par erreur que l'église de Lanmeur était dédiée à saint Coulm ou Colomban : c'est l'hôpital, et non l'église, qui est placé sous cette invocation : cet hôpital a remplacé la maladrerie de fondation commune qui existait jadis à Lanmeur.(...) Bois-Éon appartient aujourd'hui à M. du Dresnay ; il a parmi ses dépendances un beau bois de haute futaie, qui n'a pas moins de 12 à 15 hectares, et qui vient border la route départementale ; ce château a conservé une chapelle qui est desservie certains jours. L'agriculture de cette commune est peu avancée ; cependant on y emploie beaucoup de sable de mer, que l'on va chercher à la grève de Saint-Efflam, distante de plus de deux lieues du chef-lieu ; les terres sont favorables à la culture; déjà l'on exporte de 4 à 500 hectolitres de blé. Il se fait beaucoup d'élèves de chevaux de trait. Les hêtres, les frênes, l'orme, viennent beaucoup mieux que le chêne ; les arbres fruitiers prospèrent peu. La principale industrie de la commune, après les produits de l'agriculture, est la poterie ; il y a sept ou huit établissements où l'on fabrique des vases en poterie commune vernissée, que l'on vend surtout à Morlaix. (...) Il y a foire le premier vendredi des mois de janvier, mars, mai, juillet, septembre ; le premier vendredi d'octobre a lieu la foire de Saint-Mélair ou Mélar, spéciale aux chevaux ; les premiers vendredis de novembre et décembre. (...) Géologie : terrains schisto-argileux à l'est, granite amphibolique dans l'ouest. On parle le breton[8]. »

    La foudre frappant la chapelle Notre-Dame-de-Kernitron (journal La Lanterne du ).
    La section des Vétérans des armées de terre et de mer de Lanmeur en 1899 (journal L'Ouest-Éclair du ).

    Henri Gourdon de Genouillac écrit : « En 1869 la petite ville de Lanmeur, dans le département du Finistère, était (...) un trou perdu au fond de la Bretagne, ce qui n'empêchait pas ses habitants d'être très fiers d'une crypte souterraine placée sous le chevet de l'église et qui renferme une fontaine pleine d'une eau miraculeuse qui ne tarit jamais »[24].

    La deuxième compagnie (Lanmeur) du 4e bataillon de mobiles du Finistère participa le au combat de l'Haÿ lors du Siège de Paris pendant la Guerre de 1870[25].

    La voûte du porche méridional de l'église paroissiale de Lanmeur s'effondra sous l'effet de la tempête du [26].

    Jacquette Cras (Craz)[Note 9], de Lanmeur, fut pèlerine par procuration (c'est-à-dire qu'elle effectuait des pèlerinages pour le compte d'autres personnes) à plus de soixante reprises[27].

    Le maire de Lanmeur, Pierre-Marie Barazer, fut suspendu de ses fonctions en par le préfet du Finistère pour avoir refusé d'afficher un ordre du jour de flétrissure voté par les députés à l'encontre des anciens ministres de l'Ordre moral[28].

    En 1883 l'autorisation d'ouvrir un bureau télégraphique municipal est accordé à la commune de Lanmeur[29].

    Jean-Marie Clech, maire de Lanmeur et alors député, déclare en 1890 à la Chambre des députés que dans sa commune qui a alors 2 500 habitants « trente familles comptent entre sept et quinze enfants »[30].

    La section des "Vétérans des armées de terre et de mer" de Lanmeur était très active[31] et influente, comme en témoigne l'article du journal L'Ouest-Éclair du ) ; elle était présidée en 1899 par le baron de Pol Aurélien de Courcy (1848-1900), ancien officier, qui résidait à Garlan et était le fils de Pol Potier de Courcy. Un monument aux morts, offert par Louis de Kersauson du Vieux-Châtel[32] à la mémoire des morts de la guerre de 1870, fut inauguré en janvier 1902 dans le cimetière de Kernitron[33].

    La foire de la Saint-Médard était très fréquentée : celle de 1899 fut excellente : « les transactions étaient très nombreuses, et portaient surtout sur les porcs, les chevaux et les vaches pleines. Le commerce local n'a pas eu à se plaindre grâce à l'affluence des cultivateurs, marchands et acquéreurs » écrit le journal L'Ouest-Éclair[34].

    La Belle Époque

    En , l'abbé Billant, vicaire à Lanmeur, fut condamné à 20 francs de dommages et intérêts par le juge de paix de Lanmeur pour avoir, en chaire, interdit à ses paroissiens la lecture d'un almanach publié par un pasteur protestant et vendu par un colporteur[35].

    La cérémonie du couronnement de Notre-Dame-de-Kernitron eût lieu le  ; 8 archevêques ou évêques, 600 prêtres, plus de 20 000 pèlerins et plusieurs députés et sénateurs y assistèrent ; la cérémonie se déroula dans un champ où un autel avait été élevé[36].

    En 1910 un scandale électoral éclate à Lanmeur : lors des élections législatives françaises de 1910 qui vit la réélection d'Émile Cloarec comme député de la circonscription, les cartes d'électeur seraient à Lanmeur restées anonymes à la disposition du président du bureau de vote et permettaient à ceux à qui elles étaient distribuées d'aller boire gratuitement un verre chez un marchand de vin[37].

    Un décret du président de la République en date du attribue à l'hospice de Lanmeur tous les biens qui avaient appartenu à la fabrique de Lanmeur et qui étaient placés sous séquestre[38].

    La Première Guerre mondiale

    Lanmeur : le monument aux morts (dans le cimetière avoisinant la chapelle Notre-Dame de Kernitron).

    Le monument aux morts de Lanmeur porte les noms de 105 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale: parmi eux 9 au moins sont morts sur le front belge dont 7 dès (Jean Barazer à Namur ; Pierre Bellour, Pierre Guillou et Yves Marie Hervé à Rossignol; Jacques Huon, François Louedec et Claude Le Scour à Maissin) et Hervé Le Guern en à Dixmude ; René Barazer est mort de ses blessures à Roesbrugge (Belgique) le , donc trois jours avant l'armistice); Jean Lavalou, marsouin au 3e régiment d'infanterie coloniale, est mort de maladie le à Salonique (Grèce) dans le cadre de l'expédition de Salonique ; 5 au moins sont des marins disparus en mer (Jean Clech lors du naufrage du cuirassé Bouvet le lors de la bataille des Dardanelles ; Yves Le Lay lors du naufrage du croiseur-cuirassé Léon Gambetta le en mer Adriatique ; Pierre Querrec lors du naufrage du croiseur cuirassé Kléber le dans le goulet de Brest ; Pierre Callarec lors du naufrage du patrouilleur auxiliaire Blanc-Nez le et Jean Verclaye lors du naufrage du patrouilleur Cérisoles le sur le Lac Supérieur aux États-Unis) ; Jean Bévout est décédé après l'armistice de 1918 le alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français[39].

    Louis Faven[40], promu sous-lieutenant sur le champ de bataille dès le début de la guerre, fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1915 « pour faits de guerre remarquables »[41].

    L'Entre-deux-guerres

    L'élection de François Tanguy-Prigent comme conseiller général du canton de Lanmeur (journal Le Populaire du ).

    Le patronage des "Gars de Kernitron" possédait en particulier une société de gymnastique et un club de football pendant l'Entre-deux-guerres.

    En , François Tanguy-Prigent fut élu conseiller général du canton de Lanmeur, battant le docteur Guillemot, maire de Lanmeur et conseiller général sortant et sénateur. Âgé de seulement 25 ans, il fut alors le plus jeune conseiller général de France[42].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Lanmeur porte les noms de 25 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles quatre marins au moins (François Boubennec, mort lors du naufrage du paquebot Meknès le torpillé par les Allemands au large de Dieppe ; Louis Desrosiers, mort lors du naufrage du sous-marin Monge le au large de Madagascar ; Hyacinthe Thomas mort lors du naufrage du sous-marin Sidi-Ferruch le dans le port de Casablanca (Maroc) attaqué par les Américains lors de l'Opération Torch et Jean L'Hermitte, mort lors du naufrage du sous-marin Protée coulé au canon par un chalutier allemand le près de Marseille); Lucien Bévout, résistant, est mort en déportation à Amberg (Allemagne) le [43]. François Périou, résistant, a été tué le à Lanmeur[44] et Vincent Le Noan et Jean Tanguy, résistants, ont été tués le à Lanmeur[45].

    La station de radio-guidage de Saint-Fiacre, située à Lanmeur, fut bombardée plusieurs fois par l'aviation alliée, en particulier les et . Une bombe endommagea le chemin de roulement du "radar", un émetteur Knickebein puis See-Elefant à partir de 1944[46].

    Plaque commémorative de l'assassinat de François-Marie Périou ().

    Pierre Hervé, né le à Lanmeur, fut l'un des organisateurs de la manifestation des étudiants et des lycéens du à la place de l'Étoile à Paris et s'engagea dans la résistance dès 1941 dans laquelle il exerça d'importantes responsabilités au sein des Mouvements unis de la Résistance, notamment à Toulouse et à Lyon ; il fut député communiste à trois reprises lors de la Libératon (Assemblée constituante de 1945, Assemblée constituante de 1946 et lors des Élections législatives françaises de novembre 1946), puis journaliste, notamment au journal L'humanité[47].

    Jean Le Roux, né à Lanmeur le , devança l'appel lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, devenant élève radio-navigant. Il s'engagea dans la France libre dès . Il partit clandestinement de Camaret le , embarquant sur l'Émigrant et fut chargé par le MI6 britannique de mettre en place des liaisons radios clandestines entre la Bretagne et Londres.Il débarqua dans la nuit du 18 au près de Lampaul-Ploudalmézeau, en compagnie de Robert Alaterre et de deux autres hommes pour créer le réseau de renseignements Johnny, chargé principalement de surveiller les mouvements de la Kriegsmarine autour du port de Brest ; il fit la première émission de radio clandestine de la résistance vers la Grande-Bretagne depuis Quimper le  ; il est décédé en [48]. Deux de ses frères ont aussi été résistants combattant aussi dans les Forces françaises libres : René Le Roux[49] et Louis Le Roux (ce dernier fut tué le pendant la Guerre de Corée)[50].

    Un arrêté ministériel en date du déclare démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller général du canton de Lanmeur de François Tanguy-Prigent qui « manifeste de l'hostilité à l'œuvre de rénovation nationale »[51].

    François Marie Periou[Note 10], cultivateur, âgé de 19 ans, fut assassiné par les Allemands dans le bourg de Lanmeur le .

    Hervé Botros[52], de Lanmeur, membre du kommando de Landerneau, fit partie des neuf personnes fusillées à Rennes lors de la Libération pour faits de collaboration après avoir été condamnées à mort par la Cour de justice de Rennes[53].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    Yves Marie Disez et René Roudaut (ce dernier mort en Tunisie le ) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie[43].

    La foire aux chevaux de la Saint-Mélar à Lanmeur a disparu au début de la décennie 1960[54].

    Politique et administration

    Le canton de Lanmeur regroupait les communes de Garlan, Guimaëc, Lanmeur, Locquirec, Plouégat-Guérand, Plouezoc'h, Plougasnou et Saint-Jean-du-Doigt, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1977 Yves Moal SFIOPSUPS Conseiller général du canton de Lanmeur (1970-1979)
    1977 1989 Yves Charles PCF  
    1989 2017
    (démission)
    Jean-Luc Fichet PS Ancien éducateur spécialisé
    Ancien conseiller général du canton de Lanmeur (1998-2011)
    Sénateur (2008-2014 et depuis 2017)
    Président de Morlaix Communauté (depuis 2014)
    2017 En cours Anne-Catherine Lucas PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois taches d'hermine de sable.

    Langue bretonne

    À la rentrée 2017, 94 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 28,7 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[55].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[56]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[57].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[58]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[56]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 21] : 10,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 22] : 991 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[60] complétée par des études régionales[61] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1982 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records LANMEUR (29) - alt : 57m, lat : 48°39'42"N, lon : 03°41'30"W
    Statistiques établies sur la période 1982-2010 - Records établis sur la période du 01-08-1982 au 04-07-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,9 3,6 4,8 5,4 8,2 10,6 12,6 12,6 10,8 9 6,3 4,4 7,7
    Température moyenne (°C) 6,7 6,8 8,3 9,5 12,4 14,9 16,9 17 15,2 12,7 9,4 7,3 11,5
    Température maximale moyenne (°C) 9,5 9,9 11,9 13,6 16,7 19,2 21,2 21,4 19,6 16,4 12,5 10,2 15,2
    Record de froid (°C)
    date du record
    −10,5
    17.01.1985
    −8,7
    19.02.1985
    −3,8
    28.03.1996
    −2,8
    08.04.08
    −0,8
    13.05.10
    4
    01.06.06
    5,5
    16.07.01
    3,5
    19.08.1991
    1,7
    30.09.1987
    −3,5
    29.10.1997
    −4
    29.11.10
    −7,5
    30.12.1996
    −10,5
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17
    24.01.16
    22,4
    27.02.19
    25,2
    20.03.05
    28,2
    21.04.18
    31,5
    16.05.02
    34,4
    30.06.15
    36
    19.07.16
    36,1
    02.08.1990
    31,2
    20.09.03
    30
    01.10.11
    22,6
    01.11.15
    18
    19.12.15
    36,1
    1990
    Précipitations (mm) 108,4 88 79,6 75,6 71,2 53,9 55,2 54 65,9 102,7 109,9 120,5 984,9
    Source : « Fiche 29113001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Lanmeur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 23],[62],[63],[64]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lanmeur, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[65] et 3 198 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[66],[67].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne[Note 24]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[68],[69].

    Lanmeur possède une mairie près de l'église.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38 %), terres arables (34,6 %), forêts (12 %), prairies (9,5 %), zones urbanisées (5,9 %)[70].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[71].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[73].

    En 2018, la commune comptait 2 307 habitants[Note 25], en augmentation de 5,2 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3812 3672 3152 5172 6482 7752 7502 8262 763
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 7282 7692 7722 7292 5982 4492 5742 5082 503
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5112 5732 5522 1272 1182 1112 1041 8301 804
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 8831 8852 0492 1002 0842 1222 1392 1602 191
    2018 - - - - - - - -
    2 307--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[74] puis Insee à partir de 2006[75].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution du rang démographique

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[76] 1975[76] 1982[76] 1990[76] 1999[76] 2006[77] 2009[78] 2013[79]
    Rang de la commune dans le département 100 75 87 96 98 98 102 102
    Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

    En 2017, Lanmeur était la 100e commune du département en population avec ses 2 251 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Dirinon (99e avec 2 261 habitants) et devant Hôpital-Camfrout (101e avec 2 247 habitants).

    Lieux et monuments

    Église Saint-Mélar

    L'église actuelle a été reconstruite en 1903-1904 et dédicacée à saint Mélar. Elle est connue pour sa crypte pré-romane, construite au Xe siècle en réemployant des éléments plus anciens, probablement du VIe siècle[80]. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862. Selon la tradition populaire, la crypte aurait abrité le tombeau de saint Mélar[81].

    Église paroissiale Notre-Dame de Kernitron

    Ancienne église priorale, dite chapelle Notre-Dame de Kernitron, romane et gothique. Elle est classée Monument historique par arrêté du [82].

    Histoire

    Un couvent est fondé à Lanmeur au VIe siècle par saint Samson[83], évêque de Dol, à la suite d'une donation de Judual, comte de Domnonée[84]. Saint Magloire en est le premier abbé. Le couvent est ravagé par les Vikings en 877. Après la victoire d’Alain Barbe-Torte sur les Vikings, les bénédictins de Saint Jacut de la Mer relèvent le prieuré de Lanmeur. Ils y restent jusqu’au XVIe siècle, quand leur abbaye passe en commande. Jusqu’à la Révolution française, le prieuré dépend des évêques de Dol qui en nomment les prieurs. La chapelle est un lieu de pèlerinage important dans le Trégor depuis des siècles : on vient y vénérer Notre-Dame de Kernitron.

    Description

    L'église, ancienne église priorale du Xe siècle, a été modifiée au douzième , puis du XIVe au XXe siècle[85]. Elle est en forme de croix latine, marquée à la croisée par une tour romane massive percée de petites fenêtres sur chaque face et flanquée d'une tourelle d'escalier ronde. Les murs latéraux de la nef romane sont épaulés par des contreforts maçonnés peu saillants plus décoratifs que structurels[86] et percés de longues fenêtres au tracé légèrement brisé. On note la présence d'une porte de plein cintre murée sur le mur sud.

    Le pignon du transept sud, également roman, flanqué de deux contreforts plats, est percé d'une porte à voussures multiples de plein cintre surmontée d'un massif maçonné en avancée formant galbe. Le tympan sculpté (rare en Bretagne), non taillé dans le calcaire de Caen mais dans un tuf volcanique blanchâtre proximal, représente un Christ tétramorphe, presque effacé par l'usure[87]. Deux fenêtres à double rouleau et colonnettes engagées encadrent le galbe et une mince ouverture en forme de meurtrière le surplombe dans l'axe. Les chapiteaux et les voussures sont sculptées.

    La façade ouest ouest est gothique. Elle présente un petit porche en avancée, surplombée d’une fenêtre à rose flamboyante.

    À l'intérieur, la nef à vaisseau unique (XIIe siècle) de sept travées[87], couverte de charpente, est rythmée par six colonnes engagées sur chaque côté, sans utilité structurelle.  

    La croisée de transept (fin du XIIe siècle) est portée par de grosses piles rondes flanquées de colonnes engagées sur lesquelles retombent les arcs brisés[87]. Les chapiteaux des colonnes engagées, sculptés, se poursuivent en frise sur la colonne principale (motifs végétaux, masques...). On y sent déjà les prémices du gothique, comme à Brélévenez ou Guérande. La voute de la croisée parait postérieure (modénature et profil surbaissé des arc doubleau qui s’achèvent en volute autour d’un médaillon central mouluré et se raccordent difficilement aux grands arcs de la croisée au niveau des colonnes).

    Le chœur gothique (XVe siècle) s’achève par une maîtresse-vitre à remplage.

    Enseignement

    Lanmeur a un collège « Aux quatre vents »[88] qui compte actuellement 362 élèves.

    Santé

    La commune a ouvert un pôle de santé en . Il réunit 25 praticiens, médecins, dentistes, sages-femmes, infirmiers, orthophonistes, podologue, ostéopathe et psychologues[89].

    Médias

    • Journal local Le Lanmeurlien.

    Légendes

    • La légende de Tréphine et du roi Arthur : Le folkloriste François-Marie Luzel a retrouvé une pièce de théâtre sur Tréphine et le roi Arthur, mystère huit actes joué en deux journées [90]. Dans cette histoire, Arthur devient le mari de Tréphine au lieu de Conomor et Tréphine possède quelques caractéristiques de Guenièvre. Le complot inclut le frère diabolique de Tréphine, Kervoura, qui voudrait hériter du royaume d’Arthur. Quand il découvre la grossesse de Tréphine, il décide d’éliminer la lignée. Alors qu’elle est sur le point d’accoucher, il l'enlève et cache l'enfant dans son château qu'il a fait construire à Lanmeur. Il accuse Tréphine d’avoir tué le bébé et utilise des preuves montées de toutes pièces pour l’incriminer dans un complot contre la vie d’Arthur. Ce dernier met sa femme aux arrêts, mais elle réussit à fuir et travaille six ans en tant que servante. Elle fut finalement découverte et ramenée à la cour. Arthur accepte son innocence et ils ont une fille ensemble. Kervoura l’accuse ensuite d’adultère en utilisant de faux témoins. Elle est donc condamnée à être exécutée. Toutefois, son fils Tremeur, qui est maintenant grand, réussit à échapper à ses geôliers et revient. Il arrive juste au moment où sa mère doit être décapitée et provoque Kervoura en duel. Il le tue mais il avoue ses crimes avant d’expier. Arthur et Tréphine sont donc à nouveau réunis[91].

    Cette histoire a inspiré Anatole Le Braz, qui la raconte dans son recueil des Contes du Soleil et de la Brume[92].

    • La fontaine de Lanmeur : selon cette légende, la fontaine qui se trouve dans la crypte de l'église de Lanmeur doit un jour inonde tout le pays[93].

    Littérature

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Pierre de Lanmeur était fils de Michel de Lanmeur, né vers 1235, seigneur de la Boissière, époux de Typhaine de Rostrenen.
    2. Even de Lanmeur, né avant 1305, décédé en 1378 à Lanmeur, seigneur de Boiséon.
    3. Guillaume de Boiséon, né avant 1405 à Lanmeur, décédé avant 1479 à Lanmeur.
    4. Alain de Boiséon, né avant 1424, décédé en 1469 à Lanmeur.
    5. François de Boiséon, né avant 1459 à Lanmeur.
    6. Pierre de Boiséon, né avant 1572 à Lanmeur, décédé après 1612.
    7. Personnes en âge de communier.
    8. Joseph-Marie Grignard de Champsavoy, baptisé le à Baulon (Ille-et-Vilaine), comte de Champsavoy, baron de Trémédern.
    9. Jacquette Cras, née le à Lanmeur, mariée avec Louis Le Coz.
    10. François Marie Periou, né le à Guimaëc.
    11. François-Marie Folgavez, né le à Morlaix, paroisse de Saint-Melaine, décédé le à Garlan.
    12. Charles Mahé, né le à Lanmeur, décédé le à Lanmeur.
    13. Probablement Yves Le Saux, né le à Perros-Guirec, décédé le à Fouennou en Lanmeur.
    14. Probablement Jean Pierre Cotty, né le à Lanmeur, décédé le à Lanmeur.
    15. Vicomte Alfred du Dresnay, né le au château de Lannidy en Plouigneau, décédé le au château de Boiséon en Lanmeur.
    16. Yves Tassel, né le à Trevou-Treguignec (Côtes-du-Nord), décédé le à Lannion
    17. Pierre Marie Barazer, né le à Plouigneau, décédé le à Kerandulven en Lanmeur.
    18. Jean Le Lay, né le à Plouigneau, décédé le à Lovrou en Lanmeur.
    19. ves-Marie Le Coz, né le à la métaierie de Boiséon en Lanmeur, décédé le à Lanmeur.
    20. Sébastien Menut, né le à Plouézoc'h, décédé le au bourg de Lanmeur.
    21. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    22. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[59].
    23. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    24. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    25. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Charles Barrois, Observations préliminaires sur les roches des environs de Lanmeur (Finistère), revue "Annales de la Société géologique du Nord", 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57244478/f252.image.r=Lanmeur?rk=42918;4
    2. "Annales des mines", n° de juillet 1980, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9789422g/f20.image.r=Lanmeur?rk=4978565;2 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9789422g/f22.image.r=Lanmeur?rk=4978565;2
    3. René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f179.image.r=Lanmeur?rk=793995;2
    4. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 36, Editions Jean-paul Gisserot » (ISBN 2877474828, consulté le ).
    5. Charles Nodier, Justin Taylor et Alphonse de Cailleux, "Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Bretagne", 1845-1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f444.image.r=Lanmeur?rk=2038636;4
    6. Notice d'information touristique situé sur le site.
    7. Guillaume Marie Lejean, "Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française", 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789163j/f18.image.r=Plougasnou.langFR
    8. A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1 , 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiWsvCrrbTmAhVSolwKHUYNC9oQ6AEILjAB#v=onepage&q=Lanmeur&f=false
    9. Pierre-Roland Giot, L. Fleuriot, G. Bernier, B. Merdrignac et P. Guignon, "Les premiers bretons. La Bretagne du Ve siècle à l'an 1000", éditions Jos, 1988, (ISBN 2-85543-083-6).
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