Dol-de-Bretagne

Dol-de-Bretagne est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Ne doit pas être confondu avec Dole (Jura).

Pour les articles homonymes, voir Dol et Bretagne (homonymie).

Dol-de-Bretagne

La Grand'Rue (en 2005).

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel
(siège)
Maire
Mandat
Denis Rapinel
2020-2026
Code postal 35120
Code commune 35095
Démographie
Gentilé Dolois
Population
municipale
5 714 hab. (2018 en augmentation de 4,48 % par rapport à 2013)
Densité 368 hab./km2
Population
agglomération
5 651 hab. (2016[1])
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 59″ nord, 1° 45′ 03″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 58 m
Superficie 15,53 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Dol-de-Bretagne
(ville isolée)
Aire d'attraction Saint-Malo
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dol-de-Bretagne
(bureau centralisateur)
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Dol-de-Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Dol-de-Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France
Dol-de-Bretagne
Géolocalisation sur la carte : France
Dol-de-Bretagne
Liens
Site web www.dol-de-bretagne.fr

    Ses habitants, qui étaient 5 714 habitants au recensement de 2018[Note 1], sont appelés les Dolois.

    Géographie

    Dol-de-Bretagne est situé à mi-distance entre Saint-Malo et Le Mont-Saint-Michel au sud de Cherrueix et du Vivier-sur-Mer, communes en bord de mer. Rennes se trouve au sud à 55 km.

    Dol-de-Bretagne est située sur le bord de la falaise, haute d'une vingtaine de mètres, que le flot venait encore battre au Xe siècle avant l'accumulation des dépôts marins qui permirent la construction de la digue du littoral, aujourd'hui tronçon de la route touristique Pontorson-Saint-Malo.

    Hydrographie

    Dol-de-Bretagne est sur un coude du fleuve côtier le Guyoult, avec une ville implantée au nord-est de ce coude. Par ailleurs, cette commune est aussi à la confluence d'un de ces affluents le ruisseau du Tertre Bintin.

    Hameaux, écarts, lieux-dits

    • Carfantain (ou Carfantin) est une ancienne paroisse rattachée à Dol pendant la Révolution française.

    Voies de communication et transports

    Dol-de-Bretagne est desservie par la route nationale 176. La commune est labellisée Village étape depuis 2012.

    La ville possède une gare rénovée desservie par un TER et par le TGV pour Saint-Malo (15 min), Rennes (30 min) et Paris (2 h 30).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 734 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Méloir », sur la commune de Saint-Méloir-des-Ondes, mise en service en 1989[8] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,7 °C et la hauteur de précipitations de 751,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950 et à 23 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Dol-de-Bretagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dol-de-Bretagne, une unité urbaine monocommunale[18] de 5 693 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), zones urbanisées (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), prairies (6,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), forêts (3,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Dolum[25] au VIIe siècle, Doli en 1158, Doul au XIIIe siècle.

    Dol est un mot gaulois pour indiquer un « méandre »[26], ou du breton Dol « lieu bas, voire inondable et fertile qui peut se situer dans un méandre »[27]. Le noyau primitif de Dol est effectivement situé dans un méandre du Guioult.

    Albert Dauzat rapproche Dol-de-Bretagne de Dol (Jura, Dola); Déols (Indre, Dolensis vicus VIe siècle, Dolus [monnaie mérovingienne]); Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire, Dolos Ve siècle, vic. Dolensis IXe siècle, Dolum 1107, avec ajout d'une terminaison -us, issue d'un suffixe obscur)[25], car les formes anciennes sont identiques.

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    La région de Dol-de-Bretagne a été habitée depuis bien longtemps comme en témoigne le menhir de Champ-Dolent (mesurant 9,30 m, c'est un des plus hauts de Bretagne) qui date du Néolithique et se trouve à la sortie de ville en direction de Combourg.

    Moyen Âge

    Sarcophage mérovingien auge de pierre ») dit de saint Budoc, trouvé à Dol-de-Bretagne (Musée de Bretagne, Rennes).

    Probablement fondée à l'époque celtique, Dol-de-Bretagne devient au VIe siècle l'un des premiers évêchés de Bretagne. Saint Samson de Dol, premier évêque de Dol, est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne (mort à Dol vers 565). Il fonde l’abbaye de Dol et il est le patron du diocèse dont celle-ci devint le chef-lieu à l’époque carolingienne. La ville de Dol-de-Bretagne est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne continentale appelé Tro Breiz (Tour de Bretagne). Le souverain des Bretons, Nominoë, y est sacré en 848.

    La ville est pillée par les Vikings au IXe siècle. En 936, le comte de Dol est obligé de rendre hommage à Guillaume Ier de Normandie. Cependant, les Normands sont délogés la même année lorsque Alain Barbetorte, un chef breton, fils de Mathuedoï de Poher, comte de Poher, exilé en Angleterre, débarque à Dol, bat et chasse les Normands avant d'être élu duc des Bretons en 937[28]. La menace viking continue néanmoins à peser sur la ville tandis que des Vikings de l'actuelle Normandie, les Normands, menacent également la ville et la prennent en 944. En 996, c'est un roi viking qui s'en empare, Olaf Lagman, un Norvégien qui règne sur les Hébrides et sur une partie de l'Irlande : Dol est une nouvelle fois pillée, saccagée et incendiée. En 1014 Olaf Haraldsson, futur roi de Norvège, débarque à la demande de Richard l'Irascible, duc de Normandie, pour combattre d'autres bandes vikings païennes retranchées dans Dol. Il a été baptisé à Rouen, peu avant ou peu après, par le propre frère du duc de Normandie, Robert le Danois.

    La saga de ce roi viking, le Heimskringla, raconte ses exploits dans l'épisode de Dol :

    « La troisième année, le roi Ethelred mourut et ses fils Edmund et Edward prirent le pouvoir. Alors le roi Olaf tira au sud par la mer, combattit dans le Hringsfjörðr (nom norrois de la baie du mont Saint-Michel) et prit à Hollar (Dol) un fjord que les Vikings occupaient. Il brûla le fjord. Ainsi dit Sigvat le scalde. Dans le beau Hringsfjörðr le nombre de dix fut atteint par les batailles, l'armée s'y rendit à la voile comme le héros l'ordonna. La haute citadelle de Hol, où se tenaient les Vikings, il la força ; ils ne souhaitèrent pas recommencer un pareil combat à l'arme de jet[29]. »

    .

    Scène 18 de la tapisserie de Bayeux. Et ils arrivèrent à Dol et Conan s'enfuit à Rennes.

    En 1064[30], Guillaume de Normandie mène une expédition contre la Bretagne à laquelle participe activement Harold Godwinson, qui sera ensuite son adversaire à la bataille d'Hastings. La tapisserie de Bayeux, scène 18 à 20, relate les prises successives des forteresses de Dol-de-Bretagne, Rennes (ou Conan II de Bretagne s'est réfugié après avoir fui Dol-de-Bretagne) et Dinan (où Conan rend les clefs de la ville au bout d'une lance). En 1076, Guillaume lance une nouvelle campagne militaire en Bretagne et investit Dol, dont le siège est levé par l’ost conduit par le roi des Francs Philippe Ier[31].

    En 1167 Yseult de Dol, héritière du vaste domaine des seigneurs de Dol et Combourg, épouse le Normand Hasculf de Subligny, arrière-arrière-petit-fils de Hugues d'Avranches. Hasculf fait ainsi tomber la ville de Dol entre les mains de l'une des plus anciennes familles de l'Avranchin. Ces seigneurs normands seront très actifs notamment dans la mise en valeur du marais de Dol et, surtout, ils seront les premiers artisans d'une poldérisation précoce de la baie du mont Saint-Michel à l'ouest du Couesnon, dès la fin du XIIe siècle[32].

    La ville, dépendant du duché de Bretagne, fut prise et reprise lors de l'affrontement qui opposa Raoul II de Fougères, époux de Jeanne, fille ainée de Jean de Dol[Note 7], qui dès 1173 avait mis la place en défense, ne voulant pas reconnaitre comme duc de Bretagne Geoffroy, fils d'Henri II. Les troupes royales, le ban et l'arrière-ban du Cotentin, ainsi que le connétable Richard Ier du Hommet, renforcées par les Bretons de Conan, comte de Richemont, allié du roi s'emparèrent de la place qui sera reprise par Raoul de Fougères et, en 1173, à nouveau par Henri II[33].

    La cathédrale de Dol reconstruite au début du XIIIe siècle est un bel exemple d'architecture anglo-normande et un témoignage relativement rare de l'architecture du XIIIe siècle en Bretagne. Avec son chevet plat, notamment, la cathédrale de Dol présente un plan qui se rapproche de plusieurs édifices anglais contemporains[34][réf. nécessaire].

    Au Moyen Âge, en l'absence d’égouts, des rues étaient destinées à l'évacuation des déchets et eaux usées à l'air libre, les natais. Leurs flux se mêlaient à ceux des ruisseaux et rivières aussi appelés « merderons »[35].

    À la fin de la guerre de Cent Ans, la bourgade est très appauvrie : en 1437, un tiers de la population se retrouve sans logis, à la suite d'un incendie provoqué par les Anglais[36].

    Temps modernes

    L'abbaye Notre-Dame du Tronchet possédait des biens dans la paroisse Notre-Dame de Dol[37]. Dol participe à la révolte du papier timbré survenue en 1675.

    La paroisse de Dol faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de Saint-Samson puis de Notre-Dame. En 1772, la paroisse de Dol absorbe la paroisse du Crucifix.

    Révolution française

    Vue de Dol-de-Bretagne, huile sur toile de Julien Le Blant, XIXe siècle.

    Dol est chef-lieu du district de Dol de 1790 à 1795.

    L’organisation des fêtes révolutionnaires témoigne de l’accueil favorable de la population de Dol aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur :

    La cathédrale de l’évêché de Dol, supprimé en 1790, est vendue comme bien national à un bourgeois qui la transforme en écuries.

    La commune de Dol est fondée en 1790. Elle absorbe rapidement la commune éphémère de L'Abbaye, puis le 8 floréal an II (7 mai 1794), celle de Carfantain.

    Du 20 au 22 novembre 1793, Dol et ses environs sont le théâtre d'une sanglante bataille entre les Vendéens et l'armée du général Rossignol. Les Vendéens sont restés maîtres du terrain.

    XIXe siècle

    Vue de Dol-de-Bretagne, aquarelle de J.H. Eastwood, entre 1889 et 1908.

    Le est mise en service la gare ferroviaire.

    Première Guerre mondiale

    Le 2 août 1914, la cloche de la cathédrale sonne à un rythme inhabituel, qui désigna l'entrée en guerre[44].

    Le monument aux morts de Dol-de-Bretagne porte les noms de 153 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[45].

    Entre-deux-guerres

    En 1924, Dol prend le nom de Dol-de-Bretagne[46].

    Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Dol-de-Bretagne porte les noms de dix-huit personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[45]. Un autre monument, situé square des Déportés, porte les noms de dix résistants morts en déportation, dont Francis Charpentier (mort le à Bergen-Belsen), Louis Guelet (mort en janvier 1945 à Ellrich), Alphonse Leparoux (mort le à Mauthausen)[47].

    Fernand Derrien, né le à Dol-de-Bretagne, lieutenant FTPF dans le maquis de Vieux-Vy-sur-Couesnon est tué lors d'un combat le à La Selle-en-Coglès[48].

    Le vendredi , Dol-de-Bretagne est libérée par le 330e régiment d’infanterie US, de la 83e division d’infanterie.

    L'après-guerre

    Six soldats originaires de Dol-de-Bretagne sont morts pendant la guerre d'Indochine et deux pendant la guerre d'Algérie[45].

    Politique et administration

    Liste non exhaustive des sénéchaux

    • 1145 ca - Jourdain ou Jordan

    Liste des maires

    La mairie de Dol-de-Bretagne.

    Depuis la Libération, six maires se sont succédé à la tête de la commune.

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    Victor Compagnon    
    François Roptin[49]   Capitaine au long cours
    Chevalier de la Légion d’honneur et du Mérite maritime
    Yves Estève UNR puis UDR Notaire
    Sénateur d'Ille-et-Vilaine (1948 → 1980)
    Conseiller général du canton de Dol-de-Bretagne (1945 → 1976)

    (décès)
    Jean Hamelin UDR puis RPR Directeur d'usine chimique
    Député de la 6e circonscription d'Ille-et-Vilaine (1965 → 1973 puis 1975 → 1986)
    Conseiller général du canton de Dol-de-Bretagne (1976 → 1987)
    Michel Esneu RPR puis UMP Professeur, directeur d'école d'agriculture
    Sénateur d'Ille-et-Vilaine (1998 → 2008)
    Conseiller général du canton de Dol-de-Bretagne (1988 → 2001)
    Président de la CC du Pays de Dol-de-Bretagne [Quand ?]
    En cours Denis Rapinel[50] UDI[51] Conseiller de gestion
    Président de la CC du Pays de Dol et de la Baie du Mont-Saint-Michel (2017 → )

    Jumelages

     Reichelsheim (Allemagne).

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[53].

    En 2018, la commune comptait 5 714 habitants[Note 8], en augmentation de 4,48 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 2542 7873 6543 8973 9393 9904 0184 1374 181
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 3534 1914 2304 2514 4434 4434 5244 8144 762
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 7084 5884 8044 5634 5274 4734 5964 8614 773
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    4 5114 4974 6244 6604 6294 5634 7745 3355 646
    2018 - - - - - - - -
    5 714--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[55].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Dol de Bretagne vit de l'agriculture, du commerce et du tourisme. L'arrivée du TGV depuis quelques années a contribué à l'essor de la commune, qui se traduit par une hausse de la population[réf. nécessaire][56].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La cathédrale et la rue Ceinte.
    La rue Ceinte.
    La promenade Jules-Revert.

    La commune compte sept monuments historiques et 426 bâtiments inventoriés[57] :

    À noter également :

    • la promenade des Douves, parc public aussi appelé promenade Jules-Revert duquel on a un panorama exceptionnel sur le Mont-Dol et sur les marais ;
    • le musée de la Trésorerie, bâtiment du XVIe siècle ;
    • le quartier de la Cité situé autour de la cathédrale ( rue de la Trésorerie (actuellement rue des Ecoles), rue des Chantres (actuellement rue des Perrons) et le long de la partie nord de la rue Ceinte) est inscrit à l'Inventaire du Patrimoine[65];
    • des vieilles maisons autour de la cathédrale : dix sont grand'rue des Stuart, douze rue Le Jamptel, six rue Ceinte, dont un manoir ;
    • Le Cathédraloscope, musée sur la construction des cathédrales.

    Autres édifices religieux

    • Église de l'abbaye actuelle chapelle de l'hospice.
    • Le quartier de la Cité
      Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Carfantin.
    • Église Protestante Évangélique du Bon Berger.
    • Salle du royaume des témoins de Jéhovah.

    Personnalités liées à la commune

    • Saint Samson de Dol, mort à Dol vers 565. Il fonde l'abbaye de la ville et il est enterré dans la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne. Il est nommé saint patron du diocèse quand la ville devint son chef-lieu à l’époque carolingienne.
    • Baudri de Bourgueil, évêque de Dol-de-Bretagne (1107-1130), né à Meung-sur-Loire en 1046, abbé de Bourgueil en 1089. Il est l'auteur en latin d'une Histoire des Croisades, en prose, la Conquête de l'Angleterre, en vers.
    • Thomas James, évêque de Dol-de-Bretagne (1482-1504), tombeau dans la cathédrale de Dol-de-Bretagne, chef-d'œuvre de la Renaissance des frères florentins Betti.
    • Vénérable Jean de Saint-Samson (1571-1636), carme, grand mystique, participe à la réforme du Carmel. Il est enterré dans la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne[66].
    • Charles Bonaventure Marie Toullier (1752-1835), jurisconsulte.
    • François-René de Chateaubriand (1768-1848), auteur, a été pensionnaire à Dol-de-Bretagne lors de ses études dans ce qui était l'ancienne école Notre-Dame.
    • Stendhal, qui évoque Dol dans ses Mémoires d'un touriste (1838).
    • Victor Hugo (1802-1885) : y a séjourné à plusieurs reprises avec sa maîtresse de l'époque Juliette Drouet. Une statue représentant Victor Hugo est d'ailleurs visible dans la rue principale de Dol-de-Bretagne.
    • Jean-Baptiste Henri Durand-Brager (1814-1879), est un peintre et graveur né à Dol-de-Bretagne.
    • François Deminiac, maire de Dol-de-Bretagne de 1848 à 1852, au moment de la Seconde République, puis de 1860 à 1875, sous le Second Empire, à l'époque où Napoléon III régnait sur la France.
    • Louis-Alexandre Cabié (1854-1939), peintre français est né.
    • François Duine[67], né à Dol en 1870, érudit, historien des premiers siècles de la Bretagne, hagiologue, folkloriste... il passa son enfance à Dol-de-Bretagne et resta attaché à son pays, se qualifiant volontiers de clericus dolensis.
    • Renée Prévert (Dol-de-Bretagne 1912 - Rennes 1988), première députée du département (1945-1951).
    • Louis Rubaud (Dol-de-Bretagne 1917 - Toulon 1990), Premier Maître charpentier, Compagnon de la Libération[68]
    • Michel Esneu (né en 1943), ancien maire de Dol-de-Bretagne, sénateur de 1998 à 2008[69].
    • Daniel Hamelin (1943-2001) , mort noyé à Saint-Malo, journaliste (d'origine alsacienne) et producteur radio, fils d'un maire de Dol-de-Bretagne y est né.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'or à trois losanges d'azur chargés chacun d'une billette d'argent surchargée d'une moucheture d'hermine de sable, au chef d'azur à trois fleurs de lys d'or. L'ancien blason de la ville ne présentait que des mouchetures d'hermine[70].

    Bibliographie

    • Patrick Amiot, Dol de Bretagne d'hier à aujourd'hui, Tome I : « Regard sur son histoire à travers ses rues ». Dinan, P. Amiot, 1984, 319 p.
    • Patrick Amiot, Dol de Bretagne d'hier à aujourd'hui, Tome II : « Regard sur son histoire à travers sa cathédrale », Dinan, P. Amiot, 1986, 342 p.
    • Patrick Amiot, Dol de Bretagne d'hier à aujourd'hui, Tome III : « Regard sur son histoire à travers son évêché », Dinan, P. Amiot, 1990, 311 p. — Importante iconographie, portraits, armoiries, blasons des évêques de Dol.
    • Patrick Amiot, Dol-de-Bretagne guide touristique et historique, Dinan, P. Amiot, 1988, 120 p.
    • François Duine, Histoire Civile et Politique de Dol jusqu'en 1789, Paris, 1911 ; réédition, Marseille, Laffitte Reprint, 1975.
    • François Duine, Choses et gens du XVIe siècle breton, 1911, 18 p. — Notules ou documents relatifs à l'histoire religieuse de Dol.
    • J.-P. Letort-Trégaro, Dol de Bretagne, Rennes, Éd. Ouest-France, 1977, 32 p.
    • J.-C. Loyant, P. Marion, Dol de Bretagne et le marais dolois, Rennes, A. Sutton, 1994, 128 p.
    • Le Rouget (Association François Duine), Revue d'histoire et de folklore du pays de Dol.
    • Jean-Pierre Fontaine, Les Chouans de Baguer, Roman.

    Liens externes

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Jean lui confia la garde de son autre fille, Iseult.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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