Trégor

Le Trégor (en breton : Bro-Dreger) est une ancienne division administrative et religieuse constituant l'un des neuf pays de Bretagne. Situé dans le nord-ouest de la Bretagne, entre la Manche et les monts d'Arrée, il comprend la partie nord-ouest du département des Côtes-d'Armor et une petite partie du nord-est du Finistère, jusqu'à la rivière de Morlaix. Les villes principales sont Lannion, Morlaix, Perros-Guirec, Guingamp et Tréguier, qui en est la capitale historique.

Trégor

Héraldique

Drapeau

Carte de localisation.
Administration
Pays France
Création de l'évêché de Tréguier 865
Capitale historique Tréguier
Démographie
Langue(s) Français et breton
Religion catholique
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 57″ nord, 3° 27′ 19″ ouest
Superficie 2 251 km2

    Géographie

    Pays de tradition

    L'ancien évêché de Tréguier était divisé en deux circonscriptions religieuses[1] :

    • l'archidiaconé de Poucastel, à l'ouest, entre le Queffleut et le Léguer. Il est devenu le Bas-Trégor[2] ;
    • le Grand Archidiaconé, à l'est, entre le Léguer et le Leff. Il a donné :
      • le Grand-Trégor, entre le Léguer et le Trieux,
      • le Petit-Trégor, au sud-est, entre le Trieux et le Leff.

    Les noms de Bas-Trégor, de Grand-Trégor et de Petit-Trégor sont tombés en désuétude. Ils n'ont plus valeur que chez les musiciens et danseurs, les trois pays proposant des danses différentes[3]. Pour ce qui concerne le costume, en revanche, le Trégor est la province de Bretagne qui présente la plus grande unité[4].

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[5].

    Le plateau trégorrois est localisé dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[6] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[7]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[8] de ces deux derniers orogènes[9].

    L'histoire géologique du plateau du Trégor est marquée par le cycle icartien (de ca. -2 200 Ma à -1 800 Ma) dont la géodynamique est mal connue, et le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[10] et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême[11]. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique[12] vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW[13]. Cette tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens issus de l’érosion rapide de la chaîne cadomienne sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss[14]. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain[15] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[16]. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Séries rouges » qui se déposent dans le bassin ordovicien de Plouézec-Plourivo, hémi-graben limité au nord par la faille de Trégorrois. Les grands traits de l’évolution géologique du Trégor sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss, limons sur les coteaux)[17].

    La région géologique appartient plus précisément à l'unité du Trégor-Hague[Note 1] représentée principalement par un complexe volcano-plutonique comprenant le batholite du Trégor s.s. (pluton de granitoïdes calco-alcalins  diorites à granites  mis en place au sein des gneiss icartiens et qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[Note 2]) et les « Tufs de Tréguier » (tufs, ignimbrites et laves intermédiaires à acides)[18].

    Touristiquement, les principaux aspects de la géologie de cette région peuvent être abordés au cours de promenades naturalistes qui permettent d'observer sur un espace réduit du territoire , des roches d'âge et de nature différents, des structures géologiques (cisaillement, faille, pli, schistosité) témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)[19].

    Fleuves trégorrois

    D'ouest en est :

    Îles trégorroises

    D'ouest en est :

    Histoire

    Moyen Âge

    La frontière du Trégor était la rivière de Morlaix. La rive ouest de cette ville était donc précédemment dans l’évêché de Léon, tandis que l'autre rive était dans l’évêché de Tréguier.

    En 1032, dans le cadre d'une réorganisation politique de la Bretagne, l'apanage des Penthièvre a été constitué en un évêché distinct, l'évêché de Saint-Brieuc. Les Penthièvre étant également seigneurs de Guingamp, a été érigé simultanément un évêché de Tréguier par détachement de l'évêché de Léon[20] dans le but d'affaiblir la puissante famille des comtes de Léon qui étaient indépendants du Duc jusqu'à ce que cette famille soit anéantie, quelques générations plus tard. Depuis, l'hagiographie élaborée dans les chapitres de ces évêchés s'est employée à asseoir leurs origines sur des ermites antiques[21]. Les deux évêchés de Léon et de Trégor sont toutefois restés très proches et par la langue bretonne et par leur actions coordonnées, l'évêque de Tréguier trouvant un accès direct à la Curie romaine par le comte-évêque voisin qui ne dépendait pratiquement que de Rome[22]. C'est ainsi par exemple qu'en 1325 un collège de Tréguier, reconstruit ultérieurement en Collège de France par François Ier, fut fondé par Monseigneur Guillaume de Coëtmhan à Paris, presque simultanément à un collège de Léon voisin.

    La culture et le rouissage du lin

    Les graines de lin devaient être renouvelées régulièrement car les semences locales dégénéraient rapidement, en raison de l'arrachage précoce du lin qui ne permettait pas aux graines de lin de parvenir à totale maturité. Des navires bretons allaient régulièrement chercher des graines de lin en Mer Baltique entre 1580 et 1630. À partir de la régence de Louis XIII les armateurs de Roscoff importent massivement des graines de lin venues de Lettonie et Lithuanie. Entre 1720 et 1759, pour 256 navires entrant à Roscoff (depuis ce port, les graines étaient acheminées par barques dans les petits ports du Trégor), 204 venaient de Lübeck, 19 étaient danois, 15 hollandais et un seul breton. En 1750, selon De Coisy, Roscoff importe 12 000 barils de graines de lin (chaque baril pesant 160 livres) dont 7 000 destinés au Trégor, 3 000 au Léon et 2 000 au Goëlo.

    Le Trégor a occupé une place importante dans la culture du lin en Bretagne. La richesse des sols du Trégor enrichis par les amendements marins (goémon et maërl), ainsi que la douceur et l'humidité du climat, ont été des facteurs favorables à la croissance du lin, ainsi qu'à son rouissage et son blanchiment ; toutefois, en raison des exigences de la plante, une parcelle ne pouvait être plantée en lin que tous les 6 à 8 ans. « Dans le Trégorrois, la couverture d'humus [et de loess ] offrait aux longues racines du lin un sol profond et meublé ; leurs tiges frêles se trouvaient protégées de la violence des vents par le relief accidenté des sols, par les haies vives et les talus garnis d'arbres ». Le lin a l'inconvénient d'appauvrir le sol, notamment en raison du grand nombre de ses racines[23].

    Les terres destinées au lin étaient travailles à trois reprises (labourage, hersage, sarclage) afin d'obtenir une terre aussi fine que possible ; semé en mai, le lin était récolté à la main en juillet ; il était alors "égrugé" à la ferme à l'aide d'un peigne de fer afin d'en récolter les graines, puis on procédait à son rouissage dans des routoirs (vastes cuves en pierre installées au sortir d'une fontaine ou le long d'un ruisseau). Le rouissage consiste à immerger pendant une à deux semaines le lin afin de dissoudre la gomme (chènevotte) qui agglutine les fibres de la plante. Ensuite les "liniers" assuraient la vente de la filasse et son transport à destination des fileuses (ou filandières) : Lanvollon s'était spécialisé dans le transport du lin vers les zones de manufacture ; l'essor des "voituriers" [transporteurs], dits aussi "linotiers", dans cette commune (on en dénombrait 50 en 1836 ; ils utilisaient 200 chevaux pour transporter le "lin en bois" [lin récolté, roui et séché]) s'explique en partie par sa situation sur la frontière linguistique, la plupart des "voituriers" maîtrisant plus ou moins les deux langues, français et breton[24].

    Les tiges de lin étaient donc rouies sur place dans des routoirs (en 1857 encore, un rapport de l'administration préfectorale comptabilise 3 605 routoirs dans l'arrondissement de Lannion, 475 dans celui de Guingamp et 497 dans celui de Saint-Brieuc (60 dans la seule commune de Penvénan en 1859). Le rouissage en eaux vives était aussi pratiqué, notamment dans la Rance, le Leff et le Trieux ; il permettait d'ailleurs d'obtenir une filasse de meilleure qualité.

    Le le Parlement de Bretagne fait « défenses à toutes personnes de jeter des immondices et mettre lins et chanvres à rouir dans les rivières et étangs ». Un arrêt du précise : « Les lins et chanvres doivent être déposés dans des mares ou douves, de manière qu'il n'y ait point de communication avec les fontaines, abreuvoirs ou eaux courantes  ». Ce n'est que le qu'un arrêté préfectoral interdit définitivement le rouissage par eau dans les Côtes-du-Nord[25].

    Désormais le rouissage se pratique « en exposant les plantes textiles sur le terrain, prés ou champs », sa pratique étant totalement interdite en 1909 en raison de la pollution engendrée[26]. Le rouissage du lin fut progressivement remplacé dans la seconde moitié du XIXe siècle par le teillage qui nécessitait l'emploi de la force hydraulique des moulins à eau, notamment le long du Léguer, du Jaudy, du Trieux, etc.., pour écraser les fibres, ceux-ci étant remplacés par des machines à vapeur après la Première Guerre mondiale. Si 82 établissements de teillage étaient dénombrés en 1906 dans les Côtes-du-Nord (69 dans le Trégor, par exemple celui de Pont-Pol sur le Queffleuth, près de Morlaix), ils n'étaient déjà plus que 45 en 1926.

    Le département des Côtes-du-Nord comptait 30 000 fileuses en 1816, principalement dans le quadrilatère Saint-Brieuc - Coray - Pontivy - Moncontour centré sur Quintin ; puis les "filotiers" (La Roche-Derrien comptait 23 "filotiers" en 1836, Plourivo 9, Ploubazlanec 8, etc..) achetaient les fils produits par les fileuses et les revendaient aux tisserands.

    Mais le Trégor n'a jamais développé une activité manufacturière textile importante, même si la région de Pédernec, Bégard, Prat et Guingamp a fabriqué des toiles de lin appelées "grâciennes" (le nom provient de la localité de Grâces près de Guingamp). Le Trégor cultivait la matière première mais le fil de lin était ensuite redistribué vers les lieux de tissage.

    Les surfaces consacrées à la culture du lin dans les Côtes-du-Nord sont passées d'environ 8 000 hectares en 1871 à 3 000 ha pendant l'Entre-deux-guerres et sont quasi nulles à partir de la décennie 1960[27].

    Révolution française

    C'est le que les députés bretons, rejetant la demande formulée par les habitants de Morlaix d’être intégrés dans le département de Saint-Brieuc, décidaient qu’au nord, la limite départementale se confondrait avec le cours du Douron. Ainsi se trouvait constitué, par démembrement de l'évêché de Tréguier, un Trégor qu'on appellera finistérien ou morlaisien.

    Le XIXe siècle

    L'usage de toits en tuiles rouges est assez fréquent dans le Trégor, à la différence du reste de la Bretagne. Cette particularité s'explique par l'important commerce de cabotage transmanche grâce à des goélettes qui se développa dans le courant du XIXe siècle entre l'Angleterre et le Pays de Galles d'une part, la Bretagne d'autre part. Ces tuiles venaient, du moins pour les plus anciennes vers 1830 de Bridgwater ; d'autres par la suite portent les portraits de la reine Victoria ou de Napoléon III. [28]

    Le Trégor de nos jours

    Le territoire du Trégor correspondait à celui de 127 communes actuelles, sur une superficie totale de 2 251 km2.

    La région est coupée en deux par la route nationale 12 qui la traverse d'est en ouest. À l'ouest de Guingamp, une branche de cette voie expresse remonte au nord sur Lannion et Perros-Guirec. Guingamp, Plouaret, Lannion et Morlaix sont desservis par l'avion, (Lannion Servel), par le train. La ligne Paris-Brest est une ancienne voie de chemin de fer. Le TGV y circule donc " Très lentement" il faut compter 3 h 20 de trajet entre Paris-Montparnasse et Lannion avec un changement à Plouaret (toutefois il existe des directs entre Paris et Lannion). De plus il y a un aéroport à Lannion, qui met Paris Orly sud à 1 h 15. Avec plusieurs vols quotidiens du dimanche au vendredi.

    Le club sportif le plus célèbre est le club de football En Avant de Guingamp. La région compte aussi quelques clubs de tennis de table de niveau national.

    Culture

    Coiffe bretonne du Trégor.

    Les formes locales du breton pratiquées sur le territoire sont regroupées sous le nom de breton trégorrois[29].

    Au XXe siècle, les écrivains Anjela Duval et Maodez Glanndour illustrent la pratique de la langue bretonne dans la région[30],[31],[32].

    Le Trégor est le nom d'un hebdomadaire publié à Lannion.

    Économie

    Orientée autour de trois pôles : le tourisme, les activités agro-alimentaires et le secteur des télécoms.

    Le plus grand centre de recherche et développement (R&D) d'Orange (1 500 chercheurs) est implanté à Lannion. Dans les locaux lannionnais ont notamment été inventés le Minitel, le premier prototype de téléphone mobile, ou encore le visiophone et la Livebox…

    Le Technopole Anticipa Lannion-Trégor

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    L’association Agence de Développement Industriel du Trégor (ADIT) a été créée en 1985 sur l’initiative des collectivités locales et des groupes industriels trégorois. Cette création répondait à une volonté de dynamiser la création d’entreprises dans le Trégor et d’en assurer son attractivité. En 1989, grâce à son environnement fertile en innovation, l’ADIT obtient le label de Technopole. Elle élargit ses compétences, enrichit ses dispositifs d’aides et adopte le nom de Technopole Anticipa Lannion-Trégor.

    Le tourisme et les activités culturelles

    Le tourisme est essentiellement côtier, avec notamment la côte de granit rose et la Lieue de Grève entre Plestin-les-Grèves et Saint-Michel-en-Grève, quoiqu'on trouve à l'intérieur des terres plusieurs sites remarquables et à visiter : la ville de Lannion, les châteaux de Tonquédec (en ruines) et de RosanboLanvellec), l'embouchure du Léguer au Yaudet (en Ploulec'h), la cathédrale de Tréguier, les nombreuses chapelles du XIVe siècle et au-delà, les menhirs de Saint-Uzec et de Saint-Samson à Pleumeur-Bodou, les allées couvertes, les carrières de granite gris sur l'Ile-Grande et de granite rose à La Clarté, le radôme et le musée des télécommunications de Pleumeur-Bodou qui côtoient un village gaulois reconstitué fidèlement ainsi que le planétarium de Bretagne[33] équipé d'un système de projection très performant.

    Le Trégor propose en été plusieurs festivals : le festival des Hortensias à Perros-Guirec en juillet, le festival du chant de marin à Paimpol en août, le festival de Buguélès un an sur deux au mois d'août et les fêtes de la Saint-Loup à Guingamp en deuxième quinzaine d'août. D'autres festivals de grande importance se déroulent aussi hors de la période estivale, comme les Rencontres Internationales de Musique Ancienne en Trégor à Lanvellec.

    Les activités sportives sont également nombreuses avec plusieurs ports de plaisance (Perros-Guirec, Trébeurden...), des clubs de plongée, clubs de voile (Plestin les Grèves, Locquirec), le golf de Saint-Samson (Pleumeur-Bodou) ainsi que de nombreux chemins de randonnée, dont une portion importante du sentier des Douaniers.

    L'agriculture et l'élevage

    Peu d'activité de pêche, mais beaucoup de petites exploitations agricoles. Le Trégor compte aussi sur une industrie agroalimentaire et une bio-industrie forte, représentant plus de 2 300 emplois.

    Géologie

    Géographiquement, la région se compose de granites, de schistes et de gneiss. Elle est subdivisée en trois bandes parallèles au rivage. Une zone maraîchère s'étend tout au long de la côte basse, lœssique. Ce secteur est dominé au sud par un plateau de 100 mètres d'altitude moyenne, coupé de profondes gorges. Une troisième zone s'étend encore au sud s'étageant de 250 à 300 m. d'altitude. La terre de ce secteur particulièrement large est très fertile - à l'exception des hauteurs du Méné-Bré, qui avance son promontoire jusqu'à 20 kilomètres du rivage.

    Personnalités trégorroises

    Écrivains de langue bretonne

    Écrivains de langue française

    Chanteurs de langue bretonne

    Sportifs

    Politiques

    Autres personnalités

    Notes et références

    Notes

    1. Principales unités géologiques du Trégor (d’après Auvray et al., 1976)
    2. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.

    Références

    1. Pierre Barbier, « Carte historique de l'ancien évêché de Tréguier », Le Trégor historique et monumental : étude historique et archéologique de l'ancien évêché de Tréguier , Saint-Brieuc, Les presses bretonnes, 1960, pl. III.
    2. Christian Millet, « Regards renouvelés sur l’atelier Beaumanoir », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CXXVII, Quimper, 1998, p. 123.
    3. « Bro Dreger/Tregor », sur lannig.e-monsite.com. (en) « Bro Dreger- Terroir of Trégor », sur breizh-music.bzh, 2016 (consulté le 21 mai 2016).
    4. René-Yves Creston, Le Costume breton, Champion, 1993, p. 199.
    5. Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
    6. (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics 600Ma to Today by CR Scotese sur YouTube
    7. (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics, 540Ma - Modern World - Scotese Animation sur YouTube
    8. L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Jacques Garreau, « Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale », Norois, no 94, , p. 179-192 (lire en ligne).
    9. Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11, , p. 5-96
    10. « Une promenade, à la découverte des pierres… », sur ouest-france.fr, .
    11. E. ÉGAL et al., Carte géol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), éditions du BRGM, 1996, p. 5
    12. La position de cet océan est suggérée par une importante anomalie magnétique orientée NE-W qui a été reconnue dans la partie médiane de la Manche actuelle et qui pourrait être un corps ophiolitique Cf. Serge Elmi et Claude Babin, Histoire de la Terre, Dunod (lire en ligne), p. 64.
    13. (en) J.-P.Brun, P.Guennoc, C.Truffert, J. Vairon, « Cadomian tectonics in northern Brittany: a contribution of 3-D crustal-scale modelling », Tectonophysics, vol. 331, nos 1–2, , p. 229-246 (DOI 10.1016/S0040-1951(00)00244-4).
    14. François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
    15. (en) Richard Simon D'Lemos, The Cadomian Orogeny, Geological Society Publishing House, , p. 128.
    16. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 30.
    17. Jean Plaine, « Plouézec (22) », sur sgmb.univ-rennes1.fr, .
    18. La chaîne panafricaine en Bretagne, France, E. Le Goff, M. Ballèvre, E. Egal, D. Thieblemont, C. Truffert, éditions du BRGM, , p. 5.
    19. Pierrick Graviou et Christophe Noble, Curiosités géologiques du Trégor et du Goëlo, éditions Apogée, , p. 7.
    20. H. Guillotel, "Le dossier hagiographique de l’érection du siège de Tréguier" in Mélanges Léon Fleuriot, p. 221-222, Saint-Brieuc-Rennes, 1992.
    21. H. Guillotel, "Le dossier hagiographique de l’érection du siège de Tréguier" in Mélanges Léon Fleuriot, p. 221-222, Saint-Brieuc-Rennes, 1992
    22. Pie II, Sentence du 7 janvier 1464.
    23. Dominique Poulain, Le Trégor : un sol, un climat, propices à la culture du lin, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", sous la direction de Jean Martin et Yvon Pellerin, Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0560-5)
    24. Philippe Jarnoux, Commerce, échanges et circulation dans le Trégor d'Ancien Régime, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", sous la direction de Jean Martin et Yvon Pellerin, Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0560-5)
    25. Thierry Hamon, Le statut juridique des routoirs en Bretagne de l'Ancien Régime, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", sous la direction de Jean Martin et Yvon Pellerin, Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0560-5)
    26. Codification des usages locaux du département des Côtes-du-Nord, Chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc, 1957
    27. Dominique Poulain, Le Trégor : un sol, un climat, propices à la culture du lin, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", sous la direction de Jean Martin et Yvon Pellerin, Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0560-5)
    28. Erwan Chartier-Le Floch, "Des toits en tuiles dans le Trégor", journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 13 décembre 2020.
    29. Jean-Jacques Monnier et Yves Coativy, Le Trégor, Palantines, coll. « Histoire et géographie contemporaine », , 240 p. (ISBN 2-911434-54-4)
    30. Maiwenn Raynaudon-Kerzerho, « Anjela Duval, le chant de la terre », Bretons n°70, 1er novembre 2011.
    31. « Louis Le Floc'h, dit Maodez Glanndour », Encyclopédie Larousse.
    32. « Un livre sur Moadez Glanndour, abbé à Louannec », Le Télégramme, 19 mai 2008.
    33. http://www.planetarium-bretagne.fr

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Chartier (E.) et Guillaume (J.Y) Trégor, Éditions GÉORAMA, 2011, http://www.georama.fr
    • Graviou (P.) et Noblet (C.). Curiosités géologiques du Trégor et du Goëlo, Éditions du BRGM-Apogée, 2009, http://www.brgm.fr/editions.jsp
    • Andrieux (J.-Y.), Giraudon (D.). Teilleurs de lin du Trégor, 1850-1950, Skol-Vreizh, Montroulez, 1990, 84 p.
    • Barbier (P.). Le Trégor historique et monumental. Étude historique et archéologique sur l'ancien évêché de Tréguier, Saint-Brieuc, 1960, 547 p.
    • Coativy (Y.), Monnier (J.-J.), Le Trégor, éditions Palantines, 2006, 240 p., 300 illustrations.
    • Delestre (F.). Perros d'un monde à l'autre, auto-édition, Imprimerie de Châteaulin, 1975, 144 p.
    • Guilloux (M.), La Désindustrialisation à Lannion et ses conséquences sur l'emploi, maîtrise de géographie, université de Haute Bretagne, 1968, 54 p.
    • Lageat (Y.), Garlan (Y.), Pleumeur-Bodou. Chronique d'une commune trégorroise entre l'Ancien Régime et la révolution spatiale, Presses de l'Inpram, Lannion, 238 p.
    • Le Barzic (E.). L'Île-Grande, Imprimerie Simon, Rennes, non daté, 126 p.
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    • Maze (E.). Trégastel. Le Passé retrouvé, Les Presses bretonnes, Saint-Brieuc, 1994, 239 p.
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