Kriegsmarine

La Kriegsmarine (marine de guerre) est le nom allemand de la marine de guerre allemande entre 1935 et 1945, sous le Troisième Reich.

Kriegsmarine

Création 1935
Dissolution 1945
Pays  Reich allemand
Type Marine de guerre
Fait partie de Wehrmacht
Ancienne dénomination Reichsmarine
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de l'Atlantique
Commandant historique Erich Raeder (1935-1943)
Karl Dönitz (1943-1945)
Pavillon
Pavillon de la Kriegsmarine à partir de 1938.

Pavillon de la Kriegsmarine de 1935 à 1938.
Pavillon de beaupré

Historique

La Seconde Guerre mondiale

La mission principale que tenta de remplir la Kriegsmarine durant ce conflit fut de couper les lignes de ravitaillement du Royaume-Uni dans ce qui fut appelé la seconde bataille de l'Atlantique, principalement avec sa flotte de sous-marins (U-boot), et de tenter de stopper les convois de l'Arctique à destination de l'URSS.

En France, durant l'occupation, la Kriegsmarine recruta des Français :

  • environ 30 000 ouvriers, manœuvres… dans les chantiers navals, les ports, les bases de sous-marins ;
  • 200 hommes dans le Kriegsmarinenewerftpolizei (KWM) qui est une unité de police.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Kriegsmarine se rendit coupable de crimes de guerre. Notamment en prenant une part active dans la persécution et l'extermination des Juifs dans les pays baltes (aux massacres de Liepāja, à Šķēde par exemple).

En 1945, Heinz-Wilhelm Eck, commandant de l'U-852, fut exécuté avec deux de ses hommes d'équipage pour avoir tiré sur des survivants du cargo grec Peleus. L'U-247 et l'Unterseeboot 552 furent également impliqués dans des tirs sur des survivants de navires coulés, mais leurs équipages ne furent pas jugés après la guerre, l'U-247 ayant été coulé corps et biens. Erich Topp, commandant de l'U-552, ne fit l'objet d'aucune accusation et il devint plus tard amiral dans la Bundesmarine.

Organisation

Haut commandement

Elle dépendait de l'Oberkommando der Marine, lui-même placé sous l'autorité d'un Commandant en chef (Oberbefehlshaber der Kriegsmarine) et rattaché au ministre de la Défense puis de la Guerre, puis rattaché directement à Hitler après la disparition du ministère en 1938, à la suite de l'affaire Blomberg-Fritsch.

Son commandant en chef fut le Großadmiral Erich Raeder jusqu'en , date à laquelle il fut remplacé par le Großadmiral Karl Dönitz.

Commandements régionaux

La marine disposait de plusieurs commandements géographiques, les Marineoberkommando, chacun placé sous l'autorité d'un commandant en chef (Oberbefehlshaber). On pouvait compter parmi ces commandement :

  • Marineoberkommando Ost, en charge de la mer Baltique
  • Marineoberkommando Nord, en charge des opérations dans la mer du Nord, de l'estuaire de l'Escaut et des côtes hollandaises et danoises.
  • Marineoberkommando Norwegen, en charge des eaux norvégiennes
  • Marineoberkommando West, responsables des opérations dans l'Atlantique
  • Marineoberkommando Süd, en charge de la mer Noire, de la mer Egée et de la mer Adriatique

Ports et bases

Unités

Le Tirpitz en 1941. Le plus grand cuirassé construit en Europe.

Le réarmement de l'Allemagne entre les deux guerres concerne également la marine, flotte de surface et flotte sous-marine. Après le sabordage d'une grande partie de la flotte impériale de haute mer (Hochseeflotte) en rade de Scapa Flow en 1919, il ne reste plus à l'Allemagne vaincue qu'un petit nombre d'unités pour la plupart dépassées. Le traité de Versailles limite les constructions navales allemandes à des unités de 10 000 tonnes maximum, ce qui, de facto, impose à cette flotte une simple vocation défensive. En tout état de cause, sans flotte digne de ce nom, les dirigeants allemands savent qu'ils ne peuvent mener une guerre victorieuse compte tenu de la mise en place d'un blocus économique à terme fatal. Ils lancent donc un programme de réarmement qui sous couvert de respecter le traité naval de Washington, est à l'origine de la reconstitution d'une flotte aux ambitions définies : il s'agit de faire peser une menace telle sur le commerce des adversaires potentiels qu'aucun blocus ne pourra être efficace et que l'approvisionnement des empires coloniaux ne sera plus assuré.

La Grande-Bretagne croit bon de signer un accord bilatéral avec l'Allemagne, accord qui autorise cette dernière à disposer d'une flotte dont le tonnage de surface ne pourra en aucun cas dépasser 35 % du tonnage anglais. Ce tonnage représente ce que le traité naval de Washington avait accordé à la France et à l'Italie, vainqueurs de l'Allemagne en 1914-1918. Dès lors, la course aux armements est lancée… Ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale, un plan ambitieux fut lancé avec pour but de rendre à l'Allemagne toute sa puissance navale : le plan Z.

Croiseurs auxiliaires

Le navire corsaire Atlantis en 1941.
Orion (HSK-1)
Atlantis (HSK-2)
Widder (HSK-3)
Thor (HSK-4)
Pinguin (HSK-5)
Stier (HSK-6)
Komet (HSK-7)
Kormoran (HSK-8)
Michel (HSK-9)
Coronel (HSK-10)
Hansa (HSK-11)

Croiseurs légers

Le Nürnberg, avant guerre, 1935.

Cuirassé pré-dreadnought

Cuirassés de poche

Le Deutschland, avant guerre, 1936.

Croiseurs lourds

Croiseurs de bataille

Le Scharnhorst, 1939.

Cuirassés

Destroyers

Destroyers de la Kriegsmarine à Narvik en 1940.
4 unités de la classe Type 1934A
12 unités de la classe Type 1934A
6 unités de la classe Type 1936
15 unités de la classe Type 1936A
5 unités de la classe Type 1936B

Porte-avions

  • Graf Zeppelin (construction inachevée)
  • Weser (coque du croiseur lourd Seydlitz,transformé en porte-avions en 1942, jamais achevé)

Sous-marins

Trois U-Boote Type XXI en à Bergen.

Torpilleurs

6 unités de la classe Type 1923
6 unités de la classe Type 1924
12 unités de la classe Type 1935
9 unités de la classe Type 1937

Vedette-torpilleurs

S 204 avec le drapeau blanc de la reddition à la Royal Navy.

Appelée Schnellboot ou S-Boot, il a été développé plusieurs variantes :

Classe S-2
Classe S-7
Classe S-14
Classe S-18
Développés en temps de guerre
Classe S-26
Classe S-30
Classe S-38
Classe S-38-B
Classe S-100
Classe S-151

Dragueurs de mines rapides

L'USN 148, au Ship Repair Department, à Bremerhaven en 1953. Construite en 1942 par Abeking & Rasmussen pour la Kriegsmarine, en tant que R-Boot nommé R99. Ayant survécu au conflit, il est versé dans l'US Navy.

Appelée Räumboot ou R-Boot

Classe R1
Classe R17
Classe R25
Classe R41
Classe R130
Classe R151
Classe R218
Classe R301
Classe R401

Exemples de véhicules terrestres utilisés dans la Kriegsmarine

Préfixe des unités

Il est d'usage de rencontrer dans la documentation anglo-saxonne les préfixes KM pour Kriegsmarine, KMS pour Kriegsmarine Ship, ou bien DKS pour Deutsche Kriegsmarine. En réalité, la Kriegsmarine n'a jamais usé d'un quelconque préfixe dans la dénomination de ses unités navales.

Cela est sans doute dû à une confusion avec l'usage de l'Empire allemand (IIe Reich) dont la Kaiserliche Marine utilisait le préfixe de SM-U (Seiner Majestät Unterseeboot) pour sa flotte sous-marine et SMS (Seiner Majestät Schiff) pour ses unités de surface. Après 1945, l'OTAN dans la nomenclature de la Bundesmarine jusqu'en 1990, puis de la Deutsche Marine, employa les sigles FGS ou BM ou DM.

Notes et références

  1. (en)Khoo Salma Nasution, More than merchants, a history of the German-speaking community in Penang, 1800s-1940s, 2006, Areca Books in Penang, Malaysia.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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