Foire (économie)

Une foire, qui peut être appelé aussi marché[1] de grande importance, se déroule sur un foirail ou champ de foire. C'est une manifestation commerciale d'exposants faisant partie d'un même secteur économique (comme le secteur agricole par exemple) se tenant dans une ville, un bourg à une époque et en un lieu généralement fixe. En Europe, les foires ont été les principales activités commerciales, les plus connues étant les foires de Champagne.

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Exemples historiques

Foires du Moyen-Âge

Paysans et bourgeois à la foire. Illustration tirée de Histoire de France, cours élémentaire, Ernest Lavisse, Armand Colin, 1913

La foire du Landi ou Lendit est établie par Charlemagne à Aix-la-Chapelle et transférée ensuite à Saint-Denis. Landi vient du mot Indict ou Indit qui signifie temps marqué ou assigné. Chaque année on indiquait un jour où l'on montrait le trésor de la chapelle impériale et la foire commençait alors à Aix-la-Chapelle. Transférée à Saint-Denis, dans l'actuel quartier de la Chapelle, elle n'en devint que plus célèbre. On s'y rendait de toutes les provinces de France et même d'Espagne, d'Angleterre, et d'Italie. Avant l'établissement de ces foires, il n'existait que des marchés où l'on trouvait à peine les choses les plus nécessaires[2].

Les marchés sont, à l'origine, destinés à la vente des productions locales des jardins, des élevages, des vergers et des diverses fabrications locales, en général vivrières et artisanales.

Foires de Champagne

Les foires de Champagne se tiennent depuis le XIIe siècle sur le domaine des comtes de Champagne. Leur succès historique est principalement le fait de la sécurité particulière dont bénéficiaient les marchands, garantie par les comtes de Champagne eux-mêmes. Elles se tenaient dans les villes de Lagny-sur-Marne (une fois par an), Provins (deux fois par an), Troyes (deux fois par an) et Bar-sur-Aube (une fois par an).

Foires du Nouveau-Monde

Les foires sont un maillon non négligeable du commerce qui se tient entre le Nouveau-Monde et l'Europe. À Portobelo (Panama) se tiennent des foires (la première s'y tien en 1606) où les Indiens - les Peruleros - même les plus éloignés (particulièrement ceux de Lima) apportent leur argent et autres marchandises qui consistent en lingots d'or, barres d'argent, pièces de huit, perles, poudre d'or, laines de vigogne, bois de campêche qui sert aux teinturiers, cacao, etc. Toute la bonté de ce commerce consiste à savoir les besoins en marchandises européennes des colonies et d'autre part savoir si le nombre des marchandises que la flotte apporte à Puerto Belo est plus grand ou moindre que les lingots d'or, d'argent et les pièces de huit ou autres marchandises que les Peruleros apportent aussi à cette foire. Les uns et les autres ne repartent pas avec leur marchandise ce qui fait qu'il peut arriver que certaines marchandises soient négociées à « vil prix »[3]. D'autres foires se tiennent à Buenos Aires (Au Vice-royauté du Río de la Plata) et à Vera Cruz (Au Vice-Royauté de la Nouvelle Espagne). Les marchandises étaient emportées à travers l'Atlantique via la Flotte des Indes et à travers le Pacifique via le Galion de Manille. Avec la destruction de Portobelo en 1739 par Edward Vernon, l'Espagne décide à passer par le cap Horn pour rallier ses colonies d'Amérique du Sud entraînant la déliquescence des ports panaméens.

Exemples

Les métiers de l'événement

En 2011, les métiers de l'événement (foires, salons, congrès) représentent 5 228 entreprises et 12 291 salariés pour un marché estimé à 3 milliards d'euros en France. Le secteur se structure autour de quatre types d’acteurs : les gestionnaires de sites, les organisateurs de manifestations, les prestataires (concepteurs de stand, hôtesses, restauration) et les généralistes du secteur.

Bibliographie

Notes et références

  1. La désignation de foire paraît présenter l’idée d’un concours plus nombreux, plus solennel et par conséquent moins fréquent qu'un marché.
  2. Guillaume Bertoux. Anecdotes francoises depuis l’établissement de la monarchie jusqu'au règne de Lous XV. - Paris, Vincent 1767. Consulter en ligne
  3. Jacques Savary, Le Parfait Négociant, ou instruction générale pour ce qui regarde le commerce de toute sorte de marchandises,1675.
  4. Laure Gasparotto, « Michel-Edouard Leclerc, le vin en héritage », sur lemonde.fr,
  5. Alexis Jakubowicz « Foires d'art : le bûcher des vanités », Vanity Fair n°6, décembre 2013, pages 44-47.

Voir aussi

Articles connexes

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