Lima

Lima (prononcé [lima]) est la capitale et la plus grande ville du Pérou, ainsi que le chef-lieu de la région de Lima. Au milieu de la façade maritime du Pérou sur l'océan Pacifique, Lima s'étend sur les vallées de trois fleuves : Rímac, Chillón (es) et Lurín (es).

Pour les articles homonymes, voir Lima (homonymie).

Lima

Héraldique

Drapeau

De haut en bas et de gauche à droite : Costa Verde, Plaza Mayor, Cathédrale, Parque de la Reserva, centre financier de San Isidro, Basilique et monastère Saint-François-d'Assise et panorama du centre-ville.
Administration
Pays Pérou
Région Lima
Province Lima
Maire
Mandat
Jorge Muñoz Wells
2019-2022
Démographie
Gentilé Liméniens[1]
Population 8 890 792 hab. (2015)
Densité 3 327 hab./km2
Population de l'agglomération 12 104 036 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 12° 02′ 43″ sud, 77° 01′ 52″ ouest
Altitude 80 m
Superficie 267 230 ha = 2 672,3 km2
Divers
Gentilé - Liménien(ne) en français
- Limeño(a) en espagnol
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pérou
Lima
Liens
Site web munlima.gob.pe

    Centre historique de Lima *
    Pays Pérou
    Type Culturel et religieux
    Critères (iv)
    Superficie 200 000 ha
    Numéro
    d’identification
    500
    Zone géographique Amérique latine et Caraïbes **
    Année d’inscription 1988 (12e session)
    Année d’extension 1991 (15e session)
    * Descriptif officiel UNESCO
    ** Classification UNESCO

    Avec une agglomération d’environ dix millions d’habitants, Lima est la cinquième plus grande ville d'Amérique latine, derrière Mexico, São Paulo, Buenos Aires et Rio de Janeiro. Ses habitants s'appellent les Liméniens (Limeños) et Liméniennes (Limeñas).

    Lima est fondée le par le conquistador espagnol Francisco Pizarro. Sous le nom de « la Ciudad de los Reyes » la Cité des Rois »), elle devient la capitale et la ville principale de la vice-royauté du Pérou, puis celle de la République, après l’indépendance du pays vis-à-vis de l’Espagne en .

    Lima est le cœur commercial, financier, culturel et politique du Pérou, tout en concentrant deux tiers de l’industrie, en relation avec le plus grand aéroport du pays : l'aéroport international Jorge Chávez desservant les principales villes d’Europe, des États-Unis et d'Amérique latine.

    Son patrimoine architectural va de l’époque coloniale au XXe siècle et, pour cette raison, le centre-ville a été classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1991. La province de Lima est divisée en 43 districts, dont les plus importants sont : Miraflores, La Molina, San Isidro, Barranco, San Borja (es), Chorrillos, Villa El Salvador, Pachacamac et Los Olivos.

    Jorge Muñoz Wells est l'actuel maire de Lima.

    Lima est l'une des villes d'Amérique latine les plus touchées par la pollution atmosphérique.

    Toponymie

    Le toponyme de Lima vient du nom de la vallée où elle s'est développée. Selon plusieurs analyses, l'actuelle région de Lima était nommée Ychma par ses premiers habitants. Au XVe siècle, avant même l’occupation de la vallée par les Incas, il y avait également un oracle très célèbre que les visiteurs appelaient souvent Rimaq (prononcé ['limaq] selon la tendance au labdacisme du quechua côtier, ou [rimaq] en quechua de Cuzco). Ce nom est issu de la racine quechua * -rima, tiré du verbe rimay (parler), et du suffixe –q du participe présent, et dont le sens final se traduit en français comme « celui qui parle » ou « parleur ». Il est certain que cette expression métaphorique était attribuée à la divinité et à la vallée où se trouvait l’oracle et qu’elle expliquait concrètement les pouvoirs divinatoires de celle-ci du point de vue des autochtones[2].

    Avec la colonisation espagnole, plusieurs sanctuaires incas et indigènes furent détruits, dont celui de l’oracle dit alors « huaca de Santa Ana »[3] qui fut remplacé par l’actuelle église de Santa Ana. Ironiquement, le nom quechua « Limaq » persista dans l’usage local, mais cette fois pour désigner l’ensemble de la région. En même temps, d’autres graphies espagnoles telles que Limac ou Lyma coexistèrent pour nommer la nouvelle « Cité des rois » (Ciudad de los Reyes), appellation rendant hommage aux Rois mages[4].

    Certains auteurs soutiennent également que le nom Lima finit par s’imposer définitivement à la suite d'un phénomène normal d’adaptation phonologique chez les colons hispanophones de la vice-royauté du Pérou. Cette hypothèse suggère en outre que les locuteurs avaient tendance à supprimer toutes les consonnes occlusives finales à l’intérieur des toponymes comme Pachacama (Pachacamac) ou Requep (Reque)[5],[6].

    Géographie

    Site

    La ville occupe une partie des vallées des rivières Chillón, Rímac et Lurín. Avec une superficie de 2 664,67 km2, Lima est considérée comme la ville la plus étendue sur un désert, avant Le Caire. Elle est également entourée des montagnes de la cordillère des Andes qui contribuent à maintenir au-dessus d'elle l'humidité venant de la mer.

    Urbanisme

    L'Avenida Nicolás de Piérola (Lima) (es). Novembre 2019.

    Le centre historique de la ville se situe au milieu de l'agglomération. Au XIXe siècle, les murailles de l'enceinte ont été démolies et la population aisée a progressivement quitté le centre historique pour aller vivre de plus en plus au sud, jusqu'à s'installer dans les villes côtières de Miraflores et de Barranco.

    À partir des années 1950, l'exode rural et la croissance de la population locale ont constamment repoussé les limites de la ville[7]. En 2003, avec l'arrivée du maire Castañeda Lossio, une nouvelle division officieuse de Lima a été établie. D'un côté, le Lima Moderne comprend les quartiers d'un centre-ville hypertrophié, son centre historique et tous les quartiers situés au sud du Rimac construits jusqu'aux années 1980, comme les quartiers de San Isidro ou Miraflores, ainsi que les zones de quartiers pavillonnaires comme Santiago de Surco ou San Borja. Ensuite, les trois « cônes » de peuplement résultant de l'exode rural, Lima Norte, Lima Sur et Lima Este. Ces dernières années, la croissance économique à l'initiative du gouvernement Toledo a permis une amélioration du niveau de vie dans ces banlieues avec l'implantation de grands centres commerciaux où, il y a 10 ans, ne se trouvaient que des bidonvilles[8]. Cependant, au nord, à l'est et au sud de la ville, la ville continue de s'étendre dans la précarité et sans ordre.

    La capitale du Pérou est l'une des métropoles les plus polluées d'Amérique latine, pour une bonne part en raison des types de carburant disponibles dans les stations-service. On compte différents types d'essence : l'essence 84, 90, 95 et 97 et gaz (GPL, GNV). Ces chiffres correspondent à l'indice d'octane.

    Climat

    Le climat de Lima est un climat tempéré désertique avec une pluviométrie annuelle de seulement 5 à 6 millimètres. La classification de Köppen le classe comme BWn, un climat désertique doux pour cette raison[9]. Cependant, l'humidité relative de l'air y est très élevée, atteignant même 100 % de juin à décembre. La chaleur quant à elle est très modérée pour une ville située au niveau de la mer et à une latitude aussi proche de l'équateur. Les maximales avoisinent les 26 °C en été et les 19 °C en hiver. Les minimales avoisinent les 19 °C en été et les 12 °C en hiver.

    Ce climat atypique résulte de l'influence des eaux froides du courant de Humboldt qui longent la côte péruvienne et à la proximité de la cordillère des Andes, générant le phénomène appelé le Garúa : le courant de Humboldt refroidit en hiver l'air chaud tropical, générant des nuages à moins de 500 m de hauteur assez denses pour arrêter les radiations solaires. Ainsi Lima a seulement 1 284 heures d'ensoleillement par an : 28,6 heures en juillet et 179,1 heures en janvier ; valeurs exceptionnellement basses à ces latitudes[10].

    La barrière constituée par la cordillère des Andes empêche l'air refroidi par le courant marin et aux nuages de circuler, les cumulonimbus, nuages à croissance verticale, ne pouvant pas se développer en raison de l'absence de mobilité de l'air par convection thermique.

    Relevé météorologique de Lima-altitude: 13 m-(12° 00′ S, 77° 07′ O ) (période: 1961-1990 pour températures et précipitations)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 19,4 19,8 19,5 17,9 16,4 15,6 15,2 14,9 14,9 15,5 16,6 18,2 17
    Température maximale moyenne (°C) 26,1 26,8 26,3 24,5 22 20,1 19,1 18,8 19,1 20,3 22,1 24,4 22
    Précipitations (mm) 0,8 0,4 0,4 0,1 0,3 0,7 1 1,5 0,7 0,2 0,1 0,2 6
    Humidité relative (%) 79 79 80 82 84 83 82 83 83 82 80 80
    Source : Le climat à Lima (en °C et mm, moyennes mensuelles)[11]

    Pollution

    Lima est l'une des villes les plus polluées d’Amérique latine selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le niveau de concentration moyen des particules PM 2.5 et PM 10 y sont en 2014 de 38 et 63 microgrammes par m³. Les niveaux maximums recommandés par l’organisation (10 et 20 microgrammes par m³) sont largement dépassés[12].

    La situation est très inégale. La plus grande partie des districts les plus riches de Lima sont situés sur le bord de mer et sont moins atteints par la pollution. Dans la partie est de la ville, les quartiers plus populaires sont aux portes du désert et subissent un double impact. La pauvreté augmente la contamination avec des véhicules plus anciens et des déchetteries à ciel ouvert et les politiques publiques y sont plus faibles[12].

    La ville souffre aussi d'un très fort déficit en espaces verts, en particulier dans les quartiers pauvres[12].

    Histoire

    La ville a été fondée par Francisco Pizarro le , avec le nom de « Cité des rois » (Ciudad de los Reyes), toutefois, avec le temps a persisté son nom original qui provient de la langue quechua (rimaq ['li.maq'], bavard) par sa rivière, le Rímac. Sur les premières cartes du Pérou, on peut conjointement voir le nom de Lima et celui de la Ville des Rois. Elle devient la principale place forte du pouvoir hispanique au Pérou. L'urbanisme de Lima servit de modèle dans l'Amérique du Sud espagnole durant la période coloniale.

    Centre historique de Lima.

    Économie

    Financial Center Lima, Pérou.

    Lima est le centre économique du pays. Le grand dossier(?)[Quoi ?] dispose de 7 000 magasins, et est responsable de plus de 70 % de l'industrie du Pérou. Des industries de production de véhicules motorisés, de textile, de papier, de peinture et agroalimentaires sont implantées à Lima. Le quartier populaire de La Victoria abrite le centre commercial textile le plus grand d'Amérique latine, Gamarra, qui est le cœur de l'économie textile à l'échelle nationale. La ville est le siège de nombreuses entreprises minières et de l'industrie de la pêche, le Pérou étant le premier producteur mondial de farine de poissons et le deuxième pour le volume des prises.

    La cité est souvent le lieu d'implantation des multinationales à l'échelle des pays andins. Le centre financier se trouve à San Isidro, surtout autour de la voie express qui traverse le quartier. Le centre d'accueil touristique et de la vie nocturne se trouve à Miraflores, plus au sud. Ces dernières années, avec la stabilité économique, le tourisme d'affaires s'est beaucoup développé à Lima, et la ville fut le siège du congrès de l'APEC en 2008 et 2016.

    Éducation

    Universités

    Lima est le principal centre culturel du Pérou et l'un des plus importants en Amérique du Sud. Plusieurs établissements de l'enseignement supérieur, qui sont concentrés à Lima, sont reconnus sur le plan international. La ville compte actuellement 46 universités. La première université du Pérou est l'université nationale de San Marcos, et la plus ancienne du continent américain.

    Certaines universités publiques, sont : l'université nationale d'ingénierie (fondée en 1876), l'université nationale del Callao, l'université nationale Federico Villareal, l'université nationale agraire La Molina et l'université nationale d'éducation Enrique Guzmán y Valle (appelée aussi La Cantuta).

    L'université catholique pontificale du Pérou, fondée en 1917, devient la première université privée du pays. Par ailleurs, il existe un grand nombre d'autres universités situées à Lima, telles que l'université Inca Garcilazo de la Vega (fondée en 1964), l'université ESAN, l'université de Piura, l'université du Pacifique, l'université de Lima, l'université péruvienne Cayetano Heredia, l'université péruvienne des sciences appliquées, l'université scientifique du Sud, l'université San Ignacio de Loyola et l'université Ricardo Palma, entre autres.

    Administration

    Le maire actuel de Lima est Jorge Muñoz Wells. Luis Castañeda Lossio a été maire de 2003 à 2010 et à nouveau de 2014 à 2018. L'organisation administrative de la ville est très particulière. Le maire de Lima est à la fois maire du district de Lima, le centre-ville, dont le code postal est Lima 1, et le maire des 41 autres districts de la ville. Sur le district du centre, il a tous les pouvoirs d'un maire, tandis que sur le territoire de la municipalité métropolitaine, il s'occupe principalement des grandes œuvres de voirie, de circulation et de transport. Les 41 autres maires sont responsables de la police municipale de leur district, du ramassage des ordures et de l'entretien de la voirie.

    Transport

    Transport aérien

    Aéroport international Jorge Chávez.

    À Lima se trouve l'Aéroport international Jorge Chávez, localisé à El Callao. C'est le terminal le plus important du pays dans lequel il y a beaucoup de trafic aérien national et international. En mouvement annuel de passagers c'est actuellement un des plus importants de l'Amérique latine et est le centre d'opérations (hub) de plusieurs lignes aériennes. Les élargissements et les retouches, qui s'effectuent dans son infrastructure (année 2008), prévoient l'extension de leurs services pour accueillir les 10 millions de passagers selon la société concessionnaire Lima Airport Partners. La cité de Lima possède aussi cinq autres aérodromes comme la Base Aérienne Las Palmas localisée dans le district de Santiago de Surco, d'utilisation exclusivement militaire ; l'Aéro-club de Collique, localisé dans le district de Comas, utilisé par l'aviation générale et pour l'instruction de pilotes d'aviation commerciale ; et autres voies d'atterrissage pour avions moindres dans les stations balnéaires de Saint María del Mer, San Bartolo et Chilca. Ils sont utilisés principalement pour les sports.

    Transport maritime

    Concernant le fret maritime, le port d'El Callao concentre la plupart du transport maritime national. Actuellement, il mobilise plus d'un million de conteneurs à l'année, ce qui en fait le port accueillant le plus grand mouvement de chargement de la côte ouest de l'Amérique du Sud.

    Pour ce qui est du transport maritime de passagers, les éventuels bateaux croisières peuvent s'ancrer dans le port d'El Callao à proximité de Lima.

    Transport ferroviaire

    Gare « Desamparados ».

    Ce chemin de fer ci fut la première ligne ferroviaire d'Amérique du Sud, appelée « Ferrovías Central » il est géré par le consortium « Ferrocarril central andino » ; conçu par l'ingénieur Ernest Malinowski il a été commencé en 1870 et terminé en 1908. C'est actuellement un train de passagers et de chargement. Il relie le port de Callao avec la ville de Lima puis traverse la montagne péruvienne, pour arriver d'abord à la ville minière de La Oroya, puis rejoindre Cerro de Pasco au nord et Huancayo au sud et ensuite continuer l'itinéraire jusqu'à la ville de Huancavelica.

    Le voyage dans ce chemin de fer est toute une aventure, puisqu'après après avoir traversé le port de Callao au niveau de la mer, le train arrive à la gare « Desamparados » au centre de Lima. Il continue ensuite tout en montant jusqu'à une altitude de 4 818 m. De ce fait, il est considéré comme la deuxième ligne de chemin de fer la plus haute de la planète. Ensuite, l'itinéraire redescend vers les villes de la montagne péruvienne.

    Vu son faible trafic ferroviaire (un trajet par mois environ), la gare Desemparados est principalement utilisée comme « Maison de la littérature péruvienne »[13], notamment consacrée à l'œuvre de Mario Vargas Llosa et à des expositions artistiques temporaires.

    Transport routier

    Les routes les plus utilisées actuellement à Lima sont celles qui vont vers les villes du nord et du sud du pays. Il y a une route pour arriver à l'Atlantique brésilien en utilisant d'abord la route « panamericana » et ensuite la récemment inaugurée « route interoceanica ». Par sa localisation dans le centre du littoral péruvien, Lima est le point de confluent des principales routes du pays.

    La ville dispose également d'une gare routière dans le nord de la ville, qui sert comme point de départ et d'arrivée des autocars nationaux et internationaux. Celle-ci est localisée près du centre commercial « Plaza Norte » qui compte avec des magasins commerciaux entre des restaurants, snacks, cafés, maison de fruits, confiserie, service d'internet Wi-Fi, pharmacie, loterie, boîtes automatiques, grade d'informations touristique, panneaux, librairies, articles régionaux, entre autres services. Il existe d'autres terminaux particuliers à chaque société de transport et aussi d'autres terminaux informels économiques mais dangereux comme « Fiori » à district de San Martín de Porres pour les itinéraires vers le nord du pays, « Yerbateros » dans le district de San Luis pour les itinéraires du centre et « Atocongo » au district de San Juan de Miraflores pour les itinéraires du sud.

    Autobus

    Les transports urbains.
    Rame de métro à la station Villa el Salvador.

    Dans toute la ville existent plus de 400 itinéraires de transport urbain, qui sont offerts par autobus, minibus, coasters, « combis » et « mototaxis ». Ce système se caractérise par le manque de renouvellement des véhicules. Dans plusieurs cas, les services effectués sont informels et les itinéraires flexibles. Les camionnettes rurales telles que les « combis » et les « mototaxis » constituent le moyen de transport public typique pour les trajets courts, en particulier dans la périphérie de la ville, si bien que les itinéraires de quelques « combis » couvrent presque tout le secteur métropolitain. Cependant, le service est déficient par rapport aux normes de sécurité et de confort. De ce fait, la préfecture de la ville envisage le remplacement de ces véhicules par des autobus modernes et le renouvellement des itinéraires pour 2014.

    En 2014, plus de 52 % des bus de Lima ont plus de 20 ans[12].

    El Metropolitano

    Le Système Métropolitain de Transport, connu comme « El Metropolitano (es) », est un système de transport urbain doté d'une voie en site propre et des gares d'autobus articulés, sur les principaux axes de la ville. Cette voie en site propre est longue de 26 km, sans compter les itinéraires effectués par les autobus de rabattement. Ce système est semblable au TransMilenio de Bogota.

    Métro de Lima

    Le métro de Lima devrait devenir, à terme, le principal système de transport lourd et rapide de Lima. Le système a cinq lignes de prévues, mais actuellement il n'existe qu'une seule ligne presque totalement aérienne, appelée Ligne 1. Elle couvre un total de 35 km en traversant les districts métropolitains de Villa El Salvador, Villa María del Triomphe, San Juan de Miraflores, Santiago de Surco, Surquillo, San Borja, San Luis, Là Victoria, Cercado de Lima. et le district le plus peuplé de Lima (San Juan de Lurigancho).

    Lieux et monuments

    Monuments

    L'immeuble Rimac à Lima. Novembre 2019.

    Presque tous les monuments remarquables se trouvent dans le centre historique, y compris l'université nationale de San Marcos (1551) qui est la plus ancienne d'Amérique. Dans le centre-ville, appelé aussi le Cercado en référence aux murailles qui entouraient la ville au XVIIIe siècle, on trouve par exemple le palais Torre-Tagle, actuel siège du ministère des Affaires étrangères péruvien, et l'un des meilleurs exemples de l'architecture vice-royale de Lima, largement inspirée par l'Andalousie, et d'autres grandes demeures seigneuriales, comme la Maison Riva-Agüero, la maison Prado ou la maison de Negreiros.

    La cathédrale de Lima, construite au XVIIe siècle et siège de l'archidiocèse de Lima, est l'un des plus beaux exemples du baroque colonial à l'échelle continentale. Elle contient le mausolée du conquistador Francisco Pizarro. Outre ces exemples d'architecture coloniale, le centre historique de Lima, classé patrimoine mondial par l'UNESCO en 1991, est une concentration des styles architecturaux qui ont marqué l'Amérique latine, avec des bâtiments néo-classiques d'inspiration française, comme le théâtre municipal de Lima, la place San Martin ou l'immeuble Rimac, des bâtiments Art nouveau, comme l'immeuble Courret, quelques ensembles Art déco, surtout autour du Jirón de la Unión, la voie piétonne qui lie les deux places principales du centre-ville, la place d'Armes et la place San Martin.

    Au-delà de ce que furent les anciennes murailles de la ville, les quartiers de l'expansion urbaine de la fin du XIXe siècle décèlent des avenues de grandes maisons bourgeoises néo-classiques, comme le Paseo Colon, et de grands parcs comme le parc de l'Exposition, ou le parc de la Reserva qui étaient les lieux de promenade préférés au début du XXe siècle.

    En dehors du centre-ville, El Olivar, un jardin d'oliviers plantés au XVIe siècle, à San Isidro, le front de mer de Miraflores ou le centre de Barranco, et ses maisons du début du siècle, sont tout aussi dignes d'intérêt.

    Musées

    Fondé en 1926, le musée Larco présente, sur un critère chronologique et géographique, d'impressionnantes galeries d'exposition qui enseignent le panorama exceptionnel des 3 000 ans du développement de l'histoire de l'ancien Pérou précolombien. Il a été rénové en 2009, offrant ainsi une visite plus thématique. Entouré d'élégants jardins (qui remportent en 2009 le prix du plus beau jardin de Lima) et doté d'un café-restaurant proposant de délicieuses spécialités péruviennes, le musée est installé dans un ancien manoir de style « virreinal » datant du XVIIIe siècle, qui fut lui-même construit sur une pyramide précolombienne du VIIe siècle de notre ère. Bien que généralement plus connu pour sa collection Mochica, le musée nous renseigne sur de nombreuses autres civilisations précolombiennes. On y admire la plus fine collection de pièces en or et argent de l'ancien Pérou, des bijoux, des textiles, coupes et céramiques d'une richesse incomparable. La célèbre et délicate collection d'art érotique est devenue une des attractions touristiques les plus visitées et appréciées au Pérou. Le musée Larco est l'un des rares musées internationaux où le public peut accéder et flâner dans son dépôt pour apprécier les 45 000 objets archéologiques, soigneusement ordonnés et classés, laissant ainsi un souvenir et une expérience inoubliable aux visiteurs. Les œuvres d'art du musée Larco ont été présentées dans les plus prestigieux musées du monde et sont considérées, au niveau mondial, comme les icônes de l'art précolombien.

    Le Museo de Arte Italiano (es) à Lima. Octobre 2020.

    Un autre musée important est le Musée de l'or du Pérou et des armes du monde qui expose une collection de pièces d'orfèvrerie, de tissus et de céramiques des cultures précolombiennes. Les huit salles montrent le développement de l'orfèvrerie pré-inca. Une autre partie du musée expose la collection de 20 000 armes de son fondateur Miguel Mujica Gallo.

    Le Musée national d'archéologie, d'anthropologie et d'histoire du Pérou est le musée le plus ancien du Pérou : il a ouvert en 1822.

    L'hôpital Santo Toribio de Mogrovejo conserve une collection de près de 3 000 cerveaux de patients décédés de lésions cérébrales ou de maladies du système nerveux ; le musée de l'hôpital, où 290 de ces cerveaux sont exposés, reçoit annuellement 20 000 visiteurs[14].

    Personnalités

    Personnalités politiques et figures historiques

    Personnalités religieuses

    Gens de lettres

    Artistes

    Autres

    • Trinidad María Enríquez, activiste des droits des femmes.
    • Harald Helfgott, mathématicien, né en 1977.
    • Diego Maroto, le principal architecte de Lima dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
    • Max Ottendor, médecin, pionnier de la médecine du travail.
    • Lorenzo Palacios Quispe, « roi de la Cumbia péruvien ».
    • Paolo Guerrero, joueur de football.
    • Rebeca Carrión Cachot, archéologue, historienne et professeure, née à Lima en 1907.

    Jumelages

    Notes et références

    1. Ministère des Affaires étrangères, « Bulletion officiel du ministère des Affaires étrangères » [PDF], sur www.diplomatie.gouv.fr, (ISSN 0980-9686, consulté le ).
    2. Garcilaso de la Vega, Inca. Comentarios reales de los Incas. Buenos Aires : Emecé Editores S.A.
    3. Albornoz, Cristóbal de. Instrucción para descubrir las huacas del Perú y sus camayos y haziendas. En Fábulas y mitos de los incas. (Ed.) : Urbano, Henrique Y Pierre Duviols. Madrid : Historia 16, p. 163-198.
    4. (es) « Reyes Magos: la antigua relación de Lima con esta festividad », sur www.elcomercio.pe, (consulté le ).
    5. Rostworowski de Diez Canseco, María. El valle de Lima. En Señoríos indígenas de Lima y Canta. Lima : Instituto de Estudios Peruanos.
    6. Cerrón-Palomino, Rodolfo.Reconsideración del llamado quechua costeño. Revista Andina, 16: 2, p. 335-409.
    7. Elizabeth Rush, « Spéculation immobilière pour les pauvres de Lima », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
    8. Sislen D.N., Anthony S.E. (Institut des sciences et des techniques de l'équipement et de l'environnement pour le développement), 2007 : « Lima, Peru's City Development Strategy », Villes en développement : bulletin de la coopération française pour le développement urbain, l'habitat et l'aménagement spatial no 75 (March 2007) - pp. 3-4.
    9. « Climat : Lima » (consulté le )
    10. (es) [PDF] Lima, un clima de desierto litoral, José Capel Molina, 1999.
    11. climate-charts.com, planificateur.a-contresens.net.
    12. « Lima : les victimes invisibles de la pollution », sur Equal Times, (consulté le )
    13. (es) « Casa de la literatura peruana », sur casadelaliteratura.gob.pe (consulté le )
    14. « Pérou : Un musée du cerveau explore les méandres de cet organe fascinant », Le Vif, (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Sebastián Salazar Bondy, Lima l’horrible, Allia, Paris, 2018, 192 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

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