Dirinon

Dirinon [diʁinɔ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Dirinon

L'entrée sud-ouest du bourg de Dirinon.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas
Maire
Mandat
Guillaume Bodenez
2020-2026
Code postal 29460
Code commune 29045
Démographie
Gentilé Dirinonnais
Population
municipale
2 228 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Population
agglomération
44 395 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 52″ nord, 4° 16′ 07″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 179 m
Superficie 33,02 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-de-Buis-lès-Quimerch
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Dirinon
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Dirinon
Géolocalisation sur la carte : France
Dirinon
Géolocalisation sur la carte : France
Dirinon
Liens
Site web http://www.dirinon.fr

    Commune essentiellement rurale de 3 300 hectares, elle est située entre Landerneau et Daoulas. Ses habitants, les Dirinonais et les Dirinonaises, étaient 2 554 au recensement de 2008[1].

    Géographie

    Dirinon : l'étang du Roual.
    Le parc de l'étang du Roual.

    Dirinon se trouve à la limite du Léon et de la Cornouaille, à proximité des deux villes de Brest (distante de 16 kilomètres) et Landerneau (situé à km au nord-est). La commune est limitée au nord-ouest par l'estuaire de l'Élorn et la rivière de Daoulas et au sud elle s'étend jusqu'à la vasière et la grève de Landrevezen[2] en bordure de la Rade de Brest (rive nord de l'embouchure de la rivière de Daoulas)[3]. Son finage est étiré en longueur dans le sens nord-nord-est au sud-sud-est.

    La commune est principalement constituée de grès dans sa partie nord-ouest et de schistes argileux dans sa partie sud-est. Les altitudes s'échelonnent du niveau de la mer à 179 mètres pour le point culminant situé entre Bodron et Kernoster ; le bourg est à 141 mètres d'altitude et l'altitude moyenne de la commune est de 90 mètres. « Le bourg de Dirinon est situé sur un plateau dominant un vaste horizon ; aussi, dans le trajet en chemin de fer de Quimper à Landerneau, voit-on admirablement ce clocher que la voie ferrée contourne pendant 6 ou 7 kilomètres, et qui semble vous poursuivre comme une obsession »[4]. Du bourg de Dirinon, l'on aperçoit les monts d'Arrée et le Menez-Hom.

    Les rochers de Quillien offrent un beau point de vue sur l'Élorn, la rade de Brest et les villes de Brest et de Landerneau. Les rochers de Kerloussouarn dominent le bois et l'étang du Roual[5], principal plan d'eau douce de la commune, alimenté par deux petits cours d'eau qui prennent leur source sur les hauteurs de Loperhet, le Roual et le Linglas ; l'étang, d'une superficie de 58 ha, a été aménagé en 1622 (son pignon sud porte l'inscription « Ollivier Coatnempren, seigneur du Rouazle a faict faire ce moulin et chaussée l'an mil six centz et vingt et devx ») pour l'alimentation en eau du moulin du Roual dans un yeun ("cuvette marécageuse" en breton, probablement une ancienne tourbière, creusée dans les grès dits de Landévennec) ; en aval, le Roual traverse en cluse les hauteurs formées de quartzites qui dominent la rive sud de l'estuaire de l'Élorn dans lequel se jette ce petit fleuve côtier. Le parc de loisir de Creac'h-ar-Roual, qui s'étend aussi sur la commune de Landerneau, avec des parcours piétonniers aménagés, de petits animaux (brebis naines) et un arboretum, se trouvent à proximité.

    Le moulin du Rouazle en 1929 (dessin de Louis Le Guennec).

    Albert Clouard décrit ainsi la campagne de Dirinon en 1892 :

    « Des vallons tranquilles et verts, où stagnent les étangs de Lesquivit et du Rouazle, où les moulins somnolent dans leur nid d'iris et de glaïeuls écoutant chanter l'eau fusant entre leurs vannes. Les rochers à pic de Quillien pomponnent leurs grisailles de bouquets d'ajoncs criblés d'or. Du sommet d'une côte, nous apercevons la rivière d'Élorn fuyant entre de hautes rives touffues[6]. »

    Localisation

    Route

    La RN 165, qui est une voie express reliant Brest à Quimper et Nantes passe au sud-ouest de la commune, desservie par deux échangeurs, l'un sur la route menant à Loperhet, l'autre en direction de Daoulas.

    Transports ferroviaires

    La gare de Dirinon - Loperhet est desservie, par le réseau TER Bretagne et se trouve sur la ligne de Savenay à Landerneau, voie ferrée non électrifiée et à voie unique reliant aussi Brest à Quimper.

    Les TER y font 4 arrêts par jour, 2 en venant de Quimper et 2 en venant de Brest, du lundi au dimanche.

    Les horaires de passage sont affichés sous un abri, situé en bordure de voie. Il est possible de joindre la gare de Landerneau, par un poste d'appel spécialement conçu, pour avertir d'un éventuel retard de train ou incident sur la voie.

    Transport aérien

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[9]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 10,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 218 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[13] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 465 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à 10 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[17], à 11,5 °C pour 1981-2010[18], puis à ,7 °C pour 1991-2020[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Dirinon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].

    La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26],[27].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,7 %), terres arables (34,2 %), forêts (18,1 %), prairies (2,8 %), zones urbanisées (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones humides côtières (0,1 %), eaux maritimes (0,1 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].

    Toponymie

    Dirinon est composé de Diri et de Non, signifiant les « chênes de Sainte Nonne ». L'étymon indo-européen *deru- (avec le sens polysémique de solide, ferme comme un arbre) se retrouve en effet dans le sens de chêne, l'arbre par excellence, dans le gaulois dervos et le vieux-breton dar qui a comme pluriel diri[30].

    Histoire

    Introduction

    L'histoire de cette commune est intéressante tant par les vestiges qu'elle conserve de l'époque préhistorique et de l'époque gallo-romaine que par la richesse de son patrimoine religieux et le nombre des manoirs qui s'y trouvaient au Moyen Âge. (Résumé de Dirinon et son Pays au fil de l'histoire de la Bretagne, Tome II, écrit par Jean-Bernard de La Brosse)

    Origines et étymologie

    Dirinon fait partie de la Cornouaille (même si la localité est à la limite nord de la Cornouaille, toute proche du Léon), la paroisse dépendant de l'évêché de Cornouaille pour le spirituel et obéissant pour le temporel à l'usement de Cornouaille[31]. C'est un ancien démembrement de la paroisse de Plougastel-Daoulas. Jusqu'à la Révolution française, la paroisse de Dirinon incluait les trèves de Saint-Urbain et Trévarn. C'était aussi un prieuré dépendant de l'abbaye de Daoulas[32]. Geoffroy, évêque de Quimper de 1170 à 1185, confirmant la fondation de l'abbaye de Daoulas par les seigneurs de Léon, ajouta à leurs libéralités la prébende de Dirinon, que l'évêque Guillaume, dans un acte de 1218, appelle église de Sainte-Monitte ou Nonitte. L'église paroissiale de Dirinon fut possédée jusqu'à la fin du XVe siècle par un prieur chanoine régulier de l'abbaye de Daoulas ; ce prieuré fut uni à la mense conventuelle de l'abbaye de Daoulas le en vertu d'une bulle du Pape Alexandre VI[4].

    Le nom de Dirinon provient de sainte Nonne et signifie La terre de Nonne. Celle-ci, après avoir fui le Pays de Galles où elle aurait été violentée par le prince Ceredig (dit aussi Xanthus), se serait réfugiée dans la forêt de Talarmon et aurait donné naissance à son fils saint Divy à cet endroit. « Au XVIIIe siècle, on montrait encore à Dirinon les rochers où sainte Nonne avait coutume de prier et où on croyait voir l'empreinte de ses genoux. Au bas de la pierre était la trace de ses genoux et en haut le creux où elle déposa son enfant »[33] « sur un rocher qui s'amollit comme de la cire pour former un berceau au nouveau-né »[34]. « L'eau manquant pour baptiser son fils, sainte Nonne adressa sa prière à Dieu et, peu après, elle put baptiser son fils à la belle fontaine de Dirinon » écrit encore Paul Sébillot[35]. Il est fort probable que cette protection sous le vocable de Sainte Nonne, soit la christianisation d'un culte plus ancien.

    Ce récit légendaire est une trace de l'ancienne immigration galloise en Armorique (plus précisément cambrienne) aux alentours du VIe siècle, dont on trouve de nombreuses autres traces toponymiques dans la région[36], les nombreux saints bretons d'origine galloise en étant une autre preuve, saint David ou saint Nonna (à ne pas confondre avec sainte Nonne) par exemple.

    La tradition populaire dit que la chapelle Sainte-Nonne a été primitivement l'église paroissiale. Elle ajoute qu'on voulut d'abord bâtir l'église loin de l'endroit où elle est maintenant, à Gorre Lan-Urvan, mais que l'architecte, voyant qu'une puissance surnaturelle renversait les murs à mesure qu'il les construisait, plaça une des pierres destinées à l'édifice sur une charrette attelée de bœufs, qui se rendirent d'eux-mêmes à l'endroit qu'avait choisi la sainte. Cette pierre se montre encore dans la chapelle[37].

    Le pardon de Sainte-Nonne avait lieu traditionnellement le deuxième dimanche après la Fête-Dieu, donc fin juin. Selon A. Marteville et P. Varin, annotateurs en 1843 du livre de Jean-Baptiste Ogée Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne paru initialement entre 1778 et 1780, « l'on conserve les reliques de la Sainte à Dirinon, dans un reliquaire d'argent de la forme d'une chapelle et dans le goût du XVIe siècle, portant les armes des seigneurs de Lesquivit, Lezuzan et de Kerbringal »[4].

    Préhistoire et Antiquité

    Deux stèles funéraires datant de l'âge du fer se trouvent, l'une derrière la mairie, l'autre à Kervern Mindu. Un dolmen est situé près du village de Linglaz. Deux tumuli ont été identifiés, l'un sur la montagne de Gorre-Menez, près de la route allant de Landerneau à Plougastel-Daoulas, l'autre sur une parcelle dénommée Quistillic près du village de Trébéolin[38].

    Des enceintes fortifiées existent : l'une, de forme rectangulaire, se trouve dans le parc de Créac'h ar Roual et est dénommée « camp romain » ; une seconde, circulaire, est au Castellic de Brenot, à km au nord-ouest du bourg ; une troisième, oblongue, dénommée Parc ar Roué, se trouve dans le bois de Lesquivit[39].

    Des tronçons de voies romaines et gauloises ont été identifiés dans la commune : la voie romaine allant de Quimper à Landerneau via Le Faou et Daoulas passait par Dirinon[40].

    Moyen Âge

    Le registre de réformation de la noblesse de 1448 mentionne pour Dirinon, au village de Lesquivit, le « Chasteau du roy Conmeur », allusion probable à Conomor, roi de Domnonée, qui vivait au VIe siècle.

    Une motte féodale de forme rectangulaire, longue de 60 mètres et large de 30 mètres, entourée d'une douve de 3 mètres de largeur, se trouve dans l'angle nord-est du bois du Roual ; quelques traces de substruction se trouvent à l'intérieur dont un puits[41].

    La famille du Louët, le manoir de Pennarun et la famille Toutenoutre

    La famille duLouët, seigneur de Liorzinic à Plougastel-Daoulas et de Keranc'hoat en Loperhet, etc., était aussi seigneur du Plessix et de Lesquivit en Dirinon. L'actuel château de Lesquivit, qui date du XVIIIe siècle a été construit par des membres de la famille du Louët à l’emplacement de l'ancienne enceinte médiévale « Castel ar Roue », édifiée par la même famille du Louët[42].

    En 1585, le manoir de Pennarun (Penn a Run signifie en breton : "à l'extrémité de la colline") passe par alliance aux Toutenoutre, par le mariage de Jérôme de Toutenoutre avec Gilette Le Louët. La Chambre des comptes de Bretagne possède des archives concernant un certain « Olivier de Toutenoutre, écuyer, seigneur de Penanrun et autres lieux » et les Archives du Finistère conservent un acte du concernant une dame Marie de Keroudant, veuve douairière de Louis Toutenoutre, seigneur de Penanrun, et autres lieux, demeurant en son manoir de Penanrun, paroisse de Dirinon. Les armes des seigneurs de Toutenoutre (d'argent à trois hures de saumon coupées d'azur) se trouvent sur le calvaire situé dans l'enclos paroissial de Dirinon.

    Ce manoir possédait une chapelle : par exemple le y est célébré le mariage de François-Louis Gouin de Clapiseau, conseiller du roi, commissaire de Marine, fils de François-René et de Anne-Charlotte de Toutenoutre, avec Marie-Véronique de Penfentenyo, fille de Mathieu et de Marie-Elène Corgerat de Beaumont[4].

    Pour des renseignements plus détaillés sur la famille du Louët, voir :

    La famille de Kerguern

    Selon Pol Potier de Courcy, la famille de Kerguern (ou de Kerguer-Mendu), ramage de Clunécan, était seigneur du dit-lieu en la paroisse de Dirinon, ainsi que de Kernizi (en Plougastel-Daoulas) et de Lanvaon (en Plouguerneau ?). Cette famille, reconnue d'ancienne extraction noble en 1670 depuis au moins huit générations, est attestée aux montres et réformations de 1426 à 1562 pour la paroisse de Dirinon. Son blason est "De sable a trois aigrettes huppées d'argent (comme Clécunan); aliàs : brisé d'une étoile de même en chef, pour la branche de Kernizi. Sa devise est : Utinam[43]. Parmi ses membres connus :

    • Mathieu de Kerguern, seigneur de Kerguern, vivant en 1426, épouse Constance de Kergoët.
    • Jean de Kerguern, seigneur de Kernizi, vivant en 1426, épouse Alice Buzic.
      • Leur fils, Hervé de Kerguern, marié à Isabelle de Kerret de la maison du Fresque.
      • Un autre fils, Louis de Kerguern, est abbé de Landévennec (décédé en juin 1534)[44].

    Deux hameaux nommés l'un Kervern-Tréanna, et l'autre Kervern-Mindu, situés sur la rive nord de la rivière de Daoulas à quelques centaines de mêtres l'un de l'autre, dans une zone humide qui justifie ce nom de Kervern, existent encore aujourd'hui dans la commune de Dirinon :

    • Kervern-Mindu habité par des membres de la famille de Kerguern au moins jusqu'en 1732 (Olivier de Kerguern jusqu'en 1673, puis son fils Guillaume de Kerguern qui décède en 1732) avant de passer aux mains de Charles du Boisguehenneuc.
    • Kervern-Tréanna passe aux mains de la famille Tréanna dès le XIVe siècle à la suite du mariage d'une héritière de Kerguern avec un de Tréanna. Guyaumarch de Tréanna, seigneur de Kervern, sénéchal de Daoulas y vit en 1529 et ce manoir resta la résidence des sénéchaux de Daoulas, jusqu'à la fin du XVIIe siècle[45].
    La famille et le manoir du Rouazle (Roual)

    La famille du Rouazle (ou Roual) était seigneur dudit lieu, le manoir du Roual, en la paroisse de Dirinon et de Penancoët en la paroisse de Sizun. Cette famille était présente aux réformations et montres de 1448 à 1503, pour les paroisses de Dirinon et de Saint-Houardon (Landerneau). Son blason est "D'or à trois merlettes de sable" et sa devise : Sel pétra ri ("Prends garde à ce que tu feras")[46].

    Parmi les membres de cette famille connus :

    Fondu en 1505 dans Coëtnempren (par mariage de l'héritière avec un Coëtnempren), la terre du Rouazle a appartenu par la suite aux familles Keraldanet, Acigné et Pantin.

    Au XVIIIe siècle, le manoir du Roual est habité par Vincent Rochcongar, paysan-marchand toilier le plus fortuné de la paroisse[47].

    La famille Huon (seigneurie de Kerliezec)

    La famille Huon possédait la seigneurie de Kerahélan en Plougastel-Daoulas et celle de Kerliézec en Dirinon. Cette famille est présente aux réformations et montres de 1426 à 1562, pour la paroisse de Dirinon.

    En 1805 est signalée l'existence d'une chapelle à Kerliezec, placée sous le patronage de Notre-Dame de l'Assomption (disparue depuis).

    Le manoir de Lézuzan

    Un manoir dit de Lézuzan se trouvait près du moulin de Lézuzan : il n'en reste que quelques ruines. Le , un marché est conclu pour la réalisation par un sieur Fenestre de Quimper d'un retable du Saint-Sacrement pour la chapelle de Lézuzan (située dans l'église paroissiale) et l'achat de six chandeliers d'argent. Ce retable fait l'objet d'un autre marché le pour le dorer à l'huile : « mettra premièrement neuf couches de blanc luisant fond albâtre, puis six de celles qu'on met pour recevoir l'or, et toutes les sculptures seront dorées à fond et tout le reste en blanc »[4].

    Les autres seigneuries et manoirs

    Le manoir de Kersulec (trève de Saint-Urbain) était habité par la famille Gilard (Gillard), famille qui a fourni plusieurs procureurs du Roi et prévôts de la marine[48].

    Cette trêve de Saint-Urbain possédait d'autres seigneuries, celle de Beuzidou par exemple, ou encore celle de Kerdaoulas, dont les seigneurs possédaient un enfeu dans l'église paroissiale de Dirinon.

    Une seigneurie de Lanviliau (qui fait référence à saint Miliau) existait aussi à Dirinon, habitée par exemple en 1579 par Jacques de Tréanna.

    Seigneurie de Quillien Mathurin Le Forestier de Quillien, né à Landerneau en 1644 et décédé en 1727 fut seigneur de Quillien en Dirinon et de Kérisit, paroisse de Daoulas[49].

    Un mystère breton du Moyen Âge : la Vie de sainte Nonne

    La Vie de Sainte Nonne (Buhez santez Nonn hac ez map deuy) est l'un des rares monuments de la littérature ancienne en langue bretonne. C'est un manuscrit sur papier de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle découvert à Dirinon en 1834 par l'abbé Marzin, secrétaire de l'évêque de Quimper, et publié en 1837 par l'abbé Sionnet, accompagné d'une traduction par Legonidec[50]. Mais le texte du mystère a été composé en langue bretonne antérieurement au XIIe siècle.

    Le poème, sous forme de drame et précédé d'un prologue, raconte la vie de sainte Nonne, les miracles qui s'opérèrent sur son tombeau, l'épiscopat et la mort de saint Divy, et évoque d'autres personnages comme Ambroise Merlin, saint Patrice et saint Gildas. L'auteur, anonyme, a commis des anachronismes, plaçant le récit en pleins société féodale du XIIe siècle alors que sainte Nonne a vécu à la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle[51].

    Julien Maunoir à Dirinon

    Julien Maunoir, célèbre prédicateur, prêcha une Mission à Dirinon en 1644[52] et une autre en 1660[53]: « Il prit, outre son compagnon, neuf prêtres séculiers, qui voulurent bien se donner à lui, pour travailler ensemble à la vigne du Seigneur. Avec ce renfort, on entendit à Dirinon plus de 8000 confessions générales, la plupart très nécessaires, et cette Mission, au sentiment du Père Maunoir, fut une de celles qui ont procuré plus de gloire à Dieu et plus d'avantages aux hommes »[54].

    Pendant la Mission de juin 1644 se produisirent les faits suivants :

    « À côté de l'action divine sur les âmes, s'exerça l'influence diabolique pour les empêcher de profiter des avantages de la mission, dit le Père Maunoir. Le démon apparut à un jeune pâtre sous la forme d'un chien, vomissant des flammes, el lui défendit, sous peine de mort, d'aller à la mission, ni à la procession, lui enjoignant de se débarrasser de son rosaire; et en méme temps, il se déclara son maître, venant l'instruire dans les champs deux fois par jour, lui enseignant comment il devait renoncer à la foi du Christ, et quel était le culte qu'on devait rendre au démon. Ce malheureux jeune homme n'écouta que trop un tel maître et renonça à ses prières habituelles et à l'audition des catéchismes et des prédications. Pour le récompenser, ce maître d'iniquité lui promet toutes sortes de plaisirs, et le pouvoir d'opérer des choses merveilleuses, spécialement d'offenser ou même de tuer les hommes ou les bêtes pour se venger d'injures reçues ; c'est ainsi que ce jeune homme fut poussé à tuer sa mère et le Père directeur de la mission. Ce malheureux vécut dans ce triste état d'âme depuis la Saint-Jean, 24 juin, jusqu'au 7 octobre, qu'il plut à Dieu d'avoir pitié de ce pauvre égaré. Comme il dormait, il lui sembla voir une colombe qui lui dit par trois fois : « Réveille-toi, cours à Irvillac et confesse tes péchés au directeur de la mission et, si tu m'obéis, tu me reverras ». Le jeune homme, réveillé, se sent tout changé et vient se confesser au Père Maunoir [4]. »

    Une croix en bois commémorative des Missions du Père Maunoir était présente dans l'église paroissiale au début du XXe siècle :

    « Au bas de l'église, contre le mur du clocher, est suspendue la croix en bois commémorative de la Mission donnée par le Vénérable Père Maunoir. Cette croix, à l'apparence massive, haute de 2 à 3 mètres, est creuse et sans Christ. Elle était portée généralement par un prêtre, dans les processions qui clôturaient les missions, et où étaient représentés en tableaux vivants les principaux mystères et notamment celui de la Passion du Sauveur[4]. »

    Les XVIIe et XVIIIe siècles

    Le , une rebénédiction du cimetière de Dirinon est organisée par le prieur recteur de Loperhet, à la demande du recteur de Dirinon « devenu pollué par l'effusion violente de sang répandu par quelques mauvais garnements et gents de néant »[55]. On n'en sait pas plus sur cette affaire.

    En 1712, l'église paroissiale est en grande partie reconstruite : « le sanctuaire aura 18 pieds de longueur, autant de largeur, autant de hauteur. Les chapelles de croasade [croisée] seront avancées dehors de 20 pieds 1/2 avec 18 pieds de largeur. La fenêtre de la chapelle de Lezuzan, au levant, sera augmentée d'un pied 1/2. La sacristie aura 18 pieds de longueur sur 10 de largeur, la muraille sera faite en pierre de taille de la chapelle de Lezuzan à celle de la Trinité ». Le duc de Rohan réclame ses armes au plus haut de la grande vitre ; les paroissiens acceptent en renâclant « à ses péril et fortune ». Le , le fabricien Jean Orcil se plaint que nonobstant qu'il ait assigné « par trois ou quatre fois des charrettes pour charroyer les pierres qui sont en la grève de Daoulas, il n'est venu que deux charrettes. Or les artisans qui doivent venir pour tailler les pierres demanderont des indemnités s'ils ne peuvent travailler ; en conséquence on nomme dans les cordellées (ou sections) de Didreachoat, du haut, du milieu et du bas de la paroisse des personnes qui feront le rôle des charrettes qui devront faire le charroi en marquant le jour où elles doivent charroyer afin de savoir les défaillants et les rappeler à l'ordre »[4].

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Dirnion [Dirinon] de fournir 44 hommes et de payer 288 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[56].

    Au mois de septembre 1774, le tonnerre tomba sur le clocher de l'église paroissiale[38], en renversa l'extrémité, endommagea la toiture de l'église, brisa plusieurs vitres et brûla la dorure du retable des Trépassés. Le 16 octobre suivant, l'on décida de descendre de dix pieds la flèche, et de la reconstruire « de manière qu'elle ait de 40 à 45 pieds de hauteur à partir de la plate-forme. Cette restauration fut faite sans tenir compte de l'inclinaison donnée par les lignes de la pyramide, ce qui produit une déviation désagréable à l'œil. L'ancienne pierre formant pinacle sert actuellement de piscine près des fonts baptismaux »[4].

    Jean-Baptiste Ogée écrit en 1780 à propos de Dirinon : « À 10 lieues au nord-nord-ouest. de Quimper, son évêché et son ressort; à 42 lieues de Rennes, et à 1 lieue 1/3 de Landernau, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'alternative (et à portion congrue), compte 1600 communiants, y compris ceux de Saint-Urbin (Saint-Urbain) et de Saint-Trevarn[57], ses trèves. Son territoire, coupé de plusieurs vallons, renferme des terres labourables assez fertiles en grains et pâturages, beaucoup de landes, et un bois taillis d'environ une lieue de circuit. Ses maisons nobles sont : les manoirs de l'Esquivi [Lezquivit], Lez-Urzan [Lezuzan], Penanru, le Plessis-Coët-Junval, Kerhervé, Kervern-Lanvillieau et le château de Kerdola (Kerdzoulas) »[58].

    Révolution française

    La paroisse de Dirinon et sa trève de Trévarn, qui comprenaient alors 25 feux, élurent deux délégués, François Le Guen et Henry Roux, pour les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[59].

    Dans le cahier de doléances qu'ils ont rédigé à la veille de la Révolution française, les paroissiens de Dirinon se plaignent des charrois militaires auxquels ils sont astreints et de l'attitude des troupes à leur égard : « Que souvent ils sont dans le cas d'aller à Morlaix et à bien d'autres pour le charoi des troupes, bagages, etc., villes distantes de dix lieux du bas de la paroisse. Et la moitié du temps la charge passe un grand tier au-delà du to de l'ordonnance de sorte que les voitures se trouvent ordinairement rompu, et si on s'en plaindrait, on ai toujours maltraité, même dans un voyage on avait tué des chevaux. »[60]. Ils demandent également : « Qu'on ait à nommer quatre des délibérants les plus élevés pour estimer dommages faits par les bestiaux et autres plaintes de dégradation, laquelle justice sera faite sous huit jours »[61].

    François Le Guen et Henry Roux sont les deux délégués représentant les 25 feux de Dirinon et sa trève de Trévarn lors de l'élection des députés du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper pour les États généraux de 1789[62].

    Ange-Christophe Le Gac de Quistillic, curé de Dirinon de 1773 à 1792, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé en mai 1792 et dut se réfugier à Plounéventer dont il était originaire ; son vicaire M. Cudennec, aussi prêtre réfractaire, se cacha au château de Lesquivit. Ce curé revint toutefois brièvement exercer ses fonctions à Dirinon entre novembre 1794 et février 1795, date à laquelle il fut frappé par la paralysie[4].

    Un instituteur ambulant de Dirinon fut soupçonné d'avoir répandu l'alarme dans plusieurs villages de Dirinon pendant l'insurrection du Léon en mars 1793 :

    « A amené Claude Cloarec, dit Pastoric, maître d'école au bourg de Dirinon ; il a déclaré faire des écoles ambulantes, allant de maison en maison, qu'il a 42 écoliers de huit à quinze ans, il leur apprend à lire et le catéchisme, que plusieurs de ses écoliers vont en outre au catéchisme du vicaire constitutionnel, qu'il connaît Paul, grenadier de la marine qui travaillait comme maçon à Losquivit et que lui alors était manœuvre, qu'il a vu ce grenadier dans les jours gras ( jours précédant le carême) à la danse dans l'aire du vicaire, que Paul lui demanda ce qu'il était à présent ; il répondit qu'il pensait comme auparavant, que quand les écoliers lui demandaient s'ils pouvaient aller à la messe, il leur répondait qu'ils y allassent s'ils le voulaient ; a déclaré enfin qu'il cesseait ses écoles et tâcherait de gagner sa vie d'une autre manière[63]. »

    L'église Sainte-Nonne fut "visitée" par les Révolutionnaires, le manoir de Pennarun, qui datait du XVIe siècle et était la propriété de la famille Toutenoutre, fut alors saccagé.

    Le XIXe siècle

    Le vicomte de Bernard de Marigny.

    Le vice-amiral de Bernard de Marigny, né le à Sées, décédé le à Brest, préfet maritime de Brest, marié avec Alexandrine-Gabrielle de Coëtnempren de Kersaint, habitait sous l'Empire le manoir de Lesquivit et fut maire de Dirinon entre 1808 et 1813. Il était propriaitaire des fermes a Lannuzel. Grâce sa générosité il sauva la chapelle de Saint Divy de la démolition. En 1805, il réclame des reliques pour satisfaire les paroissiens de Dirinon :

    « Je vis hier M. de Marigny. Il est bien édifiant et zélé surtout pour sa paroisse de Dirinon, où est située sa terre. Il voudrait obtenir pour cette église quelques reliques pendant que le Saint-Père est encore à Paris. Ils en avaient autrefois, avant la Révolution, pour lesquelles le peuple de cette paroisse et circonvoisines avaient une grande vénération. Elles existent encore ; mais dans le bouleversement de ces temps malheureux, elles ont souffert au point que l'authentique est un peu vicié, selon que m'en a écrit M. Cudennec, recteur[64]. »

    A. Marteville et P. Varin, qui complètent en 1843 le "Dictionnaire de Bretagne" de Jean-Baptiste Ogée, précisent que pour une superficie totale de 3302 hectares, la commune possède alors 1 097 ha de terres labourables, 171 ha de prés et pâturages, 30 ha de vergers et jardins, 11 ha de canaux et étangs, 1 430 ha de terrains incultes. La commune possédait alors 414 ha de bois dont Coat an Abbat ("Bois de l'Abbé", dénommé ainsi car il appartenait à l'abbaye de Daoulas) et le bois du Rouazle, proche du manoir éponyme. La commune possédait alors 9 moulins (dont ceux de Kerliézec, de Poulguyon, du Rouazle, de Lezquivit, de Lésuzan). Les principaux hameaux (villages) étaient alors Bodron, Kerlaouénan, Lannuzel, Poulercadec, Kerloussouarn, Kerbringales, Lezquivit, Kervern et Kermadan.

    Dirinon : église Sainte-Nonne, groupe statuaire commémorant la Mission paroissiale du 29 mai 1870.

    Dirinon est épargné par les épidémies de choléra qui ont sévit à plusieurs reprises dans le courant du XIXe siècle dans de nombreuses communes du Finistère, seule l'épidémie de 1865-1866 fait une victime dans la commune[65].

    En 1868, le conseil général du Finistère vote une subvention de 2 000 francs pour la reconstruction du presbytère de Dirinon[66] et en 1880 une subvention de 300 francs pour la réparation de la "maison d'école"[67].

    Une mission se déroule à Dirinon en mai 1870 ; un groupe statuaire dans l'église Sainte-Nonne commémore l'événement (deux autres missions ont eu lieu depuis, l'une en 1909, l'autre en 1957).

    En 1872, M. du Laz, agriculteur à Pennarun en Dirinon, obtient la deuxième prime d'assolement de l'arrondissement de Brest en raison de « sa pratique d'un assolement alterné de 7 ans » ; en 1873, il est le seul agriculteur de l'arrondissement à mériter une prime d'assolement[68]. En 1900, c'est François-Marie Kerneis, agriculteur au Stangmeur, qui est fait chevalier du Mérite agricole en raison des nombreuses récompenses qu'il a obtenu, en 30 ans de pratique, dans de nombreux concours d'élevage[69].

    Le , un train de voyageurs parti de Brest et se dirigeant vers Quimper dérailla entre Dirinon et Daoulas. Le mécanicien fut tué et le chauffeur assez gravement blessé ; il n'y eut pas de blessés parmi les voyageurs, mais les dégâts matériels furent assez importants[70]. Le , un train de voyageurs parti de la gare de Dirinon dérailla entre les kilomètres 763 et 764 de la ligne de Savenay à Landerneau. Le tender, projeté sur la machine, fut culbuté les roues en l'air, le fourgon renversé du côté gauche, et les quatre premières voitures de voyageurs déraillèrent ; un seul voyageur fut légèrement contusionné, mais le chef de train fut grièvement blessé à la tête. La cause du déraillement resta inconnue[71].

    Le , un soldat en permission originaire de Landerneau, Yves-Marie Cabon, en raison du froid vif, s'amusa à faire des glissades sur l'étang du Roual à Dirinon, qui était gelé ; la glace se rompit et le soldat se noya[72].

    Les querelles liées à la laïcité

    Les mesures anticléricales prises par le gouvernement, en particulier la Loi sur les Associations de 1901 provoquent le , l'organisation d'un grand pèlerinage des écoles libres se déroule au Folgoët[73] ; l'abbé Hameury, curé de Dirinon, y prononce un prêche en breton dans lequel il compare les Sœurs des écoles à des « anges qui instruisent vos enfants pendant que vous êtes aux travaux des champs, et ce sont ces braves anges qu'aujourd'hui on jette dehors ». L'orateur se demande ensuite ce que vont devenir les enfants du peuple. Il dit que les pères de famille ont montré qu'ils sont prêts à défendre leur foi jusqu'à verser leur sang jusqu'à la mort. Il termine en disant d'avoir de la résignation et du courage[74].

    En 1903, le curé de Dirinon écrit que ce serait vouer la population adulte « à bref délai à une ignorance complète en matière religieuse que de vouloir lui prêcher en une autre langue que le breton »[75].

    La querelle des inventaires a concerné Dirinon. Le journal Le Gaulois écrit le  : « L'inventaire de l'église de Dirinon, barricadée depuis six mois environ, a été effectué ce matin. Deux pelotons de cavaliers ont fait évacuer la foule massée au pied du tombeau de la Sainte vénérée dans la paroisse. Les ouvriers civils n'ayant pas pu enfoncer la porte, épaisse de 35 cm, on a dû recourir aux sapeurs. Pendant ce temps, les fidèles chantaient le Credo »[76].

    Le pardon de Sainte-Nonne vers 1906

    Pierre-François Floch, recteur (curé) de Dirinon en 1906 fait la description suivante du pardon de Sainte-Nonne :

    « Le pardon a lieu le dernier dimanche d'août, et avant la grand-messe, la procession se rend du bourg à la chapelle de Saint-Divy ; elle passait autrefois par la fontaine de Sainte-Nonne et par celle de Saint-Divy, mais le mauvais état des chemins a fait abandonner cet itinéraire. On porte à cette procession, et aux autres processions traditionnelles, un très grand nombre de bannières, croix, statues, une soixantaine environ, si bien que, tous les quatre ans, chacun des paroissiens des quatre sections de la paroisse a eu l'honneur de porter l'une ou l'autre des enseignes (an armou) de l'église[77]. »

    Vers 1906 également, le cimetière de Dirinon est ainsi décrit :

    « Dans le cimetière qui entoure l'église paroissiale et la chapelle de Sainte-Nonne, on remarque, plus que partout ailleurs, un nombre considérable de bénitiers de pierre pour recevoir la pluie du ciel, qui sert d'eau bénite pour asperger la tombe des parents ; un grand nombre de ces bénitiers affectent la forme des mesures de pierre servant d'étalon pour le mesurage des blés et posées autrefois dans le porche des églises[4]. »

    Un fait divers sanglant à Dirinon en 1913

    Dans la nuit du 23 au , quatre des cinq personnes qui vivaient dans une ferme du hameau de Kéranroux en Dirinon furent frappées à coup de couteau (l'une décéda, Mme Muzellec) par un domestique qui se cacha d'ailleurs ensuite dans un four et ne fut retrouvé qu'après plusieurs jours de recherche[78]. Le rapport d'un médecin expert qui examina le meurtrier fournit des précisions intéressantes, y compris sur certains aspects des conditions de vie de l'époque :

    « Ce domestique de ferme, depuis neuf ans au service d'une famille de cultivateurs aisés qui étaient très contents de lui, et auxquels il était profondément attaché. Un lundi du mois de novembre 1913, étant allé, avec la permission de son patron, vendre des bœufs à la foire de Landerneau pour le compte d'un voisin, T.. s'acquitta parfaitement de sa mission ; mais, par malheur, cet homme habituellement sobre absorba dans sa journée 14 verres d'eau-de-vie, deux verres de vulnéraire, sans compter de nombreux verres de vin blanc ou de vin rouge. À dix heures du soir, il se couche, très calme en apparence ; deux heures après, il se réveille en proie à un vague sentiment d'inquiétude, se lève, prend son couteau pour couper une chique, puis, pour lui demander un renseignement concernant l'alimentation des bestiaux, s'approche du lit-clos de L.., son patron, qui, avec sa femme, sa belle-mère et sa belle-sœur, couchent dans la même pièce. Réveillé en sursaut, L.. se débat en poussant un cri d'effroi. À son tour, T.. se croyant menacé, se met à frapper de son couteau son patron, puis la femme et la belle-mère de ce dernier, venues à son secours. T.. fit ainsi dix blessures à L.., dix-sept à la femme, et sept à la belle-mère qui, plus grièvement atteinte, succombe le lendemain. Une fois dégrisé, T.. regrette amèrement son meurtre et ses tentatives de meurtre qu'il ne peut pas expliquer, de même que ses victimes. L'ivresse ne pouvant en l'espèce constituer une excuse suffisante, les conséquences de son intempérance furent désastreuses pour T.. qui fut condamné à dix ans de travaux forcés[79]. »

    L'entre-deux-guerres

    En 1921 est créée la caisse locale de Dirinon dépendant de la caisse régionale de Bretagne des Assurances mutuelles agricoles (ancêtre de l'actuel Groupama[80]) dont le siège est à Landerneau[81].

    En 1929, le Milin Coz ("Vieux Moulin") de Dirinon est encore en activité, tenu alors par M. Glinec, minotier[82].

    Le , un car de la compagnie SATOS écrase et tue deux cultivateurs du village de Trébéolin en Dirinon, Élie Thépaut et Jean Le Bot, sur la route de Daoulas, à 500 m du bourg de Loperhet[83].

    Une troupe théâtrale de Dirinon, la Strollad Dirinon, dirigée par Arthur de Dieuleveult (Arzur Breiz), joua des pièces en breton pendant l'Entre-deux-guerres : par exemple en 1935 elle se produit lors du XXVe congrès du Bleun-Brug qui se tient à Pleyben ; parmi les acteurs originaires de Dirinon, Jean-François Muzellec et Jean-Marie Daniel[84]. Elle se produisit aussi par exemple lors du Gorsedd de 1938 qui se déroula à Châteaulin[85].

    Paul Nizan a passé une partie de son enfance à Dirinon en raison du poste qu'occupait son père, ingénieur ferroviaire. Dans un roman à forte connotation autobiographique, Antoine Bloyé, publié en 1933, il décrit Dirinon, « le village du kilomètre sept cent cinquante-neuf »[86] :

    « Ce pays enfermé au fond de la Rade de Brest est une contrée verte et claire obscure pénétrée doucement par les estuaires que tachent des bancs de vase herbeux (...). C'est un séjour autrefois choisi par des personnages miraculeux (...) ; il dissimule sous des boqueteaux des fontaines guérisseuses et prophétiques où les filles courent lire leur avenir et l'histoire de leurs amours ; des rochers portent des empreintes de genoux gravées dans le granit par le poids des saintes en prière et les creux gravés par le corps des saints nouveau-nés pour qui le granit se faisait plume et laine. On découvre des auges de pierre qui ont flotté sur les eaux de la mer pour amener d'Irlande les apôtres de la nouvelle foi. Des chapelles poussent sous les arbres avec la grande patience des lichens jaunes et des mousses. Les fontaines, les sanctuaires émoussés, les sentiers bordés d'épine noire et de mûrier sont consacrés aux maladies enfantines : sainte Nonne, saint Divy président à la première croissance des enfants et guérissent le mal de Divy qui a pour signe une tache bleue sur le front[87]. »

    Les guerres du XXe siècle

    Monument aux morts de 1914-1918.

    Lors d'un exercice de tir aux Salins-d'Hyères se produisit le un accident qui tua quatorze marins du croiseur cuirassé Latouche-Tréville ; parmi les victimes se trouvait un quartier-maître originaire de Dirinon, Jean-Pierre Goulard[88].

    Le monument aux morts de Dirinon porte les noms de 81 habitants de la commune morts pour la France dont 64 pendant la Première Guerre mondiale et 17 pendant la Seconde Guerre mondiale ; une personne est indiquée comme décédée "hors conflit" sans autre précision[89].

    Politique et administration

    La mairie de Dirinon
    La salle communale Ty Goudor
    Dirinon : l'agence postale

    Les maires successifs de Dirinon

    [90]
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 1971 Olivier Kerdraon   Agriculteur à Keravel
    1971 1983 Albertine Salaun   Mère au foyer à Keravel
    1983 1995 Jean-Bernard
    Guillet de la Brosse[Note 6]
      Conseiller juridique à Penanrun
    1995 2001 Annie Le Men PS Habite le Bourg
    2001 2017 Claude Bervas DVD Retraité, habite Lannuzel
    2017 26 mai 2020 Jacques Guillou   Agriculteur, habite Lesquivit
    26 mai 2020 En cours Guillaume Bodenez[91],[92]   Maraîcher
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le blason de Dirinon

    Écartelé, au premier d'or au léopard de gueules, au deuxième d'azur au chevron d'argent accompagné de trois huppes du même, au troisième d'azur aux trois annelets d'argent, au quatrième d'or aux trois merlettes de sable; sur le tout, d'argent aux lettres N et D capitales d'azur entrelacées surmontées d'une couronne de gueules accostée de deux mouchetures d'hermine de sable.

    Le blason choisi par la commune de Dirinon en 1983 est un assemblage des blasons de quatre familles nobles qui vivaient dans la paroisse aux XVe et XVIe siècles[93] :

    • Le léopard appartenait aux premiers seigneurs de Kerdaoulas (trève de Saint-Urbain) les Névet, à noter qu'ils arborent un léopard morné sur leur blason[94]
    • Le chevron et les trois oiseaux de mer, dits huppes, étaient aux seigneurs de Lézuzan, les Maufuric.
    • Les trois annelets appartenaient aux seigneurs de Kerguern et Kervern.
    • Les trois merlettes aux seigneurs du Rouazle.

    Le chiffre placé en abyme représente les initiales de Sainte-Nonne et de Saint-Divy, et la couronne indique que la fille de saint Brec'han (ou Brecan), éponyme de la montagne Brecon Beacons au Pays de Galles et roi de Domnonée et petite-fille de Conan Meriadec, (souverain de Galles)[95] et le fils de Xanthus (monarque du Ceredigion) étaient de race royale (il s'agit de sainte Nonne et de saint Divy). Les hermines de Bretagne accompagnent ses emblèmes. Ce blason se trouve accompagné de la devise bretonne de la Maison du Roualze : Sell petra ri ("Regarde ce que tu feras" ou "Réfléchis avant d'agir").

    Jumelages

    Démographie

    Lors du recensement de 1886, le bourg de Dirinon n'avait qu'une population agglomérée de 67 habitants[96], pour une population communale totale de 1605 habitants à cette même date ; autrement dit, le bourg était tout petit.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[97]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[98].

    En 2018, la commune comptait 2 228 habitants[Note 7], en diminution de 4,87 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5349701 6981 6291 6701 7331 7451 7161 766
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6501 6381 7111 6581 6561 6141 6051 5181 504
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5031 5041 4321 3501 3111 3581 2801 2361 120
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 0801 0101 2181 7992 0242 3422 4432 4552 467
    2013 2018 - - - - - - -
    2 3422 228-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[99] puis Insee à partir de 2006[100].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Commentaire : Après être restée remarquablement stable tout au long du XIXe siècle (si l'on excepte le résultat de l'année 1800, douteux), la population augmente faiblement de 133 habitants entre 1793 et 1851, année où la population atteint son maximum du siècle avec 1 766 habitants, pour diminuer de 263 habitants pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Les fluctuations du XXe siècle ont été bien plus importantes, Dirinon, frappé par l'exode rural, perdant 497 habitants entre 1901 et 1968, le déclin étant quasi constant pendant ces deux premiers tiers du XXe siècle. Concernée ensuite par la périurbanisation en raison de la proximité de l'agglomération brestoise, sa population a augmenté fortement, gagnant 1 457 habitants entre 1968 et 2008 (+ 144 % en 40 ans), l'augmentation la plus spectaculaire s'étant produite entre 1975 et 1982 (gain de 581 habitants en 8 ans, soit + 48 %, ou encore + 5,7 % l'an)[101].

    Cette forte augmentation démographique récente est certes due pour partie à un solde naturel positif (+ 0,9 % l'an entre 1999 et 2008 par exemple), mais surtout à un solde migratoire nettement positif entre 1968 et 1999, qui a culminé entre 1975 et 1982 avec + 4,9 % l'an. Toutefois ce solde migratoire a été légèrement négatif entre 1999 et 2008 (- 0,3 % l'an). Cette ville-dortoir a une population jeune  : les 0 à 19 ans y forment en 2008 29,4 % de la population totale contre 11,1 % pour les 65 ans et plus, d'où un excédent naturel important (32 naissances pour 16 décès en 2009). La densité de population est passée de 30 habitants au km² en 1968 à 75 habitants par km² en 2008[101].

    La périurbanisation explique le grand nombre des logements récents liés aux nombreux lotissements construits : le nombre des logements est passé de 287 en 1968 à 984 en 2008, soit une augmentation de 697 logements en 40 ans (+ 243 %), presque tous résidences principales (22 résidences secondaires seulement en 2008)[102].

    Enseignement

    Dirinon possède deux écoles primaires :

    • L’École primaire publique Jean Rouxel[103] (124 élèves en 2011-2012).
    • L’École primaire privée Sainte-Nonne[104] (83 élèves en 2011-2012).
    • L’Institut d'Éducation Motrice de Dirinon (80 salariés) au Roual (la section d’enseignement et d’éducation spécialisée regroupe des enfants et adolescents de 6 à 16 ans ; la section de préparation à la vie sociale pour les adolescents et jeunes adultes de 16 à 20 ans ; la section de préparation à la vie sociale option professionnelle de 16 à 20 ans).

    Activités économiques

    Dirinon : turbines à combustion d'EDF et éoliennes.
    Éoliennes à la sortie du bourg de Dirinon.

    Production d'énergie

    • Le site de Dirinon accueille deux turbines à combustion de 85 MW chacune. Elles fonctionnent au gaz naturel ou au fioul domestique et ne servent que ponctuellement pour faire face aux pointes de consommation électrique et assurer une sécurité d'approvisionnement électrique à la pointe de Bretagne[105].
    • Deux éoliennes Vestas d'une puissance installée totale de 1,7 MW ont été installées fin 2004.

    Industrie

    • Zone industrielle de Lannuzel (desservie par le rail[106]) :
      • Technature (sous-traitant cosmétique : 110 salariés), entreprise créée en 1996[107].
      • Tôlerie Itec (50 salariés), entreprise créée en 1986[108].
      • Société industrielle de tôlerie et chaudronnerie.
    • Cronolac (traitement des surfaces).

    Services

    • Une plate-forme logistique du distributeur alimentaire Logidis (groupe Carrefour, 130 salariés en tout) a été abandonnée en 2007.

    Monuments et sites

    La façade et le clocher de l'église Sainte-Nonne.
    • L'enclos paroissial, qui fut construit à la faveur de la prospérité toilière de julods et grâce au mécénat de familles nobles qui ont laissé leurs blasons, par exemple sur le calvaire, comprend :
      • L'église Sainte-Nonne (XVIe-XVIIe-XVIIIes). La porte ouest de l'église, en anse de panier, est surmontée d'une accolade feuillagée et le fronton supérieur simulant une toiture est de style Renaissance[109]. Le porche sud date de 1618 et possède des statues des douze Apôtres. Le clocher, construit entre 1588 et 1593, est à double galerie et est, avec celui de La Roche-Maurice, le premier de ce type à avoir été construit. Un petit ossuaire d'attache [accolé à l'église] aux baies rectangulaires date de 1618. Une restauration importante, voire une reconstruction, date de 1712. L'église fut agrandie d'un chœur et d'un transept qui sont plus élevés que la nef au début du XVIIIe siècle. Une description de ses vitraux est consultable sur un site Internet[110]. L'église est classée monument historique par arrêté du . Entre 2009 et 2012, l'église Sainte-Nonne a connu des travaux importants, principalement une restauration de la charpente, réalisée par l'entreprise Perrault Frères, des environs d'Angers et de la toiture, par une entreprise de Morlaix. La restauration a concerné aussi les sablières et les peintures des voûtes (nef, transept et chœur)[111].

    « En entrant dans le cimetière, plaçons-nous en face du portail ouest. La porte, en anse de panier, est surmontée d'une accolade feuillagée, dernière trace des traditions gothiques. Tout le reste est Renaissance ou plutôt Henri IV : deux contreforts de face, deux contreforts d'angle, couronnés par des colonnes cylindriques engagées et un entablement bien mouluré ; niche centrale à pilastres et à coquille, abritant une statue de la patronne, sainte Nonne, tenant des deux mains un livre fermé. Sur le contrefort sud-ouest est la date 1588[4]. »

    Eglise de Dirinon et la Chapelle Sainte-Nonne

    « À l'intérieur de l'église, on doit signaler, en premier lieu, les peintures qui ornent la voûte. Au fond de l'abside, c'est la Sainte-Trinité : le Père et le Fils assis sur des nuages, Notre-Seigneur tenant sa croix. Au-dessus d'eux plane le Saint-Esprit ; à leurs pieds est ouvert le livre de la Loi. Des deux côtés sont agenouillés les quatre Évangélistes, puis deux grands anges debout sonnent de la trompette et tiennent en l'air une croix, comme pour inviter l'univers à venir adorer la Divinité. Dans l'arrière-plan, la cour céleste, ou plutôt la multitude des anges, vêtus de robes blanches, sont en adoration et en contemplation devant les trois divines Personnes. (...) Dans les deux branches du transept sont les douze Apôtres, dix docteurs, avec le roi saint Louis et l'empereur saint Henri. Dans la nef, quarante panneaux représentent les Saints de toutes catégories : pontifes, confesseurs, martyrs, vierges, saintes veuves. Autour du maître-autel sont les statues de sainte Nonne, sainte Catherine, saint Pierre et saint Paul. Dans le transept Nord, Notre Dame du Rosaire, avec les petits médaillons des quinze mystères. Ce retable du Rosaire se trouvait autrefois sur le maître-autel, et dans la chapelle où il est actuellement, qui était la chapelle de la famille de Lezuzan, se voyait l'autel du Saint-Sacrement avec également un retable[4]. »

      • La Chapelle Sainte-Nonne, dédiée elle aussi à sainte Nonne, date du (XVIe siècle) et possède des reliques de la sainte et un gisant du milieu du XVe siècle qui passa à tort pour être le tombeau de la sainte, mais la paroisse détient dans une châsse en argent datant des environs de 1450 ses reliques. Jusqu'à la fin du XVIIe siècle au moins, les enfants morts en bas âge étaient souvent enterrés dans cette chapelle « sans doute en mémoire de sa tendresse pour son fils saint Divy »[4]. Située à l'intérieur du placître de l'église, cette chapelle se compose d'une nef lambrissée et se termine par un chevet plat. La chapelle et le mur qui l'entoure sont classés monument historique par arrêté du .

    « La sainte, admirablement drapée et tenant des deux mains un livre fermé, foule aux pieds un dragon. Deux anges tiennent une draperie sur le coussin qui soutient sa tète. À une extrémité et au milieu des deux côtés, des anges supportent des écussons frustes ou martelés. Le reste des deux côtés est occupé par les statuettes des douze Apôtres[4]. »

      • La fontaine de Sainte-Nonne date de 1623 et c'est le Seigneur Maufric de Lézuzan qui la fit construire. Elle est située dans un charmant cadre boisé, sur la route allant du bour à Kerverrot. Elle se trouve actuellement proche de la partie est de la zone industrielle de Lannuzel. La région était autrefois entièrement boisée et c'est non loin de là, dit-on, qu'avait été édifié l'ermitage de Sainte Nonne. Près de la fontaine se trouve la pierre sur laquelle, selon la légende, C'est là qu'est né Saint Divy (fils de Sainte Nonne) et l'eau jaillit (de la fontaine pour permettre à sainte Nonne de faire baptiser son enfant.
      • Oratoire de Sainte- NonneAu croisement de la Route de Kerverrot et la Route de Croix de Mission se trouve un petit oratoire en pierre avec une statue de sainte Nonne. L'abée le Roux dans sa monographie sur Dirinon, affirme que cet oratoire se trouve là "pour montrer la route à prendre pour arriver à l'ermitage.
      • Le calvaire, qui porte les blasons des familles Du Louët et Simon de Kerbringal, représente sur sa face ouest le Christ entouré de la Vierge Marie et saint Jean, et sur sa face est une Vierge à l'Enfant, saint Pierre tenant la clef du Paradis, et Marie-Madeleine portant le vase des aromates[112].
    Dirinon : la fontaine Saint-Divy.
    Le Musée des costumes et les traditions du vieux Dirinon.
    • La Chapelle Saint-Divy, en forme de croix latine est située à Lannuzel, construite en 1702 (selon la date graver sur un pignon) mais il est probable que même avant 1702, il existait un déjà une chapelle Saint-Divy et que 1702 n'était qu'une extension, jouant ainsi de rôle d'annexe pour l'église Sainte Nonne. En effet Lannuzel (Lannuzel Creis, Lannuzel Uhella et Lannuzel Izella, comprenait de nombreuses maisons.) mais elle (la chapelle) fut tout de même démolie en 1809(manque d'entretien)[113], mais reconstruite en 1824 comme l'indique une inscription(grace a la générosité de M. De Marigny.) Il y avait avant, à cet emplacement, une enceinte protohistorique ou lieu sacré de l'époque païenne. La pierre d'angle sud-est sur laquelle repose le transept du sanctuaire semble être une stèle de l'âge de fer. L'ermitage du moine celtique Uzel y a été implanté au VIe siècle La niche, située au-dessus de la porte Renaissance abrite la statue de saint Fiacre, patron des jardiniers, des horticulteurs et des maraîchers. Chaque dimanche à la chapelle était célébrée la messe. Elle connut plusieurs réparations entre 1986 et 1987. En 2011, le Conseil municipal a voté des crédits pour la restauration des vitraux de cette chapelle[114].
    • La fontaine Saint-Divy date du XVIe siècle et se trouve au creux d'un vallon, à 200 mètres de Kerverrot. La niche abrite la statue de saint Divy, revêtu de ses habits épiscopaux (mitre et crosse). Isolée, plus rustique que la fontaine Sainte-Nonne, mais, le style est semblable, elle forme un enclos de 5,40 m sur 5,80m, où l'on descend par un escalier de cinq marche. L'eau du bassin s'écoule par un petit canal et alimente un lavoir. Comme la fontaine Sainte Nonne, elle port le blason des Lézuzan.
    • Deux autres fontaines : Saint-Albin (au nord du bourg ; une chapelle Saint-Aubin, dédiée à saint Aubin, a existé près du château de Lesquivit jusqu'à la Révolution française) et Sainte-Anne, située au Roual.
    • Quinze croix et calvaires sont disséminés sur le territoire communal, datant selon les cas du Moyen Âge au XXe siècle ; Croas-ar-Vossen date du XVe siècle, de même que le calvaire de Kerminouarn ; la croix de Comenec'h date du XVIe siècle, celle de Kerménélec des environs de 1550, celle de Kergavarec de 1595, Beg-ar-Groas (la Croix rouge) des environs de 1640, celle du cimetière du XVIIe siècle, la Croix-de-Pencran date de 1743, celle de Kerliézec du XIXe siècle[115]
    Dirinon : les ruines du moulin du Roual (état actuel).
    • Le manoir du Roual, qui date des XVe et XVIe siècles, possède un corps de logis, avec deux avancées et un cadran solaire daté de 1593[116]. Un écusson, situé au-dessus de la porte cochère du manoir, porte le blason à six faces avec un trèfle en chef à dextre avec une banderole sur laquelle est inscrite la devise bretonne Sell pe ryi ("Prends garde à ce que tu feras")[117].
    • Le manoir de Pennarun[118] date du XVIe siècle. Un blason aux alliances des Toutenoutre orne la façade ; une console porte une statue de saint Sébastien. La chapelle du manoir a disparu[119].
    • Le manoir de Kerliezec appartient depuis le XVe siècle à la famille Huon dont les armoiries se trouvent au-dessus de la porte principale. Ce manoir abrite aussi une chapelle[120].
    • Le château de Lesquivit[42], construit au XVIIIe siècle par la famille du Louët (par exemple Achille IV de Harlay, seigneur comte de Beaumont, avocat général au Parlement de Paris et conseiller d'État (décédé à Paris le ), époux de Anne-Renée Louise du Louet (fille unique de Robert-Louis du Louët, marquis de Coëtjunval (en Ploudaniel), doyen du Parlement de Bretagne, héritière de Coëtjunval, y habita au début du XVIIIe siècle). Le château de Lesquivit fut ensuite habité par la famille Bernard de Marigny. À la suite du décès le à l'âge de 93 ans de Fanny Barazer de Lannurien, vicomtesse de Lesguern (en Saint-Frégant), alors propriétaire du château[121], le château de Lesquivit est mis en vente en 1939[122].
    • Le Musée des Traditions du Vieux Dirinon[123] se situe au bourg, rue du Traon, à côté de l'Église.
    • Les ruines du Moulin du Roual[124].

    Loisirs et sports

    La salle des sports.
    • Dirinon organise chaque année le tournoi international de football de Dirinon qui attire plus de 5 000 visiteurs[125], organisé par le club de football local, l'A.S. Dirinon.
    • Plusieurs circuits de randonnées pédestres ont été balisés dans la commune[126].
    • 30 associations sportives, culturelles, de loisirs ou de services existent dans la commune, ainsi qu'une bibliothèque et une halte-garderie.

    Depuis 2004, la municipalité organise les Trophées du Sport. Cette cérémonie a pour but de féliciter et remercier les clubs, joueurs ou dirigeants, qui œuvrent tout au long de l'année mais aussi les résidents de Dirinon faisant un sport dans une commune extérieure, une école ou autre (DirinonInfo, no 173).

    Légendes

    • Le mal de Saint-Divy : en trempant dans l'eau de la fontaine de Saint-Divy la chemise des enfants qui naissent avec une barre bleue entre les yeux (le « mal de Saint-Divy »), on les sauve d'une mort prochaine. Si le linge surnage, le malade guérira ; s'il plonge, il mourra[127]. On peut aussi les mener à Dirinon à la pierre où sainte Nonne, mère de saint Divy, a laissé l'empreinte de ses genoux, afin de les sauver de la mort prématurée que ce signe annonce[128].
    • La lumière de Sainte Nonne et saint Divy : chaque année, la veille du pardon de Dirinon, une lumière, que personne ne paraît porter, se rend de cette église à la chapelle Saint-Divy, et revient presque aussitôt, accompagnée d'une autre, qui, bientôt après, retourne seule d'où elle est venue. On paraît croire dans cette localité que ce sont sainte Nonne et son fils qui se rendent visite[37].

    Œuvres littéraires

    • Georges-Gustave Toudouze a publié deux romans : Pour tout l'or de la mer et Mona, fille des îles, dont le héros principal se nomme « Dirinon ». Ces romans ont été publiés en feuilleton dans le journal Ouest-Éclair en 1931[129] pour le premier, et en 1935[130] pour le second.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Jean-Bernard Guillet de la Brosse, né en 1922, décédé le à Pennarun en Dirinon.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. populations légales 2008 sur le site de l’INSEE
    2. « Dirinon - Vasière de Landrevezen », sur Flickr (consulté le ).
    3. http://maps.google.fr/maps?hl=fr&sugexp=lttma,n%3D200&cp=15&gs_id=5&xhr=t&q=Dirinon&pq=dirinon+%C3%A9conomie&rlz=1C1GGGE_frFR444FR444&gs_upl=&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.,cf.osb&ix=hea&ion=1&biw=1440&bih=742&bs=1&um=1&ie=UTF-8&hq=&hnear=0x4816b4828d2e99eb:0x40ca5cd36e56e10,Dirinon&gl=fr&ei=UG8pT7iFL4Td8QPJ7encAw&sa=X&oi=geocode_result&ct=title&resnum=2&sqi=2&ved=0CDcQ8gEwAQ
    4. Chanoines Jean-Marie Abgrall et Paul Peyron, "Notices sur les paroisses : Dirinon", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, 7e année, 1907, p. 187-200, p. 233-243, consultable http://catholique-quimper.cef.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/dirinon.pdf
    5. http://www.cpie-elorn.net/docs/roual.pdf
    6. Albert Clouard, "Tro-Breiz" "(Tour de Bratagne)", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5784310j/f208.image.r=Dirinon.langFR
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    10. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    12. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    13. « Station Météo-France Pencran - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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    16. « Orthodromie entre Dirinon et Guipavas », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    19. « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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    28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    29. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    30. Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, CNRS éditions, (lire en ligne), p. 87.
    31. J.-M. P-.A. Limon, "Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère", 1852, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5688569v/f23.image.r=Dirinon.langFR
    32. Jean-Martial Besse, "Abbayes et prieurés de l'ancienne France, tome 8, Province ecclésiastique de Tours", 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5859266j/f283.image.r=Dirinon.langFR
    33. Paul Sébillot, " Le folklore de la France. Le ciel et la terre", 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123017g/f382.image.r=Divy.langFR
    34. Hippolyte Sarton, "Cinq jours en Basse-Bretagne", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57771390/f11.image.r=Divy.langFR
    35. Paul Sébillot, " Le folklore de la France. La mer et les eaux douces", 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123018v/f190.image.r=Divy.langFR
    36. E. Morin, "La vie de sainte Nonne", Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, janvier 1861, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35871h/f652.image.r=Daoulas.langFR
    37. Marteville et Varin, continuateurs du "Dictionnaire de Bretagne" de Jean-Baptiste Ogée, 1843
    38. http://www.infobretagne.com/dirinon.htm
    39. « Histoire et patrimoine », sur Commune de Dirinon, (consulté le ).
    40. René Kerviler, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes", 1893 consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f269.image.r=Dirinon.langFR
    41. Flagelle, "Les curiosités archéologiques du canton de Landerneau", Bulletin de la Société Académique de Brest, 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075318/f600.image.r=Divy.langFR
    42. http://fr.topic-topos.com/chateau-de-lesquivit-dirinon
    43. Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 2, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f33.textePage.langFR
    44. Marc Simon, L'Histoire de l'abbaye de Landévennec
    45. http://fr.groups.yahoo.com/group/Noblesse-Bretonne/message/26813
    46. Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, tome 2, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f378.textePage.langFR
    47. Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "Le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ (ISBN 2-9505493-1-4)]
    48. Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, cité par J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", tome 1, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816873q/f38.image.r=Dirinon.langFR
    49. Gustave Chaix d'Est-Ange, "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XVIII Fel-For", 1922, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112011p/f362.image.r=Dirinon.langFR
    50. "Buhez santez Nonn" ou "Vie de sainte Nonne et de son fils saint Divy, archevêque de Ménevie en 519" avec une introduction de l'abbé Sionnet et accompagné d'une traduction littérale de Legonidec et d'un fac-similé du manuscrit, Paris, Merlin, 1837
    51. E. Morin, "La vie de sainte Nonne", Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, janvier 1861, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35871h/f645.image.r=Daoulas.langFR
    52. Une description de cette Mission de 1644 est disponible http://www.infobretagne.com/dirinon.htm
    53. R.P.G. L Roux, "Recueil des vertus et des miracles du R. P. Julien Maunoir", 1848, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624088k/f277.image.r=Dirinon.langFR
    54. Dom Guy Alexis Lobineau, "Les vies des saints de Bretagne", 1725, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114592x/f571.image.r=Daoulas.langFR
    55. Voir le texte complet, http://www.infobretagne.com/dirinon.htm
    56. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2
    57. La chapelle de Trévarn se trouve actuellement dans la commune de Saint-Urbain
    58. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire de Bretagne, 1780
    59. "Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2
    60. Henri Sée, "Les classes rurales en Bretagne du XVIe siècle à la Révolution", 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115319g/f569.image.r=Divy.langFR
    61. Henri Sée, "Les classes rurales en Bretagne du XVIe siècle à la Révolution", chapitre XV : Les droits d'usage et les usurpations seigneuriales, Annales de Bretagne, 1906-1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1153183/f307.image.r=Dirinon.langFR
    62. Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages, série 1, tome 5, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f512.image.r=Dirinon.langFR
    63. Paul Peyron, " Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f36.image.r=Dirinon.langFR
    64. Lettre de M. de Troërin, grand vicaire résidant à Landerneau, en date du , citée par : Chanoines Jean-Marie Abgrall et Paul Peyron, "Notices sur les paroisses : Dirinon", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, 7e année, 1907, p. 187-200, p. 233-243, consultable http://catholique-quimper.cef.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/dirinon.pdf
    65. Henri Monod, "Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886)", 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f40.image.r=Dirinon.langFR
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Bernard Guillet de La Brosse, Dirinon et son pays au fil de l'histoire de la Bretagne :
      • Tome 1 : Le pays de Dirinon de la préhistoire à la fin du XVIIe siècle.
      • Tome 2 : La Bretagne et le pays de Dirinon de 1865 à 1901, le patrimoine religieux de Dirinon, 2011
    • François Le Menn, Dirinon en 1868 - Étude du cadastre

    Lien externe

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