Marie de Magdala

Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, appelée aussi Marie la Magdaléenne (Μαρία ἡ Μαγδαληνή) dans les Évangiles, est une disciple de Jésus qui le suit jusqu'à ses derniers jours, assiste à sa Résurrection et qui a donné naissance à une importante figure du christianisme.

Pour les articles homonymes, voir Marie, Marie-Madeleine et Sainte Marie-Madeleine.

Marie Madeleine
Sainte chrétienne

Noli me tangere, Marie Madeleine au tombeau par Giovanni Paolo Lomazzo, Vicence, Pinacoteca Civica (1568).
apôtre des Apôtres
Naissance Ier siècle av. J.-C.
Magdala ?
Vénéré à Sanctuaire de la Sainte-Baume, Vézelay
Vénéré par Église orthodoxe
Église catholique
Communion anglicane
Luthéranisme
Autres types d'Églises protestantes
Fête 22 juillet

Elle est citée au moins douze fois dans les quatre évangiles canoniques, plus que la plupart des apôtres[1]. L'Évangile selon Jean, écrit au plus tôt vers 80[2], en fait la première personne à avoir vu Jésus après sa Résurrection, chargée d'avertir les apôtres. Ce motif est repris dans une fin probablement ajoutée au IVe siècle à l'Évangile selon Marc.

L'Église de Rome considéra, à partir de Grégoire Ier au VIe siècle, que Marie de Magdala ne faisait qu'une avec Marie de Béthanie ainsi qu'avec la pécheresse qui oint le Christ de parfum[n 1]. Cette position a été abandonnée en 1965 par l'Église catholique après Vatican II, sainte Marie de Magdala étant célébrée, comme dans l’Église orthodoxe, le 22 juillet, tandis que Marie de Béthanie l'est avec sa sœur Marthe le 29 juillet. L'Église orthodoxe, depuis Jean Chrysostome, fait la distinction entre ces personnages, de même que les Églises protestantes.

Le nom

Village de Al-Majdal vers 1900 (équivalent arabe de Magdala).

Le nom de Magdala vient de Magdal en araméen ou Migdal en hébreu et désigne une construction en forme de tour[3]. De nombreux pères de l'Église et écrivains chrétiens connaissent cette étymologie, puisqu'ils écrivent des sermons dans lesquels Marie Madeleine est présentée comme une tour symbolisant allégoriquement la foi et l'orthodoxie[4]. Chez Jérôme de Stridon (IVe siècle), Marie Madeleine est « la tour » qui représente la foi[4].

Pour Raban Maur (IXe siècle), Marie Madeleine tire son nom de la ville de Magdala dont elle serait originaire[4]. Toutefois, le nom Magdala n'est pas attesté à l'époque de Jésus et dans les deux premiers siècles de notre ère. Aucune ville portant ce nom aux alentours du lac de Tibériade n'est mentionnée dans l'Ancien Testament. Dans l'Évangile selon Matthieu, il est mentionné que Jésus a utilisé une barque pour se rendre « dans le territoire de Magadan (Mt 15:39) »[5]. Certains auteurs estiment que ce nom de Magadan est équivalent au nom Magdala[5]. Toutefois des spécialistes de ces langues sont beaucoup plus sceptiques sur le fait que Magadan renverrait au mot « tour », que ce soit en araméen ou en hébreu. De plus, l'Évangile selon Marc, écrit une dizaine d'années plus tôt que celui de Matthieu et sur lequel ce dernier est fondé, n'appelle pas ce site Magadan, mais Dalmanoutha (Mc 8:11), ce qui n'a aucun rapport avec Magdala ou avec une tour.

La plus ancienne mention de la ville de Magdala semble se trouver dans le Talmud où elle est appelée Migdal Zab'ayya (Pesachim 4, 30d)[6] ou Migdal Nunia (Pesachim 46a)[5]. La Mishna dont fait partie le traité Pesachim a été promulguée par Rabbi Yehouda ha-Nasi vers 200-220[7]. Cette ville semble située au nord de Tarichae, à moins que ce ne soit une nouvelle désignation pour la ville de Tarichae, qui était une cité importante à l'époque de Jésus, comme par la suite[8]. On considère généralement que le village arabe d'al-Majdal, détruit en 1948 sur décision des autorités israéliennes, était l'héritier de Migdal Zab'ayya mentionné dans le Talmud dix-sept siècles plus tôt et qu'il donne une indication de la position de la ville appelée traditionnellement Magdala.

Une traduction de Μαρία ἡ Μαγδαληνή que l'on trouve dans les évangiles est « Marie la Magdaléenne ». Des critiques ont donc émis l'hypothèse que Marie la Magdaléenne était appelée ainsi car elle possédait des « tours », des châteaux. Il a aussi été envisagé que l'un d'entre eux ait été situé près de Magdala et que c'est ce dernier qui aurait donné naissance à l'appellation Migdal que l'on voit apparaître dans la mishna. En effet, les historiens spécialistes du judéo-christianisme estiment qu'après la défaite de la révolte de 66-70 et surtout après celle de Bar Kokhba et l'expulsion des Juifs d'une grande partie de la Judée (135), des nazôréens ou ébionites seraient venus s'installer dans la région[9],[10] et en particulier à Nazareth et à Kokaba, car les noms de ces lieux possédaient des résonances messianiques[11],[12].

Dans les Évangiles

Selon les Évangiles canoniques

Marie de Magdala, la femme que Jésus a délivrée de sept démons, par Paolo Veronese.

Originaire de la ville de Magdala[n 2], sur la rive occidentale du lac de Tibériade[13], Marie de Magdala est la femme la plus présente du Nouveau Testament. L'Évangile de Luc la présente comme la femme que Jésus a délivrée de sept démons[n 3] ; elle devint une de ses disciples — peut-être la disciple femme la plus importante du Christ après sa propre mère —, et le suivit jusqu'à sa mort [n 4].

Marie la Magdaléenne est distinguée avec « Jeanne, femme de Chouza, intendant d'Hérode et Suzanne » parmi plusieurs femmes qui assistaient Jésus de leurs biens[14].

Pour les quatre Évangiles, elle fut le premier témoin de la Passion du Christ et de la Résurrection de Jésus. Ils la mentionnent assistant à la mise en croix avec les autres femmes[15] ; dans les trois Évangiles synoptiques elle assiste également à la mise au tombeau[16].

Elle fut le premier témoin de la Résurrection de Jésus (Évangile de Marc, XVI, 1s ; Évangile de Matthieu, XXVIII, 9), mais elle ne le reconnaît pas tout de suite, et essaie de le toucher, ce qui lui vaudra la phrase en grec ancien, μὴ μου ἄπτου, traduite en latin par Noli me tangere Ne me touche pas » ou « Ne me retiens pas ») dans l'Évangile de Jean, XX, 17.

Les écrits apocryphes

Un texte du codex de Berlin, écrit en copte à la fin du IIe s. (selon Michel Tardieu), porte son nom : l’Évangile de Marie. Il s'agit d'un texte gnostique comprenant un dialogue entre le Christ et Marie de Magdala, celle-ci le restituant aux apôtres, suivi de dialogues entre Marie et eux.

Dans la Pistis Sophia, texte gnostique en copte datant de 350 environ, Jésus dialogue avec Marie Madeleine et les autres disciples.

L’Épître des apôtres[17],[18], l'Évangile de Pierre, l'Évangile de Thomas et l’Évangile de Philippe évoquent également Marie Madeleine. Dans ce dernier, elle devient la disciple préférée de Jésus.

La tradition et l'iconographie chrétienne s'appuient sur ces textes canoniques et apocryphes pour donner plusieurs visages de Marie de Magdala, d'abord l'épouse spirituelle du Christ (« Sponsa Christi ») et l'apôtre de la Révélation (« l'apôtre des Apôtres », selon la formule d'Hippolyte de Rome), puis à partir du IVe siècle la pécheresse reniée et bafouée mais repentie, le Moyen Âge s'emparant de nombreuses légendes pour fabriquer une sainte[19].

Dans les traditions chrétiennes

Les premières traditions : l'Apôtre des Apôtres

Les Pères de l’Église soulignent tout d'abord son rôle de premier témoin de la Résurrection ; elle est pour cela désignée comme l'« Apôtre des Apôtres » par Hippolyte de Rome[20].

Saint Jean Chrysostome souligne son courage, et celui des autres femmes, restées au pied de la Croix alors que les disciples s'étaient enfuis[21].

Grégoire de Tours, place en 590 le tombeau de Marie de Magdala à Éphèse, en Asie Mineure : « Dans cette ville repose Marie-Madeleine, n'ayant au-dessus d'elle aucune toiture » (In Gloria Martyrum, ch. 29, P.L., t. 71, c. 731). La dépouille de Marie Madeleine aurait reposé dans l'atrium précédant un sanctuaire, tradition typiquement éphésienne. Pour Grégoire de Tours, Marie la Magdaléenne et Marie la mère de Jésus seraient toutes deux mortes à Éphèse. Cependant, cette tradition est fausse pour les exégètes qui pensent que Marie de Magdala ne s'est pas rendue en dehors de la Palestine[22].

L'assimilation à une pécheresse

Marie Madeleine méditant par Jan Lievens.

Vers 591, le pape Grégoire le Grand (Homiliae in Evangelium 25) l'assimile à la pécheresse citée dans l’Évangile de Luc (VII, 36-50)[23] et l'identifie également avec Marie de Béthanie, sœur de Lazare et de Marthe.

Selon Jean Pirot, l'identification opérée dans le christianisme découlerait d'une erreur d'interprétation du passage de Luc 8:2, qui précise que Marie était possédée par sept démons. Il pense que cette « possession » n'était pas liée à l'idée de péché mais plutôt à une névrose, et considère d'une manière générale que les occurrences de possession par les « mauvais esprits » dans les Évangiles sont des métaphores pour désigner la maladie (physique ou nerveuse) plutôt que le péché[24].

Selon Madeleine Scopello, « la Tradition chrétienne des premiers siècles s'est rapidement emparée [du personnage de Marie la Magdaléenne] en lui attribuant des actes accomplis et faits par d'autres femmes du cercle de Jésus : Marie de Béthanie, sœur de Lazare ; la prostituée anonyme repentie chez Simon le Pharisien ; ou encore la femme présente chez Simon le Lépreux. Ainsi, Marie Madeleine est devenue un personnage composite qui a pris consistance sous le pape Grégoire le Grand (590-604), puis a traversé les siècles avec une extraordinaire fortune »[25].

Marie Madeleine apparaît au VIIIe siècle au martyrologe de Bède le vénérable, où elle est célébrée comme sainte le 22 juillet[23].

En 1969, le pape Paul VI décrète qu'elle ne doit plus être fêtée comme « pénitente », mais comme « disciple », l'Église préférant la mettre en valeur via le texte de Jean plutôt que celui de Luc. Cependant, l'identification de Marie Madeleine à Marie de Béthanie et à la pécheresse repentie reste le point de vue dominant dans la tradition populaire et chez des exégètes minoritaires[26]. Mais les recherches actuelles vont plutôt dans le sens de la distinction des deux Marie et certains pensent que l'interprétation de Grégoire le Grand « deviendra de plus en plus quantité négligeable »[27].

Traditionnellement, Marie Madeleine est la patronne des cordiers, métier exercé par les lépreux :

« Depuis au moins le XVe siècle, le métier de cordier est le monopole des parias, considérés comme les descendants des lépreux : ils vivent dans des hameaux séparés, ont des lieux de culte ainsi que des cimetières qui leur sont réservés. (...) La chapelle de la Madeleine, aujourd'hui en Penmarc'h, leur est manifestement destinée. En effet, les toponymes "La Madeleine" sont synonymes de noms de lieux comme "La Maladrerie" (léproserie) et sainte Madeleine est la patronne des cordiers[28]. »

Tradition orthodoxe

Icône orthodoxe orientale de Marie Madeleine en tant que Myrhophore.

Dans la tradition de l'Église orthodoxe, Marie de Magdala est considérée comme le premier témoin de la résurrection de Jésus et reçoit de lui « mission » pour annoncer aux apôtres sa résurrection (Jn 20, 11-18).

La tradition orthodoxe rapporte qu'elle est allée reprocher à l'empereur Tibère la mort de Jésus, et lui annoncer sa résurrection. Devant le scepticisme de celui-ci, l’œuf qu'elle tenait en main se teint alors en rouge sang[29],[30].

Selon les traditions orientales, elle s'est retirée à Éphèse avec la Théotokos (Marie, la Mère de Dieu) et elle y est morte. Ses reliques ont été transférées à Constantinople en 886 et y sont conservées.

Elle est souvent représentée sur des icônes portant un vase d'onguent, non pas à cause de l'onction de la femme pécheresse, mais parce qu'elle était parmi ces femmes qui apportaient des parfums au tombeau de Jésus. Pour cette raison, elle est qualifiée de « Myrophores » (porteuse de myrrhe).

Marie de Magdala, outre sa fête propre le 22 juillet, est également honorée lors du Dimanche des Myrophores qui correspond au troisième dimanche de la Pâque orthodoxe.

Théories diverses

La Légende dorée

Voyage de Marie Madeleine à Marseille réalisée par Giotto di Bondone en 1320 dans l'église du couvent St François (Chapelle Ste Madeleine) à Assise (Italie).

Au XIIIe siècle, Jacques de Voragine compile dans La Légende dorée les récits et légendes concernant 150 saints issus de la littérature religieuse du Moyen Âge.

Concernant Marie Madeleine, il reprend une tradition provençale qui raconte qu'après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer et avoir évangélisé la région, Marie de Magdala aurait vécu toute la fin de sa vie en prière dans la grotte aujourd'hui sanctuaire de Sainte-Baume (massif de la Sainte-Baume)[31]. Son tombeau dans la basilique Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (France), gardé par les dominicains[32], est considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté[33], après le Saint Sépulcre et celui de Saint Pierre de Rome.

Statue de Marie Madeleine dans sa Grotte à Plan d’Aups.

Le fait que Marie de Magdala se soit déplacée jusqu'en Provence est considéré comme une légende. Les traditions qui mentionnent ce voyage ne datent que du Xe siècle environ et identifient Marie de Magdala avec la pécheresse de Luc 7, 36-50 et Marie de Béthanie, alors que cette identification est contestée[34].

L'épouse du Christ

Dans Dieu homme et femme, les théologiens Jürgen Moltmann et Elisabeth Moltmann soutiennent que Marie de Magdala et Jésus étaient époux « en esprit », et posent donc la question d'une égalité fondamentale entre l'homme et la femme. Les dernières recherches exégétiques sur le lien entre Marie de Magdala et Jésus vont dans le sens de cette interprétation, comme le met en lumière l'exégète Xavier Léon-Dufour[35] : en Jean 20, 16, Marie dit à Jésus « Rabbouni ». Ce mot est traduit par « maître » dans l'Évangile, mais « Rabbouni » est en réalité un diminutif de Rabbi et pourrait ajouter une nuance d'affection ou de familiarité. La quête aimante de Jésus par Marie de Magdala en Jean 20, 11-16 renvoie au Cantique des cantiques 3,1-4.

La Madeleine à la veilleuse par Georges de La Tour, musée du Louvre.

L'idée de dépeindre Marie de Magdala sous les traits d'une épouse a été exploitée dans la littérature dès le milieu du XXe siècle. Dans son roman de 1951 La Dernière Tentation du Christ[36], qui montre un Jésus succombant à la tentation d'une vie simple, l'écrivain grec Níkos Kazantzákis fait intervenir le thème de l'union amoureuse entre les deux personnages.

Cette thématique a trouvé une fécondité dans le conspirationnisme contemporain : Marie Madeleine aurait eu des enfants avec Jésus, mais l'Église catholique aurait étouffé ces faits par la force et la terreur, et fait de Marie Madeleine une prostituée afin de condamner le désir charnel. C'est sous cet angle que la vie et le rôle de Marie de Magdala ont été exploités dans des livres destinés au grand public comme L'Énigme sacrée ou La Révélation des Templiers, sans valeur scientifique reconnue dans les milieux universitaires.

Ces théories sont reprises par le romancier Dan Brown dans son thriller Da Vinci Code[37]. Il y fait de Marie Madeleine le symbole de la « féminité sacrée », en prétendant qu'elle était elle-même le Graal : « Le Graal est littéralement l’ancien symbole de la féminité et le Saint Graal représente le féminin sacré et la déesse, qui bien sûr a disparu de nos jours, car l’Église l’a éliminée. Autrefois, le pouvoir des femmes et leur capacité à donner la vie était quelque chose de sacré, mais cela constituait une menace pour la montée de l’Église majoritairement masculine. Par conséquent, le féminin sacré fut diabolisé et considéré comme hérésie. Ce n’est pas Dieu mais l’homme qui créa le concept de "péché originel", selon lequel Ève goûta la pomme et fut à l’origine de la chute de la race humaine. La femme qui fut sacrée, celle qui donnait la vie, fut transformée en ennemi. »[38].

Plusieurs personnes, dont les réalisateurs du téléfilm documentaire américain Le Tombeau de Jésus, utilisent cette théorie pour dire que Jésus et Marie Madeleine seraient enterrés au tombeau de Talpiot.

La mère de Jésus

L'historien Thierry Murcia, auteur d'un ouvrage sur cette question[39], défend l'idée que Marie de Magdala serait en fait la mère de Jésus. Il développe différents arguments, notamment le fait que Magdela désigne « la tour » en araméen et Megaddela signifie « la magnifiée ». Il s'agirait donc d'un surnom élogieux visant à la distinguer, non d'un toponyme. Pour lui, il n'y aurait pas de contradiction entre les évangiles synoptiques et celui attribué à Jean. Si, dans les premiers, la mère de Jésus n'est pas présente près de la croix, c'est parce qu'elle y est appelée Marie la Magdaléenne. Dans son schéma, il n'y aurait ni trois, ni quatre femmes près de la croix de Jésus dans l'évangile selon Jean, mais seulement deux qui seraient d'abord présentées puis nommées, mais dans un ordre suivant une figure de chiasme en forme de croix, schéma classique de type ABBA.

« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère (A) et la sœur de sa mère (B), Marie, femme de Clopas (B), et Marie de Magdala (A). »

Cette tradition de Marie de Magdala mère de Jésus est très ancienne et on la retrouve dans plusieurs documents des premiers siècles qui étaient jusqu'ici laissés pour compte. Pour Thierry Murcia, cette tradition serait la plus ancienne que l'on aurait sur le personnage. Il écrit :

« La Marie de Magdala évangélique n’a jamais été une femme de mauvaise vie. Au contraire, même, puisque la tradition la plus ancienne l’identifie spontanément à la mère de Jésus ce qui, le cas échéant, n’aurait pas été possible. « Magdala », d’autre part, ne renvoie pas à sa ville d’origine. Il faut plutôt y voir une épithète élogieuse visant à la distinguer et à souligner son caractère éminent. Une fois passé en grec, Magdala, מגדלא (megaddela) – que l’on pourrait traduire par « la Grande », « l’Exaltée » (au sens laudatif), « la Magnifiée »… – a tardivement été interprété (IVe siècle), à tort, comme un toponyme. Cette tradition, qui voit en la Magdaléenne la mère de Jésus, est attestée par de nombreux documents anciens d’horizons divers, internes et externes au christianisme. Et quoiqu’elle ait été largement ignorée jusqu’ici, il s’agit sans conteste de la plus ancienne et de la mieux étayée dont nous pouvons disposer concernant son état civil »[40].

Dans la culture

Représentations picturales et sculpturales

Marie Madeleine pénitente par Titien.

Le culte magdalénien se développe à toutes les époques du Moyen Âge, en de nombreux pays d'Europe occidentale, où les communautés religieuses commandent des représentations iconographiques pour la décoration de leurs lieux de culte[41].

Dans l'art sacré, Marie Madeleine est très souvent représentée dénudée, avec les cheveux longs et dénoués, pour signifier son repentir et sa pénitence, comme les prostituées de Palestine (Donatello). Cette représentation permet de la rapprocher de Marie l'Égyptienne avec qui elle est liée à partir de l'époque moderne[42].

  • La Tradition provençale de Marie Madeleine (XIIIe siècle), chapelle Saint-Erige à Auron (Alpes-Maritimes).
  • Icône peinte (180 × 90 cm) datée de 1225, représentant les scènes de la vie de la sainte autour de son portrait en pied, visible à l'Académie de Florence.
  • Peinture de la mort de Marie Madeleine, assistée de Marthe et Saint-Maximin, chapelle Saint-Erige à Auron (Alpes-Maritimes).
  • peinture prédelle d'un Noli me tangere, œuvre du XVe siècle, basilique de Saint-Maximin.
  • Sculpture en pierre de sainte Marie Madeleine, vers 1310, église d'Écouis (Eure).
  • Marie Madeleine de Piero della Francesca, duomo d'Arezzo, Toscane.
  • Sculpture de Francesco Laurana, cénotaphe du XVe siècle : Marie Madeleine portée par les anges, a contenu autrefois les reliques de Marthe. Église de Tarascon
  • Retable de Lukas Moser : l'autel de la Madeleine 1432, Tiefenbronn.
  • Le vol sacré du moine Badilon[n 5] à Aix-en Provence - Arrivée du corps à Vézelay, manuscrit de la Geste de Girard de Roussillon, enluminé par le Maître du Girart de Roussillon en 1453.
  • Marie Madeleine, la Vierge et l'Enfant entre sainte Catherine et Marie Madeleine, 1490, peinture de Giovanni Bellini ; Galleria d'ell'Academia, Venise.
  • Marie Madeleine mise au tombeau sculpture du XVIe siècle, église Saint-Volutien de Foix (Ariège).
  • Bas-relief en marbre, La barque, 1500, La Vieille Major.
  • Madeleine pénitente, sculpture en bois polychrome (1515-1520) attribuée à Gregor Erhart, maintenant au Louvre.
  • Baptême du roi et de la reine de Marseille sous les yeux de Marie Madeleine épisode du Miracle Marseillais, 1525 église de Contes (Alpes-Maritimes).
Marie Madeleine pénitente par Pedro de Mena, (1664)

Si elle est représentée avant son repentir, elle est montrée en courtisane parée et fardée (son image se rapprochant de celle de Vénus durant la Renaissance). Son attribut le plus fréquent et le plus ancien, qui permet d'identifier le personnage à l'analyse d'une œuvre, est le vase à nard dont elle oint les pieds de Jésus chez Simon (et qu'elle avait apporté avec elle au Sépulcre). Plus tardivement, seront ajoutés le miroir de courtisane, la tête de mort (devant laquelle elle médite lorsqu'elle se retire dans la grotte de la Sainte-Baume) et la couronne d'épine. En dehors de rares exceptions (peinture de Eve Prima Pandore réalisée par Jean Cousin en 1550), ses cheveux seront toujours longs et dénoués[42].

Filmographie

Musique

  • En l'honneur de Marie Madeleine dont la fête est le 22 juillet, Marc-Antoine Charpentier a composé quatre œuvres dont 3 sur un même texte :
    • Magdalena lugens voce sola cum simphonia, H.343, pour une voix, 2 dessus instrumentaux, et basse continue (1686-87) ;
    • Pour Marie Madeleine "Sola vivebat in antris Magdalena lugens", H.373, pour 2 voix, 2 flûtes, et basse continue (date inconnue) ;
    • Magdalena lugens, H.388, pour 3 voix et basse continue (date inconnue).
    • Dialogus inter Magdalena et Jesum 2 vocibus Canto e Alto cum organo, H.423 (date inconnue).
  • Maddalena ai piedi di Cristo, oratorio de Antonio Caldara (1700).
  • Marie-Magdeleine, drame sacré en 3 actes de Jules Massenet, sur un livret de Louis Gallet (1873).
  • Marie Madeleine, musique de Jeff Barnel parue en 1983 et interprétée par Dalida, Marie Madeleine y est perçue comme la plus fidèle apôtre de Jesus lors de son retour[44].
  • Magdalene, est le deuxième album studio de l'auteure-compositrice-interprète britannique FKA Twigs sorti le 8 novembre 2019.

Littérature

Bas-relief de Ste Marie Madeleine élevée par les anges, cathédrale de Toruń, Pologne.
  • Jacques de Voragine, La Légende dorée, entre 1261 et 1266 (lire en ligne), p. 160-167
  • Frédérique Jourdaa, Le Baiser de Qumran, XO éditions, 2008
  • Jacqueline Kelen, Un amour infini. Marie-Madeleine prostituée sacrée, éd. Albin Michel, coll. « Espaces Libres » no 28, 1992
  • Jean Desmarets de Saint-Sorlin, Marie-Madeleine ou le triomphe de la Grâce, éd. Jérome Millon, coll. « Atopia » no 27, 2001
  • Jean-Yves Leloup, Une femme innombrable - Le roman de Marie Madeleine, éd. Albin Michel, 2009
  • Jean-Yves Leloup, Tout est pur pour celui qui est pur. Jésus, Madeleine et l'Incarnation., éd. Albin Michel, 2005
  • Yves Bridonneau, Le tombeau de Marie-Madeleine à St-Maximin, éd. Édisud, 2002
  • Yves Bridonneau, Naissance de la Provence chrétienne. La chanson de Geste de la Madeleine, Photographies de Pascal Robin, éd Édisud, Compagnie des éditions de la Lesse, Aix-en-Provence, 2008, 95.p. (ISBN 978-2-7449-0765-4)
  • Margaret Starbird, Marie-Madeleine et le Saint Graal : la controverse qui entoure Marie-Madeleine et sa relation avec Jésus, éd. Exclusif, 2006
  • Dan Burstein et Arne J. de Keijzer, Les secrets de Marie-Madeleine : La femme la plus fascinante de l'histoire, éd. ViaMedias, 2006
  • Christian Doumergue, Le Mystère Marie-Madeleine, éd. Thélès, 2006
  • Kathleen McGowan, Marie Madeleine, le livre de l'élue, éd. XO, 2007
  • Jacqueline Kelen, Marie-Madeleine ou la beauté de Dieu, éd La Renaissance du livre, 2003.
  • R.L. Bruckberger, Marie-Madeleine, éd Albin Michel, 1975.
  • Jean-Christophe Duchon-Doris, La fille au pied de la croix, éd Julliard, 2008

Ouvrages de foi

  • Michèle Koné, Myriam de Madgala, Sainte Marie Madeleine, Éd. Anne Sigier, (livre illustré)
  • Henri Lacordaire o.p., Sainte Marie-Madeleine, 1860 ; rééd. préfacée par Bernard Montagnes o.p. et postfacée par Jean-Pierre Olivier o.p., éd. Cerf, 2005
  • Mgr Victor Saxer, La « Vie de Ste Marie-Madeleine » attribuée au pseudo-Raban Maur, œuvre claravallienne du XIIe siècle, Mélanges St-Bernard, Dijon, 1954. p. 408-421
  • Mgr Victor Saxer, Le culte de Marie-Madeleine en Occident. Des origines à la fin du Moyen Âge, éd. Cahiers d'archéologie et d'histoire, Auxerre, Paris, 1959, vol. 1-2.
  • Mgr Victor Saxer, Les origines du culte de sainte Marie-Madeleine à Aix-en-Provence, 1954-1955 in Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France. p. 148-151.
  • Mgr Victor Saxer, Un manuscrit démembré du sermon d'Eudes de Cluny sur Sainte Marie-Madeleine, in Scriptorium, vol. 8 (1954), p. 119-123.
  • Mgr Victor Saxer, L'origine des reliques de Sainte Marie-Madeleine à Vézelay dans la tradition historiographique du Moyen Âge, in Revue des sciences religieuses, 1955. vol. 29. p. 1-18.
  • Mgr Victor Saxer, Sermo in sollemnitate Sancte Marie-Magdalene, 1956. in Mélanges Michel Andrieux. p. 385-401.
  • Mgr Victor Saxer, Les saintes Marie-Madeleine et Marie de Béthanie dans la tradition liturgique et homilétique orientale, 1958. In Revue des sciences religieuse, vol.32. p. 1-37.
  • Mgr Victor Saxer, Note sur l'origine d'un manuscrit de l'Abbreviato de Jean de Mailly (dominicain) ; Paris, Mazarine 1731, in Analecta Bollandiana, 1976, vol.94. p. 155-159.
  • Mgr Victor Saxer, Les ossements dits de sainte Marie-Madeleine conservés à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, in Provence historique. vol. 27. p. 57-311.
  • Mgr Victor Saxer, Marie-Madeleine dans le Commentaire d'Hippolyte sur le Cantique des Cantiques, in Revue bénédictine, vol.101., 1991, p. 219-239.
  • Mgr Victor Saxer, La Madeleine, figure évangélique dans sa légende jusqu'au XIIe - XIIIe siècle, 1999, in Évangile et évangélisme. p. 198-220.
  • Mgr Victor Saxer, Le dossier vézelien de Marie-Madeleine. Invention et translation des reliques en 1265-1267. Contribution à l'histoire du culte de la sainte à Vézelay à l'apogée du Myen-Âge, Bruxelles, 1975.
  • Jacqueline Dauxois, Marie-Madeleine, éd. Pygmalion/Gérard Watelet, coll. « Chemins d'Éternité », 1998
  • Père Philippe Devoucoux du Buysson, Dialogues avec Marie Madeleine sur la montagne de la Sainte Baume, éd. Théosis :
    • Tome 1 : Ma rencontre avec Jésus, 2005
    • Tome 2 : Marie-Madeleine prophète, 2007
  • Père Philippe Devoucoux du Buysson : Histoire du pèlerinage de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 1994.
  • Père Philippe Devoucoux du Buysson : La Sainte Baume, haut lieu de la Provence, 2008, éd PEC, 33. p. (ISBN 978-2-84293-212-1)
  • Hervé Roullet, Lazare et ses sœurs Marthe et Marie, Roullet Hervé, Dif. AVM, Paris, 2020.

Notes et références

Notes

  1. Voir Le Repas chez Simon.
  2. de l'hébreu migdal, « tour »
  3. Évangile de Luc, VIII, 2
  4. Évangile de Marc, XV, 40-41
  5. Certains auteurs affirment qu'en 882 le moine Badilon aurait apporté de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume à Vézelay, des reliques de la sainte. voir Vézelay.

Références

  1. (en) « Lyons, Eric. "The Real Mary Magdalene". Apologetics Press », Apologeticspress.org (consulté le )
  2. Raymond E. Brown (trad. de l'anglais), Que sait-on du Nouveau Testament ?, Montrouge, Bayard, (1re éd. 1997), 921 p. (ISBN 978-2-227-48252-4), p. 377
  3. Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 11-12.
  4. Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 11.
  5. Maddalena Scopello, Femme, gnose et manichéisme: de l'espace mythique au territoire du réel, p. 12.
  6. Stuart S. Miller, Sages and Commoners in Late Antique ʼEreẓ Israel, p. 153.
  7. Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 148.
  8. Tsafrir, Di Segni, Green, Tabula in Imperii Romani. Iuadea-Palaestina: Eretz-Israel in the Hellenistic Roman Byzantine Periods: Maps and Gazetteer, p. 173.
  9. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 122-123.
  10. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 118.
  11. Richard Bauckham, 1990, p. 62-70
  12. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 123.
  13. Yohanan Aharoni et Michael Avi-Yonah, Macmillan Bible Atlas, , p. 145-146
  14. Luc 8, 3)
  15. Elle est citée nommément en Évangile de Matthieu, 27, 56-61, Évangile de Marc, 15, 40-41, Évangile de Jean, 19, 25; l'évangile de Luc, 23, 49 mentionnant juste « les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée » cf Ève Duperray, Georges Duby, Charles Pietri, Marie-Madeleine dans la mystique, les arts et les lettres, Beauchesne, p. 15-17
  16. Évangile de Matthieu, 27, 56-61, Évangile de Marc, 15, 47, Évangile de Luc, 23, (56-57, Évangile de Luc, 23, 49 cf Ève Duperray, Georges Duby, Charles Pietri, Marie-Madeleine dans la mystique, les arts et les lettres, Beauchesne, p. 15-17
  17. On donne le nom d'Épîtres des apôtres aux lettres, écrites par les apôtres, que l'Église catholique a insérées dans le canon du Nouveau Testament. On peut les répartir en deux groupes : les épîtres de saint Paul et les épîtres catholiques (Serge Jodra, « Épîtres des apôtres », dans Imago Mundi, (lire en ligne)).
  18. Cf. Écrits apocryphes chrétiens, tome I, sous la direction de F. Bovon et P. Geoltrain, Bibliothèque de La Pléiade, Paris, 1997, p. 369-370.
  19. Régis Burnet, Marie-Madeleine. De la pécheresse repentie à l'épouse de Jésus, Bayard, , 137 p.
  20. Régis Burnet, Paroles de la Bible, Seuil, , p. Chapitre « Ne me touche pas »
  21. Homélie 88, commentaire de Matthieu 27, 45-62
  22. André-Marie Gérard. Dictionnaire de la Bible (avec la collaboration de Andrée Nordon-Gerard et de François Tollu, P.S.S.), éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989, p. 884.
  23. Ortenberg Veronica, Iogna-Prat Dominique, « Genèse du culte de la Madeleine (VIIIe – XIe siècle) », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes, no T. 104, no 1. 1992, p. 9-11, (lire en ligne)
  24. Trois amies de Jésus de Nazareth, éditions du Cerf, 1986, 145 pages (ISBN 2-204-02583-6).
  25. Madeleine Scopello (interview), Sciences et Avenir, n° 791, Dossier: Les Évangiles secrets, p. 50.
  26. Jean-Philippe Watbled, « Les figures bibliques de Marie-Madeleine, une histoire d'Amour »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), université de la Réunion,
  27. Jean Pirot, Trois amies de Jésus de Nazareth, éd. Cerf, 1986, p. 134.
  28. Robert Gouzien, Le pays bigouden, un pays de cocagne ?, éditions Kendero, 2012, [ (ISBN 978-2-9541745-0-1)]
  29. Sainte Marie Madeleine - Le premier œuf de Pâques
  30. Les femmes myrrhophores, Homélie prononcée par le père André, église orthodoxe de Metz
  31. Jacques de Voragine, La Légende dorée (lire en ligne), p. 160-167
  32. Sainte-Baume, sanctuaire des Dominicains
  33. La Basilique Sainte Marie Madeleine de St-Maximin . (consulté le 3 février 2017).
  34. Voir par exemple Richard Atwood, Mary Magdalene in the New Testament Gospels and Early Tradition. Dissertation for the attainment of the Doctor of Theology Degree from the University of Basel: 1993, p. 147-148. André-Marie Gérard. Dictionnaire de la Bible (avec la collaboration d'Andrée Nordon-Gerard et de François Tollu, P.S.S.), éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1989, p. 884. Suzanne Tunc, Des femmes aussi suivaient Jésus. Essai d'interprétation de quelques versets des évangiles, éd. Desclée de Brouwer, 1998, p. 41-42.
  35. Xavier Léon-Dufour, Lecture de l'Évangile selon Jean, t. 4, coll. Parole de Dieu, Seuil, Paris 1996, p. 221.
  36. porté à l'écran par Martin Scorsese en 1988.
  37. porté à l'écran par Ron Howard en 2006.
  38. Dan Brown, Da Vinci Code, p. 238
  39. Thierry Murcia, Marie appelée la Magdaléenne. Entre Traditions et Histoire. Ier - VIIIe siècle, Presses universitaires de Provence, Collection Héritage méditerranéen, Aix-en-Provence, 2017 (ouvrage préfacé par le professeur Gilles Dorival, membre honoraire de l'Institut universitaire de France) ; Voir également, du même auteur, Marie-Madeleine : L’insoupçonnable vérité ou Pourquoi Marie-Madeleine ne peut pas avoir été la femme de Jésus, PDF, 2017, propos recueillis par Nicolas Koberich, ainsi que Thierry Murcia, « Thierry Murcia : Marie de Magdala serait-elle la mère de Jésus ? », Connaissance hellénique, autour des évangiles no 141, (lire en ligne).
  40. Thierry Murcia, Marie appelée la Magdaléenne. Entre Traditions et Histoire. Ier - VIIIe siècle, Presses universitaires de Provence, Collection Héritage méditerranéen, Aix-en-Provence, 2017, p. 338.
  41. Victor Saxer, Le Culte de Marie Madeleine en Occident, Publications de la Société des Fouilles Archéologiques et des Monuments Historiques de l'Yonne, , p. 11.
  42. Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, La Bible et les saints, Paris, Flammarion, , 357 p. (ISBN 2-08-011598-7 et 9782080115980, lire en ligne), p 238
  43. Site Musée des Beaux Arts à Angers.
  44. « Marie Madeleine »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur dalida.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Philippe André-Vincent, « Retour sur la « légende de Marie-Madeleine » », dans Provence historique, 1953, tome 3, fascicule 13, p. 159-188 (lire en ligne)
  • Alain Montandon, Marie-Madeleine : Figure mythique dans la littérature et les arts, Presses Universitaires Blaise Pascal, , 413 p. (lire en ligne)
  • De Boer Esther A., Mary Magdalene, beyond the Myth (SCM Press London, 1997).
  • Karen King, Canonisation et marginalisation: Marie de Magdala. In Concilium, no 276 de juin 1998 p. 41-49.
  • Elisabeth et Jürgen Moltmann, Dieu homme et femme, éd. Cerf, 1984
  • Jean Pirot, Trois amies de Jésus de Nazareth, éd. Cerf, 1986
  • Georges Duby, Dames du XIIe siècle: tome 1: Héloïse, Aliénor, Iseut et quelques autres, Gallimard, 1995: chapitre 2.
  • Jean-Yves Leloup, L’ Évangile de Marie : Myriam de Magdala , éd. Albin Michel, 1997
  • Élisabeth Pinto-Mathieu, Marie-Madeleine dans la littérature du Moyen Âge, éd . Beauchesne, 1997
  • Suzanne Tunc, Des femmes aussi suivaient Jésus. Essai d’interprétation de quelques versets des évangiles, éd . Desclée de Brouwer , 1998
  • Marianne Alphant, Guy Lafon, Daniel Arasse, L'apparition à Marie-Madeleine, éd. Desclée De Brouwer, 2001
  • Régis Burnet, Marie-Madeleine (Ier – XXIe siècle) : De la pécheresse repentie à l'épouse de Jésus : histoire de la réception d'une figure biblique, éd. du Cerf, 2004
  • Thierry Murcia, Marie appelée la Magdaléenne. Entre traditions et histoire. Ier - VIIIe siècle, Presses universitaires de Provence, Collection « Héritage méditerranéen », Aix-en-Provence, 2017
  • Thierry Murcia, Marie-Madeleine : L’insoupçonnable vérité ou Pourquoi Marie-Madeleine ne peut pas avoir été la femme de Jésus, PDF, 2017, avec la participation de Nicolas Koberich
  • Thierry Murcia, « Marie de Magdala et la mère de Jésus », dans Revue des Études Tardo-antiques, Figures du premier Christianisme : Jésus appelé Christ, Jacques “frère du Seigneur”, Marie dite Madeleine et quelques autres, (Textes de la session scientifique THAT, Paris-Sorbonne, 3 février 2018), Supplément 6, 2018-2019, p. 47-69
  • Christian Doumergue, Marie-Madeleine, coll. « Qui suis-je? », éd. Pardès, Grez-sur-Loing, 2010
  • Ève Duperray, Georges Duby, Charles Pietri, Marie-Madeleine dans la mystique, les arts et les lettres, Colloque Avignon, éd Beauchesne, 1989 .
  • Vies médiévales de Marie-Madeleine, Introduction, édition du corpus, présentations, notes et annexes par Olivier Collet et Sylviane Messerli, Turnhout, Brepols, 2009.
  • Frédérique Jourdaa, Olivier Corsan, Sur les pas de Marie-Madeleine, éditions Ouest-France, 2009
  • François Herbaux, Une femme culte. Enquête sur l'histoire et les légendes de Marie Madeleine, éditions Gaussen, 2020.

Articles connexes

Liens externes

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