Jacques Bergier

Jacques Bergier[1], peut-être né Yakov Mikhaïlovitch Berger (Яков Михайлович Бергер) le 8 août 1912 ( dans le calendrier grégorien) (?)[2] à Odessa (Ukraine) et mort le [3] à Paris d'une hémorragie cérébrale, est un ingénieur chimiste, résistant, espion, journaliste et écrivain, de nationalités française et polonaise d'ascendance juive.

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Jacques Bergier
Nom de naissance Yakov Mikhaïlovitch Berger
Naissance 8 août 1912 ( dans le calendrier grégorien)
Odessa (Empire russe)
Décès
20e arrondissement de Paris (France)
Activité principale
écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Il a largement contribué à la promotion, en France, du paranormal et de théories pseudo-scientifiques, notamment par le biais de son livre Le Matin des magiciens, écrit en collaboration avec Louis Pauwels[4], puis à travers le mouvement du réalisme fantastique relayé par la revue Planète.

Biographie

Fils de Mikhaïl Berger, aisé épicier en gros, juif[5], et d’Etlia Krzemienieckaïa, juive russo-polonaise[6] originaire de Kremenets[7] et cousin d'un physicien nucléaire, George Gamow et d'un certain Anatoly, membre du commando qui assassina le tsar Nicolas II. Son père, collectionneur d'affiches de la révolution bolchevique, le gifla enfant pour avoir voulu absolument mesurer avec un mètre de couturière la hauteur de la séance de lévitation de son grand-oncle maternel, Rabbi Jacob Krzemienieck, rabbin en ex-Union des républiques socialistes soviétiques[8]. Sa « tante Quel-Malheur » ponctuait chacune de ses phrases de l’expression incongrue « quel malheur quel malheur »[9].

Il était connu dans le fandom SF des années 1950 pour être « Un Être dépourvu de nombril, car natif de la planète Mars », comme il aimait alors à redire en petits comités[10]. Il maîtrisait 14 langues modernes et anciennes, dont l'araméen… mais avouait ne pouvoir retenir le finnois.[réf. nécessaire] Dans un entretien transmis par la RTS en 1978[11], Bergier dit que son Q.I. était de 160. Sur sa carte de visite, il se présentait comme « Amateur d'insolite et scribe des miracles »[11], citation tirée de la partie préliminaire du Péril bleu de l'écrivain Maurice Renard.

L'ingénieur chimiste

Après des études secondaires au lycée Saint-Louis, il poursuit ses études à la Faculté des sciences de Paris et à l'École nationale supérieure de chimie de Paris. Ingénieur chimiste, licencié ès sciences, il se consacre alors à la recherche scientifique, notamment à la chimie nucléaire. En 1936, il découvre, avec le physicien atomiste André Helbronner[12], l’utilisation de l'eau lourde pour le freinage des neutrons et affirme avoir réalisé la première synthèse d’un élément radioactif naturel, le polonium, à partir de bismuth et d'hydrogène lourd en volatilisant un filament de tungstène. Ses autres collaborateurs scientifiques avant-guerre sont essentiellement Vladimir Gavreau ou encore le futur résistant Alfred Eskenazi (qui fournira à Lucie Aubrac, de la part du réseau Marco Polo, les papiers allemands pour entrer dans l'Hôpital de l'Antiquaille afin de délivrer -entre autres- Serge Ravanel[13]). Très vite, il développe un penchant pour l'alchimie (renforcé par une rencontre supposée avec Fulcanelli en juin 1937), et affirme au début des années 1950 avoir obtenu par transmutation alchimique du béryllium à partir de sodium.

Résistant et déporté

Le site de Peenemünde, base des fusées V1 et V2.
Libération de Mauthausen.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est résistant à Lyon au sein du trio des ingénieurs, puis du réseau Marco Polo[14],[15], mieux structuré, à compter de décembre 1942 (faisant à cette occasion la connaissance de son futur grand ami François Le Lionnais - membre d'un autre groupe - en 1941, en compagnie duquel il deviendra plus tard pataphysicien[16]). Grâce à des renseignements fournis par un ingénieur russe travaillant sur place et transmis à Londres, son réseau est ainsi à l'origine du bombardement de la base d'expérimentation de fusées V2 de Peenemünde. Le lieutenant Pecquet de la branche Nord du réseau signale quant à lui les sites de V1 implantés dans la Somme aux britanniques. Le 18 août 1943 a lieu l'Opération Hydra: 598 bombardiers lourds (Avro Lancaster, Handley Page Halifax et Short Stirling) dirigés par le Wing Commander John H. Searby frappent Peenemünde. Le Ministère de l'Air centralise ensuite les renseignements de divers réseaux français dont Marco-Polo, et l'Air Chief Marshall Sir Roderic Hill, commandant de la défense aérienne de Grande-Bretagne à compter du 15 novembre 1943 et commandant en chef du Fighter Command de la RAF, procède le 5 décembre 1943 aux premiers bombardements de 21 sites de V1 sur le sol français, en détruisant 12 entièrement et 9 partiellement grâce au 8e Air Force.

Bergier est alors - entre autres - chargé de gérer les rares postes émetteurs de Marco-Polo sur Lyon. Il y est arrêté le 23 novembre 1943 par la Gestapo, et soumis à la torture à 44 reprises[17]. Il est enfermé dans les camps nazis de mars 1944 à mai 1945, d'abord au camp de Neue Bremm[18], puis à celui de Mauthausen-Gusen[19]. Le 5 mai 1945 le camp est libéré. Bergier dit qu'il participa au siège du chef du camp, Franz Ziereis, et qu'il lui tira dessus avec un pistolet soviétique. Il rentra en France le 19 mai 1945, pesant 35 kg. En arrivant à Paris, la première chose qu'il fit fut d'obtenir des journaux et des revues scientifiques qu'il lut d'un coup avant de rentrer épuisé chez ses parents[20].

Son passé de résistant lui permet ultérieurement quelques prises de contact directes avec Charles de Gaulle, malgré son aversion pour le personnage à compter de son retour aux affaires[21].

L'agent secret

Après la guerre, il aurait été capitaine de la DGER (Direction générale des études et recherches), au sein de laquelle il aurait dirigé la branche française du CIOS (Centre interarmée de contre-espionnage alliés). Il participe ainsi durant la 2e moitié de 1945 à la MIST (Mission d'information scientifique et technique), dirigée par le capitaine Albert Mirlesse (ingénieur en mécanique, père fondateur du Normandie-Niemen) chef du 2e bureau de l'État-Major Général de l'Air -EMGA-, et rattachée au CIOS, pour des missions secrètes en Allemagne afin d'interroger des savants atomistes, et de trouver des armes secrètes dérivées de l'eau lourde. La MIST ramène ainsi de Forêt Noire le Dr Berthold, aérodynamicien directeur technique de la société d’ailes volantes Horten, jusqu’à Châtillon-sous-Bagneux (où travaille Bergier avant et après[réf. nécessaire] guerre), et capture en Bavière le Pr Willy Messerschmitt, faisant main basse sur un V1 complet, des éléments de V2, divers missiles prototypes, et sur les plans du chasseur à réaction Me 262. Bergier fait également partie alors des services britanniques de contre-espionnage, au même titre que son ami George Langelaan.

L'écrivain

Ses déplacements l'amènent à fréquenter plusieurs écrivains. Il fut ainsi l'ami intime de Jean Bruce (créateur d'OSS 117), de Victor Alexandrov, et de bien d'autres auteurs parmi lesquels Arthur C. Clarke, spécialiste en ondes radar pour l'armée anglaise durant la guerre, qu'il rencontre vers 1941, et Ian Fleming, rencontré une première fois à Lisbonne fin 1942 lors de ses activités au sein du « trio des ingénieurs ». Bergier affirma à plusieurs reprises lui avoir fourni l'idée du personnage de James Bond. En 1956, il entame une collaboration avec Robert Amadou, une autre de ses relations suivies, pour sa revue La Tour Saint-Jacques.

Après la mort de son compagnon de résistance Guivante (Paul Guivante dit) de Saint-Gast le 6 mars 1952 (membre -dirigeant- de Marco-Polo, tout comme son cousin germain député, ministre des finances puis du commerce et de l'industrie Henri Ulver, de 1951 à 1956), Bergier décide de délaisser ses activités d'ingénieur-conseil « chasseur de tête » scientifique et de recherches en synthèse d'ersatz de carburants pour le tiers-monde[22] au sein de la société « Recherches et Industrie », créée avec son ami de lycée — rencontré dès leur arrivée parisienne comme immigrés — Albert Mirlesse, et Saint-Gast, pour se lancer désormais dans l'écriture. Il est ainsi le premier à traduire en français Lovecraft, pour lequel il a une immense admiration et dont il dit avoir été le « correspondant » avant-guerre par le truchement de la revue Weird Tales.

En 1953, il soumet à l'éditeur Robert Laffont un projet de collection française de science-fiction qu'il dirigerait conjointement avec le mathématicien François Le Lionnais, mais la collection ne voit pas le jour. En septembre 1957, il classe en vingt thèmes majeurs la trame des romans policiers, avec Fereydoun Hoveyda, ami rencontré en 1953 au secrétariat de l'UNESCO… et futur ambassadeur d’Iran auprès des Nations unies de 1971 à 1979[23]. Rentré au mensuel Constellation d'André Labarthe également en 1957, il écrit de nombreux ouvrages sur l'espionnage.

Le Matin des magiciens

Il publie aussi chez Gallimard en 1960 le livre Le Matin des magiciens en collaboration avec Louis Pauwels qu'il a connu en 1954 (suivi de L'Homme éternel dix ans plus tard), qui constitue le manifeste du mouvement réaliste fantastique.

La mise en forme de cet ouvrage nécessita cinq années, sur la base d'une volumineuse documentation, qui sera inventoriée en 2007 à la Bibliothèque nationale de France dans le Fonds Pauwels[24]. L'idée initiale germa dans l'esprit de Bergier alors qu'il était alité à l'infirmerie de Gusen, camp double de Mauthausen. Bien que très critique face aux arts divinatoires en général (et à l'astrologie en particulier[25]), Bergier fait la part belle dans ce livre à des thèmes ésotériques, aux civilisations disparues et aux religions occultes.

La revue Planète

En 1961, toujours avec Louis Pauwels (et François Richaudeau[26]), il crée la revue Planète, à laquelle participeront ses grands amis Aimé Michel (connu dès 1953, avec lequel il imagine le concept de l'orthoténie… sur le coin d'une nappe de restaurant[27]), Charles-Noël Martin, Rémy Chauvin et George Langelaan. Ces travaux sont un mélange entre des éléments réellement scientifiques, des éléments qui relèvent plutôt de la science-fiction, et d'autres de l'occultisme. Le courant issu du Matin des Magiciens relève de la pseudo-science.

Direction de collections

Avec son vieux complice Georges H. Gallet, lui aussi grand collectionneur de pulps, il co-dirige plusieurs collections chez Albin Michel de 1970 à 1975, dont la collection « Science-fiction » de l'éditeur. Le , Bernard Pivot crut pouvoir le tromper lors de l’émission Apostrophes, en évoquant sur le plateau la participation des extraterrestres à la construction de la Ligne Maginot[28]. Bergier est également co-directeur de la collection « Les Classiques de la S-F » du Club du livre d'anticipation (CLA) aux éditions Opta avec Michel Demuth, de 1968 à 1970. Sa mémoire eidétique lui permettait une capacité de lecture surprenante, atteignant parfois dix livres par jour, au mieux de sa forme physique jusqu'au début des années 1970[29].[réf. nécessaire] Elle lui permit aussi d'assurer de 1977 à 1978 le rôle de L'Incollable dans l'émission-jeu télévisée de RTL TV du même nom présentée par l'animateur Fabrice. Il répondait de la sorte aux questions de Maître Jacques Chaussard, lorsque les trois célébrités francophones invitées faisaient des erreurs. Bergier avoua lui-même présenter « de grandes lacunes » mais « uniquement en sport et en politique locale ». À son décès, l'émission se maintint encore durant quelques semaines, désormais simplement avec des colles sur la vie quotidienne.[réf. nécessaire] Dans Admirations (réédité en 2000 aux éd. Œil du Sphinx), il rend hommage à John Buchan, Abraham Merritt, Robert E. Howard, Tolkien, etc.

Vie privée

Après sa libération, en mai 1945, son amie et co-résistante du réseau Marco Polo, Françoise Viviane Juliette Tolédano (1921-1991), lui prêta son appui et le soigna pendant de longs mois[30],[31]. Le 19 mars 1949, Bergier épousa Jacqueline Bernardeau, native de Bordeaux et âgée de 28 ans, avec qui il restera marié jusqu'à sa mort en 1978, malgré leur séparation[32].

Théories

Œuvre de Samuel Coccius en 1566.

À travers ses écrits, Jacques Bergier a émis plusieurs théories liées à des domaines généralement exclus par la science officielle : phénomènes paranormaux, alchimie, civilisations disparues, OVNI, etc. Pour lui, le cerveau humain dispose de pouvoirs quasi illimités, et l'humanité a établi des contacts avec des extra-terrestres, notamment par l'intermédiaire d'anciennes civilisations disparues. [réf. nécessaire]

Les hommes en noir

Caricature des Hommes en noir.

Dans Les livres maudits, Bergier dit avoir vu à toutes les conférences consacrées à Planète « un groupe d'hommes en noir à l'aspect sinistre, toujours les mêmes », dont le rôle serait « d'empêcher une diffusion trop rapide et trop étendue du savoir ». Il fait remonter l'existence de cette conspiration à la plus haute Antiquité, leur attribuant notamment la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie[33].

L'existence des extraterrestres

Dans Le Matin des magiciens et dans la plupart de ses autres ouvrages, Jacques Bergier suppose l'existence d'extraterrestres. Il cite plusieurs phénomènes comme preuves (ou « coïncidences exagérées » selon ses termes) de leur existence, notamment la constatation de traces de ventouses sur les montagnes. [réf. nécessaire]

Le « réalisme fantastique »

Gravure sur bois de Hans Glaser, 1561. Phénomène céleste dans le ciel de Nuremberg

Le Matin des magiciens, co-écrit avec Louis Pauwels, est à l'origine du mouvement appelé réalisme fantastique. Ce courant de pensée et de recherche se veut avant tout scientifique, et a pour objet l'étude de domaines généralement exclus par la science officielle. [réf. nécessaire]

Le modèle absolu de Jacques Bergier est Charles Fort, auteur du Livre des damnés (1919), qui enquêtait sur divers phénomènes inexpliqués relatés dans les journaux (pluies de grenouilles, de sang, de gélatine, observations d'objets volants non identifiés, disparitions mystérieuses…) et proposait, avec une grande liberté d'esprit, des explications qui défiaient toutes les théories habituellement admises par la science (êtres énigmatiques (ex. Kaspar Hauser), livres « maudits » (ex. le Manuscrit de Voynich)…). [réf. nécessaire]

Comme Charles Fort, Jacques Bergier estimait que la science a tendance à se fermer à tous les phénomènes qui viennent bouleverser ses convictions. Les domaines de prédilections de Jacques Bergier sont cependant plus ésotériques que ceux de Fort : alchimie, civilisations disparues, parapsychologie… jusqu'à des thèmes parfois moins convenus (Dicke Luft[34]…). Deux des grandes lignes du réalisme fantastique sont la croyance au pouvoir quasi illimité du cerveau humain, et la croyance en l'existence des extra-terrestres et des nombreux contacts de l'humanité avec eux, notamment par le passé. Jacques Bergier croyait qu'il existait avant les civilisations connues, voire avant la préhistoire, des civilisations qui auraient totalement disparu, à la suite de leur autodestruction par une technologie trop avancée. C'est cette théorie qui a donné naissance à celle des hommes en noir, qui seraient là pour empêcher de nouvelles destructions. [réf. nécessaire]

Le fichage de l'humanité par un ordinateur central

Dans son livre Visa pour une autre terre Jacques Bergier écrit qu'un jour tous les humains seraient fichés par un ordinateur central[35].

La futurologie

L'hélicoptère de Léonard de Vinci.

Dans Visa pour Demain, Bergier expose comment il est possible de connaître le futur, non pas par la divination, mais par la science. Il est, dit-il, possible, en observant les découvertes actuelles dans les sciences théoriques d'imaginer l'arrivée d'inventions utilisant ces découvertes 50 ans plus tard. Bergier aurait ainsi prévu certaines des technologies de l'an 2000, sauf la téléphonie mobile, mettant toutefois en garde contre une prospective trop rationnelle (« C’est comme si on disait que nous sommes en 1903 et qu’il y a 730 fiacres dans Paris, avec dans chacun 200 fouets pour les chevaux. Donc en 2003, il y aurait par conséquent 7 300 fiacres, avec chacun 2 000 fouets »)[36]. Cette idée de futurologie peut être rapprochée de celle de psychohistoire inventée par Isaac Asimov dans le Cycle de Fondation.

Le surhomme

Un dessin de Léonard de Vinci (le crâne humain).

Dès 1956 il se prêtait discrètement à des expériences sur les pouvoirs télépathiques humains[37], en collaboration avec l'US Navy à bord de sous-marin[38]. De même que Louis Pauwels avec lequel il partageait un « bibliotropisme positif »[39], Bergier accréditait la thèse du surhomme psychique (et non physique) à venir, lui-même se reconnaissait à différentes périodes de sa vie l'acquisition de deux pouvoirs psychologiques inexpliqués : la sensation d'être suivi toujours avérée, et la perception de la sensation de faim chez autrui[40].

Mensan car polymathe, il était également doté d'hyperosmie (il appréciait ainsi tout particulièrement le Wiener Schnitzel des Deux Coqs d'or, restaurant russe parisien proche de la rue Saint-Jacques, avec violons tziganes[41])… mais devint pratiquement aveugle à la fin de sa vie, à la suite de l'évolution accélérée d'une rétinopathie diabétique instable sur fond d'une forte myopie, d'où une grave chute en octobre 1975. Il constatait également que certains de ses rêves scientifiques basés sur la prémonition avaient pu se réaliser de son vivant. Malgré sa mémoire visuelle éidétique, il avouait cependant n'avoir aucune mémoire auditive.

Selon lui, l'émergence d'une supra-conscience anticipatrice[42] par modifications biochimiques cérébrales dans le cadre de la « Condition surhumaine » — terme du concept factuel, par rapprochement d'époque, d'où le lien précédent — (voir L'Homme éternel pour le titre finalement retenu pour l'ouvrage correspondant) était déjà en marche, de par l'obligation d'adaptation au progrès, grâce à la stimulation permanente et forcée de l'interprétation de l'esprit humain[43].

Par là même, Bergier ne « croyait » pas aux soucoupes volantes proprement dites, mais privilégiait une explication multi et inter dimensionnelle innovante du phénomène[44] au sein d'un « Multivers » — selon ses propres termes —, à système de contrôle conscient d'une telle structure aux multiples niveaux en modes interopérationnels[45] (ce qui n'est pas sans rappeler le Flatland d'Edwin Abbott Abbott).[Quoi ?]

L'ère Internet

Dès 1968, Bergier évoquait « l'espace des ordinateurs », conçu alors comme une « prise de calcul » (c'est-à-dire plutôt un terminal d'un ordinateur central, la microinformatique n'étant pas encore prévisible à cette époque). Il parla aussi de la nécessité d'un fournisseur d'accès redevance permanente de location et taxe porportionnelle au nombre de communications ») — les utilisateurs travaillant entre eux en « temps partagé », souvent grâce au télétravail —, de l'aspect moteur de recherche de la problématique (« permettant de poser les questions les plus diverses »), de la naissance de l'« élément portatif », du copyright, de la protection d'accès (notamment aux enfants par des « clés »), et de la protection des données sensibles (décrite comme la « discrétion des ordinateurs »), niant cependant la possibilité de « traduction automatique » (pour instantanée)[46].

Œuvres

Livres de Jacques Bergier chez Albin Michel.
8 des 12 livres de poche de Jacques Bergier publiés chez J'ai Lu (ici en collection L'aventure mystérieuse).
Et ses quatre autres ouvrages J'ai Lu.
  • Économie politique d'un enfer dans les Cahiers du Sud, tome XXVI (1947), pages 1038-1042.
  • Cinquante années de découvertes (collectif), 1950.
  • Visa pour demain (avec Pierre de Latil), 1954.
  • Agents secrets contre armes secrètes, Arthaud, 1955 ; Éditions J'ai lu, no 101 (coll. Leur aventure), 1965.
  • Quinze hommes, un secret (avec Pierre de Latil), 1956.
  • Les Mystères de la vie, Le Centurion (coll. Les Étoiles), 1957.
  • « L'énergie H », Diagrammes, no 11, .
  • Les Dompteurs de force, 1958.
  • Les Murailles invisibles, 1959.
  • Le Sous-marin de l'espace (avec Françoise d'Eaubonne et Jean-Charles), 1959.
  • « Merveilles de la chimie moderne », Diagrammes, no 37, .
  • Le matin des magiciens (avec Louis Pauwels), 1960.
  • « Le plasma quatrième état de la matière », Diagrammes, no 50, .
  • Visa pour l'humour (Collectif), 1962.
  • À l'écoute des planètes, 1963.
  • Rire avec les savants, 1964.
  • Nos pouvoirs inconnus (avec P. Duval), 1966.
  • L'Actuelle guerre secrète (avec P. Nord), 1967.
  • La Guerre secrète du pétrole (avec Bernard Thomas), 1968 ; Éditions J'ai lu, n° A259 (L'Aventure aujourd'hui).
  • L'Espionnage industriel, 1969 ; Éditions J'ai lu, n° A288 (L'Aventure aujourd'hui).
  • La Guerre scientifique (avec J-Ph. Delaban), 1970.
  • Les extra-terrestres dans l'Histoire, 1970 ; J'ai lu, n° A250 (coll. L'Aventure mystérieuse), 1971.
  • Admirations, édition Christian Bourgeois, 1970.
  • L'Homme éternel (avec Louis Pauwels), 1970.
  • Guerre secrète sous les océans (avec V. Alexandrov), 1970.
  • Les Frontières du possible, 1971 ; rééd. sous le titre Aux limites du connu.
  • L'Espionnage scientifique, 1971.
  • Les Livres maudits, 1971 ; J'ai lu, n° A271 (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • Les Empires de la chimie moderne, 1972.
  • Le Livre de l'inexplicable, 1972 ; J'ai lu, n° A324 (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • Vous êtes paranormal, 1972.
  • L'Espionnage politique, 1973.
  • L'Espionnage stratégique (avec J.-Ph. Delaban), 1973.
  • Visa pour une autre terre, 1974 ; J'ai lu, n° A351 (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • Les Maîtres secrets du temps, 1974 ; J'ai lu, n° A312, (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • Les Nouveaux Mystères de l’archéologie (avec P. Chwat), 1974.
  • Le Livre du mystère (avec G. H. Gallet), 1975 ; J'ai lu, n° A374 (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • La Troisième Guerre mondiale est commencée, 1976.
  • Je ne suis pas une légende, Éd. Retz, 1977 (autobiographie).
  • Le Livre des anciens astronautes (avec G. H. Gallet), 1977 ; J'ai lu, n° A388 (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • La Grande Conspiration russo-américaine, 1978.
  • La Guerre secrète de l’occulte, 1978 ; J'ai lu, n° A361 (coll. L'Aventure mystérieuse).
  • Encyclopédie internationale des sciences et des techniques (sous sa direction), 1961.
  • Encyclopédie de l’inexpliqué (sous sa direction), 1976.
  • Les Douze Meilleurs Romans de science-fiction (sous sa direction), 1963.
  • La Tribune des Nations, 1947 à 1975 (journal ; près de 30 années d'articles puis de chroniques hebdomadaires, sous le pseudonyme de Jérôme Cardan).
  • Tout savoir, 1957 à 1968 (magazine).
  • Planète, 1961 à 1971 (encyclopédie).
  • Nostra, 1972 à 1978 (journal ; puis magazine - rédacteur en chef Lucien Barnier).
  • L'Aube du magicien, 2008 (œuvres choisies, période 1945-1960, tome 1, Éd. L'Œil du Sphinx).
  • L'Aube du magicien, 2016 (décembre, anthologie de Joseph Altairac, période 1954-1970, volume 2, Éd. L'Œil du Sphinx - Dossiers de Réalisme Fantastique 3).

Articles parus dans Science et Vie

  • no 443, août 1954, « L'Utilisation industrielle de l'énergie atomique en Angleterre » (avec Pierre de Latil).
  • n° Hors-Série « L'Homme dans l'espace », 1960 : « Applications des satellites : laboratoires de l'espace » et « Colonisation de la lune ».
  • no 736, janvier 1979, « Cet elfe qu'était Jacques Bergier » (à son décès).

Articles parus dans Sciences et Avenir

  • no 111, mai 1956, « Les travaux de Pontecorvo en URSS, pour découvrir l'anatomie du proton ».
  • no 112, juin 1956, « L'oxygène atomique de la haute atmosphère, combustible des engins téléguidés de demain ».
  • no 114, août 1956, « Quand l'industrie annexe l'alchimie ».
  • no 115, septembre 1956, « Le 17 septembre, la planète Mars ne sera qu'à 59 700 000 km de la terre ».
  • no 117, novembre 1956, « Qu'est-ce que le feu ? ».
  • no 118, décembre 1956, « Les dernières équations d'Einstein recèlent-elles les secrets de l'antigravitation ? ».
  • no 122, avril 1957, « Les déchets des piles atomiques feront naître demain une radio-chimie ».
  • no 123, mai 1957, numéro spécial « Les portes de l'an 2000 », auteurs non différenciés (Pierre de Latil, Albert Ducrocq, Jacques Bergier, etc.) ; Présomption d'articles de Jacques Bergier : « Les hommes de demains raisonneront-ils avec des machines » et « Au-delà des usines sans hommes, la nation automatique ».
  • no 125, juillet 1957, « La plus grande révolution de la physique depuis Einstein : le principe de parité s'effondre ».
  • no 128, octobre 1957, « Des progrès décisifs dans la domestication de l'énergie H ».

Citations

Bergier chez Gallimard.
  • « L’impossible, c’est ce qui n’a pas encore été fait »[47].
  • « Nous devons voir les choses anciennes avec des yeux neufs »[48].
  • « La connaissance est la seule richesse qui ne puisse changer de main »[49].
  • « Passer de l’hypothèse de conversation à l’hypothèse de travail prend du temps et demande une grande rigueur »[50].
  • À propos des soucoupes volantes : « vous connaissez beaucoup de nations qui vont essayer leurs prototypes chez les voisins ?! »[51].
  • « La dianétique [de L. Ron Hubbard] est une sorte de psychanalyse tout à fait faite pour séduire les Américains »[52].
  • À Lanza del Vasto, fondateur des Communautés de l'Arche : « quand vous attrapez la vérole, vous vous soignez avec des antibiotiques que vous fabriquez vous-même ? »[53].
  • « La physique répudie l’astrologie tant qu’elle en reste au principe de séparabilité, les actions instantanées à distance étant tenues comme impossibles »[54].
  • « Il est à peu près aussi intelligent de brûler de l'essence dans nos moteurs que d'alimenter un chauffage central avec des billets de banque ! »[55].

Autres citations, à son propos

  • « Ses livres ne sont que les miettes du Petit Poucet » (Aimé Michel à Geneviève Béduneau), « et perpétuer son œuvre n'est pas tâche humaine » (le même à Serge Caillet).
  • « Si Voltaire refaisait son Dictionnaire philosophique, il parlerait de Jacques Bergier comme d'un mage, pour dire de lui ce qu'il a dit des vampires : il n'y en a plus »[56].
  • « Le physicien retourné à l'état sauvage » (Le Figaro)[57].
  • « Jacques Bergier n'est pas notre père à tous[58] ; c'est plutôt l'oncle (!) un peu bizarre, dont on a honte mais dont on ne peut se passer lors des réunions de famille »[59].

Dans la culture populaire

Mik Ezdanitoff (à gauche), sur la fresque de la gare de Stockel (métro de Bruxelles).

Déjà nommé pilote interstellaire en 1964 (*), il paraît en 1968 sous la plume d'Hergé dans l'album de Tintin Vol 714 pour Sydney où il devient Mik Ezdanitoff de la revue Comète (et antérieurement sous celle de Franquin dans l'album Le Voyageur du mésozoïque en 1957 – comme Pr Sprtschk). En 1965, Hergé prévoyait d'appeler ce personnage « Jacques Gerbier » ou « Korsakoff »[60].

Il est aussi l'un des personnages centraux du roman de François Darnaudet, Le Papyrus de Venise, publié en 2006 et de sa fausse suite, Le Möbius Paris Venise, publié en 2019[réf. souhaitée].

Il est également un des personnages centraux de la série de bandes dessinées "Le grand jeu" (tomes 1, 2 et 3) de Pécau, Pilipovic, Thorn[61]

Hommages

  • En 2002 est créé le prix Jacques-Bergier, qui récompense des ouvrages de science-fiction et de fantastique.
  • En 2016, l'exposition « Un autre monde (((dans notre monde))) » souligne l'influence de Jacques Bergier et Louis Pauwels dans le courant du réalisme fantastique[62].

Notes et références

  1. Sans dévoiler son vrai nom, Bergier écrit : « Le nom Bergier qui est le mien, est un accident phonétique qui s'est produit au moment de la transcription du russe en polonais. Le russe est une langue à caractères cyrilliques et le polonais une langue à alphabet latin. La transcription donne des accidents de ce genre. Il existe quelques familles Bergier en France, mais ce sont des protestants dont aucun n'a jamais émigré à Odessa » (Je ne suis pas une légende, Retz, 1977, p. 8). De son côté, Cécile Romane écrit : « C'est en France que la famille prit involontairement ce nom. Le père d'Isa (la sœur de Jacques) se prénommait comme Gorbatchev (Mikhaïl). (…) Michel (le père) s'appelait d'un nom que l'on peut transcrire phonétiquement par Berguère ou qu'on pourrait aussi franciser en Berguer » (Les Téméraires, Flammarion, 1993, p. 31). Il se peut que le nom original soit tout simplement Berger, un patronyme très commun chez les Juifs. En russe, le « e » se prononce « ye », ce qu'expliquerait la confusion de la transcription du russe au polonais…
  2. Jacques Bergier (1912–1978) – Amateur d'Insolite et Scribe de Miracles par Marc Saccardi, Éditions de l'Œil du Sphinx, 2008, p. 13, cite le 8 août 1912 comme sa date de naissance, selon le calendrier julien, dans un article publié dans La Tour Saint-Jacques, no 8, janvier-février 1957, page 9. Cependant, le même ouvrage, p. 36, reproduit la carte d'inscription de Bergier à Mauthausen où figure le , comme sa date de naissance selon le calendrier grégorien (cela correspondrait au 7 août du calendrier julien…). Aussi, p. 99, est reproduit son curriculum vitae dactylographié, indiquant le comme date de naissance, sans préciser si c'est le calendrier julien ou grégorien. Ainsi, il est difficile de préciser la date de naissance de Jacques Bergier. Si la date du est julienne, cela correspond au grégorien ; si la date du 8 août est grégorienne, cela correspond au julien.
  3. Archives en ligne de Paris 20e, année 1978, acte de décès no 2014, cote 20D 503, vue 16/31
  4. Par exemple, Le Matin des magiciens est truffé de fictions comme celle concernant Karl Haushofer qui ne s'est jamais rendu au Tibet ; l'ensemble des assertions de cet ouvrage, attribuant à Haushofer une influence ésotérique sur l'idéologie nazie  utilisation du svastika, création du corps des SS, membre de sociétés secrètes ésotériques telles que l'Ordre de Thulé et la Société du Vril, contact avec l'Ordre hermétique de l'Aube dorée  ont été réfutées par les travaux de Hans-Adolf Jacobsen (de).
  5. Jacques Bergier, résistant et scribe de miracles, Charles Moreau, Éditions Anthropos Montréal, 2002.
  6. Cf. « Jacques Bergier résistant et scribe des miracles 1 », sur Humanisme : le Contrat social (consulté le ).
  7. Page hommage classifiée RR0.
  8. L’exil est ma patrie, Wladimir Volkoff, Ed. Le Centurion, 1982, p. 20.
  9. Citation plusieurs fois répétée par Louis Pauwels.
  10. Daniel Fondanèche (préf. Pierre Brunel), Paralittératures, Paris, Vuibert, , 734 p. (ISBN 2-7117-7214-4, OCLC 300495050), p. 66.
  11. Qui était l'« Incollable » ? Jacques Bergier, sa vie, ses aventures, sa philosophie : une suite de cinq entretiens avec Jean Dumur, 18-12-1978.
  12. Extrait d'un article de Science & Vie no 736, janvier 1979.
  13. Gérard Chauvy (préf. René Fallas), Aubrac : Lyon, 1943, Paris, A. Michel, , 456 p. (ISBN 978-2-226-08885-7, OCLC 37106588), p. 86 et Henri Noguères Histoire de la résistance tome 3.
  14. Activités du réseau Marco Polo de Jacques Bergier.
  15. Régis Le Mer et Jacques Pellet, René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance : réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Paris, Tirésias - Michel Reynaud, , 382 p. (ISBN 9782915293975)
  16. Et aimant à chanter « Nous sommes des pataphysiciens abstraits, nous sommes des pataphysiciens abscons », Valérie Schmidt, dans Le Minotaure : souvenirs d'une librairie de Paris, 1948-1987, ouvrage de Denis Chollet, coll. Après Minuit, éd. France Europe, 2001, p. 75 (ISBN 978-2913197343).
  17. N'avouant rien (« Je ne voulais pas leur faire plaisir » — à Jean Bourdier, cf. infra), ce qui lui fit dire un jour à Serge de Beketch (alors moins « engagé ») : « Le torturé cède moins par crainte de la souffrance que par honte d’une dissimulation qui est l’opposé même du comportement héroïque » (Le Libre Journal du 12 mars 2003, Essai de paranoïa critique : l’art moderne comme instrument de torture, par Nicolas Bonnal et Serge de Beketch).
  18. Voir sur neue-bremm-online.de.
  19. Je ne suis pas une légende, Jacques Bergier, RETZ, Paris, 1977, page 115.
  20. Moreau, p. 53-55.
  21. Histoire et légende du Grand Monarque, Éric Muraise, Ed. Albin Michel, 1976, p. 216-217 ; et Jean Bourdier à propos du livre Agent secret contre armes secrètes (cf. infra, pour une lettre originale microfilmée à la bibliothèque de Saint-Germain-en-Laye).
  22. (Essence synthétique pour l'Inde - Je ne suis pas une Légende).
  23. Histoire du Roman Policier, Fereydoun Hoveyda, Ed. du Pavillon, 1965, p. 224-227.
  24. Le Fonds Bergier est, lui, actuellement rattaché à la bibliothèque de Saint-Germain-en-Laye depuis 1984.
  25. Bergier aimait à redire : « La voyance ?… J'aimerais bien voir ! »
  26. Entretien avec François Richaudeau.
  27. À propos des soucoupes volantes - Mystérieux Objets Célestes (MOC), Aimé Michel, coll. Présence Planète, Ed. Planète, 1966, p. 134.
  28. L’Effet Pivot, Édouard Brasey, éd. Ramsey, 1987, p. 112.
  29. Soit plus de 4 millions de caractères par heure, voir l'article « Vous pouvez apprendre à lire plus vite » de la revue Planète, no 26.
  30. Moreau, p. 57.
  31. Voir sur francaislibres.net.
  32. Moreau, p. 67.
  33. Jacques Bergier, Les livres maudits, J'ai Lu, coll. « L'aventure mystérieuse », , p. 5-10.
  34. Étude du pressentiment des périls imminents, notamment durant la seconde guerre mondiale, sujet non abordé par d'autres auteurs de son vivant : Djihad ou le salut de Mary, Ed. La Compagnie Littéraire, Tony Baillargeat, 2006, p. 54-55.
  35. Visa pour une autre terre, J'ai Lu, n° A35, p.89, 1974
  36. Propos rapportés par le mathématicien Pierre Blanchet-Manoury à Alain Gordon-Gentil, article Pierre Blanchet-Manoury, écrivain, mathématicien, journaliste : un homme de l'Être, quotidien L'Express mauricien, Ed. La Sentinelle, le 6 février 2004.
  37. Source INA - Archives officielles du 06 septembre 1961.
  38. Aux frontières de la science : l’étrange aventure du « Matin des magiciens » et du mouvement « Planète », Soundcloud radiophonique du Club44, à 8 min 55 s / 33 min 28 s.
  39. Aux frontières de la science : l’étrange aventure du « Matin des magiciens » et du mouvement « Planète », Soundcloud radiophonique du Club44, à 4 min 10 s / 33 min 28 s.
  40. L'ayant éprouvée plus qu'à son tour en déportation -39 kilos à son retour-, il répondit un jour avec dérision à la question « Que faites-vous contre la faim dans le monde ? » d'un journaliste: « Je mange ! »… réaffirmant encore quelques années plus tard « la spiritualité commence à 2 500 calories par jour ».
  41. Appellation d'origine incontrôlée, Philippe Curval (inédit sur papier, 2012, publié sur l'internet par Quarante-Deux le 2 janvier 2013).
  42. Aux frontières de la science : l’étrange aventure du « Matin des magiciens » et du mouvement « Planète », Soundcloud radiophonique du Club44, à 17 min 30 s / 33 min 28 s.
  43. Le bureau des rêves perdus, ou la poursuite des rêves perdus, 6 septembre 1961, réalisateur Albert Riera (RTF, interview de Étienne Bieri).
  44. Correspondance empathique avec Jacques Vallée, 1975, rapportée dans Amateur d'Insolite et scribe de Miracles Jacques Bergier (1912-1978), Marc Saccardi, Ed. ODS, 2008.
  45. Science interdite - Journal 1957-1969 : un scientifique français aux frontières du paranormal, Jacques Vallée, ed. O.P. (Observatoire des Parasciences), 1997 : épilogue de la - seule - version française de l'ouvrage, en Cinquième question.
  46. Les cahiers de la publicité, no 19, premier trimestre, p. 56-58, édités par François Richaudeau.
  47. Phénomènes Spatiaux no 8, cité par René Fouéré, article personnel du 2e trimestre 1966 (juin).
  48. Rapporté avec insistance — à deux reprises — par son « vieil ami » (dixit) Jimmy Guieu à propos de la néo-archéologie, dans son dernier ouvrage, posthume, OVNI - E.T. la vérite cachée : Terre, ta civilisation fout le camp !, 2000, p. 31 et p. 54 (emprunté au Matin des Magiciens : Je vis les choses anciennes avec des yeux neufs, et mes yeux étaient neufs aussi pour voir les choses nouvelles).
  49. Revue Planète, no 20, article d'Aimé Michel Les tribulations d'un chercheur parallèle, janvier-février 1965.
  50. Alpina, Le passage du seuil aller-retour (entretien), mars 2004, no 3.
  51. ONDES, bulletin no 5, entretien de Francine Fouéré avec Éric Raulet, printemps 1998.
  52. Les livres maudits, 1971, éd. J'ai Lu, chap. « Excalibur, le livre qui rend fou ».
  53. Jean Bourdier, Visages d'une vie, Ed. Dualpha, 2008.
  54. L'astrologue André Barbault à son condisciple Charles Ridoux, à la suite d'un entretien du 6 novembre 1970 repris dans L'Astrologue no 13, en 1971.
  55. La Guerre secrète du pétrole, coécrit avec Bernard Thomas, Ed. Denoël, 1968, p. 9.
  56. Magazine Lire no 351, décembre 2006, Entretien avec Francis Lacassin par Tristan Savin.
  57. Cours, Camarade, le vieux monde est derrière toi ! Histoire du mouvement révolutionnaire étudiant en Europe, Jean-Louis Brau, Ed. Albin Michel, 1968, p. 38.
  58. Clin d'œil à l'œuvre de Paul Féval et à son inhumain colonel Le Père à Tous chef de file des Habits Noirs, Bergier écrivant la préface de l'édition Marabout en 5 volumes de cette saga en 1965.
  59. Jean-Daniel Brèque, traducteur littéraire de fantastique et de science-fiction, le 21 octobre 2008 sur ActuSF .
  60. Mine de plomb recto-verso (54 x 36 cm) préparatoire des planches 45 et 46 de l'album Vol 714 pour Sydney, adjugée 142 508  lors de la vente aux enchères Artcurial le 22 novembre 2008 à Paris… 30 ans à 1 jour près après la mort de Bergier.
  61. « Le grand jeu », sur bedetheque.com (consulté le )
  62. Sanz Jean-François, Lozès Farid, Catalogue de l'exposition Un autre monde, Paris, Galerie du jour, (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Yves Galifret (sous la dir. de), Le crépuscule des magiciens : le réalisme contre la culture, Éditions de l'union rationaliste, 1965.
  • Louis Pauwels, Blumroch l'admirable ou le déjeuner du surhomme, éditions Albin Michel, 1976 ; rééd. Folio, 1977. (Livre commenté par Louis Pauwels le 6 février 1976 à l'émission Apostrophes ; extrait sur le site de l'INA.)
  • Charles Moreau, Jacques Bergier, résistant et scribe de miracles, Éditions Anthropos, Montréal, 2002.
  • François Membre, Les dossiers de l'oncle Georges : Jacques Bergier (no 5), Éditions du Taupinambour, 2008.
  • Marc Saccardi, Amateur d'Insolite et Scribe de Miracles : Jacques Bergier (1912 -1978), coll. « La Bibliothèque d'Abdul al-Hazred », vol. 9, Éditions ODS, 2008.
  • Claudine Brelet (sous la dir. de), Jacques Bergier : une légende… un mythe, recueil de témoignages, éditions de l'Harmattan, août 2010 (ouvrage collectif avec une préface d'Hélène Renard, et des contributions de Nicole Bamberger, Claudine Brelet, Serge Caillet, Patrick Clot, François Darnaudet, Jean-Pierre Desthuilliers, Georges H. Gallet, Jérôme Huck, Marc-Antoine Lumia, Janine Modlinger, Jean-Pierre de Monza, Charles Moreau, Richard Nolane, Didier Paingris, Marielle Pernin, André Ruellan, Claude Seignolle, Claude Thomas et Jacques Vallée), Éditions de l'Harmattan, Paris, août 2010 (article dans Le Nouvel Observateur).
  • Régis Le Mer et Jacques Pellet (préf. Jacques Walter), René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance : réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Paris, Éditions Tirésias, coll. « Ces oubliés de l'histoire », , 382 p. (ISBN 978-2-915293-97-5 et 291529397X, OCLC 1038052983).

Interview

Articles connexes

Liens externes

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