Caravelle Ajaccio-Nice

Vol Air France 1611

Vol Air France 1611

Caravelle d'Air France, semblable à celle de l'accident du vol Air France 1611.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeImpact en mer après perte de contrôle
CausesIncendie de cause incertaine
SiteMer Méditerranée, au large de Nice
Coordonnées 43° 17′ 07″ nord, 7° 13′ 25″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilSud-Aviation SE-210 Caravelle III
CompagnieAir France
No  d'identificationF-BOHB Béarn
Lieu d'origineAjaccio (Ajaccio-Campo dell'Oro)
Lieu de destinationNice (Aéroport de Nice-Côte d'Azur)
PhaseApproche
Passagers89
Équipage6
Morts95
Blessés0
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : France

Le , la Caravelle Ajaccio-Nice du vol Air France 1611 (AF1611), parti d'Ajaccio (Corse-du-Sud) en Corse, s'abîme en mer au large de Nice (Alpes-Maritimes), tuant les 95 personnes présentes à bord dont 6 membres d'équipage. La Caravelle III Béarn de la compagnie Air France avait décollé de l'aéroport d'Ajaccio-Campo dell'Oro vingt minutes plus tôt et descendait vers l'aéroport de Nice-Côte d'Azur quand l'équipage a signalé un incendie à bord, avant que le contact ne soit perdu. Peu après, des débris de l'avion aperçus à la surface de la Méditerranée confirment l'accident.

L'enquête technique conclut qu'un incendie survenu à l'intérieur de la cabine de la Caravelle  dans sa partie arrière, à proximité des toilettes  s'est propagé jusqu'à entraîner la perte de contrôle de l'appareil. L'origine de l'incendie, pas plus que la cause directe de la perte de contrôle, n'ont pu être établies avec certitude.

L'hypothèse qu'un missile ait abattu l'appareil par erreur lors d'un exercice, rapidement avancée et démentie, a été examinée par la commission d'enquête qui l'a jugé peu vraisemblable et l'a écartée en raison de l'assurance qui lui a été donnée le 19 novembre 1968 par Pierre Messmer, ministre de la Défense nationale, qu'aucun missile n'avait été tiré à proximité. Cependant, elle refait surface régulièrement[1].

Le président de la République Emmanuel Macron a initié en septembre 2019 la levée du secret de défense pour les documents liés à l'accident.

L'accident

Dernière photo de la Caravelle F-BOHB prise à l'aéroport d' Ajaccio juste avant son départ pour Nice, le 11 septembre 1968.

La Caravelle III Béarn no 244, immatriculée F-BOHB, décolle de l'aéroport d'Ajaccio-Campo dell'Oro à 10h09[2] pour le vol Air France 1611 à destination de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. La première partie du vol s'effectue sans incident et la météo est ensoleillée[3]. À l'étude des enregistrements écoutés attentivement à la fin du vol, le commandant de bord a pu avoir une inquiétude sur ce qui se passait à bord dès 10 h 28, soit environ 2 minutes avant qu'il n'annonce des « ennuis » et 5 minutes environ avant la chute de l'avion. À 10 h 30, alors qu'il est en descente entre les niveaux de vol FL 90 (9 000 pieds = 2 700 m) et FL 70 (7 000 pieds = 2 100 m), l'équipage annonce par radio avoir des ennuis et mentionne un incendie. Le contrôle aérien l'autorise immédiatement à prendre une route directe et prioritaire à destination de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Au moment de l'accident, l'avion a émis à 10 h 32 le message suivant : « nous sommes en vue du sol et en bonne visibilité »[4]. Un dernier écho radar est reçu à 10 h 33, localisant l'appareil à 40−45 km de Nice. Les secours sont déclenchés. La découverte à 11 h 22 d'une nappe de kérosène et de débris flottants confirme que l'avion s'est abîmé en mer. Il n'y a pas de survivants parmi les 95 personnes qui se trouvaient à bord[5].

Équipage

Il y avait 6 membres d'équipage à bord[5] :

  • le commandant de bord Michel Salomon, 35 ans, 8 836 heures de vol ;
  • le pilote Émile Duvinage, 32 ans, 4 293 heures de vol ;
  • le mécanicien navigant Roger Juan, 38 ans, 4 364 heures de vol ;
  • le chef de cabine Michel Gérard, 31 ans, 3 588 heures de vol ;
  • l'hôtesse Geneviève Tricot, 29 ans, 774 heures de vol ;
  • l'hôtesse stagiaire Michèle Orry, 22 ans, 139 heures de vol.

Passagers

Liste des 95 victimes

Dans la liste des 89 passagers[n 1],[6],[7] se trouvent notamment le général de corps d'armée René Cogny[8], le physicien atomiste polonais Jerzy Sawicki[9],[10], le banquier irlandais Arthur O'Connor[11].

Opérations de récupération

Photo des Débris repêchés de la Caravelle déposés à Toulouse en 1971.

Le repêchage des débris au fond de la mer est mené en quatre campagnes se déroulant de à . Deux expéditions Troïka furent effectuées par le navire Alsace du 15 février au 1er mars 1969 et du 10 au 16 mars 1969 dans lesquelles des milliers de photographies exploitables ont pu être réalisées[12]. Lors d'une autre opération Troïka, entre le 28 septembre et le 3 octobre 1970, d'autres photographies ont été effectuées. Le bathyscaphe l' archimède est requis pour rechercher et étudier l'épave de la caravelle et des milliers de photos sous marine ont été prises[13] . La dernière campagne de chalutage est réalisée du 25 mars 1971 au 13 avril 1971 et des nombreux débris retrouvés seront déposés à l'arsenal militaire de Toulon. Une photo prise le 15 mai 1971 de l'ensemble des débris repêchés sont déposés à Toulouse[14].

Des équipements sont mis au point spécialement à cet effet (émetteur-récepteur d'ultra-sons, balise acoustique et calculateur). Quatre mille heures de travail ont permis d'identifier 6 à 7 tonnes d'éléments provenant de toutes les parties de l'avion, des morceaux de réacteur[15],[16]. L'enregistreur de vol (boîte noire) a été récupéré par 2 300 mètres de fond, lors de la dernière campagne, mais se révèle illisible car la gélatine se serait détachée du papier dans la partie intéressant la fin du vol et l'aurait endommagée alors que sur les vols antérieurs l'enregistreur de vol est exploitable[17],[18].

Lors de la campagne de repêchage des débris, Jean Dupont, pilote membre de la commission d'enquête, s'inquiète de dysfonctionnement. Il explique avoir déterminé très précisément une zone de chute théorique de l'appareil « dès les premières opérations de chalutage; on ne tient absolument pas compte de ma zone de chute théorique mais seulement de celle donnée par le commandant de l'Ardent (escorteur de la Marine Nationale) qui avait participé et même dirigé le repêchage des épaves en surface le jour de l'accident. Il paraît surprenant que les officiers de pont de la Marine Nationale fassent une erreur grossière de navigation à 20 miles de la côte »[19],[17].

Enquêtes

Enquête technique

Rapport final du 14 décembre 1972 sur "l'accident" de la Caravelle Ajaccio-Nice comportant une vingtaine de pages.

Le , le ministre des Transports Jean Chamant institue une commission d'enquête pour faire la lumière sur les circonstances et les causes de l'accident, et en tirer les enseignements. Outre le président et le vice président des commissions d'enquête sur les accidents d'aviation, Gaston Fournier, ingénieur général de l'armement et Roger Bénard, ingénieur général de l'aviation civile[n 2], elle comprend cinq autres membres (ingénieurs, pilotes ou techniciens) et le secrétariat en est assuré par le « bureau Enquêtes-Accidents » (BEA, actuel Bureau Enquêtes et Analyses) de l'inspection générale de l'aviation civile[20].

Le 3 janvier 1972, un de ses membres, Paul Guillevic, indique : « sauf information nouvelle, il ne semble pas possible d'affirmer que l'incendie se soit déclaré plutôt à gauche qu'à droite, tout en retenant une probabilité plus forte pour la gauche[réf. souhaitée]. »

Le rapport final de la commission, publié le , conclut que la cause de l'accident est un incendie survenu à l'arrière de la cabine. Son origine, qui n'a pas été déterminée avec précision, serait[21] :

  • soit le dysfonctionnement du chauffe-eau des toilettes de la cabine  le rapport note « qu'un incident de cette nature, survenu au sol et sur un autre appareil […] a entraîné, en un temps relativement court, un incendie généralisé » ;
  • soit l'imprudence d'un passager qui aurait jeté un mégot de cigarette dans le récipient des serviettes usagées au niveau des toilettes.

Le rapport note que « la cause directe de la perte de contrôle n'a pu être établie avec certitude : elle peut être liée à l'incapacité physique des pilotes causée soit par des émanations de gaz toxiques, soit par l'envahissement du poste de pilotage par les passagers. »

La commission d'enquête a examiné l'hypothèse d'une collision avec un autre avion ou un missile, ou d'un foudroiement. Elle écrit avoir reçu l'assurance formelle du ministre de la Défense Nationale Pierre Messmer, par lettre 19 novembre 1968, qu'il n'y a eu aucun tir d'engin dans la zone de vol de la Caravelle au moment de l'accident[22]. Elle estime de plus qu'une collision avec un missile ou un avion aurait vraisemblablement causé des dommages majeurs et que l'avion n'aurait pas continué à voler trois minutes. Les bandes radar n'ont montré aucun autre écho à proximité. Les constatations effectuées sur les débris ne lui ont pas paru compatibles avec un foudroiement[22] ou une explosion[16].

Le rapport final de la commission d'enquête est constitué de vingt pages[23].

Enquête judiciaire

Trois magistrats vont se succéder dans l'instruction judiciaire jusqu'en 1973. Le 11 septembre 1968, Michel Carlès, doyen des juges d'instruction de Nice, est chargé de l'affaire pénale, puis sera remplacé par Bernard Chaussier et le 25 août 1971. André Houpert prendra ensuite l’instruction en charge, et prononcera un non-lieu le 26 juin 1973[24].

Le 21 mars 2012, Eric de Montgolfier, procureur de la République de Nice, rouvre l'enquête judiciaire pour dissimulation de documents et recel de preuves[25]. L'instruction judiciaire est reprise en 2014 par le doyen des juges d'instruction Alain Chemama, remplacé en septembre 2018 par Maryline Nicolas qui est chargée de poursuivre l'instruction.

Hypothèse d'un tir de missile

Contexte

La Caravelle volait à proximité de l'île du Levant où se trouve le Centre d'essais de la Méditerranée, une zone de tirs de missiles de la délégation générale pour l'Armement, appelé jusqu'au 23 juillet 1968 le Centre d'Essais et de Recherches d'Engins Spéciaux de l'île du Levant (CERES)[26], où se déroulent régulièrement des essais de nouveaux missiles ainsi que des tirs d'entraînement des armées[27].

Le 11 septembre 1968, deux messages protégés ont été émis, le premier à 10 h 16 GMT, le second à 13 h 36 (diffusion restreinte, confidentiel défense, secret défense[Passage contradictoire]). Ils prouvent[Information douteuse] en effet que le centre n'était pas fermé[28].

Naissance de la rumeur

Déjà, six jours après le crash, la rumeur du missile se répandait dans le midi et à Paris. Maître Amedée Paoli, avocate au barreau de Paris, entend pour la première fois évoquée dans les couloirs du palais de justice de Paris la thèse du missile ayant abattu la caravelle[29] .

Dix jours après le crash, le , Paris Match avance la thèse que la Caravelle ait pu être la victime d'un tir de missile. Son article, Les 268 secondes d'agonie de la Caravelle Ajaccio-Nice, affirme que des exercices militaires se déroulaient dans la zone et propose trois hypothèses sur le drame, y compris l'impact d'un missile d'exercice[30].

Le 17 novembre 1968, une note classée confidentiel-Défense du ministre des Armées évoque l'hypothèse mais précise qu' « un missile sol-air ou air-air dans cette région n'aurait pu s'égarer qu'après avoir été lancé, soit d'un aéronef militaire ou d'un bâtiment de la Marine nationale, soit du centre d'essais de l'île du Levant qui en aurait perdu le contrôle... or le 11 septembre les bâtiments lance-engins n'ont pas quitté leur mouillage au port de Toulon, les aéronefs pouvant lancer des engins n'ont pas pris l'air pour exercice, le centre du Levant n'a pas procédé au lancement d'engins. »[31]. D'après les documents militaires consultés[Par qui ?], l'activité militaire était présente[Où ?] le 11 septembre 1968[32].

7 mois après la catastrophe, la rumeur de la thèse du missile s'installe sérieusement. Le 18 mars 1969, l'avocat niçois Gérard de Gubernatis écrit au juge d'instruction : « les familles sont les premières à éprouver le besoin de connaître la vérité […] on aimerait que les témoins soient entendus […]. Un accident de cette nature ne peut être l'effet du hasard […] on est en droit de se demander si l'accident n'a pas été occasionné par l'impact d'un missile… […] nous ne saurions nous contenter de la simple réponse du ministère des Armées […][33] ».

Lors du procès, en 1970, dans un reportage du journal de 20 h de la 1re chaîne ORTF, les familles des victimes réfutent la thèse de l'accident et défendent celle du missile ; « pour nous personnellement, pour les familles en général, c'est clair comme de l'eau de roche, c'est un missile qui a abattu la caravelle, c'est une certitude »[34].

En 1970, l'avocat des parties civiles Gérard de Gubernatis a été le premier à mettre la pression sur les autorités et déclare : « Je m'insurge parce qu'on ne veut pas faire la lumière sur cette affaire. Ce « on », je ne sais si c'est Air France, Sud-Aviation ou bien le ministère de la Défense nationale. Mais « on » existe et s'emploie pour que ce drame reste mystérieux »[35].

Tir à partir de l'Île du Levant ?

Document militaire Zonex du 11 septembre 1968
Avis de Tir publié sur "Le Provençal" du 9 septembre 1968

Le 21 novembre 1968, le préfet maritime déclare que « le champ de tir de l'île du Levant était fermé jusqu'au 15 septembre ». Note : les dates des différents communiqués officiels ne correspondent pas.

Le 25 mars 1969, Raymond Filippi, bâtonnier au barreau d'Aix-en-Provence, chargé de la défense des familles de victimes déclare : « ce jour- là, un missile à tête chercheuse a manqué à l'appel, c'est donc qu'il a touché un obstacle! », disant tenir cette information de source militaire en préservant son identité. Raymond Filippi a été l' ancien maire d'Istres . Le chef de cabinet du préfet maritime de Toulon a démenti de façon catégorique cette déclaration en précisant : « le président d'une commission rogatoire nommée à Marseille était venu à la préfecture maritime de Toulon mener son enquête. Il avait eu entre les mains les ordres des opérations prévues et exécutées ce jour-là. Aucun tir n'y figurait. Aucun missile n'a donc quitté l'île au matin de la catastrophe car chaque tir est annoncé quelques jours auparavant par un avis aux navigateurs. Du côté Marine, l'affaire est donc considérée comme close. »[36].

Un « avis de tir » a été publié dans Le Provençal pour le mais il ne concerne que l'activation du champ de tir du Titan (de moins de 10 km de long et destiné aux tirs air/sol) et d'une zone de 1 000 m de rayon à Carqueiranne[37].

Le 22 mai 1969, le général[Lequel ?] de l'armée de l'air déclare : « l'île du Levant n'était pas utilisée le 11 septembre 1968 ».

Le 26 septembre 1969, le ministre de la Défense Michel Debré affirme une lettre adressée aux familles des victimes : « les champs de tir de la région étaient fermés le jour de l'accident. Je suis donc en mesure de vous assurer qu'un missile français n'a pu être à l'origine de cette catastrophe qui vous a frappé cruellement ». Le 4 juin 1970, il écrit que « le centre du Levant était fermé jusqu'au 24 septembre 1968 ».

La défense du gouvernement qui assurait officiellement dès 1968 puis 1970 qu'aucun exercice militaire n'avait eu lieu le jour du crash est fragilisée par un « avis de tir » paru dans Le Provençal le 9 septembre 1968 : «le champ de tir air-sol de la zone Titan de l'île du levant était actif les 11,12,13 septembre 1968 de 8h30 à 15h00 »[38].

Démentis

En juin 1970, le ministère de la Défense nationale publie un communiqué qui déclare que « Les rumeurs imputant à un tir de missiles la responsabilité de la perte de la Caravelle Ajaccio-Nice, le 11 septembre 1968, sont dénuées de tout fondement […]. Aucun engin n'a été tiré par la Marine nationale ni du Centre d'essais en Méditerranée, fermé jusqu'au 24 septembre, ni du bâtiment lance-engins resté au port, ni de l'escorteur Le Brestois […]. Les appareils des forces aériennes stratégiques participant à l'exercice Poker, qui se déroulait notamment à l'ouest du lieu de la catastrophe, n'emportaient ni bombes ni engins et n'ont perdu ni réservoirs ni charges externes[39] ».

Bandes radar

Les bandes radar du centre de contrôle au moment de l'accident sont demandées le 18 septembre 1968 par Jean Dupont et Mr Viguier, mais les radaristes leur répondent qu'ils ne possèdent pas ces enregistrements. Le président de la commission d'enquête déclare le 3 février 1969 venir d'apprendre leur existence. Les bandes seront finalement transmises et exploitées en mars, six mois après l'accident. D'après le témoignage d'un contrôleur aérien, ces bandes magnétiques auraient pu laisser apparaître un engin ou un autre avion, et faire l'objet de manipulations, de coupures et recollages[40],[41]. De plus, il y avait à bord de l'avion J. Sawicki, chercheur en physique atomique, revenant d'un congrès à Cargèse (Corse). Ses collègues en poste sur la cote d'azur avaient des expériences en cours, sur des appareils radars similaires à ceux de l'armée (même fabricant, mêmes registres...) et ils ont « vu » sur leur écran un engin arrivant sur la Caravelle. Les enregistrements ont été saisis par les autorités, jamais analysés, ni rendus.

Hypothèse d'un feu réacteur

Le 12 août 1969, Henri Forestier, sous-directeur du laboratoire central de police de Paris et commis par Paul Giannantoni, transmet ses conclusions à l'enquête judiciaire concernant l'origine de l'incendie sur la Caravelle : « on observe que la partie arrière de la caravelle a subi un incendie particulièrement intense au niveau des toilettes arrière gauche » et il rajoute « la seule explication est celle d'un feu réacteur dont l'arrière est situé au niveau des toilettes et l'incendie [...] semble dû, selon toute vraisemblance, à un feu du réacteur gauche de l'appareil, qui a communiqué l'incendie à l'intérieur de l'avion ». Son rapport d'expertise ne sera pas pris en considération par la commission d'enquête[42]. Sur le rapport une main inconnue a rayé le mot « gauche » pour le remplacer par « droite »[43].

Le 27 juillet 1970, la commission d'enquête indique les alarmes feu réacteur ne se sont pas déclenchées « Rien ne permet de savoir si le feu a pu être communiqué à l'intérieur du fuselage par un incendie qui aurait débuté à l'extérieur ». Mais deux pilotes dont Alain de Valence, commandant de bord à Air France, soutiennent l'hypothèse qu'une explosion aurait pu détruire le système d'alarme[44].

Le 28 juin 1971 (rapport no 756/PN/RG/PAFSUD), Paul Giannantoni, directeur de l'enquête judiciaire adresse un rapport au magistrat instructeur sur l'hypothèse du feu et déclare : « en fonction de l'enquête, le feu semblait plus important dans la toilette et entre la toilette et le fuselage que dans le compartiment lavabo. Si l'on prend le chauffe-eau comme centre ceci donne à penser que le feu convergeait vers lui au lieu d'en partir », et donc d'après le commissaire Giannantoni l'incendie a bien une origine extérieure [45].

En juillet 1971, Paul Guillevic, membre de la commission d'enquête, indique « craindre que les indices essentiels sur l'origine du feu aient été dans l'incendie réduits en cendre qui se sont dispersées dans la mer »[46].

Débris

Dans l'enquête pénale, Constant Guigo, pêcheur ayant participé aux recherches en mer le 12 septembre 1968, évoque parmi les débris retrouvés la présence d'un « morceau de carlingue éclatée, trouée comme si des balles de mitrailleuse l'avaient percée »[47].

Relance du dossier

Témoignages

Par lettre du 19 juin 2002 déposée au tribunal de grande instance (TGI) de Nice, Renée Rochet, dont quatre membres de sa famille se trouvaient dans la caravelle, déclare : « la thèse du missile a toujours été une réalité certaine pour ma famille et non une simple hypothèse parmi tant d'autres[48].

En 2004, dans l'enquête judiciaire, Pierre Loffredi a déclaré qu'il a eu la preuve verbale que le crash avait été causé par un missile. En 1970, il faisait son service militaire au centre de programmation de la Marine à Dupleix (Paris) et a participé à l'écriture du programme. Il a abordé l'accident de la Caravelle et les ingénieurs militaires lui ont confirmé que le programme avait eu une erreur de cible et que cela a dirigé le missile sur la Caravelle[49].

Au sujet des dates d'activité de l'Île du Levant, le 12 octobre 2004, trois membres du collectif des familles des victimes ont été reçus au ministère de la Défense, à l'hôtel de Brienne pendant 3 heures par Philippe Marland, directeur du cabinet civil et militaire, afin de consulter des documents militaires relatant les manœuvres du 11 septembre 1968. Si sur les documents confiés aux familles rien d'anormal n'apparaît, ils se sont aperçus que sur un document militaire relatif aux manœuvres la date du 11 septembre 1968 a été surchargée au stylo bille rouge et transformée en 12 et le 12 en 13. Au final, le 11 septembre a disparu officiellement et serait une journée sans message et sans activité[50]. Bernard Famchon, un appelé qui faisait son service militaire entre février et octobre 1970 au 40e régiment d'artillerie au camp de Suippes, déclare dans une lettre du qu'« un midi, [il a] entendu un gradé qui avait un peu trop bu se confier à l'un de ses collègues. Il disait qu'il était présent sur une base de tir le jour de l'accident, et que c'était un de leurs missiles qui avait détruit la Caravelle »[51]. Ce gradé servait « sur une batterie de missiles antiaériens, il a dit qu'il était, avec d'autres, responsable de la mort des passagers de la caravelle »[52].

Un autre appelé, Jean Machon, affecté au ministère de l'Air à Paris, affirme, dans une lettre du déposée au tribunal de grande instance de Nice, avoir vu un télex confidentiel mentionnant que le vol 1611 a été détruit par un missile[52].

Dans la lettre du 17 octobre 2004 déposée au TGI de Nice, Marie-Dominique Busuttil apporte un témoignage indirect confirmant la thèse du missile .Cette confidence accablante venue en 2000 d'une jeune femme inconnue disait  son grand-père, Géneral de l' armée de terre affecté au centre d'essais de Biscarosse, avait déclaré quelques heures avant de mourir pour soulager sa conscience que c'était bien un missile qui avait touché la caravelle »[53].

En 2007, dans sa lettre remise au TGI de Nice, Noël Chauvanet rapporte les propos d'un technicien du département radar de Thomson : « Il m'a dit que lors d'une campagne d'essai de missiles sol air en Provence en 1968, le premier engin qui a fonctionné a malheureusement touché la caravelle »[54],[55].

Un témoin qui se trouvait le jour de l'accident au port de Golfe Juan, Étienne Bonnet, écrit dans une lettre du qu'il a vu la lueur d'un missile arriver à l'arrière de la Caravelle et la percuter au niveau du réacteur gauche[56],[57],[58].

En 2008, les journalistes d'investigation Max Clanet et Jean-Michel Verne contredisent la thèse officielle et avancent de nouvelles hypothèses dans leur ouvrage Secret d'État[59]. Pour eux, « Ces missiles [d'entraînement] n'ont pas de charge de poudre, mais ils sont munis d'une tête chercheuse. Pour exclure totalement le doute, l'enquête devra rechercher si tous les missiles éventuellement employés dans cette région ont été récupérés »[60].

En 2009, dans l'enquête pénale, Gérard Plumail rapporte le témoignage de son ami niçois André Giroux concernant l'accident de la caravelle Ajaccio-Nice : « Il m'a dit que pendant son service militaire affecté au Mont Agel où il était d'astreinte sur les écrans radar, il a vu la caravelle touchée par un objet non identifié le 11 septembre 1968 »[55].

Gildas Chouan, ancien second maître sur Crotale à l'île du Levant, déclare en 2011 : « Le 11 septembre 1968 aucun missile n'a été tiré depuis l'île du Levant. Le pas de tir était fermé du 15 juin au 30 septembre 1968 en raison de la présence des naturistes sur l'île »[61]. De nouveau, les dates ne sont pas les mêmes suivant les différentes sources officielles.

En 2011, Michel Laty, qui était secrétaire militaire à la préfecture maritime de Toulon en 1968, déclare à un journaliste de TF1 peu avant sa mort[62] avoir dactylographié un rapport classé secret défense[63] : selon lui, ce rapport mentionnait que le vol 1611 avait été abattu par un missile français, à la suite d'une erreur d'identification de cible[52] en disant que « la caravelle a été abattue par un missile parti de la terre, en Méditerranée. Une erreur d'identification de la cible (...) On a abattu un avion civil au lieu d'abattre la cible programmée pour ça »[63]. Éric de Montgolfier avait demandé au Procureur de la République d'Agen de l'auditionner, mais Michel Laty n'a jamais été entendu par la justice, car il est mort en décembre 2011[64].

Dans la lettre du 5 mars 2012 déposée au TGI de Nice, Michel Beguier, commandant de bord en retraite, a déclaré : « Comme tout le monde, j'ai appris le crash de la caravelle d'Air France du 11 septembre 1968. À l'époque j'étais le pilote des chantiers de l'Atlantique et le 14 ou le 15 septembre, Melle Thuillieux, secrétaire du président des Chantiers, m'apprit que la caravelle avait été touchée par un missile tiré par la Marine nationale. Le missile avait été attiré par la chaleur dégagée par les réacteurs de l'avion. Plus tard, commandant de bord à Air Inter, après le décollage d'Hyères en caravelle à destination de Paris, j'ai eu la surprise de voir des éclatements d'obus autour de l'avion. J'ai évidemment fait un rapport d'incident mais je n'ai jamais su s'il y avait eu une suite »[65].

En 2013, Ange Ladever déclare dans l'enquête pénale : « J'étais sur un bateau au large du cap d'Antibes quand j'ai vu passer l'avion à basse altitude avec de la fumée s'échappant d'un trou près du réacteur, juste avant qu'il s'abîme en mer »[66].

Par ailleurs, d'autres témoignages estiment peu crédible l'hypothèse d'un départ de feu dans les toilettes qui se serait répandu [67] :

  • Martine Tournade, ancienne hôtesse de l'air à Air France en 1968, réfute la cause possible de l'incendie survenue dans les toilettes émise par le CET dans le rapport final publié au Journal officiel no 30 le 14 décembre 1972 en déclarant : « Si le feu s'était déclaré dans les toilettes, on pouvait tout de suite utiliser les deux extincteurs se situant à 80cm des toilettes. » Les extincteurs arrimés sur l'arrière de la cloison du galley ont été récupérés encore fixés à cette cloison[68].
  • Gérard Feldzer, ancien commandant de bord sur caravelle en 1968 et instructeur à Air France, a déclaré que : « Le feu dans les toilettes me paraît très difficile à admettre comme seule hypothèse de la catastrophe. » ;
  • François Chwieducik, ancien chef mécanicien à Air France en 1968, a déclaré que : « Ce n'est pas un simple incendie de toilettes qui aurait cassé complètement les commandes et rendu l'avion impilotable. » Concernant ces trois témoignages contenus dans l'enquête judiciaire actuelle, ils connaissaient parfaitement la caravelle F-BOHB qui s'est abîmée le 11 septembre 1968[69].

Soupçons de dissimulation de preuves

Lettre officielle du ministre de la Défense du 26 septembre 1969 aux familles des victimes[70].

Une bande son du tournage au mont Agel, un centre militaire de détection situé au-dessus de Menton, relatant le matin des manœuvres militaires du est saisie par deux personnes se revendiquant des Renseignements Généraux, le soir au moment du montage du reportage dans les locaux de l'ORTF à la Brague, à Antibes. On peut entendre « Merde, on l'a perdu ! » (sous-entendu, le missile). Ce témoignage d'Alain Frasquet, preneur de son à l'ORTF qui assurait le reportage, est confirmé par deux autres témoins dans l'enquête pénale [71]. Il déclare : « le collègue de Paris avait un scoop terrible. J'ai entendu sur son magnéto « on l'a perdu, on l'a perdu ». C'était une voix dans un haut-parleur à l'intérieur du mont Agel. S'ils avaient perdu un point radar, c'était le militaire du mont Agel qui aurait parlé. Mais là, c'était un haut-parleur dans le centre. C'était quelqu'un de l'armée qui s'adressait aux radaristes du mont Agel. Une voix enregistrée possède une couleur différente de celle d'un haut-parleur »[72].

Le journal de bord de la frégate lance-missiles Suffren aurait été manipulé pour la matinée du 11 septembre 1968, et une demi-page recollée sur le livre de bord de la frégate à la date du crash de la Caravelle entre 6 heure et midi avec une absence de la page arrachée[73].

Le 21 novembre 1968, le vice-amiral d'Escadre de Scitivaux de Greische , préfet maritime à Toulon déclare   l'activation des secteurs d'exercice est organisée (...) et l'utilisation de la zone est confirmée par un document journalier appelé zonex.» En conclusion le zonex militaire du 11/09/1968 est bien activé et des exercices militaires ont bien eu lieu[74] .

Sur le document militaire zonex du 11/09/1968 figurent les tirs du groupe Aéro- Naval prévus dès 10h00 et de l'escorteur le Brestois de 9h00à 12h00[75] .

À la lecture d'un registre courrier classé confidentiel défense de la préfecture maritime de Toulon de 1968, le feuillet no 132 a été retiré. L'inventaire passe de 131 à 133 (photo de couverture) et cette page manquant a été émise entre septembre ou octobre 1968. Le document 132 s'avère être une note du 30 octobre 1968 traitant une réunion des officiers des directions à la Major général de la Marine. Cette réunion a eu lieu le 17 octobre 1968 à l'État-major de la Marine à Paris et pour laquelle un message urgent de convocation avait été diffusé dès le 12 septembre 1968[76].

Jean-Philippe Brunet déclare que : « je me trouvais à côté du blockhaus le matin du lorsque des gendarmes sont arrivés et nous ont fait partir de cet endroit car il y avait des expériences secrètes sur l'île du Levant, j'ai même vu des militaires qui filmaient la Méditerranée »[77].

Le 12 octobre 2004, les frères Paoli et Sauveur Filippeddu sont reçus à l'hôtel de Brienne par Philippe Marland, directeur de cabinet civil et militaire de la ministre de la Défense, accompagné d'un juriste et d'un colonel. L'entretien porte sur l'exercice Poker qui consistait en une opération aérienne du 11 septembre 1968. L'officier supérieur présente un registre confidentiel de messages de la force aérienne stratégique (FAS) et la date du 11 septembre 1968 et du 12 septembre 1968 ont été rectifiées. La surcharge est parfaitement visible : le chiffre 1 a été remplacé au stylo par le chiffre 2, la date du 11 devient 12 septembre, le chiffre 2 est remplacé par 3, la date du 12 septembre devient 13 septembre (planche X). En conclusion, sur le registre militaire la journée du 11 septembre 1968 n'existe pas.

Le 30 août 2005, Mathieu Paoli, président du collectif des familles des victimes déclare : « le 12 octobre 2004 nous avons été reçus par le directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, qui nous a fourni des documents sur les exercices militaires…. Nous n'obtenons jamais les documents que nous réclamons. Pour nous la thèse du missile reste toujours crédible »[78].

En novembre 2006, l'expert Raymond Auffray, ancien ingénieur en chef de l'armement et qui a participé aux travaux du CET de l'Aviation civile, à la question « que l'OTAN en Méditerranée aurait pu avoir eu un incident avec la caravelle FBOHB ? » répond « oui, oui »[79].

Le témoignage de Michel Rousseau, un ancien second maître à bord de la frégate Suffren, précise que : « Nous étions sur la zone où la caravelle s'était abîmée, je voyais les débris en surface, les plongeurs militaires les ramassaient et les mettaient dans des sacs et ensuite ça a dû être débarqué à l'arsenal militaire de Toulon »[77].

Le témoignage de Jean-Marc Decaux, matelot à bord de l’Alsace, un chalutier de la marine marchande chargé de la campagne de recherches en mer des débris de la caravelle FBOHB en mars 1971, déclare que des épisodes bien surprenants de l’Alsace se sont déroulés : « les débris retrouvés de la caravelle n'ont pas été débarqués au port de Nice mais à l'arsenal militaire de Toulon pour soi disant des raisons de confidentialité et c'est à la fin que l'armée a détenu ces débris »[80].

En juin 2007, l'expert Raymond Auffray qui a participé aux travaux de la CET a déclaré lorsqu'on lui montre le Zonex du 11 septembre 1968 dans le sud-est de la France : « Où avez-vous trouvé ce document ? Est-ce lié au rapport de la CET ? ». Apparemment, il n'avait jamais vu ce document militaire lors de ses travaux et il rajoute « En 1968, tout était secret, moins on en parle, mieux ça vaut »[81]

Le 11 octobre 2007, Raymond Auffray déclara  à l'époque, il y avait des avions militaires à Hyères qui étaient équipés d' engins air-air et air-sol... » et le 11 septembre 1968, le groupe Aéro-Naval d' Hyères était en activité de 8h30 à 18h30dans la zone air-sol TITAN [82].

En 2009, le fils du commandant de bord Jean Dupont  pilote de caravelle à Air France, membre de la commission d'enquête  dépose au TGI de Nice une lettre, datée du 16 juillet 1970. Dans cette lettre Jean Dupont écrit qu'il subit des pressions et note ; « je commence à prendre conscience que je me heurte ainsi au pouvoir dont j'ignore les motivations dans cette affaire » ; en qualité de membre de l'enquête, il avait très vite émis des doutes sur la version des faits en constatant qu'on lui refusait les moyens d'accéder à la vérité. Dans sa lettre, il affirme que les causes officielles de l'« accident » lui ont été imposées lors de la rédaction du rapport final ; essentiellement en ce qui concerne l'hypothèse de la collision avec un missile, dont le chapitre aurait été complètement modifié. Plus loin, il annonce craindre pour sa vie : « la raison d'État justifie tous les crimes. S'il m'arrivait avant que cette affaire soit éclaircie, le moindre accident, la moindre maladie, il faudrait rechercher les responsables parmi les autorités militaires et gouvernementales »[83].

Dans le dossier pénal, la note intitulée « Prévisions des mouvements des bâtiments » éditée chaque semaine par l'État-major de la III° région maritime de Toulon manque pour la semaine du 9 au 16 septembre 1968. La note militaire dans laquelle devait figurer les mouvements des navires du 11 septembre et notamment de la frégate lance-missiles Suffren a disparu[84].

Sur la thèse du missile soutenue par Raymond Auffray, expert de l'armement et ayant participé à la CET, Alain de Valence, commandant de bord à Air France déclare : « Nous savons qu'il y a des matériels en expérimentation dont on n'a pas toujours eu la totale maitrise. En 1968 tout était sous le sceau du secret. La situation était particulière et expliquerait que l'on ait voulu taire un certain nombre de choses. Tout était surveillé[85]. »

Concernant le non fonctionnement des alarmes au moment de l'accident, Alain de Valence estime que « si le feu part de l'intérieur du (réacteur) il y a un système qui déclenche l'alarme mais qui est fait pour détecter un feu, pas une explosion. La thèse du missile de ce côté-là pourrait se retenir. S'il y a explosion, le système est détruit et il n'y a pas d'alarme ». Cette déclaration est confirmée par un autre pilote, M… ; « Dans le cas d'une explosion ou d'un choc, le réacteur est détruit et il n'y a pas d'alarme[48]. »

Actions en justice

Plaintes pour homicide involontaire

Des plaintes pour « homicide involontaire » à l'encontre du ministère de la Défense sont déposées en 2006 par Jacques, Mathieu et Louis Paoli (enfants de deux des victimes de la catastrophe) [86] et en 2008 par l' « Association des familles de victimes du crash de la Caravelle Ajaccio-Nice », représentant 35 familles de victimes[87]. Elles sont rejetées le 17 février 2007 et le 3 mars 2009 pour cause de prescription par la cour d'appel d'Aix-en-Provence puis le 3 février 2010 par la cour de cassation.

Le dossier a été transmis par maître Patrice Spinosi avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation le 17 août 2010 à la Cour européenne des droits de l'homme et a été déclaré irrecevable le 8 décembre 2011[88],[89],[90],[91],[92]. Le 15 décembre 2011 le TGI de Nice juge irrecevable la citation directe de l'armée pour homicide involontaire[93].

Le 21 mars 2012, Éric de Montgolfier, procureur de la République de Nice ouvre une enquête pour dissimulation de documents et recel de preuves. En juillet 2014, nouvelle plainte avec constitution de partie civile dont le doyen des juges d'instruction est saisi.

Le 17 novembre 2008, l'« association des familles des victimes du crash de la caravelle Ajaccio-Nice » (AFVCCAN) est créée à Vallauris. Présidée par Mathieu Paoli, elle a pour objet de « mettre tout en œuvre [ …] afin que les causes de la catastrophe soient déterminées et que l'on connaisse enfin la vérité ; contre-enquête, recherche en mer des réacteurs […][94] ».

En décembre 2011, l'association, défendue par maître Paul Sollacaro avocat au barreau de Nice et maître Stéphane Nesa avocat au barreau d'Ajaccio, est déboutée par le tribunal correctionnel de Nice, jugeant irrecevable le dépôt d'une citation à comparaître du ministère de la Défense[95],[96],[91].

Après une plainte pour « soustraction et recel de preuves » déposée fin septembre 2011, la justice française décide de rouvrir l'enquête le 20 mars 2012[97]. La plainte est classée sans suite le 7 juillet 2014 par Eric Bedos, procureur de la République de Nice[92].

Le 21 juillet 2014, une nouvelle plainte avec constitution de partie civile est confiée à Alain Chemama, doyen des juges d'instruction à Nice pour soustraction de document et recel de preuves[98],[99]. Le 2 septembre 2015, le doyen reçoit les frères Paoli et Me Sollacaro afin de les entendre[100].

En septembre 2015, Mathieu Paoli, président de l'AFVCCAN, déclare que le rapport final de la commission d' enquête est constitué de « vingt maigres pages truffées d'erreurs »[7].

Le 1er juillet 2019, Jean-Michel Prêtre, procureur de la République de Nice, confirmant que plusieurs demandes de levée de secret ont été adressées à différents ministères, déclare : « Je ne sais pas ce qui pourrait être trouvé, peut-être des choses concernant les forces françaises, ou des forces étrangères. Il y a eu des manœuvres exécutées en même temps par au moins trois marines, donc il peut y avoir des intérêts qui (…) nécessitent qu'un secret soit gardé[101] ».

Le 5 juillet 2019, Alain Chemama reçoit Mathieu et Louis Paoli, accompagnés de Maître Paul Sollacaro. À l'issue de l'entretien, Paul Sollacaro déclare : « Le juge d'instruction a confié à la famille que la thèse du missile, qui serait donc à l'origine du crash, et qu'elle soutenait depuis 50 ans, était très sérieuse. Il l'a d'ailleurs inscrit sur procès-verbal[102] ».

Le 11 octobre 2019, Paul Sollacaro, avocat des familles déclare : « Ni argent, ni réparation, seulement nous voulons que l’État reconnaisse qu'il y a bien eu un exercice de tir le 11 septembre 1968 en Méditerranée au large d'Antibes »[103].

Le 7 mai 2021, Maryline Nicolas juge d'instruction reçoit Mathieu et Louis Paoli avec Maître Paul Sollacaro pendant 2 heures afin de faire le point des investigations en cours dans l'instruction[104].

Demandes de levée du « secret défense »

Le 9 novembre 2000, au Sénat, Jacques Peyrat, sénateur-maire de Nice, pose une question écrite au Premier ministre sur le crash de la caravelle Ajaccio-Nice en lui demandant de bien vouloir examiner une levée du secret défense en lui faisant part de l'hypothèse du missile[105]. Sans réponse, il réitère sa question le 24 mai 2001[106].

Le 20 avril 2006, Louis Paoli adresse un courrier (référence 00R5215 n° DEF/CAB/CC4) à la ministre de la Défense Michèle Alliot Marie sur les circonstances de l'accident de la caravelle Ajaccio-Nice et la demande de la levée du Secret défense. En réponse la ministre écrit : « le secret de la défense nationale ne vous a jamais été opposé, et le cas échéant comme je m'y suis engagé envers vous, j'envisagerai sa levée dans l'intérêt de la manifestation de la vérité. S'agissant de l'hypothèse que vous évoquez, celle d'un tir de missile, j'observe que ni l'information judiciaire, ni l'enquête administrative n'ont jamais pu l'accréditer en quoi que ce soit. Il vous appartient si vous l'estimez utile de saisir l'autorité judiciaire pour envisager une reprise de l'information pour charges nouvelles ». En 2008, l'association des familles des victimes saisit l'autorité judiciaire avec des éléments accréditant la thèse du missile. 11 années se sont écoulées, et le 5 juillet 2019, Alain Chemama, doyen des juges d'instruction de Nice et directeur de l'enquête judiciaire, reconnaît que la thèse du missile est très sérieuse et demande la levée du secret défense[107].

Le 3 mars 2011, le député et président du Conseil exécutif de la Corse, Paul Giacobbi écrit un courrier à Nicolas Sarkozy, président de la République, afin d'appeler son attention sur

« Un épisode tragique de l'histoire contemporaine de la Corse mais également de l'histoire aéronautique de notre pays. […] Plus de quarante ans après cette effroyable tragédie, les familles des victimes sont placées dans l'ignorance des circonstances précises du drame et surtout de ses causes. Une enquête bâclée où se sont succédés [sic][108] trois juges d'instruction avec un incendie d'origine indéterminé alors que des témoignages concordants accréditaient plutôt la thèse d'un tir de missile de l'Armée […], je souhaiterais que l'État engage des recherches en mer en particulier la récupération des deux réacteurs. Ainsi, pour la première fois dans ce dossier, l'État aura l'occasion de prouver qu'il n'a rien à craindre, ni à cacher[109] »

Le 17 mai 2011, le député-maire d'Ajaccio Simon Renucci pose une question écrite à l'Assemblée Nationale au ministre des Transports sur la levée du secret défense pour dissiper ou confirmer les doutes qui pèsent sur l'Armée à la suite d'un tir de missile comme étant à l'origine du crash de la caravelle. Dans sa réponse le ministère reprend les conclusions du rapport d'enquête en rappelant que celui-ci écartait « en particulier l'hypothèse d'une collision avec un missile qui aurait, selon toute vraisemblance, causé des dommages majeurs à la structure de l'avion et l'aurait rendu incontrôlable presque instantanément. Or, l'avion a poursuivi son vol pendant plus de trois minutes après que le pilote ait annoncé « on a le feu à bord »[110]. »

Le , le président de la République Emmanuel Macron a répondu à la lettre de Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, relatant le drame de la caravelle Ajaccio-Nice et la demande de l'association des familles des victimes sur la levée du secret défense concernant un certain nombre de documents civils et militaires.

Le , le chef de l'État a répondu à la lettre de Mathieu Paoli, président de l'AFVCCAN concernant la demande sollicitée de la levée du secret défense sur les opérations militaires réalisées le jour du crash dans le sud-est de la France et la déclassification de tous les documents civils et militaires liés à cet incident. La lettre présidentielle se termine par une conclusion notable : « Je peux vous dire néanmoins qu'il m'apparaît évident que tous les moyens doivent être mis en œuvre pour comprendre les causes de ce drame et qu'aucun obstacle ne devra être opposé à l'établissement de la vérité ».

Après 3 ans d'enquête menée par la Gendarmerie de Nice et constatant que l'hypothèse du missile était très sérieuse, Alain Chemama demande officiellement le au Premier ministre Édouard Philippe[111] la déclassification des documents civils et militaires liés à la catastrophe ainsi que la levée du secret défense sur tous les exercices militaires du dans le sud-est de la France. Alain Chemama veut accéder à des documents précis classés « Secret Défense » afin de faire toute la manifestation de la vérité et finaliser l'action judiciaire[112],[113],[114],[115].

Le , Marine Brenier, députée des Alpes-Maritimes, demande au ministère des Armées d'intervenir au CSDN afin d'obtenir la levée du secret défense[116].

Le , le maire de Nice Christian Estrosi, le maire d'Ajaccio Laurent Marcangeli, le président de la région Provence Alpes Côte d'Azur Renaud Muselier, le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni et le président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni, ont adressé solennellement une lettre à Emmanuel Macron pour lui demander de solliciter la ministre des Armées, Florence Parly, en vue d'ordonner la levée du secret défense. Dans sa réponse  qu'il conclut en écrivant : « Soyez certain que je partage votre volonté que la lumière soit faite sur cette tragédie. Nous le devons aux victimes et à leurs familles. » , le président rappelle que « Le ministère des armées a été saisi le 6 juillet dernier d'une requête aux fins de déclassification. Cette demande est actuellement examinée avec l'objectif de répondre de la meilleure des façons[117] ».

Le , le député de la Corse-du-Sud Paul-André Colombani demande à Florence Parly les conditions dans lesquelles elle entend mettre en œuvre la levée du secret défense dans l'affaire du crash de la caravelle Ajaccio-Nice et lui rappelle le courrier d'Emmanuel Macron adressé à Gilles Simeoni le 2 octobre 2017[118].

Le , le président de la République Emmanuel Macron a répondu à la lettre solennelle du 17 octobre 2018 de Christian Estrosi, Laurent Marcangeli, Renaud Muselier, Gilles Siméoni et Jean-Guy Talamoni souhaitant la levée du secret défense. Dans sa réponse, le chef de l'État déclare que « la ministre des armées a ordonné de nouvelles investigations afin d'identifier de potentiels documents qui n'auraient pas pu être intégrés au dossier jusqu'ici. La commission du secret de la défense nationale sera évidemment saisie par le ministère si des documents d'intérêts classifiés venaient à être découverts »[119],[120].

Le 5 août 2019, Mathieu Paoli, président de l'AFVCCAN, a adressé une lettre à Emmanuel Macron, afin qu'il intervienne en tant que Chef des armées pour faire lever le secret défense après la reconnaissance par la justice de la thèse de l'impact d'un missile non armé[121].

Le 8 septembre 2019, Christian Estrosi et Laurent Marcangeli, maire de Nice et d'Ajaccio publient une tribune pour soutenir les familles des victimes sur la levée du secret défense : « un demi-siècle de thèses divergentes et d'investigations vacillantes systématiquement retranchées derrière l'inébranlable "secret défense". La revue de presse n'est pas glorieuse de la destruction de preuves aux incohérences d'une enquête qui s’essouffle, les journaux ont fait état de toutes les turpitudes (…) le caractère invraisemblable des innombrables épisodes judiciaires a au moins permis à cette tragédie d'avoir un écho important dans la presse. Les maires de Nice et d'Ajaccio en appellent : « à la dignité d'un pays tout entier pour, enfin, permettre aux familles de faire le deuil. 51 ans de mutisme, pour ne pas dire d'indifférence de l’État (…) la raison d’État, le secret défense ne sauraient être des alibis plus longtemps (...) Combien de temps encore allons-nous bafouer le souvenir de nos disparus ? Car, si les familles ne sont plus dans l'attente, elles sont désormais dans la supplique. Elles ne renonceront jamais »[122].

Le 9 septembre 2019, Patrick Strzoda, directeur de cabinet du Président de la République, adresse une lettre à Mathieu et Louis Paoli, respectivement président et secrétaire de l'AFVCCAN, afin de les recevoir au Palais de l'Élysée : « Je vous propose, si vous le souhaitez de vous recevoir avec madame Hélène Davo, conseillère justice, et le commissaire Jérôme Theillier, adjoint au chef de l'État-Major particulier[123]. »

Stéphane Nésa, avocat des familles déclare le 10 septembre 2019 : « la théorie du feu était un non-sens car cela a été discrédité depuis 45 ans. C'est complètement et techniquement impossible. Le juge d'instruction a écrit au gouvernement pour lui demander de lever le classement du « secret défense » mais cela fait plus d'un an et nous n'avons reçu aucune réponse. Plus le gouvernement reste en place de la sorte, plus nous sentons qu'il ne veut pas établir la vérité plus de 50 ans après les faits (…) les familles ne veulent pas d'argent. Ils veulent savoir la vérité.»[124].

Le 10 septembre 2019, Emmanuel Macron répond favorablement à la requête et demande à la ministre des Armées, Florence Parly, de saisir la commission de la défense nationale afin d'obtenir la levée du secret-défense sur des documents classifiés[125],[126] qui pourraient indiquer si un missile est en cause ou non.

Concernant la levée du secret défense, Patrick Strzoda, directeur de cabinet du chef de l'État, reçoit le 11 octobre 2019, Mathieu et Louis Paoli, membres de l'AFVCCAN avec Paul Sollacaro et Stéphane Nésa, avocats de l'association[127]. Après l'entretien de 2 heures au Palais de l'Élysée, Mathieu Paoli déclare : « nous avons été très bien reçus par Patrick Strzoda, […] j'ai clairement ressenti de la part de l'Élysée le vœu politique de faire avancer l'action pour s'aligner sur la justice. […] La justice va continuer son travail et si le déroulé de l'examen implique la déclassification de certaines pièces, je pense qu'il n'y aura pas d' obstruction. […] Nous sommes satisfaits car nous avons été écoutés tant et si bien que nous croyons réellement à une action significative de l'Élysée. »[128].

En plus de la levée du secret défense, les frères Paoli ont demandé une plongée sous-marine sur les restes de l'épave comme pour le sous marin la Minerve. Mathieu Paoli, président de l' AFVCCAN pointe une évolution symbolique lors de la cérémonie du 11 septembre 2020 à Ajaccio : le directeur de cabinet du Chef de l'État doit déposer une gerbe au nom du Président de la République [129].

Le 8 septembre 2020, Xavier Bonhomme, procureur de le République de Nice reçoit pendant 1 heure les frères Paoli avec un de ses avocats Paul Sollacaro. Mr Bonhomme déclare « Je les ai assurés, en ce qui me concerne de ma détermination et de ma volonté de faire avancer ce dossier. Et il avance. Notre rôle est de tout faire pour obtenir la manifestation de la vérité, pour comprendre ce qui a pu se passer » Mathieu Paoli , président de l' AFVCCAN a récemment demandé une plongée sous-marine sur les restes de l'épave et de voir si le réacteur gauche s'y trouve car dans le dossier pénal c'est le réacteur gauche qui a été touché par un missile d'exercice[130].

Le 9 mars 2021, le Président de la République décide d'assouplir le secret-défense autour des archives classifiées de plus de 50 ans. Le crash de la caravelle est parmi les dossiers déclassifiés par Emmanuel Macron[131].

Le 12 juillet 2021, Mathieu Paoli , président de l'association des familles des victimes a écrit une lettre au président de la République afin de connaître l'évolution exacte du dossier sur la demande de déclassification des documents couverts par le secret défense promis le 9 mars 2021 et sur l'étude de l'opération de plongée sur l'épave (photos sous-marines) demandée par l'AFVCCAN .Dans sa missive, Mathieu Paoli souligne que « la politique doit maintenant s'aligner sur la justice »[132].

Le 24 août 2021, Patrick Strozda directeur de cabinet d'Emmanuel Macron a répondu à la lettre du 12 juillet 2021 de Mathieu Paoli président de l' AFVCCAN en lui indiquant que « le Président de la République est attentif et pleinement conscient de connaître les circonstances en acte du drame » et précise « la déclassification « au carton  » de documents de plus de 50 ans couverts par le secret de la défense nationale valant pour cet accident est déjà appliquée. Dès la promulgation du projet de loi relatif à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement qui est en cours au Parlement , les documents classifiés à ce dossier seront automatiquement communicables  » et Mathieu Paoli déclare;« malgré tout ce que nous vivons, les preuves qui s'accumulent et qui démontrent que notre démarche a toute sa légitimité, nous avons toujours fait preuve de la plus grande correction, mais je vais vous dire: on en a assez d' être gentils »[133].

Le 10 septembre 2021 à Nice au cours du 53ème anniversaire de la commémoration de la tragédie de nombreuses gerbes sont déposées devant la stèle et pour la première fois le préfet des alpes maritimes Bernard Gonzalez a déposé une gerbe de fleurs au nom du Président de la République Emmanuel Macron . Mathieu Paoli président de l'AFVCCAN apprécie le geste mais déclare  la gerbe de fleurs du Président de la République est un geste fort malgré qu'on n'ait jamais été reçu par lui ,il parle de déclassification mais on voudrait voir les documents , donc on a rien de concret sur la levée du secret défense » [134]A propos de la gerbe du Président de la République Christian Estrosi maire de Nice a déclaré « c'est un geste fort et le dossier est en bonne voie ».[135]

Mémoire

Intérieur de l'église Sainte-Hélène à Nice.
Extérieur de l'Église Sainte Hélène à Nice.
Poème de B.Dolovici et du Père Alex Stra à la mémoire des 95 victimes.

Une stèle est érigée à Nice en mémoire des 95 disparus[37], ainsi qu'une chapelle au cimetière marin d'Ajaccio. Une plaque est aussi installée à la chapelle de la Garoupe au cap d'Antibes. Rendant hommage aux 95 victimes, une commémoration anniversaire a lieu chaque année le 11 septembre en l'église Sainte-Hélène de Nice, puis à la stèle et également en Corse, devant la chapelle située au cimetière marin d'Ajaccio.

Depuis plusieurs décennies, le poème "Souvenirs Eternels" est lu lors des cérémonies rendant hommage aux 95 victimes.

Depuis le 12/11/2010 Louis Paoli enrichi régulièrement l'encyclopédie wikipédia caravelle Ajaccio - Nice pour la mémoire universelle .

Stèle à Nice promenade des Anglais de jour.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jacques Lalut, Dieu était mon copilote : si c'était à refaire ..., , 240 p. (ISBN 978-2-913197-19-0, OCLC 47927107)
  • Gilles Millet, Le 11 septembre 1968 la thèse du missile . décembre 2004 , 99 p (mensuel corsica n°63)[136]
  • Robert Girod, Nice, vol. 2, coll. « Mémoire en images », , 127 p. (ISBN 978-2-84910-281-7, OCLC 470220815)
  • François Nenin et Henri Marnet-Cornus, Crashs aériens, ce qu'on vous cache, , 312 p. (ISBN 978-2-35076-073-5, OCLC 175651010) éditions Privé .
  • Jacques Pradel, Côté crimes : 36 affaires qui ont passionné la France, Paris, Éditions SW Télémaque, , 331 p. (ISBN 978-2-7533-0083-5, OCLC 401157884)
  • Dominique Frémy et Michèle Frémy, Quid 2005, Paris, Robert Laffont, , 2190 p. (ISBN 978-2-221-10250-3, OCLC 949057775), « Avions civils abattus : Crash de la caravelle du vol Air France », p. 1852
  • Jean-Michel Verne et Max Clanet, Secret d'État : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, Paris, Ramsay, , 247 p. (ISBN 978-2-84114-966-7, OCLC 470896544). 
  • François Nénin, Ces avions qui nous font peur : les dossiers noirs du transport aérien, Paris, Flammarion, coll. « Flammarion EnQuête », , 313 p. (ISBN 978-2-08-128920-8, OCLC 881145204)
  • Gilbert Autheman, Mai 68, une jeunesse niçoise, Nice, Baie des Anges, , 103 p. (ISBN 978-2-37640-025-7)
  • Florent Arnaud, 68, Lulu, , 198 p. (ISBN 978-0-244-43589-9, lire en ligne), chap. 6, p. 45 à 59. 
  • Patrice Gaston, « Disparitions mystérieuses: le cosmos nous observe. », 374 pages, (ISBN 978-2221245064)

Émissions audiovisuelles

Liens externes

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Le 22e passager est omis, il s'agit de Suzanne Lafont. Il y a des erreurs dans les prénoms et l'orthographe des noms.
  2. nommés par l'arrêté du 30 janvier 1968 portant nomination du président et du vice- président des commissions d'enquête sur les accidents d'aviation

Références

  1. Journal Officiel de la République Française n°30, Rapport final sur l'accident survenu le 11 septembre 1968 au large du cap d'Antibes au SE 210 F- BOHB de la compagnie Air France ., Paris, Edition des documents administratifs, , 21 pages p., page n° 953
  2. Rapport final de la commission d'enquête.
  3. « " Vol au-dessus d’un nid de missile ",le crash de la caravelle Ajaccio-Nice », France Inter, (lire en ligne, consulté le )
  4. Rapport final de la commission d'enquête, p. 948.
  5. Rapport final de la commission d'enquête, p. 946.
  6. Rapport final de la commission d'enquête, p. 964 (liste des passagers).
  7. A.-C. CHABANON, « dossier Caravelle Ajaccio-Nice Défense de classer (2ème partie) », sur corsematin.com,
  8. « Cogny Général de la malchance », Paris Match, no 1011, , p. 80-83.
  9. (en) Abdus Salam et Maurice Jean, « Jerzy Sawicki Dies in Crash; Was Theoretical Physicist », Physics Today, vol. 22, no 2, , p. 113–113 (ISSN 0031-9228 et 1945-0699, DOI 10.1063/1.3035391, lire en ligne, consulté le )
  10. Chapitre.com, « Presse - Parisien Libere Edition De 5 Heures (Le) N°7481 du 19/09/1968 - 19/09/1968 », sur www.chapitre.com (consulté le )
  11. (en-GB) Kim Willsher, « 'We need to hear it': families' 51-year wait for truth about French plane crash », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. Rapport final de la commission d'enquête, p. 963.
  13. ifremer, « l'archimède . A la découverte des grands fonds . »,
  14. Charles Chaki, « la caravelle Ajaccio-Nice: huit tonnes de débris », FRANCE SOIR,
  15. « L'enregistreur de vol de la caravelle Ajaccio-Nice est retrouvé au large d'Antibes », sur lemonde.fr/archives, (consulté le ).
  16. « L'accident de la Caravelle Ajaccio-Nice est dû à un incendie à bord, révèle la commission d'enquête », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. Clanet et Verne, Spécial investigation (2011), à 37 min 30 s.
  18. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 72, 73 et Planche III.
  19. Jean-Michel Verne, « crash de la caravelle Ajaccio-Nice: le document qui accuse », sur blog-investigation.fr,
  20. « Arrêté du 2 novembre 1961 COMMISSIONS D'ENQUETE SUR LES ACCIDENTS D'AVIATION », sur www.legifrance.gouv.fr, Journal officiel (consulté le )
  21. Rapport final de la commission d'enquête, p. 954.
  22. Rapport final de la commission d'enquête, p. 953.
  23. A-C Chabanon, dossier caravelle Ajaccio-Nice Défense de classer (2éme partie), AJACCIO, CORSE MATIN, , page 5
  24. Max Clanet Jean-Michel Verne, SECRET D'ETAT : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, PARIS, RAMSAY, , 247 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), pages 63 et 64
  25. Christophe Cirone, Caravelle Ajaccio-Nice : Montgolfier ouvre une nouvelle enquête., Nice, NICE MATIN, , p. 18
  26. Comaero, UN DEMI-SIÈCLE D’AÉRONAUTIQUE EN FRANCECENTRES ET MOYENS D’ESSAIS, ONERA, , 266 p. (lire en ligne), p. 32
  27. Ces avions qui nous font peur : Les dossiers noirs du transport aérien de François Nénin chapitre 16
  28. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 171.
  29. Anne-C.Chabanon, Dossier caravelle Ajaccio-Nice : défense de classer, AJACCIO, Corse matin ( édition hebdo Settimana ), , 12 p., p. 5
  30. Florent Arnaud 2018, p. 46.
  31. note no 848 du 15/11/1968
  32. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 29, 30.
  33. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 65.
  34. « Procès du Caravelle Ajaccio-Nice en 1970:"on se moque de nous" » [vidéo], sur ina.fr, , 4 min 11 s.
  35. Jean-Paul Philippe, Oui, la Caravelle Ajaccio-Nice a pu être abattu par un missile fou, Paris, Hebdo Minute, , p. 12
  36. rédaction de NICE-MATIN, L'accident de la caravelle Ajaccio-Nice. La préfecture maritime : " Aucun missile n'a été lancé le jour de la catastrophe "., NICE, NICE MATIN,
  37. "Crash Airways", « Spécial Investigation / Vol AF-1611 : explosion mystèrieuse », (consulté le )
  38. Yves Bordenave, Le mystère du crash du vol Ajaccio-Nice, Paris, LE MONDE, , page 19
  39. « Le ministère de la Défense nationale dément qu'un missile ait pu frapper la caravelle Ajaccio-Nice », sur lemonde.fr, (consulté le )
  40. Clanet et Verne, Spécial investigation (2011), à 35 min 20 s.
  41. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 56 et 57.
  42. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 60 et 61.
  43. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 104.
  44. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 85 et 86.
  45. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 100.
  46. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 137, 138.
  47. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 17 et 21.
  48. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 247.
  49. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 226.
  50. Max Clanet et Jean-Michel Verne, Secret d' Etat : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, Paris, RAMSAY, , 248 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), p. 168 et 169
  51. « L’avion de nos parents a sûrement été percuté par un missile », France Dimanche, (lire en ligne, consulté le ).
  52. « Crash Antibes/1968 : Michel Laty, témoin capital, est mort », sur snpnc.org (consulté le ).
  53. Max Clanet et Jean-Michel Verne, SECRET D'ETAT, Paris, RAMSAY, , 248 p., pages 179, 180, 181
  54. « Justice. Crash de la Caravelle : le dossier relancé », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le )
  55. Témoignage inséré dans le dossier pénal au TGI de Nice
  56. Crash Aérien News, « Catastrophe Caravelle Ajaccio Nice », sur www.crash-aerien.news, (consulté le )
  57. france3cotedazur, « Le dernier vol de la caravelle Ajaccio-Nice » [vidéo], sur dailymotion.com, 26 minutes.
  58. Le mystère de la caravelle, (vidéo), écrit par Max Clanet et Jean-Michel Verne, dans Spécial Investigation sur Canal+ (, 51 minutes).
  59. Clanet et Verne, Secret d'État (2008).
  60. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 20.
  61. Frédéric Delmonte, « Crash de la Caravelle : « L'avion n’a pas été abattu par un missile du Levant » », Corse-Matin, (consulté le ).
  62. « Crash de la Caravelle : "c’était une bavure militaire"» », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  63. Yves Montuelle, « Caravelle Nice-Ajaccio: la thèse de la "bavure militaire" relancée », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  64. Anne-C. Chabanon, « Dossier Caravelle Ajaccio-Nice : défense de classer (1re partie) », Corse Matin, (lire en ligne, consulté le ).
  65. Lucile Caitucoli, Crash de la caravelle Ajaccio-Nice, à quand la levée du secret défense, Ajaccio, Corse Matin, 10septembre 2012, p. 4
  66. [réf. incomplète]VSD no 1801 le mystère du vol 1611 par François Nénin
  67. Clanet et Verne, Spécial investigation (2011), à partir de 4 min 40 s.
  68. Rapport final de la commission d'enquête, p. 949.
  69. (en) David Barnes, « New evidence for missile claim in French air crash », The Sunday Times, , p. 8.
  70. crash-aerien.news, « Catastrophe Caravelle Ajaccio Nice »,
  71. [réf. incomplète]Nice Matin du 10/09/15.
  72. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 192, 193 et 194.
  73. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), planche XIV.
  74. Jean-Michel Verne et max Clanet, Secret d'état : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, Paris, RAMSAY, , 247 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), page 25
  75. Max Clanet et Jean-Michel Verne, SECRET D'ETAT : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, PARIS, RAMSAY, , 248 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), Page 30
  76. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 162, 163.
  77. Clanet et Verne, Spécial investigation (2011).
  78. Jean-Philippe Scapula, La caravelle garde son mystère, Ajaccio, CORSE MATIN, , page 4
  79. Max Clanet et Jean-Michel Verne, Secret d'Etat : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, Paris, RAMSAY, aoùt 2008, 247 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), page 222
  80. Max Clanet , Jean-Michel Verne ( film CANAL+ 16/05/2011, Le mystére de la caravelle, Paris, CANAL+ et PLANETE, , 52 min p., Spécial investigation de CANAL+
  81. Max clanet et Jean-Michel Verne, Secret d'Etat : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, Paris, RAMSAY, , 247 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), page 33
  82. Max Clanet et Jean-Michel Verne, SECRET D'ETAT : 11 septembre 1968 le crash de la caravelle Ajaccio-Nice, PARIS, RAMSAY, , 248 p. (ISBN 978-2-84114-966-7), page 229 et 148
  83. Clanet et Verne, Spécial investigation (2011), à 33 min 20 s.
  84. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 171, 172.
  85. Clanet et Verne, Secret d'État (2008), p. 35.
  86. Nice matin du 10/09/2006 : les enfants de deux des 95 victimes portent plainte contre l'armée française
  87. « 40 ans après l'accident de la Caravelle Ajaccio Nice », sur nicerendezvous.com, 29septembre 2008
  88. Lucile Caïtucoli, Mathieu Paoli ne désespère pas de faire parler la grande muette ., AJACCIO, CORSE MATIN, 5septembre 2010, Page 5
  89. François Rauger, « Crash de la caravelle Ajaccio-Nice, il n'y aura pas de nouvelle enquête judiciaire », Nice-Matin, , p. 19
  90. Jean-François Roubaud, « Crash de la caravelle Ajaccio-Nice, l’enquête ne sera pas rouverte. », Nice-Matin, , p. 6 (lire en ligne)
  91. Agence France-Presse, « Accident Caravelle Ajaccio-Nice de 1968 : l’association des victimes reçue par un juge », Le Parisien, (consulté le )
  92. Yves Lebaratoux avec AFP, « Accident de la caravelle Ajaccio-Nice de 1968 : nouvelle plainte des familles », sur france3-regions.francetvinfo.fr, 25 juillet 2014 (mis à jour le 21 décembre 2018) (consulté le )
  93. Christophe Cirone, Crash de la caravelle Ajaccio-Nice : revers judiciaire pour les familles ., NICE, NICE MATIN, , page 7
  94. « Association Des Familles Des Victimes De La Caravelle Ajaccio-nice - Afvccan », sur gralon.net (consulté le )
  95. « Nouveaux rebondissements dans l'affaire du crash du 11 septembre 1968 », sur corsematin.com,
  96. Christophe Cirone, Caravelle Ajaccio Nice, nouvelle offensive des familles, NICE, NICE MATIN, , page 19
  97. Agence France-Presse, « Accident de la Caravelle Ajaccio-Nice : ouverture d'une enquête de gendarmerie », sur nice.maville.com, (consulté le ).
  98. AFP du 25/07/14 à 13h37 titre : accident de la caravelle Ajaccio Nice de 1968, nouvelle plainte des familles-NICE (FRA)
  99. NICE MATIN du 06/09/17 page 12 titre : caravelle Ajaccio nice, vers la levée du secret défense. Auteur : Christophe Cirone
  100. « Crash de la caravelle Ajaccio-Nice : le juge reçoit les proches des victimes », Nice-Matin, (consulté le )
  101. AFP, « Crash du vol Ajaccio-Nice : 51 ans après les faits, une piste et beaucoup de mauvaise volonté », sur lepoint.fr, (consulté le )
  102. Jean-François Colonna, « Crash de la caravelle : le juge prend au sérieux la thèse du missile », sur corsematin.com,
  103. Yves Bordenave, Le mystère du crash du vol Ajaccio : Nice ., Paris, LE MONDE, , page 19
  104. Christophe Cirone, Caravelle Ajaccio- Nice; les familles des victimes relancent Emmanuel Macron, NICE, NICE MATIN, , page 21
  105. Question écrite no 29037 de M. Jacques Peyrat ; « Disparition de la Caravelle Ajaccio-Nice le 11 septembre 1968 et levée du secret défense », sur senat.fr (consulté le ), publiée dans le JO Sénat du 09/11/2000 - page 3817.
  106. Question écrite no 33423 de M. Jacques Peyrat : « Disparition de la Caravelle Ajaccio-Nice le 11 septembre 1968 et levée du secret défense », sur senat.fr (consulté le ), publiée dans le JO Sénat du 24/05/2001 - page 1726.
  107. « Crash d'une Caravelle en 1968: réouverture de l'information judiciaire », L' EXPRESS,
  108. La faute d'orthographe figure dans le document original
  109. « accident de la caravelle Ajaccio-Nice : la lettre de Paul Giacobbi à Nicolas Sarkozy » [PDF], sur corse.fr, (consulté le ).
  110. Question no 108938 de M. Renucci Simon, réponse du ministère ; « Liaison Ajaccio-Nice. Enquête sur l'accident du 11 septembre 1968 », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  111. « Caravelle Ajaccio-Nice Eric de Montgolfier classe le dossier », sur article par Paul Barelli, Le Niçois,
  112. Nice Matin du 06/04/18 page 16 titre : caravelle Ajaccio-Nice, une levée du secret défense ? Auteur : Grégory Leclerc.
  113. Julien Argenti,, « Crash du vol Ajaccio-Nice en 1968 : la justice demande la levée du secret-défense », sur leparisien.fr,
  114. « Caravelle Ajaccio-Nice: un juge niçois demande la levée du secret défense », sur nicematin.com,
  115. AFP, Ottilia Ferey, « Crash du vol Ajaccio-Nice en 1968 : la justice exige la levée du secret défense », sur lefigaro.fr,
  116. "Assemblée nationale", « Question écrite N°12200 de Mme Marine Brenier », (consulté le )
  117. Christophe Cirone, « Caravelle Ajaccio-Nice: Macron promet la recherche de nouveaux documents secrets, 50 ans après le crash », sur nicematin.com, (consulté le ).
  118. Question no 14522 de M. Paul-André Colombani, réponse du ministère ; « Levée du secret-défense dans l'affaire de la caravelle Nice-Ajaccio de 1968 », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  119. Christophe Cirone, « Crash de la caravelle Ajaccio-Nice : nouvelles vérifications en cours », sur nicematin.com, .
  120. Noël Kruslin, « Caravelle Ajaccio-Nice : le ministère à l'heure des "nouvelles investigations" », sur corsematin.com, .
  121. Anne-C. Chabanon, « Crash de la Caravelle, lettre au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré », sur corsematin.com, .
  122. A C Chabanon, Caravelle, une tribune au nom " des familles dans la supplique ", Ajaccio, CORSE MATIN, , page 3
  123. Anne-C. Chabanon, « La Caravelle classée priorité haute par le président Macron », sur corsematin.com, (consulté le )
  124. (en) KIM WILLSHER, " We need to hear it " : families 51-year wait for Truth about French plane crash ., LONDRES, THE GUARDIAN, , page 5
  125. « Macron demande la levée du secret-défense sur le crash du vol Ajaccio-Nice », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  126. « Crash de la Caravelle Ajaccio-Nice : la demande de levée du secret-défense est une "avancée très, très importante" », sur francetvinfo.fr, .
  127. Grégory Leclerc, « Les familles des victimes du crash de la caravelle Ajaccio-Nice seront reçues le 11 octobre à l'Elysée », sur nicematin.com, (consulté le )
  128. ALP, « Crash de la Caravelle Ajaccio-Nice : l'oreille de l'Élysée pour les familles des victimes », sur corsematin.com, (consulté le ).
  129. Pierre Challier, Crash de la caravelle Ajaccio-Nice : vers une plongée décisive...., TOULOUSE, La Dépêche du midi, (documentation@ladepeche.fr), p. 7
  130. Jeanne - F Colonna, Crash de la caravelle : un combat pour la " VERITE", Ajaccio, CORSE MATIN, , page 4
  131. Anne-C. Chabanon, « Macron assouplit le secret-défense, la caravelle concernée », sur corsematin.com, .
  132. Noel Kruslin, « Caravelle Ajaccio- Nice : les familles interpellent à nouveau l'Élysée », sur corsematin.com, .
  133. Noel Kruslin, « Caravelle Ajaccio-Nice : " on nous balade " », sur corsematin.com, .
  134. Alexandre Mottot, « crash de la caravelle Ajaccio-Nice : les familles attendent toujours des réponses . », sur FRANCE BLEU NICE,
  135. Christophe Perrin, Crash de la caravelle Ajaccio-Nice : une cérémonie teintée d'amertume ., NICE, NICE MATIN, , page 10
  136. Gilles Millet, Le 11 septembre 1968 la thèse du missile, Bastia, Magazine mensuel CORSICA n°63, , 99 pages p., page 18 à 26
  137. Canal +, « crash vol 1611 Air France »
  138. Max Clanet et Jean - Michel Verne, Le mystère de la caravelle, Paris, Canal+, , Vidéo 51minutes O6 p.
  • Portail de l’aéronautique
  • Portail des années 1960
  • Portail de la France
  • Portail de la mer Méditerranée
  • Portail des risques majeurs
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.