Sud-Aviation

La société nationale de constructions aéronautiques Sud-Aviation[2], connue sous le nom abrégé Sud-Aviation, est un constructeur aéronautique français existant entre 1957 et 1970.

Sud-Aviation

Localisation des usines Sud-Aviation à Toulouse.

Création
Disparition
Fondateurs SNCASE
Personnages clés Maurice Papon, Henri Ziegler
Forme juridique Entreprise publique
Siège social Toulouse
 France
Activité Aéronautique
Produits Avion à réaction
Filiales Morane-Saulnier
Société précédente SNCASE, Société nationale des constructions aéronautiques du sud-ouest, Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques[1] et Société nationale de construction aéronautique de l'Ouest
Société suivante Société nationale industrielle aérospatiale[1]

Historique

Le second prototype de la Caravelle inspecté par Charles de Gaulle en 1959.
Le prince Philip Mountbatten visitant un cockpit (prototype en bois ?) en 1965.
Ouvriers en grève de l'usine de Saint-Martin-du-Touch le , encadrés par des Gendarmes mobiles.

Sud-Aviation est créée le par la fusion de la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO) et de la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE).

Au , elle est la première entreprise aéronautique d'Europe occidentale continentale avec 24 500 employés, des sites dans dix villes françaises, 71 hectares de surfaces couvertes développées et 9 370 machines-outils.

La société est connue du grand public par ses avions Caravelle et Concorde, ses hélicoptères Alouette, Frelon et Puma. Elle est également constructeur d'appareils électroménagers (lave-linge, lave-vaisselle, téléviseur) sous les noms de marques pour grand public FRIGEAVIA / TELEAVIA, au tournant des années 1960.

Le mouvement ouvrier de l'usine Sud-Aviation à Bouguenais comptant plus de 2 600 employés[3], qui dura du au , est à la fois le premier et le plus long de Mai 68[4]. La direction voulait réduire le temps de travail de 48h par semaine à 46h30 puis 45h, en ne compensant les pertes de ressources qu'à hauteur de 1 % du salaire.

En 1970, Il fusionne avec Nord-Aviation et la Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques pour créer la Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS).

Production

Le Concorde après son premier vol le 2 mars 1969 sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
La Une du no 64 du bulletin interne Échos Sud-Aviation de , avec photo d'un prototype d'un corps de rentrée d'un MSBS M1.

Avions

Hélicoptères

Un hélicoptère Super Frelon, le plus gros produit par Sud-Aviation, sur le pont d'envol du Clemenceau en 1985.

Fusées-sondes

Fusées sondes Bélier, Centaure, Dragon et Veronique au musée de l'Air et de l'Espace (au premier plan, une fusée Rubis).

Au début des années 1960 l'établissement de Cannes de Sud-Aviation développe une première génération de fusées-sondes brulant du propergol solide sur la base de spécifications du CNET. Ces fusées-sondes sont construites en utilisant des blocs de poudre existant. Elles sont utilisées par différentes agences (CNET, CNES, ESRO) et les armées pour des missions scientifiques et technologiques. Une deuxième génération de fusées-sondes plus modulaires et plus performantes est développée dans la deuxième moitié des années 1960. Un des modèles est construit sous licence par l'Inde et le Pakistan.

Les fusées-sondes de Sud-Aviation[6].
Caractéristiques Bélier Centaure Dragon Bélier III Dragon III Dauphin Éridan
GénérationPremière générationDeuxième génération
Nombre lancements16993037615
Dates lancement1961-19701961-19741962-19721968-19691968-19731967-19791968-1979
Performances
Masse charge utile32 kg30 à 60 kg60 kg30 à 60 kg60 kg130 à 250 kg
Altitude maximale80 km130 à 200 km475 km30 à 60 km560 km100 à 150 km220 à 425 km
Caractéristiques techniques
Masse totale315 kg490 kg1 190 kg352 kg1 288 kg1 132 kg2 127 kg
Diamètre (étage supérieur)30,5 cm30,5 cm30,5 cm30,5 cm30,5 cm56 cm56 cm
Longueur5,9 m7,08 m8,16 m5,9 m8,16 m6,21 m9,92 m
Étages1221212
Propergolépictèteplastolite + épictèteplastolane + épictèteisolaneplastolane + isolaneplastolaneplastolane
Poussée au décollage20 kN42 kN90 kN21,5 kN42 kN90 kN90 kN
Durée combustion21 s.27 s.37 s.23,4 s.27,7 s.16 s.32 s.

Dirigeants successifs

À partir de la création de la société, les dirigeants sont[7] :

Références

  1. « https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000331373 »
  2. « Décret du 30 décembre 1969 autorisant la Société nationale de constructions aéronautiques Sud-Aviation à augmenter sa participation au capital de la Société d’études et de réalisation d’engins balistiques », sur legifrance.gouv.fr
  3. https://www.ville-bouguenais.fr/emploi/130-notre-commune/presentation-de-bouguenais/92-aeronautique
  4. Christophe Forcari, « SPECIAL MAI 1968. Les ouvriers de Sud-aviation manifestent à Nantes. », sur liberation.fr, (consulté le ).
  5. « Fiche descriptive Concorde »
  6. CNES, Institut français d'Histoire de l'Espace, Association Amicale des anciens du CNES, Les débuts de la recherche spatiale française : au temps des fusées sondes, Paris, Editions Edite, , 398 p. (ISBN 978-2-84608-215-0), p. 98-100
  7. Voir le site CASPWiki
  8. « Décret du 19 juillet 1962 pour nomination du Président Directeur Général de Sud-Aviation : M. le Général André Puget, en remplacement de M. Georges Héreil, démissionnaire »
  9. « Les dessous de l'opération Papon », dans le NouvelObs, 4 janvier 1967, archives referentiel.nouvelobs.com
  10. Henri Ziegler nommé PDG de Sud-Aviation, dans Echos Sud-Aviation, no 51, septembre 1968

Annexes

Bibliographie

  • Les fusées de Sud-Aviation
  • [PDF] Gérard Hartmann, Sud-Aviation (1957-1970) - La plus importante des sociétés françaises de construction aéronautique , 20 pages, en ligne

Liens externes

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