Verfeil (Haute-Garonne)
Verfeil (occitan : Vrudfuèlh prononcer "Brufel") est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Verfeil.
Verfeil | |||||
Vue aérienne en 2016 | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Toulouse | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des coteaux du Girou | ||||
Maire Mandat |
Patrick Plicque 2020-2026 |
||||
Code postal | 31590 | ||||
Code commune | 31573 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Verfeillois | ||||
Population municipale |
3 631 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 88 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 39′ 30″ nord, 1° 39′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 146 m Max. 273 m |
||||
Superficie | 41,23 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Verfeil (ville isolée) |
||||
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pechbonnieu | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-verfeil31.fr/ | ||||
Ses habitants sont appelés les Verfeillois.
Géographie
Localisation
La commune de Verfeil se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[1].
Elle se situe à 19 km à vol d'oiseau de Toulouse[2], préfecture du département, et à 16 km de Pechbonnieu[3], bureau centralisateur du canton de Pechbonnieu dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Verfeil[1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Saint-Pierre (3,0 km), Bonrepos-Riquet (3,7 km), Teulat (3,9 km), Saint-Marcel-Paulel (4,5 km), Montpitol (5,3 km), Gauré (5,4 km), Lavalette (5,7 km), Garrigues (6,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Verfeil fait partie du Frontonnais, un pays entre Gaonne et Tarn constitué d'une succession de terrasses caillouteuses qui ont donné naissance à de riches terroirs, réputés pour leus vins et leurs fruits[5].
Verfeil est limitrophe de onze autres communes donc quatre dans le département du Tarn.
Hydrographie
La commune est arrosée par le Girou et ses affluents le Ruisseau de Conné et le Laragou qui forme le lac du Laragou en partie sur les terres de la commune ainsi que le lac de la Balerme formé par un autre affluent du Girou.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 4 123 hectares ; son altitude varie de 146 à 273 mètres[7].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lavaur », sur la commune de Lavaur, mise en service en 1985[13] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 724,9 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947 et à 22 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[17], à 13,8 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[19].
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].
Urbanisme
Typologie
Verfeil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[24],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Verfeil, une unité urbaine monocommunale[26] de 3 595 habitants en 2017, constituant une ville isolée[27],[28].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[29],[30].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,4 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), zones urbanisées (3,7 %), cultures permanentes (1,6 %), eaux continentales[Note 6] (1 %), forêts (0,3 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication
Accès par l'autoroute A68 direction Castres et l'ancienne route nationale 112.
Transports
La ligne 376 du réseau Arc-en-Ciel relie la commune à la station Balma - Gramont du métro de Toulouse, la ligne 756 du réseau liO relie la commune à Graulhet ou à la gare routière de Toulouse, et la ligne 760 relie la commune à Castres ou à la gare routière de Toulouse également.
Histoire
Antiquité
Il n’est pas possible de dater précisément les origines de Verfeil, mais cinq siècles avant Jésus-Christ, la région de la vallée du Girou était peuplée par des Celtes venus du Nord. Pendant la domination romaine, de nombreuses habitations (maisons ou villas) furent dressées dans la région, et il ne fait nul doute que la région connaissait une grande activité.
La forteresse médiévale
Vers le VIIIe siècle, sur la plate-forme où s'élève aujourd'hui le château, une enceinte quadrangulaire fut construite pour abriter des hommes d’armes accompagnés de leur progéniture et de leurs animaux. Quelques chaumines de paysans et d'artisans souhaitant une protection s’installèrent ensuite au pied de cette forteresse, le village grandit lentement une église de torchis fut érigée : Verfeil était né. Les « chevaliers de Verfeil » étaient en fait des pillards qui rançonnaient les convois se rendant à Toulouse. Un accord n'intervint entre les deux partis qu'en décembre 1203.
Les guerres de religion
À partir de l'an 1000, nombreux furent les propagateurs de nouvelles doctrines religieuses dérivées du christianisme ou s'opposant violemment à lui : un des plus célèbres hérétiques, au XIIe siècle, fut le moine Henri qui s'était installé à Verfeil vers 1140 et y avait fait de nombreux adeptes tant dans le peuple que parmi les seigneurs.
Ce que dit Henri a beaucoup d’écho : il sait flatter les foules et son allure ajoute à son succès car au contraire des riches représentants de l’église, il arrive pieds nus et en loques. Se séparant délibérément de l'église il rejette les sacrements et les prières, n'admet pas les prières pour les morts, les cérémonies publiques dans les temples etc.
Pour lutter contre Henri, le pape Eugène II envoie dans la région le cardinal Albéric et saint Bernard, abbé de Clairvaux, mais ce fut un échec, les seigneurs de la ville refusant d’écouter son prêche. La légende veut qu’en quittant la ville, saint Bernard murmura : « Verfeil ....cité de la verte feuille... que Dieu te dessèche. », et que durant sept années, les sécheresses se succédèrent dans le pays, le premier arbre qui se vêtit à nouveau de feuilles étant un figuier. C'est pourquoi les armes de la ville portent un arbre de cette espèce s'accrochant à un sol aride et dénudé.
Ce terrain fut propice au protestantisme qui s’implanta dans la région au XVIe siècle : c'est ainsi qu'en mai 1562 une troupe de soixante religionnaires Verfeillois alla renforcer les protestants toulousains qui luttaient dans cette ville. Des mesures prudentes prises par les consuls apaisèrent peu à peu les passions et le calme revint finalement dans la cité.
La Révolution française
Avant la Révolution à proprement parler, on ne déplore aucun trouble important dans la ville : elle va surtout se manifester à Verfeil sur le plan matériel et sur le plan religieux.
L’émigration fut évidemment importante dans cette ville, les notables fuyant la colère populaire, laissant derrière leurs biens, et notamment le château de la ville. Celui-ci fut sauvé de la destruction que projetaient certains candidats acquéreurs grâce à l'intervention d'un bourgeois avisé : Antoine Marie Baptistat qui remporta la vente et refusa la démolition.
Sur le plan religieux, il y a un trouble tel sur les problèmes soulevés par la constitution civile du clergé que, refusant de s'y soumettre la plupart des prêtres du secteur préfèrent émigrer. À Verfeil même s'installe alors un « curé constitutionnel » : Mathieu Sulpice Choussat.
La vague antireligieuse n'épargne pas tout à fait Verfeil et l'on envisagea fortement la démolition des églises. Cependant, la destruction se fit avec lenteur et réticence de sorte que l'église de Saint-Sernin-des-Rais ne fut que peu endommagée. Par contre l'église du Ramel et celle de Saint-Jean-de-Mongagne sur la route de Montpitol furent détruites.
Deux événements dramatiques marquèrent la période terrible de la Terreur à Verfeil. Tout d’abord, Dorothée Riquet de Bonrepos, mariée à Jean-Louis Emmanuel Augustin de Cambon, éminent magistrat devenu Premier Président, refusa de donner la moindre indication qui put mettre sur la trace de son mari, alors en fuite. Elle fut aussitôt arrêtée avec sa fille, puis accusée de comploter dans sa prison, condamnée à mort et exécutée le 8 Thermidor. D'autre part, Baudrique d’Escalonne, membre du Parlement de Toulouse était lui aussi recherché, mais sa mort en janvier 1793 le fit échapper aux bourreaux; ceux-ci se vengèrent alors en n’hésitant pas à guillotiner son fils aîné à peine âgé de 22 ans.
Une insurrection royaliste s'étant produite dans la Haute-Garonne et les départements limitrophes, les Verfeillois luttèrent victorieusement contre cette insurrection de Thermidor, an VII (). En effet, le 5 août, au matin, le commandant de la Garde Nationale de Lanta, bourg qui venait d'être pris par les royalistes, vint demander du secours à Verfeil. On battit alors le rappel et un détachement de soixante hommes partit donc, renforcé en cours de route par des volontaires des communes voisines. Après un violent combat, les royalistes furent vaincus et durent quitter la région.
La Seconde Guerre mondiale
Au XXe siècle, c’est évidemment la Seconde Guerre mondiale qui est l’événement le plus marquant de l’histoire de Verfeil. Privée de nombreux agriculteurs, soldats restés prisonniers en Allemagne, la vie y fut rude pour tous mais grâce au travail des femmes et au fait de vivre dans une région agricole, la dureté du ravitaillement qui fut terrible en d'autres points de France, fut atténuée.
Verfeil connut également le grand problème des réfugiés avec pour commencer en 1940 l'arrivée de Belges mélangés aux réfugiés français. Puis, en 1942 l’armée allemande envahit la zone libre et Verfeil accueillit des familles juives ou leurs enfants pour les soustraire aux arrestations de la milice ou de la Gestapo. Dans le même temps, des réseaux de résistants recevaient des parachutages ou réceptionnaient des soldats alliés tentant de rejoindre l’Angleterre via l’Espagne. Ensuite, ce furent les Toulousains qui vinrent en grand nombre se réfugier dans les environs, fuyant le danger des bombardements aériens du printemps 1944.
Le , la ville est menacée d’être brûlée par les SS qui soupçonnent la présence d’une cache d’armes. Ne la trouvant pas, ils quittent la ville, et finiront par quitter la région à partir du 20, fuyant le débarquement allié.
Héraldique
|
Son blasonnement est : D'argent, au figuier de sinople posé sur une terrasse du même[32]. |
---|
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 2 500 habitants et 3 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de vingt trois[33],[34].
Rattachements administratifs et électoraux
Commune faisant partie de la troisième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes des Coteaux du Girou et du canton de Pechbonnieu (avant le redécoupage départemental de 2014, Verfeil était le chef-lieu de l'ex-canton de Verfeil).
Liste des maires
En , la démission de 13 élus, soit plus d'un tiers du conseil municipal, provoque des élections anticipées les 5 et .
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37]. En 2018, la commune comptait 3 631 habitants[Note 7], en augmentation de 7,3 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +6,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
selon la population municipale des années : | 1968[40] | 1975[40] | 1982[40] | 1990[40] | 1999[40] | 2006[41] | 2009[42] | 2013[43] |
Rang de la commune dans le département | 46 | 52 | 54 | 59 | 64 | 63 | 66 | 64 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Proche de l'agglomération toulousaine, Verfeil tend à devenir une banlieue résidentielle de Toulouse, comme le montre la forte croissance de sa population depuis trente ans.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Barthélemy du Ramel[44].
Les portes
Autrefois, quatre portes permettaient de passer les remparts entourant la ville, dont 2 étaient fortifiées. Ces deux portes sont encore debout : il s’agit de la porte Tolosane et de la porte Vaureze.
- La porte Vaureze (ou Vauraise) doit son nom au fait qu’elle est orientée vers Lavaur. Flanquée de deux poivrières encadrant un fronton renaissance, elle comportait à l’époque un pont-levis. En 1593, il fut décidé de la rehausser et de construire une salle au-dessus du passage. Elle est classée Monument historique depuis 1961[45].
- La porte toulousaine, tournée vers Toulouse, était à l’origine semblable à la porte Vauraise. L’état actuel résulte des transformations de la cité au début du XIXe siècle. En 1830, l’inscription « Liberté Ordre public » fut placée en haut de la porte, remplaçant les armoiries de la ville commandées en 1593 au sculpteur toulousain Jan Alaman et martelées lors de la Révolution.
- La porte Vaureze
- La porte toulousaine
Le château ou citadelle
Le château de Verfeil, qui couvre plus de trois mille mètres carrés fut probablement construit au VIIIe siècle. Sa situation dominante au-dessus tant du bourg lui permettait d’en assurer la protection. Simon de Montfort le donna à l'évêque de Toulouse en 1214. Remanié par l'archevêque Pierre Dumoulin (1439-1451). Le château devint citadelle et faillit disparaître totalement : mal entretenu, dégradé et découronné, il devait être démoli entièrement, peu après la Révolution, par des entrepreneurs peu scrupuleux qui projetaient d’en vendre les débris comme matériaux. Antoine Marie Baptistat, citoyen de Verfeil, après avoir obtenu l'appui de quelques autres habitants, fit les démarches nécessaires et acheta le château pour le diviser et le répartir entre ceux qui le soutenaient. Il est inscrit au titre des monuments historiques [46].
L’église Saint-Blaise
L’église Saint-Blaise a été bâtie au début du XVIe siècle : le travail fut commandé le par les consuls. Le clocher, tour octogone à trois étages sur un massif rectangulaire fut construit de 1530 à 1554.
Certains archevêques voulurent ensuite enrichir cette église qui était celle de leur fief principal et on l’unit ainsi au château par un arc de pierre.
Plusieurs peintures de Gabriel Beringuier (peintre toulousain, 1843-1913) ornent le chœur. Sur le mur nord de l'abside les trois premiers pans représentent La Pâque selon l'ancien Testament et sur les trois pans du mur sud c'est la Communion de Marie qui est représentée. Au bas du maître autel on a le Portement de Croix avec à gauche l'Annonciation et à droite la Naissance du Christ.
Sur le maître-autel figurent huit théologiens sur huit panneaux peints à l'huile sur bois, avec de gauche à droite saint Grégoire, saint Hieronymus, saint Franciscus Silesius, saint Dominique, saint Bernard, saint Thomas d'Aquin, saint Augustin et saint Ambroise. Les vitraux du chœur sont du maître verrier Paul Chalon qui travailla au XIXe siècle à la restauration des vitraux de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. La nef et les voûtes ont été peintes par La famille Ceroni, peintre et décorateur toulousain itinérants d'origine italienne, spécialisés dans la quadratura, qui travaillèrent dans le Sud-Ouest de la France au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. On leur doit les décors de la Cathédrale Saint-Alain de Lavaur et de l'église Saint-Jérôme de Toulouse.
Le , en début d'après-midi et alors que rien ne semblait faire prévoir ce sinistre, le clocher s'effondra sur lui-même écrasant tout le fond de l'église. Il n'y eut heureusement aucune victime. Il fut alors décidé que l'on le rebâtirait dès que possible : malheureusement faute d'argent on dut se contenter de rebâtir un seul étage au lieu des trois du passé et on ne revit plus l'horloge. Cependant, la cloche du XVe siècle a résisté à la chute.
Cette église est inscrite monument historique depuis 1979[47]. La cloche est classée monument historique à titre objet depuis 1942[48], ainsi qu'une Vierge de Pitié en bois peint et doré du XVe ou XVIe siècle depuis 1975 (non retrouvée en 2002)[49].
- Vue de Saint-Pierre.
- La façade promenade Jean Jaurès
- Vue de la place de la Victoire
- Le portique d'entrée
- Le maître-autel
- Le plafond
La Croix Digne
« La Croix Digne » était un reliquaire en forme de croix processionnelle, commandé en 1467 par les consuls de l'époque à Pierre de Clusel, orfèvre toulousain, qui abritait une parcelle de la vraie Croix peut-être rapportée par un chevalier de la région ayant pris part aux Croisades.
Ce chef-d'œuvre n'a pas échappé aux fureurs de la Révolution et aux besoins de métaux précieux et la Croix Digne a donc disparu mais un fac-similé de l'ancienne croix fut réalisé en 1820.
Il était attribué à cette croix une vertu protectrice favorable aux personnes, éloignant les calamités et les chassant, surtout les menaces de la foudre et les dévastations de la grêle. Par suite et jusqu'à une période encore proche, en cas d'orage menaçant, le curé sortait cette Croix sur le seuil de l'église.
Les maisons à corondage
Le centre historique a gardé plusieurs maisons du XVIe siècle, typiques de architecture de cette époque avec le bois apparent dite à corondage (nom donné dans la région toulousaine au colombage du XVIe siècle)[50], notamment celle du "Lieutenant de juge".
L’église Saint-Sernin-des-Rais et son enclos
À deux kilomètres de Verfeil, en direction de Lavaur, se trouve le cimetière des Petites Filles modèles immortalisées par la comtesse de Ségur, et de leur famille, les Malaret.
Les tombes des Malaret sont dans un enclos à part, entouré d'une grille et dominé par une croix. De gauche à droite :
- Madeleine de Malaret (petite-fille de la comtesse de Ségur)
- Louis Napoléon de Malaret (frère de Madeleine) et Paul de Malaret (neveu de Camille et Madeleine)
- Camille de Malaret (petite-fille de la comtesse de Ségur) et son fils Paul Belot
- Le Baron Paul de Malaret et son épouse Nathalie (fille de la comtesse de Ségur).
En face se trouve l'église de Saint-Sernin-des-Rais au clocher-mur de style toulousain. C'était une annexe de l'église Saint-Blaise de Verfeil. Elle comporte six chapelles et son clocher avait cinq cloches. Elle daterait de l'an 1604. Elle abritait certains objets comme une croix en argent, un reliquaire façon argent. L'ensemble a été inscrit aux monuments Historiques en 1986.
- Vue aérienne de Saint-Sernin-des-Rais
- Saint-Sernin-des-Rais
- Le clocher-mur
- Tombes des Petites Filles modèles
Le moulin de Nagasse
- La tour nord
- Façades nord-est et sud-est
- L'arrivée d'eau sur le côté sud-est
Vie pratique
Enseignement
Verfeil dispose de deux écoles et d'un collège. Une école publique allant de la maternelle au CM2, et une autre privée l'école Sainte-Thérèse allant aussi de la maternelle au CM2. Il y a aussi un collège, le collège Jean-Gay. Après la 3e, les élèves se dirigent sur Toulouse (lycée Saint-Sernin, Raymond-Naves ou Ozenne) ou sur Lavaur.
Culture
- L'école de danse Fever Dance enseigne les disciplines rock, salsa, country, zumba, Modern' Line Dance, tango argentin, hip-hop, danses de salon.
- L'Association Parta'Jeu[51] promeut le jeu et les activités de loisirs comme médiateurs culturels, sociaux et éducatifs, Le Jeu pour Tous : soirées jeux adultes et familles, animations ludiques, prêts... Elle gère et anime une ludothèque associative en partenariat avec la municipalité de Verfeil et la CAF 31 : La Ludothèque est ouverte au public depuis au 1A, Avenue des Ecoles.
Les événements
- La bourse toutes collections en mars
- Le Festival des musiques de l'âme en avril
- Le Salon du Livre et de la BD en mai
- Concert « 31 Notes d'été » généralement en juillet
- La Foire à Tout en septembre
- Le trail du cassoulet en octobre
- Les théâtrales de Verfeil en novembre
- Le Marché de l'Avent, dernier dimanche de novembre
Activités sportives
- Verfeil compte de nombreux clubs de sports : basket-ball, tennis, football, voile... Et possède une piscine municipale,
- Club de rugby à XV Union sportive verfeilloise évoluant dans le Championnat honneur Midi-Pyrénées saison 2020-2021[52].
- Le Club de tennis participe à de nombreuses compétitions durant l'année, et organise un tournoi tennis open (adulte et enfant (magic circuit)) la dernière semaine d'août durant 15 jours.
- Le club de voile est un des plus importants de la région.
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Métadonnées de la commune de Verfeil », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Verfeil et Toulouse », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Verfeil et Pechbonnieu », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Verfeil », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 309-310.
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lavaur - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Verfeil et Lavaur », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lavaur - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Verfeil et Blagnac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Toulouse-Blagnac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Toulouse-Blagnac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Toulouse-Blagnac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Verfeil », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Verfeil », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des espaces protégés sur la commune de Verfeil », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Verfeil », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Denis-François Gastelier de La Tour, Armorial des États de Languedoc, Paris, Vincent, , 248 p. (lire en ligne).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- https://www.ladepeche.fr/article/2016/08/17/2402333-vers-des-elections-anticipees-a-verfeil.html,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- Eglise Saint-Barthélemy - Eglises et patrimoine religieux de France
- Notice no PA00094658, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00094654, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Saint-Blaise », notice no PA00094655, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Cloche de l'église », notice no PM31001026, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Vierge de Pitié », notice no PM31001027, base Palissy, ministère français de la Culture.
- M. G. Lafaille; Annales de la ville de Toulouse depuis la réünion de la Comté de Toulouse à la Couronne : avec un Abrégé de l'ancienne histoire de cette ville et un Recueil de divers titres et actes pour servir de preuves ou d'éclaircissement à ces Annales; Guillaume-Louïs Colomyez, 1701 - p. 157.
- « Parta'jeu », sur Association Parta'Jeu (consulté le ).
- « Compétitions & Résultats - Fédération Française de Rugby », sur Compétitions - FFR (consulté le ).
- Portail des communes de France
- Portail de la Haute-Garonne