Transport en site propre de l'Ouest strasbourgeois

Wasselonne, ligne 230. Bus à deux étages Setra S 431 DT en essai, septembre 2011.

L'ouest de la métropole strasbourgeoise n'étant pas desservi par une voie ferrée, Philippe Richert, alors président du conseil départemental du Bas-Rhin avait lancé un projet de desserte de cette zone via un tramway sur pneus guidé de type Translohr[3]. Par la suite, le projet évolue vers un véhicule routier circulant en site propre à l'image d'un bus à haut niveau de service pour des raisons essentiellement budgétaires[4].

Le projet s'élève à 65 millions d'euros et prévoit de doubler le nombre d'usagers des transports en commun de cet axe, passant de 6000 usagers par jour en 2012 (via les lignes du Réseau 67) à 12 000 après réalisation de la totalité du projet[5].

Dès 2000 est créé le premier couloir réservé aux cars sur ce trajet. En 2005, la ville de Furdenheim est réaménagée avec un couloir bus long de 1,3 km[6]. À cette période, le trajet est assuré par la ligne 206 Strasbourg - Wangenbourg-Wolfsthal et par la ligne 207 Strasbourg - Romanswiller via Westhoffen[7]. Ces lignes sont exploitées par le réseau 67.

En août 2006, les élus proposent la transformation de la ligne de bus en tram-train[8], et en octobre 2007, le projet de TSPO est intégré par le département du Bas-Rhin dans une perspective à 15-20 ans sans que l'on sache s'il s'agira d'un tram interurbain ou d'un projet sur pneus[9].

Le 10 décembre 2007, un nouveau plan directeur des transports dans le Bas-Rhin est dévoilé. La ligne 206-207 est supprimée au profit d'une ligné numérotée 230 faisant le trajet Wasselonne-Strasbourg via la Nationale 4. Le trajet jusqu'à Wolfsthal est pris en charge par une ligne numérotée 232 allant jusqu'à Willgottheim[10]. Le projet TSPO est par la suite objet d'une concertation publique, du 11 mai - 12 juin 2009[11]. En septembre 2010 : Le département opte officiellement pour un BHNS interurbain entre Strasbourg et Wasselonne, avec des connexions avec les autres moyens de transport (autoroute, réseau 67, tramway de Strasbourg, réseau TER, etc.)[12].

En 2013, les travaux commencent dans le secteur Wasselonne-Marlenheim-Furdenheim. La phase de travaux liée au département devrait s'achever en 2016, celle liée à l'État en 2018 (aménagement de l'autoroute).

Autocar articulé utilisé par le Réseau 67

Autocars interurbains à la gare routière des Halles.

Une première phase entre Strasbourg et Ittenheim a été soumise à la concertation en juin 2009 et l'enquête publique est intervenue en mai-juin 2011. Cette première phase est déclarée d’utilité publique le 16 janvier 2012, pour une première tranche de mise en service à l'horizon 2016[13]. Le chantier débute en novembre 2012 par la démolition de l'ancien garage Citroën à Wasselonne[14], s'ensuivent l'aménagement des P+R de Marlenheim et Wasselonne.

La section comprise entre Ittenheim et Strasbourg dépend de l'État, tandis que la portion urbaine prévoyant l'insertion du TSPO jusqu'aux Halles est du ressort de la Communauté urbaine de Strasbourg. Après négociations avec ces deux acteurs, la réalisation de ces deux sections est prévue pour 2018[15].

Le TSPO remplacera la Ligne 230 Wasselonne-Strasbourg sur son tracé actuel. Il pourrait évoluer par exemple en ne desservant plus une des deux stations du centre de Marlenheim, ou en terminant sa course Place de l'Étoile à Strasbourg en lieu et place de la Gare Routière des Halles actuellement. Un arrêt au niveau de l'A351 est également envisagé[16].

Les véhicules qui circuleront sur cet axe emporteront 80 passagers assis ainsi qu'une vingtaine de passagers debout. Toutefois, la collectivité hésite entre un véhicule à deux étages et un véhicule articulé[18].

Des parcs relais sont aménagés au Collège Marcel Pagnol de Wasselonne, au Kronthal et à la Colombe à Marlenheim. Sur cette section, ce sont 300 places de stationnement qui sont prévues[20].

Dès 2009, le projet parle d'un éventuel prolongement jusqu'à Marmoutier, et d'une branche en direction du pays de Truchtersheim[21].