Thérapie de conversion

Une thérapie de conversion, parfois appelée thérapie de réorientation sexuelle ou bien encore thérapie réparatrice par ses défenseurs, est un ensemble de traitements pseudo-scientifiques d'origines diverses utilisés dans le but controversé de tenter de changer l'orientation sexuelle d'une personne de l'homosexualité ou de la bisexualité à l'hétérosexualité. De telles thérapies sont aussi souvent proposées à des personnes transgenres.

Statut légal de la thérapie de conversion dans le monde (mars 2021).
  • Illégale sur l'orientation sexuelle et de l'identité de genre.
  • Illégale de facto.
  • Légale ou illégale au cas-par-cas.
  • Pas de restriction juridique, légifération en attente ou proposée.
  • Pas de restriction juridique.

Il n'existe aucune preuve fiable que l'orientation sexuelle peut être changée, et des études, organisations médicales et organisations internationales signalent que ces thérapies sont potentiellement dangereuses[1],[2],[3].

Histoire

L'homosexualité a longtemps été considérée par le corps médical comme une maladie mentale et afin de la traiter, des thérapies de conversion ont été mises en place un peu partout dans le monde, par exemple par les sexologues William Masters et Virginia Johnson. L’expression « thérapie de conversion » est apparue aux États‑Unis dans les années 1950[réf. à confirmer][4].

L'homosexualité n'est sortie des classifications psychiatriques qu'en 1973 à la suite d'importantes pressions de groupes homophiles[5],[6] mais pour réapparaître dans la révision du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM)[7] sous le terme de « désordre de l'orientation sexuelle ». Pour des raisons politiques[8] l'Association américaine de psychiatrie a alors proposé de substituer au diagnostic d'homosexualité celui de « perturbation de l'orientation sexuelle » (incluant les personnes perturbées par leur orientation sexuelle, en conflit avec celle-ci ou désirant la modifier) ; dans la prise de position initiale de son Conseil d'administration, l'Association précise[9] :

« Whereas homosexuality per se implies no impairment in judgment, stability, reliability, or general social or vocational capabilities, therefore, be it resolved that the American Psychiatric Association deplores all public and private discrimination against homosexuals in such areas as employment, housing, public accommodation, and licensing, and declares that no burden of proof shall be placed upon homosexuals greater than that imposed on any other persons. »

 p. 497

Puis une nouvelle classification apparaît (« homosexualité ego-dystonique ») avant de disparaître en 1984 du DSM, à la suite de nombreuses contestations. Un référendum est tenu sur cette question auprès des psychiatres membres, et la demande de suppression de cette mention l'emporte à 58%. Depuis cette classification n'est plus répertoriée parmi les pathologies du DSM. L'Organisation mondiale de la santé ne retire l’homosexualité de sa Classification internationale des maladies mentales qu'à la fin des années 1980, par la 10e révision de la classification adoptée par l'Assemblée mondiale de la santé le 17 mai 1990 et mise en œuvre à partir de 1993. La Chine, qui dépénalise l'homosexualité en 1997[10], la retire également des maladies mentales le [11].

En 1983, la théologienne Elizabeth Moberly déclare dans son ouvrage Homosexuality: A New Christian Ethic que l'homosexualité ne dépend pas d'une prédisposition génétique ou d'un déséquilibre hormonal, mais de difficultés dans la relation parent-enfant. Ces difficultés aplanies, il serait possible de réorienter sexuellement les personnes concernées - cela dans un cadre chrétien approprié. Moberly est la première à lier la thérapie de conversion et la religion chrétienne[12].

Les psychologues Ole Ivar Løvaas, qui utilisa l'ABA (Applied Behavior Analysis) dans la prise en charge de l'autisme, et George Alan Rekers (en), membre de la National Association for Research & Therapy of Homosexuality (en), ont également étudié la thérapie de conversion en cas de « brouillage de l'identité de genre pendant l'enfance » (childhood cross-gender identity)[13].

Principes de la thérapie de conversion

Jusqu'au milieu des années 1990, les techniques utilisées dans les thérapies de conversion ont suivi mimétiquement celles utilisées dans le traitement des paraphilies.

De rares thérapies « douces » ont été utilisées au XIXe et XXe siècles (telles que la mise au repos, la prière). Le plus souvent selon Haldemant (2002), bien que cette pratique soit peu décrite dans la littérature scientifique, car conduite par des non-médecins, un peu à la manière des alcooliques anonymes mais avec une connotation plus religieuse, des groupes de pratiquants religieux, éventuellement composés d' « ex-gays » recourent à « des interventions spirituelles visant à débarrasser d'autres personnes de leur orientation sexuelle par le biais de la prière, du soutien de groupes et de pressions »[14].

D'autres méthodes appliquées étaient fortement contraignantes et intrusives (ex : rencontre obligatoire de prostituées et/ou mariage imposé)[15].

Comme pour certains troubles psychiatriques, des techniques médicales agressives telles que la lobotomie et la sismothérapie auraient été expérimentées[16], durant la première partie du XXe siècle, pour tenter des changer l'orientation sexuelle de patients et de patientes avec sensiblement la même inefficacité. Du côté de la psychanalyse, qui a dominé la psychothérapie durant la même période, Sigmund Freud entretenait une ambivalence face à l'homosexualité car selon son analyse théorique, l'homosexualité constituait selon lui une composante normale de la sexualité humaine et l'attirance exclusive pour les personnes de même sexe n'apparaissait pas toujours cliniquement intriquée dans des conflits précoces. Cette ambivalence s'exprimait déjà en 1903 (voir Menahem 2003[17]), mais en 1935, Freud l'écrit de sa propre main dans une lettre, aujourd'hui célèbre[18], à la mère d'un jeune homosexuel où il dédramatise explicitement le diagnostic en invitant sa correspondante à ne pas considérer l'homosexualité de son fils comme une « maladie ».

Les modalités apparues dans les années 1960 reposent essentiellement sur les techniques aversives qui semblent inspirées des théories pavloviennes et d'expériences de laboratoires sur les animaux.
Il s'agit de coupler un stimulus négatif à tout contenu homosexuel (par exemple des images d'hommes nus). Les stimuli négatifs utilisés sont des sensations déplaisantes (douleur, nausée induite par un médicament[14], etc.). Après un certain nombre de répétitions, le stimulus sexuel à contenu homosexuel est supposé devenir un stimulus conditionnant déclenchant automatiquement une réponse d'anxiété et/ou de stress physique élevé chez le patient. Le stimulus aversif le plus souvent utilisé était l'électrochoc[19] (de faible intensité) administré sur la main[14], les organes génitaux[14] ou le mollet, mais des stimuli olfactifs (ammoniaque) leur sont préférés par certains expérimentateurs[20]. Des techniques aversives ont parfois été combinées à des techniques de rétroaction biologique consistant à équiper le sujet d'un instrument de mesure de son excitation sexuelle et à intercaler un signal lumineux pour avertir le patient que son niveau d'excitation était trop élevé avant de l'exposer au stimulus aversif. De façon concomitante, le procédé consiste, ensuite, à présenter des stimuli sexuels alternatifs (par exemple des images de femmes nues) et de les associer à des sensations plaisantes soit par simple disparition de la douleur, soit, le plus souvent, en invitant le patient à se masturber jusqu'à l'orgasme. D'autres variantes visant à augmenter l'excitation face à des stimuli hétérosexuels ont été expérimentées, notamment sur les « agresseurs sexuels »[21],[22].

Efficacité et risques

Au-delà des enjeux éthiques, bioéthiques et déontologiques[23], la mesure de l'efficacité de ces techniques a été elle-même très discutée.

En 1970, certains auteurs s'entendent pour reconnaître que ces techniques se sont montrées capables de réduire l'excitation sexuelle déclenchée par des stimuli à contenu homosexuel[24],[25],[26], mais d'autres études concluent ensuite qu'elles n'ont pas efficacement entraîné d'augmentation de la réponse à des stimuli hétérosexuels et certainement pas transformé des homosexuels exclusifs en hétérosexuels[27].

Les personnes qui promeuvent les thérapies de conversion s'appuient même sur ce qu'elles présentent comme un solide argument scientifique, issu de la psychanalyse qui considère les personnes homosexuelles comme bloquées à un stade infantile et qui n'aurait pas atteint la phase ultime de développement adulte mature que représenterait l'hétérosexualité[28].

Depuis les années 1990, de nombreux travaux de recherches ont classé ces pseudo-thérapies comme relevant des pseudosciences[29], comme inadéquates aux problèmes vécus par les personnes homosexuelles et transgenres[30] (d'autant que le consensus scientifique est maintenant que l'homosexualité n'est pas une maladie) et comme générant souvent des conséquences négatives et durables sur les personnes homosexuelles[31] (se traduisant notamment par un taux de suicide encore plus élevé) et que ces traitements, outre le fait qu'ils renforcent le sentiment de honte des personnes qui y sont exposées, renforcent aussi les préjugés d'intolérance homophobe prônant l’anormalité de l’homosexualité[32].

Risques avérés

Alors que les jeunes se définissant comme hétérosexuels mais ayant une attirance pour les personnes de même sexe ou des conduites sexuelles avec des personnes de même sexe ne font pas plus de tentatives de suicide que ceux qui sont exclusivement hétérosexuels[33], on sait que ce n'est pas le cas pour les jeunes se définissant comme gays : en 1989, Gibson a démontré que ces derniers présentent un risque de tentatives de suicide de 2 à 3 fois plus élevé que les jeunes hétérosexuels. D'autres études ont ensuite montré qu'il en va de même chez les lesbiennes et les personnes bisexuelles (2 à 7 fois plus de risques de réaliser une tentative de suicide que les hétérosexuels selon les auteurs[34],[35],[36],[37],[38]. Les causes de ces suicides les plus citées sont les stigmatisations, violences, préjudices et discriminations homophobes, à l'école, dans la rue, au travail ou dans la famille mais il apparaît que les thérapies de conversion peuvent fortement contribuer à ce risque.

Ceci est confirmé par une étude publiée en 2019, ayant porté sur les effets des traitements dit de conversion sur les personnes trans. C'est la première étude de ce type, et la plus vaste jamais réalisée (basée sur un panel de 28 000 personnes trans interrogés en 2015). Elle confirme que les thérapie de l'identité sexuelle présentent de graves risques pour la personne trans quand ces thérapies tentent de modifier son identité de genre en l'orientant vers une nouvelle identité supposée correspondre au sexe assigné ; un de leurs effets est de pousser une partie de ceux qui les subissent au suicide[39]. Les personnes ayant suivi ou subi une telle thérapie étaient plus de deux fois plus nombreuses à avoir déjà tenté de se suicider que leurs pairs ayant suivi ou subi un autre type de traitement[39].

Les patients qui avaient moins de 10 ans lorsque des praticiens ont tenté d'« aligner leur identité de genre sur le sexe attribué à la naissance » présentent un risque relatif de tentative de suicide quadruplé[39]. En outre, les personnes transgenres ayant dans le passé suivi ou subi une thérapie de conversion étaient 1,5 fois plus susceptibles que leurs pairs ayant subi une autre forme de thérapie d’avoir subi une « détresse psychologique grave » lors du mois précédant l’enquête[39]. Cette étude n'a pas pu identifier de différence significative de risque entre les personnes ayant été orientées vers un traitement de conversion par des conseillers religieux ou celles ayant été orientées par des thérapeutes séculiers[39].

En 2019 l'Association pour la prévention de la torture (en) publie un guide de monitoring concernant la sécurité des personnes LGBTIQ privées de liberté indiquant explicitement l'existence d'un consensus mondial reconnaissant la nocivité et l'inefficacité de ces traitements[40].

Débats nationaux et internationaux

Un stand proposant de manière parodique une thérapie de conversion aux personnes hétérosexuelles, dans le cadre de manifestation contre les thérapies de conversion qui ciblent les personnes LGBT.

Ces traitements sont une source de controverse dans de nombreux pays. Depuis 1999, un mouvement vise à interdire dans le monde les thérapies de conversion[41]. L'île de Malte[42],[43], le Brésil et la Chine l'interdisent déjà, de même que certaines provinces canadiennes[44] et certains états américains. Le Royaume-Uni[45], l'État fédéral américain[46] et Israël[47] débattent également de l'interdiction de ces thérapies. Elles sont illégales pour les mineurs en Allemagne[48].

Angleterre et Pays de Galles

A l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire, le discours prononcé par la reine d’Angleterre le mardi , annonce l’interdiction prochaine des thérapies de conversion en Angleterre et aux Pays de Galles après consultation afin de prendre en considération la liberté religieuse et la protection des professionnels de santé y compris des thérapeutes[49].

Droit pénal

D'après Radio-Canada, «  le gouvernement Trudeau a déposé un projet de loi, le projet de loi C-6, qui vise à modifier le Code criminel afin d'interdire les thérapies de conversion » [50].

Québec

Le , le ministre de la justice du Québec, Simon Jolin-Barrette, présente le projet de loi N°70 visant à protéger les personnes contre les thérapies de conversion dispensées pour changer leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre sous peine d’amende. D'aucuns demandent une définition précise de ces thérapies afin d'éviter que sous couvert d'autres appellations, elles soient mises en œuvre en prétendant ciblier uniquement les comportements et non pas l’identité ou l’orientation sexuelle[51],[52].

La loi modifie l'article 2926.1 du Code civil du Québec pour affirmer que la thérapie de conversion constitue une violence subie pendant l'enfance. Cela a comme effet de rendre imprescriptible une poursuite d'une personne LGBT qui a subi une thérapie de conversion[53]. D'autre part, puisque dans cette disposition, la thérapie de conversion est assimilable à un préjudice corporel, il n'est pas possible de limiter sa responsabilité pour le préjudice corporel par un avis de non-responsabilité, en vertu de l'art. 1474 al.2 C.c.Q.. [54]

La loi statutaire québécoise sur les thérapies de conversion contient des règles additionnelles qui entre autres limitent les moyens de défense d'un défendeur ayant mené une telle thérapie[55]. Toutes les thérapies de conversion sont réputées porter atteinte à la dignité de la personne qui la subit, ce qui signifie qu'il n'est pas possible d'affirmer qu'une thérapie de conversion est moins attentatoire qu'une autre. L'utilisation du mot « réputé » dans la loi crée une présomption irréfragable à cet effet, donc il est impossible d'apporter une preuve contraire à l'atteinte. En outre, la loi prévoit une amende de 5 000 à 50 000 $ pour la personne physique qui mène une thérapie de conversion. Il est interdit de faire de la publicité pour la thérapie de conversion et celle-ci ne peut pas être couverte pas l'assurance.

Cela dit, dans la définition de thérapie de conversion, la loi statutaire crée une exception pour «l’accompagnement d’une personne dans le cadre de sa démarche autonome d’acceptation, d’adaptation et d’affirmation à l’égard de son orientation sexuelle, de son identité de genre ou de son expression de genre ».

États-Unis

Aux États-Unis, les tentatives de « guérison » de l'homosexualité se situent souvent dans le cadre d'associations chrétiennes charismatiques, liées à l'évangélisme ou au catholicisme, ou encore interconfessionnelles[56]. Parmi ces dernières, Exodus International (1976-2013) était l'organisation la plus importante du pays en matière de thérapie de conversion[56]. Exodus International a fermé ses portes lorsque ses dirigeants ont reconnu les torts qu'ils avaient causés, allant de la honte et de la peur jusqu'au suicide des personnes qu'ils entendaient « sauver »[56].

L'Association américaine de psychiatrie a condamné le « traitement psychiatrique, tel que la thérapie de réparation ou de conversion, basé sur l'hypothèse que l'homosexualité en soi est une maladie mentale ou basé sur l'hypothèse que le patient doit changer son orientation sexuelle[57] ». Elle ajoute que « les psychanalystes éthiques n'essaient pas de changer l'orientation sexuelle d'un individu[58] ». La Californie vote solennellement en 2019 une résolution dénonçant les méfaits psychologiques de la thérapie de conversion en soulignant qu'elle « est inefficace sur des adolescents, contraire à l'éthique et nuisible ». L'État de Californie rappelle qu'il procède « d'un intérêt majeur de protéger le bien-être physique et psychologique des mineurs, y compris les jeunes LGBTQ, et de protéger ces mineurs contre l'exposition à de graves préjudices causés par le rejet de la famille et de porter atteinte au changement de l'orientation sexuelle ou l'identité de genre ». In fine, l'État en appelle aux « chefs religieux à conseiller sur les questions LGBTQ dans l'amour, la compassion et la connaissance des méfaits psychologiques et autres de la thérapie de conversion » et s'adresse aussi aux éducateurs, législateurs, universités, collèges et autres écoles, centres de conseil, groupes d'activistes et centres religieux pour s'attaquer à la stigmatisation des personnes LGBTQ en donnant l'exemple d'un traitement équitable à tous les habitants de l'État[59],[60],[61],[62].

Une étude menée par des chercheurs de Harvard démontre que tenter de changer l’identité de genre des jeunes trans augmenterait de près de trois fois leur risque suicidaire. Lorsque l’enfant est âgé de moins de 10 ans, il augmente de quatre fois. Le préjudice causé par les thérapies de conversion liées au genre est net sur la santé mentale à l'âge adulte, notamment par une détresse psychologique grave, des idées suicidaires et des tentatives de suicide à vie[63],[64]. (voir supra les conclusions similaires pour la France)

France

Ces pratiques ne sont pas condamnées en France, et leur implantation reste difficile à évaluer[43]. Décrites comme des dérives sectaires, elles incluent électrochocs, jeûnes sévères, injections d'hormones[65] ou pratiques d'exorcisme suivant les cas[66]. Un directeur de la Miviludes, Serge Blisko, a vainement tenté de faire réagir le gouvernement[56].

En , les journalistes Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre révèlent dans le livre Dieu est amour : infiltrés parmi ceux qui veulent « guérir » les homosexuels (Flammarion), au terme de deux ans d'enquête et d'infiltrations, l'existence et la progression des « thérapies de guérison » sur le territoire français[67]. Importées des États-Unis depuis les années 1990, elles prospèrent à travers certaines associations comme « Torrents de vie » (protestante évangélique), qui propose une « restauration de l'identité » hétérosexuelle, ou « Courage » (catholique), qui s'inspire des Alcooliques anonymes et incite ses participants à vivre dans l'abstinence sexuelle[67].

Une pétition a été lancée par l'internaute Aurélien Heiligenstein en décembre 2016, qui dénote l'urgence de la situation, en exigeant l'interdiction des thérapies de conversion en France[68]. Il parvient à alerter, en 2018, une députée de La République en marche, Laurence Vanceunebrock du problème, qui s'engage à légiférer là-dessus[68]. Sa pétition franchit les 90 000 signatures en juillet 2019[69].

Laurence Vanceunebrock et Bastien Lachaud, député de La France Insoumise, rendent publics le leurs travaux dans le cadre d'une mission parlementaire de plusieurs mois[70] sur les pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Une mission d'information a notamment permis à une soixantaine d'auditions de victimes et d'associations LGBT d'être auditionnés entre octobre et novembre 2019 (Adénor et Rauglaudre ayant également été entendus[67]). Les rapporteurs ont notamment établi que ces pratiques ne permettent pas de modifier l’orientation sexuelle des participants, mais contribuent en revanche à accentuer leurs souffrances : dépression, troubles de la personnalité voire développer des idées suicidaires. Une centaine de faits concernant ces pratiques ont été recensés[71].

Conséquemment, Vanceunebrock dépose en la proposition de loi prévue par cette mission[66], définissant une nouvelle infraction : « les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre vraie ou supposée d'une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ». Le projet de loi prévoit également, entre autres, d'introduire une circonstance aggravante sur des infractions existantes, de renforcer l'enseignement des identités de genre et leur respect dans les établissements scolaires, et de faire produire au gouvernement un état des lieux précis de ces pratiques sur le territoire français,[71]. Si aucune date n'a encore été avancée pour l'adoption de ce projet[72], Vanceunebrock souhaite un examen du texte « au début de l’année 2021 »[73].

Suisse

En Suisse, les autorités considèrent les thérapies de conversion illégales, mais aucune loi spécifique ne les interdit[74],[75]. Ces thérapies sont reconnues depuis 2016 par le parlement suisse comme contraire au droit de l'enfant et sont illégales pour les mineurs[76].

ONU

L'Organisation des Nations Unies s'est prononcée en 2015 contre les conversions de thérapies et les autres traitements indignes auxquels sont soumises les personnes LGBT[77].

Le dixième principe des principes de Yogiakarta sur l’application du droit international relatif aux droits de l’Homme en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre pour la protection et pour l'interdiction absolue de la discrimination contre les personnes LGBT et intersexuées selon la Déclaration universelle des droits de l'homme stipule que les États se doivent d'interdire toute thérapie de réparation ou de conversion non librement consenti par les personnes concernées[40].

Union européenne

Le rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l'Union européenne adopté en 2018 « se félicite des initiatives interdisant les thérapies de conversion pour les personnes LGBTI »[78].

Liste de pays ou territoires interdisant les thérapies de conversion

Les États et territoires dans la liste suivante interdisent ce type de thérapie, mais certaines de ces lois/décrets ne s'appliquent qu'aux professionnels de la santé. D'autres, en revanche, s'étendent également aux groupes religieux. De plus, un grand nombre de villes et comtés américains et canadiens ont promulgué des ordonnances interdisant les thérapies de conversion (entre autres, New York, Miami, Philadelphie, Vancouver, Cincinnati, Pittsburgh, Rochester, le comté d'Érié, etc.).

Interdiction des thérapies de conversion[79]
État/Territoire Date d'interdiction
Brésil [80]
Samoa [81]
Argentine [82]
Fidji [83]
New Jersey [84]
Californie [85]
Équateur [86]
Chine [87]
Washington D.C. [88]
Oregon [89]
Manitoba [90]
Ontario [91]
Illinois [92]
 Murcie [93]
Vermont [94],[95]
Malte [96]
Communauté de Madrid [97]
Victoria [98]
Nouveau-Mexique [99]
 Valence [100]
Connecticut [101]
Rhode Island [102]
Uruguay [103]
Nevada [104]
Andalousie [105]
Taïwan [106]
Washington [107]
Hawaï [108]
Delaware [109]
Maryland [110]
Nouvelle-Écosse [111]
New Hampshire [112]
New York [113],[114]
Massachusetts [115]
Maine [116]
Colorado [117]
Virginie [118]
Allemagne [119]
Albanie [120]
Inde [121]

Déontologie

La déontologie des psychologues veut que toute personne ait le droit à une aide psychologique sans discrimination liée à son identité raciale, religieuse ou sexuelle. Le thérapeute informe son patient du fait que l'homosexualité n'est pas une maladie, mais ce dernier dispose d'un droit à l'autodétermination. Le psychologue est donc parfois confronté à des individus qui, par exemple pour des raisons religieuses ou spirituelles souhaitent fortement un « traitement » de leur homosexualité ou de leur identité transgenre (le traitement qu'ils attentent peut être une thérapie de conversion)[14].

Pour de telles circonstances, les organisations de santé mentale ont adopté des politiques de conseil[122] en matière de thérapie de conversion. Ces politiques affirment le droit des clients LGB à un traitement impartial en psychothérapie et elles rejettent les traitements fondés sur le principe que l'homosexualité est un trouble mental traitable. « Cependant, ils n'interdisent pas totalement la pratique de la thérapie de conversion par souci de l'individu dont les préoccupations personnelles, spirituelles ou religieuses, peuvent primer son orientation sexuelle »[14].

Haldeman rappelle que toute personne ou organisation prônant la coercition des jeunes LGBT ou en questionnement à la thérapie de conversion, est non seulement en situation de probable violation éthique, mais est également susceptible de commettre des abus ou violences sur enfants[14].

Groupes partisans de la thérapie de conversion

Les plus fervents partisans de la thérapie de conversion sont principalement des groupes de fondamentalistes chrétiens et d'autres organisations religieuses d'extrême droite[123]. Lors d'un vote du 1er mars 2018 au Parlement européen, 29 eurodéputés français, majoritairement du Front national, n'ont pas voté en faveur de l'interdiction de ces méthodes (plusieurs eurodéputés Les Républicains se sont abstenus[124]).

Dans les œuvres de fiction

  • Dans la première saison de la série Queer as Folk, un groupe prônant la thérapie de conversion est présenté dans les épisodes 11 à 13[125],[126],[127]. Ces épisodes donnent un exemple de situation pouvant conduire une personne homosexuelle à rejoindre un tel groupe, un aperçu des méthodes, et leurs résultats.
  • Dans l’épisode 4 de la saison 2 d’American Horror Story (Asylum), Lana Winters, journaliste homosexuelle, subit une thérapie de conversion.
  • Les films Come as You Are (2017) avec Chloé Moretz et Boy Erased (2019) avec Lucas Hedges centrent leur intrigue sur cette pratique.
  • Dans la série Netflix Ratched une patiente subit une thérapie de conversion par " hydrothérapie ".
  • Dans Candice Renoir, un épisode suit une " thérapeute " qui pratique de tels actes.

Références

  1. (en) Douglas C. Haldeman, « The Pseudo-science of Sexual Orientation Conversion Therapy », Angles: The Policy Journal of the Institute for Gay and Lesbian Strategic Studies, (lire en ligne)
  2. (en) JM Glassgold, « Report of the American Psychological Association Task Force on Appropriate Therapeutic Responses to Sexual Orientation » [PDF], American Psychological Association,
  3. (en) « General Medical Council supports Memorandum on conversion therapy in the UK »,
  4. « Proposition de loi nº 3030 interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne », sur Assemblée Nationale, (consulté le )
  5. Beltrami É.; Couture, N. & Boulet, R., « Chapitre 23, Homosexualités », In Psychiatrie clinique, approche bio-psycho-sociale, , p. 654-678 (ISBN 2-89105-294-3).
  6. Malick Briki, Psychiatrie et homosexualité : lectures médicales et juridiques de l'homosexualité dans les sociétés occidentales de 1850 à nos jours, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 232 p. (ISBN 978-2-84867-251-9, lire en ligne).
  7. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders
  8. (en) Ronald Bayer, Homosexuality and American Psychiatry : The Politics of Diagnosis, Princeton University Press, , 249 p.
  9. (en) « Position Statement on Homosexuality and Civil Rights » (consulté le ).
  10. Alan Deprez, Eric Peretti, Grégory Bouak et Thomas Richard, Darkness 5 (Homosexualité, censure et cinéma), LettMotif, (ISBN 978-2-36716-273-7, lire en ligne), « Homosexualité, droit et cinéma », p. 86
  11. Pierre Hurteau, Homosexualités masculines et religions du monde, éditions L'Harmattan, 2010.
  12. (en) Siobhan Hegarty, « Gay conversion therapy survivors share painful legacy of 'ex-gay' treatments », ABC, (lire en ligne)
  13. (en) George A. Rekers et O. Ivar Lovaas, « Behavioral treatment of deviant sex-role behaviors in a male child », Journal of Applied Behavior Analysis, no 7, , p. 173-190 (DOI 10.1901/jaba.1974.7-173, lire en ligne)
  14. (en) Douglas C. Haldeman, « Gay rights, patient rights: The implications of sexual orientation conversion therapy. », Professional Psychology: Research and Practice, vol. 33, no 3, , p. 260–264 (ISSN 1939-1323 et 0735-7028, DOI 10.1037/0735-7028.33.3.260, lire en ligne, consulté le )
  15. Murphy TF (1992) Freud and sexual reorientation therapy. Journal of Homosexuality, 23, 21- 38 | .
  16. Malick Briki, Psychiatrie et homosexualité. Malick Briki., Presse universitaire de Franche-Comté.
  17. Ruth Menahem, « Désorientations sexuelles. Freud et l’homosexualité », Revue française de psychanalyse, 67(1), (lire en ligne)
  18. (en) « Lettre du 9 avril 1935 » (version du 3 novembre 2009 sur l'Internet Archive), Letters of Note
  19. (en) Bancroft, J., Marks, I., « Electric aversion therapy of sexual deviations », Proceedings Royal Society of Medicine. (61), , p. 796 -799
  20. (en) Colson, S., « Olfactory aversion therapy for homosexual behavior. », Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry, 3, , p. 185 - 187.
  21. (en) Barlow, D., « Increasing heterosexual responsiveness in the treatment of sexual deviation: A review of the clinical and experimental evidence. », Behavior Therapy. 4, , p. 655 - 671
  22. Proulx J., « La modification des préférences sexuelles », In Les agresseurs sexuels,Théorie évaluation et traitement. Ed. De la Chenelières, , p. 134-40
  23. Fortier C & Julien D (2003) Les psychothérapies de conversion pour les personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles: enjeux éthiques et déontologiques. Canadian Psychology/Psychologie canadienne, 44(4), 332. (résumé)
  24. (en) Bancroft J., « A comparative study of aversion and desensitization in the treatment of homosexuality. », in Burns LE (ed): Behavior Therapy in the 1970s. Bristol, England, John Wright & Sons Ltd,, , p. 12-33
  25. (en) McConaghy, N., « Aversion therapy of homosexuality: Measures of efficacy. », American Journal of Psychiatry. 127(9), , p. 1221 - 1224.
  26. (en) Callahan, E., Leitenberg, H., « Aversion therapy for sexual deviation: Contingent shock and covert sensitization. », Journal of Abnormal Psychology 81, , p. 60 -73
  27. (en) Seligman, M.E.P., What You Can Change and What You Can't : The Complete Guide to Self Improvement, Knopf,
  28. Le Matin du 24 mars 2019, "Ces homosexuels qu'on force à « guérir »", par Nicolas Poinsot, citant Thierry Delessert, chercheur en histoire à l'Université de Lausanne, p. 53.
  29. Haldeman DC (1999) The pseudo-science of sexual orientation conversion therapy. Angles:The Policy Journal of the Institute for Gay and Lesbian Strategic Studies, 4, 1-4.
  30. Liddle BJ (1996). Therapist sexual orientation, gender, and counseling practices as they relate to ratings of helpfulness by gay and lesbian clients. Journal of Counseling Psychology, 43, 394-401
  31. Stein TS (1996). A critique of approaches to changing sexual orientation. In: Textbook of homosexuality and mental health (ed. R.P. Cabaj & T.S. Stein). American Psychiatric Press, Washington, DC.
  32. Charbonnier, E., & Graziani, P. (2011) Tentatives de suicide et homosexualité: revue de la littérature.
  33. Zhao Y, Montoro R, Igartua K & Thombs BD (2010). Suicidal ideation and attempt among adolescents reporting "unsure" sexual identity or heterosexual identity plus same-sex attraction or behavior: forgotten groups? Journal of American Academy of Child Adolescent Psychiatry, 49, 104-13
  34. DuRant RH, Krowchuk DP & Sinal SH (1998). Victimization, use of violence, and drug use at school among male adolescents who engage in same-sex sexual behavior. Journal of Pediatrics, 133, 113-8
  35. Faulkner AH & Cranston K (1998). Correlates of same-sex sexual behavior in a random sample of Massachusetts high school students. American Journal of Public Health, 88, 262-6.
  36. Garofalo R, Wolf RC, Kessel S, Palfrey SJ & DuRant RH (1998). The association between health risk behaviors and sexual orientation among a school-based sample of adolescents. Pediatrics, 101, 895-902.
  37. Remafedi G (2002). Suicidality in a venue-based sample of young men who have sex with men. Journal of Adolescent Heath, 31, 305-10.
  38. Remafedi G, Farrow JA & Deisher RW (1991). Risk factors for attempted suicide in gay and bisexual youth. Pediatrics, 87, 869-75
  39. Meredith Wadman (2019) New study reveals risks of transgender ‘conversion therapy 12 septembre 2019
  40. Jean-Sébastien Blanc, Promouvoir la protection efficace des personnes LGBTIQ privées de liberté : guide de monitoring, Genève, Association pour la prévention de la torture, , 161 p. (ISBN 978-2-940597-17-8)
  41. Existe-t-il encore des « thérapies » pour rendre les homosexuels hétéros ?
  42. (en) Ban therapy to convert gays, says MGRM head - ministry looks at legislation
  43. « En France, l’interdiction des «thérapies» de conversion n'est pas pour tout de suite », Libération, (lire en ligne)
  44. « Fin des « thérapies de conversion » en Ontario », sur Radio-Canada, (consulté le )
  45. Au Royaume-Uni, des députés inquiets des "thérapies" pour les homosexuels
  46. USA: Obama veut la fin des thérapies de conversion pour les homosexuels
  47. « Thérapies de conversion : le Parlement israélien ouvre la voie à leur interdiction », sur Ouest-France, (consulté le )
  48. « L'Allemagne interdit les thérapies de conversion pour les mineur.e.s », sur KOMITID, (consulté le )
  49. « La Reine Elizabeth annonce que les thérapies de conversion vont être interdites », sur Huffingtonpost, (consulté le ).
  50. Projet de loi C-6 pour interdire les thérapies de conversion au Canada
  51. « le projet de loi 70 sur les thérapies de conversion doit aller plus loin », sur Policy Option, (consulté le )
  52. (en) « We need clear law against conversion therapy », sur Policy Option, (consulté le )
  53. Code civil du Québec, RLRQ c CCQ-1991, art 2926, <https://canlii.ca/t/1b6h#art2926>, consulté le 2021-07-03
  54. Code civil du Québec, RLRQ c CCQ-1991, art 1474, <https://canlii.ca/t/1b6h#art1474>, consulté le 2021-07-03
  55. Loi visant à protéger les personnes contre les thérapies de conversion dispensées pour changer leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre, RLRQ c P-42.2, art 1, <https://canlii.ca/t/fzw7#art1>, consulté le 2021-07-03
  56. Bernard Nicolas, Homothérapies, conversion forcée, Arte, 2019.
  57. (en) « Therapies Focused on Attempts to Change Sexual Orientation (Reparative or Conversion Therapies) - position statement », sur psych.org, Association américaine de psychiatrie, (consulté le ) : « psychiatric treatment, such as reparative or conversion therapy which is based upon the assumption that homosexuality per se is a mental disorder or based upon the a priori assumption that the patient should change his/her sexual homosexual orientation. »
  58. (en) Jason Cianciotto et Sean Cahill, « Youth in the crosshairs: the third wave of ex-gay activism », sur thetaskforce.org, New York: National Gay and Lesbian Task Force Policy Institute, (consulté le ) : « Ethical practitioners refrain from attempts to change individuals' sexual orientation. »
  59. (en) « Assembly Concurrent Resolution N°99 », sur California legislative information, (consulté le ).
  60. (en) « "Conversion therapy" resolution passes califonia assembly with evangelical support », sur Losanges Blade, (consulté le ).
  61. (en) « Silicon vallaey legislator pushes to ban conversion therapy », sur San Jose Spotlight, (consulté le ).
  62. (en) « California lawmakers advance resolution ondemn gay conversion therapy », sur San Jose Spotlight, (consulté le ).
  63. (en) « Association Between Recalled Exposure to Gender Identity Conversion Efforts and Psychological Distress and Suicide Attempts Among Transgender Adults », Jama Psychiatry, (lire en ligne, consulté le )
  64. « Le projet de loi 70 doit protéger les jeunes trans », sur Huffingtonpost Canada, (consulté le )
  65. « "Thérapies de conversion" : une proposition de loi pour protéger les homosexuels et personnes transgenres souvent victimes d'obscurantisme », sur France Info TV, (consulté le ).
  66. « "Que l'esprit de l'homosexualité te quitte" : plongée dans les thérapies de conversion en France », sur franceinter.fr, (consulté le ).
  67. « “Les groupes qui veulent 'guérir' les homos sont en train de se développer en France” », sur Les Inrocks (consulté le ).
  68. « "Personne ne peut changer l'orientation sexuelle d'un individu" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  69. « « Thérapies de conversion » pour devenir hétéro : un fléau bientôt interdit ? », sur NEON, (consulté le )
  70. Par et y MilletLe 4 octobre 2019 à 13h03, « Homophobie : une loi contre les «thérapies de conversion» en 2020 ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  71. « "Thérapies de conversion" : une proposition de loi visant à les interdire a été déposée », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  72. « Thérapies de conversion : une proposition de loi déposée pour les interdire en France », sur Néomag, (consulté le ).
  73. « Une proposition de loi pour interdire les « thérapies de conversion » », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
  74. « Interpellation 16.3073: Interdiction et punissabilité des thérapies visant à "traiter" l'homosexualité chez des mineurs »
  75. «L’État doit tout faire pour interdire ces pratiques»
  76. Le Matin (dimanche), 24 mars 2019, "ces homosexuels qu'on force à « guérir »", par Nicolas Poinsot, citant Thierry Delessert, chercheur en histoire à l'Université de Lausanne, p. 53.
  77. (en) « Citing ‘pervasive abuse,’ new UN report presents recommendations on protecting LGBT rights », sur news.un.org,  : « End abusive therapies and treatments to which LGBT people are often subjected -- including so-called "conversion” therapy, forced sterilization of transgender persons and certain medical procedures on intersex children. »
  78. « Rapport sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2016 », sur www.europarl.europa.eu,
  79. Site internet Equaldex
  80. (en) Should Brazil Legalize 'Conversion' Therapy?
  81. (en) Mental Health Act 2007
  82. (es) « LEY NACIONAL DE SALUD MENTAL Nº 26657 », Ministre de la Santé
  83. (en) Mental Health Decree 2010
  84. (en) Supreme Court rejects appeal of gay conversion therapy ban
  85. États-Unis: la Californie, premier État à interdire les "thérapies gay"
  86. Código Orgánico Integral Penal
  87. Une clinique qui prétendait «soigner» l’homosexualité condamnée en Chine
  88. (en) D.C. bans gay conversion therapy of minors
  89. (en) Kate Brown signs bill banning 'conversion therapy' for LGBT youth
  90. (en) Manitoba works to ban conversion therapy for LGBT youth
  91. Fin des « thérapies de conversion » en Ontario
  92. (en) Illinois Bans Gay Conversion Therapy For LGBT Youths
  93. (es) Ley 8/2016, de 27 de mayo, de igualdad social de lesbianas, gais, bisexuales, transexuales, transgénero e intersexuales, y de políticas públicas contra la discriminación por orientación sexual e identidad de género en la Comunidad Autónoma de la Región de Murcia.
  94. (en) LGBTI kids are now protected from conversion therapy in Vermont
  95. (en) Vt. Law Bans Anti-Gay ‘Therapy’
  96. (en) Gay conversion therapy is now illegal
  97. (es) Ley 3/2016, de 22 de julio, de Protección Integral contra LGTBIfobia y la Discriminación por Razón de Orientación e Identidad Sexual en la Comunidad de Madrid
  98. (en) Health Complaints Bill 2016
  99. (en) New Mexico becomes latest state to ban conversion therapy for minors
  100. (es) Ley 8/2017, de 7 de abril, de la Generalitat, integral del reconocimiento del derecho a la identidad y a la expresión de género en la Comunitat Valenciana
  101. (en) Connecticut Bans Conversion Therapy for LGBT Youth
  102. (en) Rhode Island Governor Signs Bill Into Law Protecting LGBTQ Youth From Harmful Conversion Therapy
  103. (es) Ley N° 19529 de Salud Mental
  104. (en) Nevada governor signs bill to ban conversion therapy
  105. (es) Ley 8/2017, de 28 de diciembre, para garantizar los derechos, la igualdad de trato y no discriminación de las personas LGTBI y sus familiares en Andalucía
  106. (zh) « 衛生福利法規檢索系統 - 衛部醫字第1071660970號 », Ministre de la Santé,
  107. (en) Washington state has banned gay ‘cure’ therapy for minors
  108. (en) Hawaii governor signs law banning gay conversion therapy
  109. (en) Delaware bans gay ‘cure’ therapy on children
  110. (en) MARYLAND JOINS 10 OTHER STATES IN BANNING GAY CONVERSION THERAPY FOR MINORS
  111. Sexual Orientation and Gender Identity Protection Act - Bill 16
  112. (en) GOP New Hampshire governor signs law banning gay conversion therapy
  113. New York to become 15th state to ban 'gay conversion therapy'
  114. Bill No. S01046
  115. « États-Unis : la Virginie interdit les thérapies de conversion pour les mineur.e.s », Komitid, (lire en ligne, consulté le )
  116. Slate.fr, « L’Allemagne interdit les «thérapies de conversion» pour les mineur·es », sur Slate.fr, (consulté le )
  117. « Après l'Allemagne, l'Albanie interdit les "thérapies de conversion" des homosexuels », sur France 24, (consulté le )
  118. https://images.assettype.com/barandbench/2021-06/cbae3182-93ff-4d60-a3d9-83dbfa849cf9/S_Sushma_v_Commissioner_of_Police.pdf
  119. ex : American Psychological Association (1998). Resolution on the appropri- ate therapeutic responses to sexual orientation. In Proceedings of the American Psychological Association, Incorporated, for the legislative year 1997. American Psychologist, 53, 882–935.
  120. (en) Kenji Yoshino, « Covering », Yale Law Journal, vol. 111, no 769, , p. 800 (lire en ligne)
  121. « Thérapies de conversion » des homosexuels : quels eurodéputés ont changé leur vote ? sur lemonde.fr du 9 mars 2018.
  122. (en) « "Queer as Folk" Episode #1.11 (TV Episode 2001) - IMDb » (consulté le )
  123. (en) « "Queer as Folk" Episode #1.12 (TV Episode 2001) - IMDb » (consulté le )
  124. (en) « "Queer as Folk" Episode #1.13 (TV Episode 2001) - IMDb » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Sébastien Blanc, Promouvoir la protection efficace des personnes LGBTIQ privées de liberté: guide de monitoring, (œuvre écrite), Association pour la prévention de la torture, Genève,
  • Timothée de Rauglaudre et Jean Loup Adénor, Dieu est amour, Flammarion, , 1re éd., 304 p. (ISBN 978-2-08-148157-2)

Filmographie

  • Portail LGBT
  • Portail de la sociologie
  • Portail de la sexualité et de la sexologie
  • Portail de la médecine
  • Portail de la psychologie
  • Portail du scepticisme rationnel
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.