Sturzelbronn
Sturzelbronn [ʃtyʁtsəlbʁɔn] est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.
Sturzelbronn | |
![]() Portail de l'ancienne abbaye. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Guillaume Krause 2020-2026 |
Code postal | 57230 |
Code commune | 57661 |
Démographie | |
Gentilé | Sturzelbronnois |
Population municipale |
174 hab. (2018 ![]() |
Densité | 5,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 27″ nord, 7° 35′ 12″ est |
Altitude | Min. 228 m Max. 454 m |
Superficie | 32,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.sturzelbronn.fr |
Village rural de Lorraine, du pays de Bitche et du bassin de vie de la Moselle-est, Sturzelbronn est situé à 53,8 km au nord-ouest de Strasbourg, dans le terroir du parc naturel régional des Vosges du Nord. Au niveau intercommunal, la municipalité est intégrée dans la communauté de communes du Pays de Bitche qui regroupe 46 localités autour de Bitche. En 2018, la population légale est de 174 habitants, appelés les Sturzelbronnois.
Le village est surtout connu pour son ancienne abbaye cistercienne, dont il ne subsiste aujourd'hui plus que quelques rares vestiges.
Géographie
Le village se situe dans la vallée de la Schnepfenbach, et la partie la plus orientale du pays de Bitche, le pays couvert, à l'extrême nord-est du département de la Moselle. Il se situe sur l'ancienne voie romaine menant de Bitche à Wissembourg, à la limite de l'Alsace.
Localités avoisinantes
![]() |
Camp militaire de Bitche | Eppenbrunn ( ![]() |
Ludwigswinkel ( ![]() |
![]() |
Bitche, Camp militaire de Bitche | N | Obersteinbach (Bas-Rhin) | ||
O Sturzelbronn E | ||||
S | ||||
Éguelshardt, Waldeck | Philippsbourg | Neudoerfel (Bas-Rhin), Neunhoffen (Bas-Rhin), Dambach (Bas-Rhin) |
Ecarts et lieux-dits
- Potaschhütte, Altzinsel, Bremendell, Hartzhoff, Kobrett.
Urbanisme
Typologie
Sturzelbronn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (94,6 %), prairies (4,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Sturzelbronn : Sturizelebornen (1196), Sturzelenboren (1274), Stuscelbronn (1295), Sturzelburn (1302), Sturcelburne (1314), Sturzelburn (1417), Sturzelburne (1467), Sturzelbronn (1539), Sturzelbrun (1557), Zturzelbrun (1576), Sturzelborn (1594), Sturzelborn (1606), Stilzbrone (1711), Stulzelbronn (1751), Stilzbronn (1756), Stultzbronn (1763), Stilsbronn (1769), Stirzelbronn (1779), Sturzelbronne (1793), Sturtzelbronn (1801), Stürzelbronn (1871-1918). En francique lorrain : Stirzelbrunn[8] (fontaine avec petite chute).
- Altzinsel : Altzinsel (1755), Vieille-Zinzel (1771), La Vieille-Zenzel (1779), Alt-Zinzel (carte ét.-maj.), Altzingel (1854)[9].
- Bremendell : Brehendahl (1779), Bremendehel (1862), Brœnne-Dœl (carte de l'état-major)[9].
- Hartzhoff : Hartzhoffen (1779), Hartz (dictionnaire Viville)[9].
- Kobrett (Deutsch et Welsch) : Cobart (1178), Chobart (1348), Cobehart (1417), Kobert (1779)[9].
Histoire
Des fragments de sculptures de l'époque gallo-romaine témoignent de l'antiquité du site, déjà mentionné en 1155 sous sa forme actuelle, signifiant fontaine jaillissante. Vieille terre lorraine, le pays de Bitche est une des premières possessions des ducs de Lorraine qui érigent au début du XIIe siècle un château à l’emplacement de l’actuelle citadelle et l'abbaye de Sturzelbronn.
Cultes
Du point de vue spirituel, la paroisse, qui était desservie par les moines, dépend de l'archiprêtré de Bitche depuis 1804. L'église paroissiale, dédiée à sainte Élisabeth, est une ancienne chapelle construite en 1764, à laquelle a été ajoutée une tour-clocher en 1858.
Politique et administration
Du point de vue administratif, le village est commune du canton de Bitche depuis 1790.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2018, la commune comptait 174 habitants[Note 2], en diminution de 2,79 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
La population, peu importante, a augmenté jusqu'au milieu du XIXe siècle, passant de 215 habitants à 385 en 1851. Depuis elle n'a pas cessé de décroître et ne comptait plus que 179 habitants au recensement de 2014.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le monastère vise à l'origine à une relative autarcie, avec des moines agriculteurs, éleveurs et techniciens agricoles : pisciculture, digues, moulins, fabrique de sels de potasse, forges, scierie, tuilerie, faisanderie...
- les caves creusées dans le grès, cellier troglodytique, anciennes carrières, glacière des moines à la Vallée des Vaches (Kuhtal),
- le mur d'enceinte,
- l'hospice,
- l'hostellerie,
- la boulangerie,
- la maison de la Dîme,
- l'école de l'abbaye,
- la promenade des moines,
- la maison du portier,
- la maison du marcaire,
- le pilori,
- la chapelle des étrangers,
- les digues et forges de Graffenweiher et Jaegerthal,
- la forge de Strurzelbronn,
- la borne dite Pierre de Corvée,
- la Main du Prince, évoquant à la fois une bataille du XIIIe siècle et la chanson du Waltharilied.
- la Montagne de la Croix (Kreuzberg),
- le Rocher des Cloches (Glockenfels),
- les granges et dépendances, centres d'exploitation agricole (de 200 à 300 hectares), exploitées par des frères convers, sous la surveillance d'un frère cellérier,
- les diverses censes et manses, fermes (affermées à des civils), dont le vieux Mühlenbach,
- l'écart disparu d'Altzinsel près de l'Erbsenthal.
- la Bremendell,
- les trois sentiers transfrontaliers balisés et paysagers,
- divers vestiges gallo-romains : pierre sculptée d'un monument funéraire,
- et les nombreux et remarquables sites rocheux, de grès rose des Vosges, si typiques pour le secteur, exemples : Kleiner Hundskopf et Grosser Hundskopf, Pilsfels et Geierfels ou Geierstein, Glockenfels et Luchsfels, Falkenberg et Rothenberg, Kandelfels et Landersberg, Kohlberg et Abrahamfels, Kreuzberg, Erbsenfels, etc.
Édifices religieux
La vie matérielle du monastère, globalement à l'origine d'une renaissance du pays de Bitche à cette époque, ne cède rien à la vie spirituelle :
- vestiges de l'abbaye cistercienne, fondée en 1135 par saint Bernard.
- église Sainte-Élisabeth, ancienne chapelle de l'abbaye.
- sarcophage de sépulture seigneuriale, réutilisé, extérieur,
- pierres tombales, intérieures,
- et, donnant autrefois accès aux bâtiments entourés d'un mur de clôture, le portail à fronton triangulaire porté par des piédroits à table rentrante, qui date des premières décennies du XVIIIe siècle et constitue l'un des derniers témoignages de la reconstruction de l'abbaye à cette époque.
Héraldique
![]() |
Blasonnement :
Commentaires : Il s'agit des armes de l'abbaye de Sturzelbronn, auxquelles a été ajouté le terrassé ondé, représentant l'eau courante d'une fontaine (Brunnen, Bronn). |
Annexes
Bibliographie
- Georges Boulangé, « Nouvelles recherches sur Sturzelbronn », dans L'Austrasie, volume 3, 1855, p. 247-260 (lire en ligne)
- L'abbaye cistercienne de Sturzelbronn, Jérôme MICELI, 1994. Archives Municipales de Sarreguemines.
- Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
- Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Geoplatt
- Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868, Impr. nationale, Paris
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Portail du pays de Bitche
- Portail de la Moselle
- Portail des communes de France