Éguelshardt
Éguelshardt est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.
Éguelshardt | |
L'étang de Hanau et le château de Waldeck. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Jean-Louis Eibel 2020-2026 |
Code postal | 57230 |
Code commune | 57188 |
Démographie | |
Gentilé | Eguelshardtois |
Population municipale |
426 hab. (2018 ) |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 10″ nord, 7° 29′ 33″ est |
Altitude | Min. 234 m Max. 400 m |
Superficie | 16,8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bitche (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Village rural de Lorraine, du pays de Bitche et du bassin de vie de la Moselle-est, Éguelshardt est situé à 52,3 km au nord-ouest de Strasbourg, dans le terroir du parc naturel régional des Vosges du Nord. Au niveau intercommunal, la municipalité est intégrée dans la communauté de communes du Pays de Bitche qui regroupe 46 localités autour de Bitche. En 2018, la population légale est de 426 habitants, appelés les Eguelshardtois.
Éguelshardt abrite l'Étoile du Matin, une école pour garçons tenue par les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.
Géographie
Ce village à vaste ban se situe dans la vallée du Falkensteinerbach et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord. Il est situé au cœur du pays de Bitche, en pays couvert, sur la route menant de Bitche à Niederbronn.
L'agglomération s'étire en un tissu très lâche dans la vallée du Falkensteinerbach et le long de la route de Waldeck. À mi-chemin entre ces deux zones, isolée sur une légère éminence, s'élève l'église paroissiale.
Localités avoisinantes
Bitche, Stockbronn | Bitche Camp | Sturzelbronn | ||
N | Waldeck | |||
O Éguelshardt E | ||||
S | ||||
Mouterhouse | Bærenthal | Bannstein, Philippsbourg |
Écarts et lieux-dits
- La ferme de Bannstein, sur la route de Philippsbourg.
- L'annexe de Bellerstein.
- La maison de l'annexe d'Eichelsberg est construite en 1845.
- Les annexes d'Erbsenthal et de Glasbronn datent du début du XIXe siècle.
- Les quelques maisons de la Papeterie.
- Le hameau du Schweizerländel, se composant de quelques maisons, date du milieu du XVIIIe siècle.
- Le Moulin.
- La maison forestière de l'Armberg est démolie en 1890.
- Les anciennes annexes de Hof et de Hubel, formées au milieu du XIXe siècle, sont maintenant rattachées au village.
- Le village disparu de Neuzinsel.
- Le hameau de Waldeck.
Urbanisme
Typologie
Éguelshardt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bitche, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (89,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), zones urbanisées (3,3 %), prairies (2,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Egelshat en francique lorrain[8], Egelshardt en allemand (1871-1918).
- 1329: Egelshart, 1592: Egelsshart, 1751: Egelshardt, 1755: Igelshard, 1771: Igelshart, carte Cassini: Egelsharde, 1793: Eguelshard, 1801: Eguelshart.
Histoire
Des polissoirs sont visibles dans le centre du village. Le nom du village est mentionné sous la forme Egelshart en 1329, du nom du vieil allemand Hard, la forêt à pâturages, et Egel de Egala, la sangsue.
En 1337, le château de Waldeck revient à la famille de Deux-Ponts-Bitche puis, en 1571, au duc de Lorraine. Eguelshardt est château et fief puis, depuis 1594, mairie de la seigneurie de Bitche avec les anciens fiefs de Gentersberg et Waldeck. Le village est indiqué au XVIe siècle avec église et fief des seigneurs d'Ettendorf. En 1592, la ferme de Eguelshardt est indiquée comme étant en ruines. En 1603 débute la pose des pierres marquant la frontière entre le comté de Hanau-Lichtenberg et le duché de Lorraine. Le château de Waldeck est intégré au duché de Lorraine en 1606. En 1616, des deniers de réparation sont attribués pour réparation de la ferme, démolie par faits de guerre. Après la Guerre de Trente Ans, en 1661, le village est encore abandonné et complètement détruit. En 1635, le château de Waldeck est démantelé par les troupes françaises du maréchal de La Force. En 1708, Eguelshardt et Waldeck comptent chacun trois familles, soit environ trente-cinq personnes, puis une dizaine de familles en 1732. En 1750, on dénombre cent cinquante âmes.
Éguelshardt et sa douzaine d'écarts se sont transformés en village au XVIIIe siècle en raison du développement d'activités industrielles installées le long du Falkensteinerbach, et que sont les scieries, forges, papeteries et moulins. En 1732, le village, d'origine récente, est encore mentionné comme simple ferme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants sont évacués à Saint-Simon (Charente) le . Le village est bombardé en décembre 1944 et libéré le par les troupes américaines. La Croix de guerre avec étoile de bronze est attribuée à la commune pour " ses sacrifices, l'aide apportée aux prisonniers de guerre évadés et son attachement à la France ".
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2018, la commune comptait 426 habitants[Note 3], en diminution de 3,62 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
La population du village a augmenté dans le courant du XIXe siècle, passant de 265 habitants en 1817 à 477 en 1852, le chiffre du recensement de 1882 faisant état de 403 habitants.
Lieux et monuments
- L'étang et le château de Waldeck, édifié au début du XIIIe siècle dont les ruines sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du [13].
- Les bornes mises en place en 1605 pour matérialiser la nouvelle frontière entre le duché de Lorraine et le comté de Hanau. Elles sont visibles sur la route forestière de Hanau.
- En contrebas de l'église, sur la route de Waldeck, une ferme est construite en 1767 pour le meunier Jean Dubernel et son épouse Anna-Maria Stuhl, avec le logis et l'exploitation séparés, précédés d'une cour fermée. À l'exception du rez-de-chaussée construit en maçonnerie, le reste du logis est entièrement en pan-de-bois, dans une mise en œuvre traditionnelle. À droite de la façade principale, le poteau cornier creusé d'une niche, qui abritait une statue de la sainte Vierge, porte le nom des propriétaires et la date 1767, que l'on retrouve sur le linteau de la porte et de la grange. Une inscription prophylactique, gravée et peinte sur la sablière de comble du mur pignon droit, appelle la protection de Dieu sur la maison et l'invoque contre les calamités : le feu du ciel, l'eau, le meurtre et l'incendie.
- Les polissoirs, très nombreux dans ce secteur géographique des Vosges du Nord.
- Plusieurs formations gréseuses remarquables, dont certaines sont conventionnées pour la pratique de l'escalade sportive (aménagement de voies d'escalade aux degrés de difficulté variés) ; exemples : Schloesschen (Bellerstein), Armsberg (Nord et Sud), Sandkopf et Waldeck (aménagés), Kandelfels (classé en Réserve Naturelle, accès réglementé mais visite si passionnante...), Erbsenfels (célèbre pour son arche impressionnante).
Édifices religieux
- L'église de l'Exaltation-de-la-Sainte-Croix de grès rose néo-gothique, de style basilical.
- La chapelle Notre-Dame-des-Bois, dans l'écart d'Erbsenthal.
- Ancienne chapelle de L'Exaltation-de la-Sainte-Croix. Située rue de l'Église ; dans le cimetière. les travaux de reconstruction furent achevés en 1770, détruite après 1858, quand la nouvelle église a été construite
Armoiries
Les armoiries du village sont : d'or à la fasce vivrée de gueules, surmontée d'une croix de Lorraine du même.
La fasce vivrée est empruntée aux armes de la famille de Kirkel, qui possédait au Moyen Âge le château de Waldeck. La croix de Lorraine rappelle l'appartenance du village au comté lorrain de Bitche, et aussi que l'église de la commune est dédiée à la Sainte Croix.
Sources
- Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
- Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Bitche », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Geoplatt
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ruines du Château de Waldeck », notice no PA00105990, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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