Ettendorf
Ettendorf (prononcé [ɛtəndɔrf]) est une commune française de la plaine d'Alsace située à 28,3 km au nord-ouest de Strasbourg dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Ettendorf (homonymie).
Ettendorf | |
L'église Saint-Nabor. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de la Zorn |
Maire Mandat |
Nicolas Rodriguez 2020-2026 |
Code postal | 67350 |
Code commune | 67135 |
Démographie | |
Gentilé | Ettendorfois [1] |
Population municipale |
768 hab. (2018 ) |
Densité | 121 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 49″ nord, 7° 34′ 59″ est |
Altitude | Min. 181 m Max. 286 m |
Superficie | 6,34 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouxwiller |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
En 2014, la population légale est de 782 habitants. Village de milieu rural, Ettendorf est intégrée dans la communauté de communes du Pays de la Zorn qui regroupe 27 localités autour de Hochfelden.
Ses habitants sont les Ettendorfois, en alsacien « Addederfer ».
Toponymie
La première mention du village apparaît en 766 sous le nom de Atinheim[réf. nécessaire]. En 1193 apparaît le nom définitif Ettendorf qui subira encore des variations.
Géographie
Ettendorf, 630 hectares, 200 m d’altitude, est un village de plus de 800 habitants, niché au creux d’un vallon, celui du Landgraben, situé entre Saverne et Haguenau, et plus précisément entre Hochfelden et Pfaffenhoffen, sur le CD 25 vers Wasselonne et sur la ligne de chemin de fer Strasbourg - Sarreguemines.
Urbanisme
Typologie
Ettendorf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,6 %), cultures permanentes (12,8 %), zones urbanisées (6,7 %), forêts (5,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Préhistoire
Il a des origines très anciennes. Lors de fouilles archéologiques récentes, des éléments prouvant une présence humaine datés de 800 ans av. J.-C. et de 2000 av. J.-C. ont été retrouvés. Nos lointains ancêtres ont très certainement appartenu à la tribu des Triboques.
Moyen Âge et époque moderne
Aux XIIIe et XIVe siècles, Ettendorf était une possession impériale donnée en fief à la famille d’Ettendorf. En 1409, le village fut intégré dans le bailliage de Haguenau ; enfin, il a appartenu jusqu'en 1610 à la famille noble de Wangen.
Description d'Ettendorf en 1702
« Ettendorff est un lieu assez considérable en habitants situé dans un fond dans lequel il y a une église qui a un clocher voûté, son cimetière renfermé par une vieille muraille haute de trois à quatre pieds ébréchée en deux endroits »[9].
Période contemporaine
En 1790, la commune fut incorporée au canton de Bouxwiller puis en 1801, à celui de Hochfelden. Avant 1860, Ettendorf, 808 habitants en 1856, était un village pauvre, isolé présentant un taux de mortalité important et une population décroissante. La commune « s’administrait elle-même ». Elle avait le souci de ses habitants les plus indigents et un profond sens de la solidarité. Ceci se reflète dans les décisions des conseils municipaux successifs. La vie était rythmée par les travaux des champs, les travaux d’intérêt général (curage de fossés, empierrement de voies, défrichements, charrois...) encadrée par une pratique religieuse très fervente parfois teintée de croyances et de superstitions.
Après 1870, la vie du village semble aller mieux : les ressources agricoles, par le travail, sont déclarées suffisantes. La ligne de chemin de fer, construite après 1890, va définitivement désenclaver la commune et apporter un peu de richesse à ses habitants par le dédommagement des terres achetées pour cette construction et, surtout, la possibilité d’aller vendre plus loin sa production agricole. Le village va s’ouvrir, bon nombre de fonctionnaires du chemin de fer vont s’y implanter, les enfants seront envoyés dans les « écoles », souvent religieuses, pour être formés. C’est ainsi qu’un certain nombre d’exploitations agricoles purent se maintenir jusqu’en 1975 : le chef d’exploitation ayant une double activité.
Cette amélioration de la fin du XIXe siècle vient à point nommé pour favoriser la construction d’une nouvelle église en discussion depuis 1860. L’ancienne église, construite en 1577, entourée d’un cimetière fortifié du XIVe siècle, était délabrée, trop petite pour la taille du village et les réparations nécessaires au clocher, tour carrée en forme de donjon, ne répondaient plus aux exigences de la situation. (cf. Histoire de la construction de l’église).
La proximité de l’autoroute A4, à 5 km, ouverte en 1978, a eu un peu le même effet : celui de rapprocher le village de la grande ville ; les sorties quotidiennes vers la ville se sont intensifiées et les urbains viennent s’implanter dans le village. À ceci, s'ajoute le retour ou l’enracinement d’un bon nombre des enfants du baby-boom qui ont choisi de construire au village. Aussi, Ettendorf voit sa population de 606 habitants en 1982 grimper à 831 en 2010.
Avec de nouvelles énergies humaines, une nouvelle ère commence pour le village qui entreprend de grands travaux et l’amélioration de l’existant : construction d’une salle polyvalente, réfection de toute l’école, transformation du presbytère inoccupé en mairie, espace paroissial et bibliothèque municipale, aménagement de la cour d’école... Conscients de l’effort réalisé par leurs ancêtres pour construire une nouvelle église en 1895 et y implanter un orgue en 1908, les habitants se sont engagés moralement et financièrement dans la restauration de ce patrimoine depuis 1996 pour concrétiser cette opération d’envergure en 2001 et 2003.
Parallèlement, ont démarré, en 2001, les travaux d’assainissement, de voirie, de réfection du réseau d’eau, de mise en terre des réseaux électrique, téléphonique et câblé. Le village a recomposé son aménagement pour les cinquante ans à venir. Tous ces travaux se sont achevés au printemps 2007.
Après un premier projet élaboré par la commune, la communauté de communes du pays de la Zorn a repris à son compte la réalisation en 2008 et 2009 d'un terrain de terrain de football synthétique avec la construction d'un nouveau club-house et des vestiaires. En 2009, la commune y a joint un terrain multi-sports et un terrain de pétanque.
Héraldique
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Les armes d'Ettendorf se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2018, la commune comptait 768 habitants[Note 3], en diminution de 3,03 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
L'église Saint-Nabor, de style néo-classique, date de 1895.
La grande croix du cimetière, datée de 1762, a été classée au registre des monuments historiques le 28 juillet 1937.
Le cimetière juif, un des plus anciens d'Alsace, a été inscrit le 19 janvier 1995.
Cimetière juif d'Ettendorf. Ferme (1730),
120 rue de la Montée.Ferme (XIXe siècle),
200 rue du Pont.
Personnalités liées à la commune
- Francis Mayer, né à Ettendorf le 1er septembre 1950 et décédé à Paris le 9 décembre 2006, inhumé au cimetière d'Ettendorf. Depuis le 18 décembre 2002, pour un mandat de cinq ans, il était directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Rapport de l'ingénieur militaire de Neuf Brisach, Guillin
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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