Rouzède

Rouzède (Rauseda en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Rouzède

L'église Notre-Dame de Rouzède.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes La Rochefoucauld - Porte du Périgord
Maire
Mandat
Anne Bernard
2020-2026
Code postal 16220
Code commune 16290
Démographie
Gentilé Rouzédois
Population
municipale
242 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 33″ nord, 0° 33′ 18″ est
Altitude Min. 146 m
Max. 351 m
Superficie 14,33 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Val de Tardoire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Rouzède
Géolocalisation sur la carte : Charente
Rouzède
Géolocalisation sur la carte : France
Rouzède
Géolocalisation sur la carte : France
Rouzède
Liens
Site web www.rouzede.com

    Ses habitants sont les Rouzédois et les Rouzédoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Rouzède est une commune de la Charente limousine, proche du Périgord vert, située à km au nord-est de Montbron et 32 km à l'est d'Angoulême. Elle fait partie du canton de Montbron.

    Elle est aussi à km au nord-ouest de Bussière-Badil et km au sud de Montembœuf[2].

    La commune est bordée à l'ouest par la D 16, route de Montmoreau à Confolens par Montbron et Montembœuf. Des routes départementales de moindre importance traversent la commune et desservent le bourg : la D 112 qui va d'Écuras au sud au Lindois au nord, la D 416 qui va de Montbron à la Prèze vers Roussines, et la D 397 au nord de la commune qui va à l'Arbre[3].

    Hameaux et lieux-dits

    La commune comporte de nombreux hameaux. L'Épardeau à l'extrémité sud, l'Age, Planchas et la Prèze à l'est, la Grelière et l'Arbre au nord, l'Arbre étant en limite avec Mazerolles, et des fermes comme la Séguinie, le Four, Champneuf, la Sébarie, la Péladie, le Baillat, la Ménardie, le Bourny, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Rouzède
    Mazerolles Le Lindois
    Roussines
    Montbron Écuras

    Géologie et relief

    Comme toute la partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune appartient géologiquement à la partie occidentale du Massif central, composée de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne. Elle est toutefois en bordure du Bassin aquitain au sud.

    Le nord de la commune est occupé par le micaschiste, se transformant en leucogranite dans la partie orientale. Le sud et les sommets sont occupés par des altérites, et argiles à silex et galets, recouvrant un substrat calcaire du Jurassique inférieur[4],[5],[6],[7].

    La commune est sur le flanc sud du massif de l'Arbre, premier mont du Massif central en venant de l'océan.

    Le point culminant de la commune, 351 m, est situé en limite de commune de Mazerolles à l'Arbre, qui a longtemps été considéré comme le point culminant de la Charente.

    Le bourg est situé à 235 m d'altitude. Le point le plus bas de la commune est au sud de l'Epardeau, là où le ruisseau de la Renaudie quitte la commune (146 m). Dans ce ravin de la Renaudie montait aussi autrefois depuis Montbron venant d'Angoulême la voie ferrée métrique des Chemins de fer économiques des Charentes qui allait vers Montembœuf et Roumazières.

    Comprenant de nombreux prés où paissent les vaches limousines, le nord-est de la commune est cependant assez boisé (châtaigniers, chênes, épicéa).

    Hydrographie

    La commune comprend de nombreux ruisseaux qui descendent du massif de l'Arbre.

    La commune est traversée par ces ruisseaux pentus qui naissent sur la commune, coulent vers le sud-ouest et forment la Renaudie, ruisseau qui se jette dans la Tardoire, bassin de la Charente, à Montbron. On peut citer le ruisseau de Brisebois à l'est, et à l'ouest, les ruisseaux des Bonnettes et du Moulin de Baraca. De petites retenues d'eau jalonnent ces ruisseaux, favorisées par le sol imperméable.

    La commune est limitée au nord-est par le ruisseau de la Séguinie qui coule vers le sud-ouest vers Roussines et se jette dans l'étang de la Groie, à la limite des deux communes. Ce ruisseau devient ensuite ruisseau de Montizon et se jette aussi dans la Tardoire au sud.

    Climat

    Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département, avec toutefois une nuance plus méridionale que dans le Confolentais.

    Urbanisme

    Typologie

    Rouzède est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,7 %), zones agricoles hétérogènes (31,4 %), forêts (31,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Rozeda au XIIIe siècle[14].

    Le nom de Rouzède proviendrait indirectement du nom commun d'origine germanique raus qui signifie « roseau » auquel est apposé le suffixe collectif -eta, ce qui correspondrait à rauseta, lieu où poussent les roseaux[15], et plus directement de l'occitan roseda, roseraie, ou lieu planté de roseaux[16].

    Dialecte

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[17]. Elle se nomme Rauseda en occitan[18].

    Histoire

    Le Chemin des Anglais, ancienne voie d'Angoulême à Limoges, borde la commune au nord. Des vestiges maçonnés ont été trouvés près de l'Arbre en bordure de cette voie[19].

    Les registres de l'état civil remontent à 1659[20].

    Sous l'Ancien Régime, Rouzède faisait partie avec les paroisses de Mazerolles, Cherves, Châtelars et Suaux de la baronnie de Manteresse, qui a appartenu à Étienne Chérade, comte de Montbron et de Marthon[21].

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Roumazières par Montbron appelée le Petit Mairat[20].

    Administration

    Mairie de Rouzède.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 2009 En cours Anne Bernard SE DE

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2018, la commune comptait 242 habitants[Note 2], en augmentation de 8,52 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    660746711837725789772789775
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    763778763755742750726703682
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    654650549518505467459387386
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    353302249234267261232238242
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Rouzède en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,6 
    90  ans ou +
    2,3 
    8,6 
    75 à 89 ans
    11,3 
    27,3 
    60 à 74 ans
    24,8 
    23,4 
    45 à 59 ans
    19,5 
    14,1 
    30 à 44 ans
    17,3 
    11,7 
    15 à 29 ans
    14,3 
    13,3 
    0 à 14 ans
    10,5 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Terre traditionnelle d'élevage de vaches limousines, Rouzède semble se tourner résolument vers le tourisme vert, avec des gîtes ruraux, chambres d'hôtes, mais aussi résidences neuves, avec le village hollandais de la Prèze, près de Planchas, situé à côté du village de vacances hollandais du Chat, construit dans les années 1970 dans la commune voisine d'Écuras.

    En 2019, Rouzède est également connue localement pour certaines de ses entreprises ; Arbre Construction, entreprise spécialisée dans la construction de bâtiments en bois, et La Ferme de l'Arbre, une entreprise agricole spécialisée dans l'élevage de volailles et de canard plusieurs fois médaillée au Salon de l'agriculture ou au Concours des Saveurs régionales[réf. souhaitée].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Écuras et Rouzède, qui possèdent chacune une école élémentaire. L'école de Rouzède, située au bourg, a une classe unique. Le secteur du collège est Montbron[28].

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale, dédiée à Notre-Dame, est un édifice roman massif à double nef, comme d'autres églises de la région comme Combiers, Édon, ou Grassac. Elle est en partie du XIIe siècle.
    Le village hollandais de la Prèze.
    • Le village de la Prèze est un village tout neuf, construit par des entreprises hollandaises pour les estivants, en liaison avec le golf de la Prèze.

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Guerry-Champneuf (1788-1852), directeur des Affaires criminelles et des Grâces au ministère de la Justice de 1824 à 1830, premier auteur des Comptes annuels de la justice criminelle en France, est né au lieu-dit la Rousserie[29].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montbron », sur Infoterre, (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 185
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 575.
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    18. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    19. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 151
    20. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 306
    21. Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, « Une seigneurie à la belle étoile, la baronnie de Manteresse », (consulté le )
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Evolution et structure de la population à Rouzède en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    28. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    29. Charles-Auguste Auber, M. Guerry-Champneuf, avocat du barreau de Poitiers, Impr. de H. Oudin, 1852, 43 p. (Voir sur Google Livres)

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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