Régiment Azov

Le régiment Azov (en ukrainien Полк « Азов », Polk "Azov"), jusqu'à le bataillon Azov (en ukrainien Батальйон « Азов », Batal'ion "Azov"), connu aussi sous le nom des « hommes en noir »[1], est une unité paramilitaire spéciale d'extrême droite formée de volontaires ukrainiens intégrée à la garde nationale de l'Ukraine.

Régiment Azov
Полк «Азов»

Création
Pays Ukraine
Allégeance Ministère de l'Intérieur d'Ukraine (uk)
Branche Garde nationale de l'Ukraine
Type Régiment de volontaires
Effectif environ 4 000 hommes
Composée de Misanthropic Division
Ancienne dénomination Bataillon Azov
Surnom Les hommes en noir
Azovian
Marche La marche des héros
Anniversaire 4 mai
Guerres Guerre du Donbass
Commandant Andri Biletsky
Insigne du Corpus noir (ukrainien : Чорний Корпус) du bataillon « Azov ».

Il est placé sous le commandement du ministère de l'Intérieur d'Ukraine et intégré aux « forces de défense » par l’État-major ukrainien. Ce bataillon, chargé de lutter contre l'insurrection armée pro-russe à l'Est, a été formé le , d'abord à Marioupol pour garder les bâtiments administratifs[2]. Ensuite le bataillon a été basé à Berdiansk. Il doit son nom à la mer d'Azov. Il était composé d'environ 800 volontaires fin 2014, mais vit ses effectifs rapidement augmenter en raison de sa popularité croissante durant l'année 2015, puis l'année suivante, portant le nombre de combattants potentiels à plus de 4 000 à la fin de 2016. Azov, d'abord bataillon, connaîtra successivement le format régimentaire puis celui d'une brigade elle-même divisée en plusieurs petites unités.

Les combattants, venus surtout de l'Ouest de l'Ukraine proviennent aussi du centre et de l'Est de l'Ukraine. Le régiment compte également dans ses rangs de nombreux combattants volontaires étrangers issus d'autres pays d'Europe de l'Est avec notamment une forte concentration de volontaires provenant des pays baltes ainsi que des pays voisins frontaliers (dont la Russie). Azov se fit également connaître pour avoir compté un temps dans ses rangs un contingent de volontaires occidentaux (surtout venus d'Europe du Nord) de ses débuts en 2014, jusqu'en 2015. Ce dernier, malgré quelques combattants qui se distinguèrent en son sein conserva une apparence minoritaire tout au long de son existence en raison des limitations d'effectifs instaurés par le commandement du groupe, puis en raison de l'illégalité de son existence après la signature des accords de Minsk 2 qui bloquèrent le recrutement de nouveaux volontaires, et forcèrent les premiers à se faire discret au sein de l'unité.

En 2015, Azov s'est doté d'une branche politique activiste avec la création d'un corps civil divisé en plusieurs branches à travers toute l'Ukraine et qui se charge de coordonner des actions militantes pour le compte du régiment. En 2016, face aux demandes d'adhésions toujours croissantes pour rallier ses rangs, l'état-major d'Azov a créé de nombreuses sous-unités ainsi qu'une école militaire pour former militairement et idéologiquement au mieux ses nouvelles recrues. Azov se réaffirme également la même année sur la scène politique ukrainienne avec la création d'un nouveau parti politique appelé Corps national dont les membres sont quasi uniquement d'anciens combattants de l'unité ainsi que de militants du Corps civil créé l'année précédente, et dont l'ambition est d'effectuer une percée aux prochaines élections présidentielles ukrainiennes. Andri Biletsky en prendra la tête.

Organisation

Création

Logo du bataillon Azov.

Alors que l’État ukrainien est proche de la faillite, que de nombreux soldats de l'armée nationale ont déserté[3], et aussi pour pallier une armée ukrainienne, désorganisée et peu motivée, dont les appelés du Donbass ne sont plus envoyés combattre dans l'Est du pays, par crainte qu’ils ne changent de bord[4], le , au lendemain des référendums de Lougansk et de Donetsk, le ministre de l'Intérieur du gouvernement Iatseniouk I Arsen Avakov décide de former des milices armées spéciales, afin de lutter contre l'insurrection séparatiste à l'Est. Les actions de combat qui sont menées sont dénommées « opérations antiterroristes » (ATO), afin de souligner l'illégalité de ces référendums.

Le bataillon Azov a été formé le à l'initiative du député Oleh Liachko qui le finance en partie, et qui a été soutenu dès le départ par des organisateurs des manifestations de l'Euromaïdan de Kiev : Ihor Mossiyitchouk, porte-parole de l'« assemblée sociale-populaire » et membre du parti Secteur droit, Ihor Krivoroutchko, également membre du conseil politique du parti d'extrême-droite Secteur droit et Iaroslav Gontchar, l'un des organisateurs des manifestations d'Automaïdan en marge de l'Euromaïdan, etc.

Andri Biletsky, leader des deux organisations ultranationalistes Patriotes d'Ukraine ainsi que de l'Assemblée sociale-nationale, en prend le commandement.

Le bataillon Azov est enrôlé dans l'armée régulière dès [5].

Même si des éloges peuvent être entendus au sujet de Azov comme celles du colonel Valentyn Fedichev qui déclare : « Azov a montré son âpreté au combat. Ses combattants ont mérité notre respect. Ils participent pleinement à l’effort commun. Nous avons un seul but, lutter contre les terroristes, un seul commandement, ce qui permet une collaboration totale »[6], il reste des voix qui ne cachent pas leur méfiance envers cette unité comme un proche collaborateur de l’ancien secrétaire Andriy Paroubiy, membre du conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine, confie que « ni le gouvernement, ni le commandement militaire ne font confiance aux bataillons de volontaires »[7]. Méfiance légitime puisqu'un combattant d’Azov menace le gouvernement de Kiev en disant: « Lorsque nous en aurons fini avec les prorusses, nous retournerons à Kiev pour y mettre de l’ordre »[6].

Financement

Le mécénat d'Oleh Liachko a permis la création du bataillon Azov[6], mais le principal financement est assuré par l'oligarque milliardaire ukraino-chyprio-israélien Ihor Kolomoïsky[8], nommé gouverneur de Dnipropetrovsk en [9]; Ihor Kolomoïsky offre des récompenses à ceux qui remettent des armes aux autorités, notamment 1 500 dollars pour un AK-47[10], l'arrestation d’un rebelle pro-russe vaut 10 000 dollars et la libération d'un bâtiment occupé par les séparatistes, 200 000 dollars[11].

Ihor Kolomoïsky offre même un million de dollars à celui qui assassinera le député pro-russe et ancien candidat à la présidentielle ukrainienne du , Oleg Tsarev[12].

Ihor Kolomoïsky fait l'objet de poursuites par le Comité d'enquête russe pour « organisation de meurtres, de recours à des moyens et méthodes de guerre illégaux », etc. Un mandat d'arrêt international est prévu[13].

Dès , date à laquelle le bataillon Azov intègre la garde nationale ukrainienne, le financement et l'armement sont assurés par le ministère de l'intérieur ukrainien et les combattants touchent une solde de 6 000 hryvnia (316 $)[5].

Création d'un parti politique

Le , sous l'égide d'Andri Biletsky, trois cents membres du régiment et du corps civil créent à Kiev un nouveau parti appelé Corps national dont l'ambition affichée est de « prendre le pouvoir par les urnes lors des prochaines élections présidentielle et législatives et de reconquérir les territoires occupés par les séparatistes prorusses dans l'est du pays[14] ».

Base d'entraînement

Avec l'autorisation des autorités de Kiev, l’usine ATEC, une ancienne usine de tracteurs désaffectée dans la banlieue de Kiev, sert de caserne et de terrains d’entraînement pour le régiment Azov. Le responsable du centre est un dénommé Gratch qui fut avant la guerre du Donbass, un responsable des ventes pour une petite société de produits chimiques. Les ateliers de l'usine servent à réparer les tanks de l'unité[15].

Cependant, l'existence de cette base est remise en cause en , par l'ancienne direction de l'usine Atek qui demande au président Porochenko d'agir contre l'occupation illégale de leur usine par le régiment Azov[16]. Le , 150 miliciens d'Azov manifestent à Kiev près du siège de l’administration fiscale afin d'empêcher la vente de l’usine Atek qui leur sert de base d’entrainement en formant une chaîne vivante pour empêcher le passage des députés et en scandant « Atek est une base militaire, pas un business »[17].

Entraînement américain

Le ministre de l'Intérieur de l'Ukraine, Arsen Avakov déclare dans un post Facebook que les États-Unis vont envoyer à partir du , 290 parachutistes en Ukraine entraîner des unités comme le bataillon Azov[18]. Par contre, le gouvernement canadien qui enverra des troupes pour entraîner l'armée ukrainienne, refuse de former le régiment Azov pour ses sympathies au néonazisme[19]. Jason Kenney, ministre de la défense, précise que le Canada ne doit « pas permettre qu'un petit nombre de pommes pourries dans un bataillon définisse la nouvelle Ukraine »[20].

Cependant, le , le Congrès américain vote un amendement qui interdit toute formation militaire et financement pour le régiment Azov[21]. Selon les élus américains, le régiment Azov est considéré comme une « troisième force » dans la guerre du Donbass, non soumis à l'autorité du président de Petro Porochenko et ignorant les accords de Minsk. À la suite de ce vote, le représentant démocrate John Conyers a déclare qu'il est satisfait que « nos militaires ne formeront pas cet odieux et méprisable bataillon nazi »[22].

Camp d'été pour enfants

Le régiment Azov sous la tutelle de son corps civil a mis en place depuis l'été 2015, un camp d'été dans les environs de Kiev qui accueille les Azovets, c'est-à-dire, les enfants à partir de 6 ans dont les parents sont des miliciens d'Azov afin d'apprendre le maniements des armes de guerre et des techniques de combats et aussi acquérir des compétences de d'auto-défense et de survie[23],[24]. L'initiative a été réitérée l'année suivante à compter de [25].

Commandement

Le commandant du régiment Azov est Andri Biletsky, dirigeant des organisations d’extrême-droite Assemblée sociale-nationale et Patriotes d'Ukraine, qui déclara que : « La mission historique de notre nation dans ce moment critique est d'amener les races blanches du monde dans une croisade finale pour leur survie (...) Une croisade contre les sous-hommes menés par les sémites »[26].

Le , le commandant adjoint Iaroslav Gontchar, seule personnalité issue du Euromaïdan, est congédié après avoir critiqué le bataillon Azov sur ses exactions et ses pillages[27].

Le , à la suite de l'élection au Parlement d'Andri Biletsky, c'est Igor Tcherkass qui reprend le commandement du régiment[15].

Le , le commandant adjoint, le lieutenant-colonel Vadim Troyan qui comme le rapporte Le Figaro « autrefois évolué dans la mouvance néonazie »[28] a été nommé par le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov, chef de la police de l'Oblast de Kiev[29]. Cette nomination fut condamné par le grand-Rabbin de l'Ukraine Yaakov Bleich qui a exigé que « si le ministre de l'intérieur continue de nommer des personnes à la réputation douteuse et à l'idéologie entaché de fascisme et d'extrémisme de droite, le ministre de l'Intérieur doit être remplacé »[30].

Iaroslav Babych, un des chefs du régiment Azov a été retrouvé pendu à son appartement le . Les différents qu'il entretenait de son vivant avec le reste de la hiérarchie d'Azov soulevèrent des soupçons sur la nature véritable de son décès, mais l'affaire resta sans suites[31].

Volontaires ukrainiens

Iaroslav Gontchar affirme que le noyau des hommes est issu des services d'ordre et de manifestants de l'Euromaïdan depuis le [32].

Le commandant du bataillon déclare à la presse que ce bataillon « est formé de patriotes ukrainiens ayant déjà une expérience du combat de guerre »[33]. Jusqu'au , le bataillon n'a guère que 70 combattants au maximum, lorsqu'arrive à cette date un deuxième groupe d'environ cinquante hommes de 20 à 46 ans, venant de différentes régions d'Ukraine. Certains viennent du mouvement Bratsvo (« Fraternité »), mouvement de Dmitro Kortchinsky, un grand nombre d'autres des Patriotes d'Ukraine, un groupuscule extrémiste qui appelle à une croisade chrétienne contre les juifs et les autres minorités qu'ils considèrent comme des « sous-hommes »[34]. Et des combattants venus de l'Assemblée sociale-nationale dont Oleh Odnorozhenko[35], son chef idéologique. Un combattant du bataillon Azov déclare même que « Poutine n'est même pas un Russe. Poutine est un Juif[36]. » Le reste de la troupe est sans dénomination politique, leur motivation demeurant l'argent.

Le , le bataillon intègre une quarantaine de volontaires entre 20 et 30 ans et son chiffre atteint déjà 250 combattants. Ils viennent de toute l'Ukraine. Un noyau dur vient des ultras du Dynamo Kiev[37],[38], ceux-là même qui ont agité un drapeau nazi pendant le match Angleterre - Ukraine au Donbass Arena lors de l'Euro 2012[39].

Le , le journaliste polonais Wojciech Bojanowski révèle sur Twitter que la porte-parole du parti d'extrême droite UNA-UNSO[40] Tetiana Tchornovol combat au sein du bataillon Azov à Marioupol[41].

En , un volontaire nommé Stepan Bayda déclare que « L'État ukrainien doit être indépendant et probablement non démocratique, ou du moins, ce n’est pas la démocratie existante qui doit perdurer : elle est synonyme d’irresponsabilité et de totale injustice »[42].

En , dans un article du journal USA Today, un sergent du bataillon Azov dénommé Alex reconnaît qu'il est « nazi » et que pas moins de 50 % de ses compagnons d'armes le sont. En revanche, Andriy Dyachenko, porte-parole de l'unité, avance que pas plus de 10 à 20 % des volontaires font état de convictions nazies et que le dénommé Alex n'est pas autorisé à s'exprimer pour le groupe[43].

En , peu de temps après la fusillade à Moukatcheve, où des membres du Secteur droit ont attaqué des civils faisant trois morts et treize blessés[44], 40 partisans du Secteur droit ont rejoint les rangs du régiment Azov[45]

Volontaires étrangers

En , Kirt, un chef de peloton du bataillon Azov, a reconnu que les opinions d'extrême droite de l'unité avaient attiré environ deux douzaines de combattants étrangers venus de toute l'Europe[46].

Certains se définissent comme apolitiques mais intervenants par conviction[47], tandis que l'ancien para Gaston Besson, plusieurs fois cité par la presse, se présente comme « un idéaliste, un révolutionnaire de gauche, (qui) s'est engagé en Croatie, avant de rejoindre les guérillas du Laos, de Birmanie, du Surinam ou de Colombie »[48]. D'autres, qualifiés d'ultra-nationalistes[48], sont venus ensemble en train de France, de Suède, d'Italie, et même de Russie[49]. L'unité Azov compte aussi des néonazis suisses de la Misanthropic Division[50],[51], dont un Saint-Gallois de 38 ans, qui d'après le journal SonntagsZeitung est « un grand fan d'Hitler »[52]. L'unité a intégré des combattants étrangers de 19 nationalités différentes dont deux Américains[53].

Le contingent scandinave était constitué en grande partie de Suédois, le plus connu ayant été Mikael Skillt, ancien militaire de l'armée suédoise et membre du parti néonazi suédois Svenskarnas parti (sv) parti des Suédois »)[26], qui a rejoint le Bataillon Azov en tant que commandant d'une petite unité de reconnaissance et tireur d'élite. Lors d'une interview au journal suédois Svenska Dagbladet, Mikael Skillt a déclaré que « son but est une Ukraine blanche » et « je suis nationaliste et je veux être avec des Européens blancs en Europe » sachant que pour lui, les minorités juives, russes et arméniennes ne sont ni blanches, ni européennes[54] et voudrait dans ce but interdire les relations sexuelles interraciales[55]. Un autre Suédois dénommé Severin, qui se réclame du national socialisme et s'est vu être refusé dans l'armée suédoise pour ses idées extrémistes, a rejoint le bataillon Azov. Il fut arrêté début 2016 par les services de sécurité intérieur ukrainien (SBU) et extradé vers la Suède[56]. Leo Sjöhol, un volontaire suédois est mort dans un accident de la circulation[57]. Le régiment comportait un ancien soldat des forces spéciales norvégiennes nommé Damian Breken qui se distingua lui aussi pour ses opinions ultranationalistes ainsi que pour ses violents abus de pouvoir sur de jeunes recrues.

L'Italien Francesco Saverio Fontana, du groupuscule néofasciste CasaPound[58], officia des débuts du bataillon jusqu'en .

Un volontaire britannique nommé Chris Garrett[59].

Un combattant brésilien issu de la mouvance nationaliste qui se faisait appeler Frank Horrigan.

Le contingent français comprenait au moins dix ressortissants de l'Hexagone, dont Gaston Besson jusqu'en , un ancien militaire, mercenaire lors des guerres de Yougoslavie chez les commandos d’extrême-droite croates du HOS (où il reconnaît avoir commis des crimes de guerre[60]). Partisan d’une « troisième voie » pour une Europe « libre, sociale, nationaliste et chrétienne »[61] il déclare ne pas exclure de s'attaquer au gouvernement pro-européen de Kiev, si les autorités officielles trahissent la révolution de Maïdan[62]. On retrouve aussi deux mercenaires français connus sous les pseudonymes de Harley et Gibbs qui attendent « la vraie guerre. La Troisième Guerre mondiale »[47] ainsi que Thibault Dupire, ancien légionnaire aux convictions ouvertement d'extrême droite se réclamant lui aussi du national-socialisme ayant fait partie du régiment au début de l'année 2015 avant de rallier au mois de mars de la même année le bataillon Dnipro (où il fut impliqué à Dniepropetrovsk malgré lui dans l'altercation qui opposa Ihor Kolomoisky et ses miliciens aux troupes de l'armée régulière ukrainienne), puis la branche armée de Secteur droit où il occupait jusqu'en les fonctions de combattant, formateur et recruteur pour les volontaires étrangers[63]. En , Dupire fut accusé par la branche française de l'organisme de presse propagandiste pro-séparatiste Doni press d'avoir pris part pendant sa période d'activité en Ukraine à des crimes de guerre allant de bombardements ciblés sur des zones peuplées exclusivement de civils à des exécutions arbitraires sur l'arrière front en se fondant sur la capture d'écran d'un commentaire posté sur Facebook. Dupire démentit via son compte Facebook par la suite en argumentant sur le fait que ses propos n'avaient aucune autre vocation qu'être provocants et en appuyant dans sa justification sur les tendances à la désinformation et à la propagande en faveur du camp séparatiste des auteurs de ces allégations[64].

En , un combattant volontaire de nationalité canadienne se dénommant Lemko déclare que l'« Ukraine a deux ennemis - la Russie et l'UE »[65].

En , le groupe de protection des Droits de l'Homme de Kharkiv, une organisation des Droits de l'Homme ukrainien, a condamné le président ukrainien Petro Porochenko pour l'octroi de la citoyenneté ukrainienne et l'attribution d'une médaille à Sergei Korotkykh, un Biélorusse néo-nazi[66], qui sert en tant qu'officier au bataillon Azov[67],[68].

Un instructeur des Forces spéciales de la Géorgie du nom de Georgi Djanelidze, qui a été envoyé au bataillon Azov de façon « semi-officielle »[69], a été tué en [70]. L'ancien président de la Géorgie, Mikheil Saakachvili s'est rendu à Maïdan pour lui rendre un dernier hommage[71]

En , environ une vingtaine de volontaires Croates et Slovaques a rejoint le régiment Azov[72],[73], certains viennent des sphères néonazies et ultranationalistes[74]. Le ministre des Affaires étrangères croate Vesna Pusić a confirmé la présence de volontaires croates en Ukraine, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé la Croatie à retirer ses citoyens du conflit. Vesna Pusić a répondu que la Croatie s'oppose à toute participation de ses citoyens à la guerre, qu'ils sont allés de leur initiative privée et que la Croatie travaille pour les ramener chez eux[75]. Le ministre de l'Intérieur croate Ranko Ostojić déclare quant à lui que les volontaires croates se battent du côté légitime et ne commettent aucun acte proscrit selon la loi croate. Le plus illustre volontaire croate est Denis Šeler, ancien meneur des Bad Blue Boys, les ultras du Dinamo Zagreb classé catégorie C par l'UEFA c'est-à-dire ultra violent[76], qui a déclaré que l’Ukraine serait « le dernier front de la droite chrétienne en Europe » et que cette guerre présente l’opportunité de se battre « contre trois ennemis – la Russie, l’Union européenne et les États-Unis »[77].

Les accords de Minsk II en vigueur depuis , qui supposaient« le retrait de tous les groupes armés étrangers, des équipements militaires et des mercenaires du territoire ukrainien » ne purent jamais être mis totalement en application en raison de la présence de combattants étrangers au statut irrégulier toujours actifs en 2016[78].

Malgré les accusations selon lesquelles le groupe est antisémite, certains membres de la communauté juive d'Ukraine soutiennent et servent dans le bataillon Azov. L'un de ses membres les plus éminents est Nathan Khazin, chef des « sotnia juives » lors des manifestations d'Euromaïdan en 2013-2014 à Kiev[79].

Actions

Le bataillon est spécialement formé pour prêter main-forte aux opérations autour de la ville de Marioupol située au bord de la mer d'Azov et dont un certain nombre de bâtiments de l'administration locale ont été pris par les insurgés pro-russes en .

Opérations

Le , près du village de Mangouch, une action est menée contre des hommes de la république populaire de Donetsk en infériorité numérique. Résultat : un homme du bataillon Azov est blessé, mais le bataillon réussit à capturer Igor Kakidzianov, ministre autoproclamé de la défense de la RPD, et à tuer un de ses accompagnateurs[80].

Dans la nuit du 7 au , le bataillon Azov est transporté à Marioupol, dans le but de procéder à des arrestations de militants pro-russes, de détruire les barricades et de reprendre les bâtiments administratifs[81]. Le matin du suivant, le bataillon atteint le centre de la ville où les blindés légers et les chars lourds sont arrêtés par une foule hostile[82] et les miliciens sont désarmés par la police locale[83]. Le commandant adjoint du bataillon Azov, Iaroslav Gontchar explique cet échec par « la trahison de la police et l'opposition de la population ainsi que l'incompétence de ceux qui planifient les opérations[84] ».

Le , après plusieurs jours d'affrontement, le bataillon quitte Marioupol vers sa base de Berdiansk[85], où de nouveaux volontaires sont attendus le , date à partir de laquelle de nouveaux entraînements et surtout des exercices tactiques ont lieu avec un encadrement de militaires ukrainiens formés en Ukraine et à l'étranger[86].

Le , le bataillon accompagné du bataillon Ukraine, s'empare à Ourzouf de l'ancienne résidence secondaire de Lioudmilla Ianoukovitch, tenue par les opposants, où il trouve des armes[87]. L'endroit leur servira par la suite de nouvelle base principale.

Le , après une opération menée dans le centre-ville de Marioupol, un communiqué du bataillon déclare que le bataillon a capturé le maire autoproclamé de Marioupol qui avait fait allégeance à la république populaire de Donetsk, Alexandre Fomenko (parti communiste d'Ukraine), et le dirigeant du comité de Marioupol de la RPD, Nikolaï Lissogor, ainsi qu'un autre activiste, Sergueï Zimnitski[88]. Le , la ville de Marioupol tombe sous les assauts des bataillons Azov, Ukraine et Donbass et des forces gouvernementales. Les forces ukrainiennes affirment que plusieurs insurgés sont tués ou blessés et que quelques soldats gouvernementaux sont blessés. Le drapeau ukrainien est à nouveau hissé sur la façade de l'administration locale et plus de trois cents personnes sont arrêtées[89]. Mais le lendemain, cinq soldats ukrainiens sont tués par la résistance locale pro-russe dans une embuscade.

En , le bataillon Azov appuyé par l’aviation, les hélicoptères et l’artillerie de l'armée ukrainienne ont lancé une offensive meurtrière à Slaviansk qui a provoqué environ 300 morts chez les séparatistes en 24 heures[90]. La chancelière allemande Angela Merkel « a exhorté le président Porochenko à conserver un sens de la mesure dans ses actions légitimes contre les séparatistes et à protéger la population civile » lors de ses « opérations antiterroristes »[91].

Fin , la bataille de Debaltseve mobilise toute l'attention en raison de sa chute imminente aux mains des séparatistes et alors que plusieurs milliers de soldats de l'armée ukrainienne sont toujours piégés dans la ville quasi encerclée. Azov, avec d'autres bataillons de volontaires dont le bataillon Donbass dépêche en renfort un petit groupe d'environ une vingtaine de combattants pour aider à l'évacuation de la ville. Plus d'une dizaine sera faite prisonnière ou sera tuée pendant les derniers jours de la bataille jusqu'à ce que l'ordre de retraite soit donné. Les communications radios interceptées par les séparatistes pendant les derniers jours de la bataille laissaient témoigner de la présence d'étrangers au sein des forces pro ukrainienne en raison des différentes langues utilisées dans les dialogues captés dont du français.

Après des mois de combats, le , Andri Biletsky déclare « L'ennemi a abandonné Shyrokyne. Shyrokyne c'est l'Ukraine !!! »[92]. Cependant, le , les autorités militaires ukrainiennes ont ordonné aux combattants des unités Donbass et Azov de se retirer du village de Shyrokine. À la suite de cet ordre, Andri Biletsky a déclaré que « si l'Ukraine est prête à abandonner Shyrokyne, alors nous devons être prêts pour la perte de Mariupol aussi » et de « ne pas céder au diktat des institutions internationales » en référence à la réclamation de l'OSCE pour démilitariser Shyrokyne[93].

En 2018, des hommes de la milice attaquent et détruisent à la hache plusieurs camps de Roms[94].

Exactions

Le , Amnesty International publie un rapport dénonçant qu’Oleh Liachko, accompagné de groupes paramilitaires, dont le bataillon Azov, enlève des personnes, les humilie et les maltraite et cela en toute impunité[95].

Un rapport de l'ONU rapporte des actes de violations des droits de l’homme, dont des détentions arbitraires et des actes de torture, commises par les forces armées ukrainiennes et par des forces paramilitaires attachées auprès du ministère de l'Intérieur comme le bataillon Azov[96].

Le , lors d’une rencontre avec le Premier ministre Arseni Iatseniouk, le secrétaire général d'Amnesty International Salil Shetty exhorte le gouvernement ukrainien à mettre fin aux atteintes aux droits de l’homme et aux crimes de guerre commis par les bataillons d’engagés volontaires agissant aux côtés des forces armées ukrainiennes régulières[97].

Un autre rapport d’Amnesty International dénonce que les paramilitaires pro-européens, dont ceux du bataillon Azov, commettent des crimes de guerres en exécutant des otages et des prisonniers pro-russes en les décapitant[98].

Le , les bataillons Azov et Aidar, accompagnés par 4 000 personnes qui célébraient le 72e anniversaire de la création de l'UPA ont tenté de prendre le Parlement ukrainien[99].

Le , par ordre du gouverneur de Kharkiv, l'oligarque Ihor Balouta, des miliciens du bataillon Azov avec l'aide d'autres extrémistes ont abattu la plus grande statue de Lénine[100] qui a été recouverte de symboles nationalistes et néonazis[101] dont le wolfsangel du bataillon Azov. Le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov, minimise les faits en déclarant : « Lénine ? Laissez tomber. Tant que personne n'est blessé. Tant que cette raclure d'idole communiste n'ajoute pas encore au bilan des victimes » en refermant l'enquête pour vandalisme[102].

Le , à l'appel du Secteur droit, Svoboda et du bataillon Azov, une marche a été organisée pour une manifestation commémorant la naissance de Stepan Bandera[103]. Les manifestants, dont le bataillon Azov, ont marché jusqu'à la place Maïdan en scandant « Gloire à l'Ukraine ! Gloire aux héros ! Gloire à la Nation ! Mort aux ennemis ! La Russie est la prison des peuples »[104].

En , la direction de l'usine Atek fait appel au président Porochenko pour agir contre l'occupation illégale de leur usine par le régiment Azov[16]. Le , 150 miliciens d'Azov manifestent à Kiev près du siège de l’administration fiscale afin d'empêcher la vente de l’usine Atek qui leur sert de base d’entrainement en formant une chaîne vivante, dans le but d'empêcher le passage des députés et en scandant « Atek est une base militaire, pas un business »[17].

En , une partie du groupe se filme en train de démolir à la hache un camp de Roms, situé sur les hauteurs de Kiev sous les yeux indifférents des autorités. Cette opération n'est pas inédite puisque c'est « la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois »[105].

Emblèmes

L'emblème du bataillon Azov reprend les couleurs bleue et jaune de l'Ukraine, ainsi que le trident (ou faucon stylisé) du blason de l'Ukraine. Il reprend cependant aussi un certain nombre de symboles d'inspiration nazie :

Wolfsangel inversée

Une Wolfsangel inversée, ancien logo du parti néo-nazi Svoboda puis par la suite : du groupe paramilitaire ultranationaliste Patriotes d'Ukraine après sa rupture avec le parti, ainsi que de l'assemblée sociale-nationale (la majeure partie de la première génération de combattants d'Azov, ainsi que son commandement proviennent de ces deux entités). La Wolfsangel fut un symbole utilisé au début par le parti nazi et fut utilisée par plusieurs unités SS au cours de la Seconde Guerre mondiale, notamment la 2e division SS Das Reich, réputée tout autant pour ses faits d'armes que pour ses nombreuses exactions commises durant le conflit. Pour cette raison, elle est interdite en Allemagne[106]. Elle est également - et sans connotation politique - dans les armes de plusieurs communes et familles allemandes.

Soleil noir

En fond, un Soleil noir de couleur inversée, également employé comme symbole par les mysticistes nazis.

Autres symboles nazis

En , une équipe de la télévision norvégienne de la chaîne TV2 a filmé, pendant un reportage sur l'unité, des miliciens du bataillon Azov portant des casques frappés du symbole SS[107] et de la croix gammée[108].

Voir aussi

Notes et références

  1. Kiev lets loose Men in Black The Sunday Times du 11 mai 2014
  2. mairies, sièges de l'administration régionale, locaux de police et des services secrets
  3. Des pro-Russes affirment avoir déserté l'armée ukrainienne Libération par AFP du 16 avril 2014
  4. Ukraine. Les volontaires en terrain conquis l'Humanité du 23 septembre 2014
  5. Ultra-nationalist Ukrainian battalion gears up for more fighting Reuters du 25 mars 2015
  6. Les ultranationalistes ont proféré des menaces contre Kiev L'Hebdo du 6 août 2015
  7. La gueule de bois de l’armée ukrainienne Libération du 16 septembre 2014
  8. Igor Kolomoïski, l’oligarque écarté d’Ukraine devenu joker américain, Yves Genier, L'Hebdo, 9 juillet 2015
  9. Piotr Smolnar, Le Monde, 17 juin 2014, p. 5
  10. L’oligarque « genevois » qui défie Poutine La Tribune de Genève du 30 mai 2014
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  101. L'extrême droite défile à Kiev en mémoire d'un nationaliste La tribune de Genève du 1er janvier 2015
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  103. City exhibition on Ukraine features Nazi symbols, Luxemburger Wort, 13 juin 2015
  104. Ukrainian Soldiers Filmed Wearing Nazi Helmets Deny Neo-Nazi Links IB Times par Aaron Akinyemi du 13 septembre 2014
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