Politique étrangère de la Jordanie

La politique étrangère de la Jordanie désigne l'ensemble des liens diplomatiques entretenus par le Royaume hachémite de Jordanie depuis son indépendance en 1946. Le ministre jordanien des Affaires étrangère est Ayman Safadi depuis le 15 janvier 2017.

Ayman Safadi, Chef de la diplomatie jordanienne depuis le 15 janvier 2017

Chronologie des relations

Sous le règne du roi Abdallah Ier

En 1946, le Royaume hachémite de Transjordanie est admis à l'Organisation des Nations unies et rejoint la Ligue arabe.

Sous le règne du roi Hussein

En 1958, le Royaume fusionne avec l'Irak en un seul état fédéral, projet rapidement abandonné à la suite du changement de régime en Irak[1].

La Jordanie devient membre-fondateur de l'Organisation de la coopération islamique en 1969.

Sous le règne du roi Abdallah II

Formé à l’occidentale, plus anglophone qu’arabophone, Abdallah II succède à son père en 1999 en lance la modernisation du royaume, qu'il fait adhérer à l'Organisation mondiale du commerce.et signe en octobre 2000, un traité de libre-échange avec les États-Unis[2]. Les premiers temps s’illustrent par des privatisations massives dans des domaines-clés tels que l’électricité, l’eau ou encore les transports et l’attraction des investisseurs étrangers, dont l’arrivée dans le pays concurrence différentes catégories du secteur privé[2].

Relations avec les pays du Moyen-Orient

Relations avec l'Irak

La Jordanie et l'Irak partagent un frontière de 181 kilomètres, ainsi que des liens historiques et culturels forts, les deux pays ayant fait partie de l'Empire ottoman avant son démantèlement après la Première Guerre mondiale.

Le roi Hussein de Jordanie et son cousin Fayçal II, roi d'Irak de 1939 à 1958

En 1948, la Jordanie et l'Irak ont été avec l'Égypte les principaux contributeurs de la coalition arabe constituée contre Israël lors de la Guerre israélo-arabe de 1948-1949.

Le , le roi Fayçal II d'Irak et son cousin le roi Hussein de Jordanie, voulurent réunir leurs deux royaumes en un seul État, la Fédération arabe d'Irak et de Jordanie. La fédération fut dissoute le 21 août 1958, après seulement cinq mois d'existence, quand l'Irak s'en est retiré après le coup d'État qui a mis fin à la monarchie irakienne[1].

La Jordanie ne s'implique dans aucun des conflits armés de grande ampleurs qui touchent l'Irak entre 1980 et 2003, mais accueille d'importantes vagues de réfugiés. A noter qu'en 1991, le roi Hussein est l'un des rares chefs d'état arabe à ne pas intégrer la coalition internationale contre Saddam Hussein, à qui il fait part de son soutien pendant la guerre du golfe[3]. En 2003, son fils Abdallah II, successeur d'Hussein depuis sa mort en 1999, prend la décision contraire de soutenir l’invasion de l’Irak par les États-Unis, qui provoque le renversement et la condamnation à mort de Saddam Hussein[3].

En 2008 le roi Abdallah II de Jordanie est le premier chef d'État arabe à se rendre à Bagdad depuis la mise en place des nouvelles autorités, dominées par les chiites[4].

En 2014, Jordanie se joint à la coalition internationale contre l'État islamique lors de la seconde guerre civile irakienne, en mettant des moyens militaires à disposition de l'Irak[5], et menant une série de frappes aériennes notamment après l'exécution d'un de ses pilote par le groupe djihadiste[6]. En , La Jordanie et l'Irak annoncent la réouverture leur unique poste-frontière fermé depuis 2014, avoir sécurisé la route qui relie leurs deux capitales[7].

Le roi Adballah II se rend à nouveau en Irak en pour améliorer la coopération économique et énergétique entre les deux pays[4]. Les livraisons de pétrole d'Irak vers la Jordanie reprennent en septembre 2019 après avoir été interrompues par la seconde guerre civile en Irak. Les deux pays concluent un accord en vertu duquel l'Irak fournirait chaque jour 10 000 barils de pétrole par camion au royaume jordanien[8].

En , à la suite d'un complot présumé contre le roi Abdallah II, le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi affirme « se tenir aux côtés du royaume jordanien », dont il doit rencontrer le souverain prochainement à Bagdad[9].

Le roi Abdallah II se rend pour la troisième fois à Bagdad le 27 juin 2021, dans la cadre d'un sommet tripartite entre leurs l'Irak, la Jordanie, et l'Égypte, portant sur la coopération politique et économique, les investissements, et la lutte contre le terrorisme[10]. Une alliance entre l’Égypte qui dispose de capacités militaires importantes, l’Irak qui possède des ressources pétrolières considérables et la Jordanie riche de son capital humain est prometteuse si ces pays capitalisent sur leur complémentarité[11]. Plusieurs accords de coopération ont ainsi été signés dans les secteurs de l’énergie, de la santé et de l’éducation, alors que Bagdad a renouvelé son contrat d’approvisionnement pétrolier à l’Égypte de 12 millions de barils en 2021, et prévoit de construire un oléoduc visant à exporter 1 million de barils par jour de brut depuis la ville irakienne de Bassora vers le port jordanien de Aqaba[11].

Mais celle-ci est également motivée par des intérêts géopolitiques partagés par les trois pays : contrebalancer l’influence de l’Iran, de la Turquie et des monarchies pro-américaines du Golfe (principalement l'Arabie saoudite) dans les affaires régionales[11]. En effet, ces trois pays ont en commun de vouloir regagner une influence régionale après avoir été mis à l'écart par la politique de Donald Trump au Moyen-Orient, ultra-favorable à Israël, à la Turquie (via l'OTAN et les relations amicales entre Trump et Erdogan) et aux monarchies du Golfe[11].

Relations avec l'Égypte

La Jordanie et l'Égypte ont été à l'initiative des deux coalitions arabes engagées lors des guerres israélo-arabes de 1948-1949 et de 1967 (guerre des six jours). Mais cela n'empêche pas, jusqu'aux années 1960, les deux chefs d'État, le roi Hussein et Gamal Abdel Nasser, d'avoir des relation froides et médiantes en raison de positionnements idéologiques radicalement opposés[2]. Pour Nasser, Hussein est le « valet régional » des Occidentaux en raison de sa politique favorable aux Britanniques qui ont installé son père au pouvoir, tandis que pour Hussein, Nasser est le principale responsable des crises politiques qui ont secoué l'Irak et le Levant en 1958[2]. Cette année-là, inquiets par la diffusion du panarabisme qui menaçait leurs règnes, les rois Hussein et Fayçal unissent leurs pays au sein de la Fédération arabe d’Irak et de Jordanie, en réaction à la République arabe unie intégrant l'Égypte et la Syrie quelques semaines auparavant[2]. Nasser, magnanime envoie un message de félicitation aux deux rois, bien que cette fédération pro-occidentale ait clairement été fondée en rivalité avec la RAU pro-soviétique[2]. Mais ces deux fédérations se disloquent rapidement, et la Jordanie et l'Égypte sont redevenus des pays indépendants lorsqu'en janvier 1964, Hussein et Nasser se rencontrent au domicile du président égyptien à Héliopolis, amorçant un dégel de leurs relations[2]. Après la reprise de leurs relations diplomatiques, les deux États signent un accord de coopération militaire en 1967, plaçant l'armée jordanienne sous commandement égyptien pour une lancer offensive contre Israël. Mais c'est finalement l'État hébreu qui frappe le premier le 5 juin et détruit les flottes aériennes de ses ennemis arabes lors de la guerre des Six jours[2].

Le roi Hussein de Jordanie (à gauche), Nasser (au centre), et le maréchal égyptien Abdel Hakim Amer au quartier général égyptien avant la signature d'un pacte de d'assistance mutuelle le 30 mai 1967.

Paradoxalement, cette défaite aussi humiliante pour les deux États amputés de grandes parts de leurs territoires (Jérusalem Est pour la Jordanie, le Sinaï pour l'Égypte) est un facteur de rapprochement entre eux, pour au moins deux raisons. La principale est que, bien qu'ayant repris leurs relations diplomatiques depuis 1964, la Jordanie et l'Égypte sont engagées dans deux guerre civiles, la guerre du Dhofar (Oman) et la guerre du guerre civile du Yémen du Nord, dans lesquelles chacun soutient un camp opposé[12],[13]. Or, l'anéantissement de leurs armées en juin 1967 leur enlève toute capacité de participer à des conflits extérieurs, supprimant une importante divergence entre eux[14]. La deuxième raison est leur obligation de faire front commun sur la scène internationale pour obtenir par la diplomatie la rétrocession de leurs territoires perdus (n'ayant plus les moyens militaires suffisants), face à la position inflexible de la Syrie rejetant toute négociation avec l'État hébreu[14].

En 1973 toutefois (trois ans après la mort de Nasser), après avoir de reçu de nouvelles armes soviétiques, l'Égypte attaque Israël provoquant la guerre du Kippour[15], mais le roi Hussein refuse d'y participer, reconnaissant envers l'État hébreu de l'avoir soutenu pendant une tentative de coup d'État contre lui par l'OLP, connue comme « Septembre noir »[16]. Après l'échec de l'offensive égyptienne, le président égyptien Anouar el-Sadate décide à son tour d'engager des pourparlers avec Israël, et participe aux accords de Camp David en 1978 pour lesquels le prix Nobel de la paix lui est décerné[17].

Un accord signé en 2002 fait de l’Égypte l'un des principaux fourniture de gaz de la Jordanie. En 2012, 250 millions de mètres cubes de gaz exportés par jour de l'Égypte vers la Jordanie, le gaz égyptien couvrant 80 % des besoins électriques de la Jordanie[18]. Le roi Abdallah II était un proche du président égyptien Hosni Moubarak, avant son renversement lors de la révolution égyptienne de 2011[19].

Le roi Abdallah II rencontre les chefs d'État égyptien (Abdel Fattah al-Sissi) et irakien (Moustafa al-Kazimi) à Bagdad le 27 juin 2021, dans la cadre d'un sommet tripartite entre leurs l'Irak, la Jordanie, et l'Égypte, portant sur la coopération politique et économique, les investissements, et la lutte contre le terrorisme[20]. Une alliance entre l’Égypte qui dispose de capacités militaires importantes, l’Irak qui possède des ressources pétrolières considérables et la Jordanie riche de son capital humain est prometteuse si ces pays capitalisent sur leur complémentarité[21]. Mais celle-ci est également motivée par des intérêts géopolitiques partagés par les trois pays : contrebalancer l’influence de l’Iran, de la Turquie et des monarchies pro-américaines du Golfe (principalement l'Arabie saoudite) dans les affaires régionales[21]. En effet, ces trois pays ont en commun de vouloir regagner une influence régionale après avoir été mis à l'écart par la politique de Donald Trump au Moyen-Orient, ultra-favorable à Israël, à la Turquie (via l'OTAN et les relations amicales entre Trump et Erdogan) et aux monarchies du Golfe[21].

Relations avec la Syrie

La Jordanie et la Syrie partagent une frontière de 375 kilomètres, ainsi que des liens historiques et culturels forts, les deux pays ayant fait partie de l'Empire ottoman avant son démantèlement après la Première Guerre mondiale.

La Jordanie et la Syrie ont été parties prenantes aux deux coalitions arabes engagées contre Israël lors des guerres israélo-arabe de 1948-1949 et de 1967 (guerre des Six Jours).

En 1970, l'armée syrienne appuie une tentative de renversement de la monarchie jordanienne par l'Organisation de libération de la Palestine, qui échoue à la suite d'une intervention israélienne[22]. À la suite de cet événement, la Jordanie refuse de participer à la guerre du Kippour en 1973 aux côtés de l'Égypte et de la Syrie, et prévient secrètement Israël des projets d'invasion de ces deux États[22].

Malgré ces tensions et divergences, les relations diplomatiques et commerciales se poursuivent pendant les décennies suivantes. Au début des années 2010, les échanges bilatéraux annuels entre la Jordanie et la Syrie étaient estimés à près d’un milliard de dollars avant le conflit syrien[23].

En 2011, le printemps arabe dégénère en guerre civile en Syrie. La Jordanie est alors l'un des rares pays arabes à ne pas fermer son ambassade à Damas, tout en accueillant près de 650 000 réfugiés selon l'ONU, 1,4 million selon les autorités du royaume[24]. En 2014, les relations diplomatiques entre la Jordanie et la Syrie se dégradent, et l'ambassadeur syrien est expulsé d'Amman[23].

La Jordanie participe activement à la guerre contre l'État islamique en Syrie, en mettant ses moyens militaires à disposition et menant une série de frappes aériennes notamment après l'exécution d'un de ses pilotes par le groupe djihadiste[25]. En , la Jordanie annonce la réouverture du principal point de passage entre les villes de Nassib (Syrie) et Jaber (Jordanie), fermé depuis trois ans pour des raisons sécuritaires[26].

En 2021, la crise économique libanaise aggravée par une pénurie d'hydrocarbures incite les Etats-Unis à faire une exception dans l'application de la loi César, sanctions contre le régime syrien pour permettre au Liban de s'approvisionner via le territoire syrien[23]. Dans ce contexte, des délégations syriennes et libanaises se rencontrent à Amman, qui espère bénéficier d'une réintégration de la Syrie dans le commerce international pour reprendre les échanges économiques et commerciaux avec Damas, mais aussi pour envisager le retour des réfugiés syriens[23]. Du côté syrien, la reprise total du contrôle de la région rebelle de Deraa permet d'envisager la réouverture du poste-frontière syro-jordanien de Jaber-Nassib[23].

Relations avec Israël

Les relations entre la Jordanie et Israël remontent à la création de l'État d'Israël en 1948, sur un territoire que la Transjordanie avait l'intention d'annexer après le départ des Britanniques. En 1948, la création de l'État d'Israël provoque la première guerre israélo-arabe, dans laquelle la Transjordanie, qui avait l'armée arabe la plus puissante de la région (la Légion arabe), est le principal contributeur de la coalition arabe engagée contre Israël.

En 1951, deux ans après la victoire israélienne débouchant sur les accords d'armistice israélo-arabes de 1949, l'émir Abdallah Ier de Jordanie qui entretenaient de longue date une correspondance avec les dirigeants sionistes, décide de rencontrer Reuven Shiloak, chef du Mossad dans la vieille ville de Jérusalem[22]. Il est abattu quelques heures avant le rendez-vous par un jeune Palestinien. Le roi Hussein âgé de 8 ans en 1951, succède à son père, décide de concrétiser cette politique de rapprochement[22]. Le monarque rencontre secrètement 1963 le diplomate israélien Yaakov Herzog, grâce à l’entremise de son médecin à Londres, Emmanuel Herbert, juif et sioniste[2].

En , lors du lancement de l'offensive israélienne contre l'Égypte de Gamal Abdel Nasser, Tel-Aviv envoie un message à la monarchie jordanienne, annonçant mener des opérations défensives sur le front égyptien, et promet de ne pas attaquer le royaume s'il reste neutre[27]. Mais le roi Hussein ne croit pas au caractère défensif de la manœuvre, alors que l'armée israélienne avait, le 13 novembre 1966, mené un raid dévastateur sur le village de Samu en Cisjordanie, alors qu’ils s’étaient engagés à ne pas attaquer le royaume[2]. L'armée jordanienne prend part aux hostilités en attaquant la partie de Jérusalem contrôlée par Israël[28].

Ses déclarations ultérieures témoignent toutefois d’une implication hésitante, nourrie par la volonté de donner des gages à la population palestinienne qui vit en Jordanie[2]. L'historien israélien Avi Shlaim, biographe du roi Hussein confirme dans une conférence en 2019 que des pourparlers de paix avaient été engagés entre la Jordanie et Israël dès 1963, mais le roi s'est engagé dans le conflit sous la pression de sa population[14].

Célèbre photo de trois parachutistes israéliens devant le mur des Lamentations à Jérusalem lors de la guerre des Six Jours, par le photographe David Rubinger.

L'issue s'avère désastreuse pour les États arabes et en moins de six jours, Israël annexe la moitié du territoire jordanien dont la Vieille Ville de Jérusalem, ainsi que le plateau du Golan, et le Sinaï, faisant près de 17 000 morts dont 10 000 Égyptiens, 6 000 Jordaniens, et 700 Israéliens[29]. La défaite arabe débouche sur une nouvelle alliance entre le roi Hussein et Nasser, cette fois sur une décision commune de recourir à la diplomatie pour récupérer les territoires occupés[14].

Ce tournant diplomatique profite à la monarchie jordanienne, à qui Israël apporte un soutien crucial lors d'une tentative de Coup d'État de l'Organisation de Libération de la Palestine en 1970 en Jordanie, soutenue par l'armée syrienne[30]. À la demande de Henry Kissinger, conseiller du président américain Richard Nixon, Golda Meir envoie des troupes dans le Golan et des avions vers la Jordanie, forçant l'armée syrienne à revenir vers Damas sous la menace d'une attaque israélienne[22]. Sans appui syrien, Yasser Arafat n'a plus la capacité de renverser la monarchie, et la tentative de Coup d'État connue comme "Septembre noir" est un échec.

Golda Meir, Premier ministre d'Israël entre 1969 et 1974

Le roi Hussein paie sa dette le en prévenant Golda Meir alors Premier ministre d'Israël, des projets d'offensive de l'Égypte et de la Syrie. Ces mises en garde sont ignorées par l'armée israélienne qui ne constate rien d'anormal sur les lignes de front habituelles. La guerre israélo-arabe du Kippour déclenchée 11 jours plus tard prend l'armée israélienne au dépourvu, Golda Meir ayant pris la décision controversée de ne pas déclencher d'attaque préventive comme cela avait été le cas en 1967. Le conflit se termine au bout de 18 jours à la suite d'un cessez-le-feu imposé par l'ONU, sur une issue militairement indécise.

Les relations entre la Jordanie et Israël sont rompues en 1977 pendant les sept années du gouvernement de Menahem Begin, puis rétablies en 1984, avec le retour des travaillistes au pouvoir en Israël[22].

Le , un an après les accords d'Oslo, le traité de paix israélo-jordanien est signé, avec l'ambition de régler des questions comme le tracé des frontières, la gestion des lieux saints à Jérusalem, les réfugiés palestiniens, et la lutte contre le terrorisme[28]. Mais l’année suivante, Rabin est assassiné par un extrémiste juif, et le processus de paix s’enlise. Hussein meurt quelques années plus tard, en 1999, et son fils Abdallah II lui succède[2].

Le roi Hussein de Jordanie et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin après la signature du traité de paix israélo-jordanien, le 26 octobre 1994.

Les années 2000 et 2010 sont marquées par la seconde intifada et les guerres de Gaza en 2008-2009, 2012 et 2014, qui entravent les relations entre la Jordanie et Israël mais celles-ci restent structurellement solides[31].

En 2013, la Jordanie et Israël signent toutefois un accord destiné à sauver la mer Morte de l'assèchement par le creusement d'un canal la reliant à la mer Rouge canal de la Mer morte »), pour lequel un accord bilatéral est signé en février 2015 sur l'exécution du projet[32].

En , un contrat d’exportation de gaz israélien d’un montant de 10 milliards de dollars est signé avec la Jordanie[33]. Cet accord d'une durée de 15 ans, porte sur une livraison de 300 000 millions de Btu (unités thermiques britanniques) par jour, issues de l'exploitation du gisement « Leviathan »[34]. Il est néanmoins dénoncé comme fortement défavorable à la Jordanie, comportant notamment une clause conçue comme pour « dissuader et entraver le développement de sources gazières domestiques en Jordanie »[34].

En , le ministre des Affaires étrangère de Jordanie Ayman Safadi rejette un appel de son homologue omanais à "apaiser les craintes d'Israël", déclarant : « Le problème n’est pas que les Arabes doivent donner des garanties (...), c’est qu’Israël doit faire ce qu’il faut pour la paix. Israël doit se retirer des terres arabes occupées depuis 1967 et permettre la création d’un État palestinien. »[35].

Entre décembre 2020 et mars 2021, les Ministres des Affaires étagères israélien et jordanien Gaby Ashkenazi et Ayman Safadi se rencontrent à deux reprises sur le pont Allenby, un passage contrôlé par Israël et reliant la Cisjordanie à la Jordanie[36]. Dans un contexte de rapprochement entre Israël et plusieurs pays arabes, Ayman Safadi met de nouveau en garde son homologue sur la nécessité de résoudre la question palestinienne sur la base de deux États, à laquelle des traités de paix ne peuvent se substituer[36]. Les deux diplomates s'entretiennent également sur des questions relatives à l'eau, aux transports, à la réglementation des échanges commerciaux, aux exportations et au trafic frontalier[36].

Le début de l'année 2021 est également marqué par l'élection à la présidence des États-Unis du candidat démocrate Joe Biden, dont la position dans le conflit israélo-palestinien est plus équilibrée que son prédécesseur pro-israélien Donald Trump[31]. Bénéficiant de cette détente dans ses relations avec les États-Unis, le gouvernement jordanien en profite pour s'affirmer face à Israël, et avertir averti l’État hébreu qu’elle ne se laissera plus marginaliser[31]. Ce revirement politique jordanien s'illustre par plusieurs tensons illustrées par deux événements en mars 2021[31]. En début du mois, alors qu'Israël décide de durcir l'accès à la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem-Est administrée par le par le « Waqf de Jérusalem » qui dépend de la Jordanie, le prince héritier jordanien Hussein ben Abdallah annule sa visite en protestation[31]. La semaine suivante, alors que Benyamin Netanyahu, en campagne pour les élections législatives israéliennes doit se rendre pour le première fois aux Émirats arabes unis depuis les accords de paix Abraham, la Jordanie l'oblige à annuler son voyage en lui interdisant de survoler son territoire[31]. Le chef de la diplomatie jordanienne, Aymane Safadi se justifie en déclarant : « Vous reniez l’accord avec la Jordanie, vous créez les conditions pour rendre impossible la visite du site religieux lors d’une occasion sacrée, et vous vous attendez ensuite à venir en Jordanie et à voler dans son espace aérien ? Soyons sérieux ! »[31].

Un responsable jordanien déclare que « les relations avec Netanyahu (étaient) tendues depuis de nombreuses années », caractérisant la paix avec Israël comme une « paix froide » et que « jamais ses relations avec le Premier ministre israélien n’avaient été aussi mauvaises »[31].

Mais celles-ci s'améliorent en juin 2021, suite à la défaite de Benyamin Netanyahou lors des élections législatives anticipées de 2021, et son remplacement au poste de Premier ministre par Naftali Bennett, plus modéré sur la question palestinienne[37]. Le mois suivant, celui-ci se rend à Amman où il est reçu par le roi Abdallah II, marquant la première rencontre entre des chefs d'État des deux pays depuis trois ans, durant laquelle Naftali Bennett aurait accepté de vendre au royaume plus d’eau que le quota de 55 millions de mètres cubes par an prévu par l’accord de paix bilatéral de 1994, alors que la Jordanie est en proie à la sécheresse[37]. Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid et son homologue jordanien Ayman Safadi conviennent de relever le plafond des exportations jordaniennes vers la Cisjordanie de 160 à 700 millions de dollars[37].

Relations avec l'Arabie Saoudite

Située au nord de la péninsule arabique, c'est avec l'Arabie Saoudite que la Jordanie partage sa plus longue frontière longeant le royaume par le sud et l'est, de 744 km. Peu d'interaction ont néanmoins lieu de part et d'autre de cette frontière qui traverse une zone essentiellement désertique, sachant que la moitié de la population jordanienne vit à Amman, et l'essentielle de la population restante réside dans des villes situées au nord de la capitale comme Irbid et Zarka.

Le bassin d’eau souterraine « Al-Dissi » est à cheval entre la Jordanie et l'Arabie saoudite, mais faute d’un véritable accord, chacun y puise sans mesure, pour ses projets agricoles ou ses besoins croissants en eau potable[38].

Relations avec Oman

Dans les années 1970, le roi Hussein de Jordanie appuie le sultanat d'Oman pendant la guerre du Dhofar, où un contingent de 800 soldats jordaniens est envoyé[39]. La proximité entre la Jordanie et Oman s'explique essentiellement par deux points communs :

  • une structure du pouvoir monarchique, ayant subi une tentative de renversement dans les années 1970 (Septembre noir en Jordanie et la rébellion marxiste du Dhofar à Oman) ;
  • un positionnement resté longtemps singulier dans le monde arabe sur le conflit israélo-palestininen, caractérisé par une certaine retenue et un dialogue avec toutes les parties prenantes.

En , le roi de Jordanie Abdallah II se rend à Mascate, capitale du Sultanat, pour présenter ses condoléances à la famille royale à la suite du décès du sultan Qabus ibn Saïd, à qui il rend hommage, le décrivant comme « un chef sage qui se consacrait à servir Oman et son peuple, à défendre les causes arabes et islamiques et à soutenir la Jordanie en toutes circonstances »[40].

Relations avec le Qatar

En 2017, la Jordanie réduit ses relations avec le Qatar lors de la crise du Golfe, sans pour autant rompre ses relations avec l'Émirat contrairement à de nombreux pays arabes[41]. Depuis lors, les relations entre les deux États se sont réchauffées.

En , l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, se rend en Jordanie à l'invitation du roi Abdallah II, avec qui il s’entretient sur des questions de coopération économique et sécuritaires[41]. L'émir promet la création de 10.000 emplois des Jordaniens au Qatar, ainsi qu'une aide de 30 millions de dollars à la caisse de retraite des militaires jordaniens[41].

Relations avec les pays européens et occidentaux

Relations avec les États-Unis

La Jordanie, État non-aligné pendant la guerre froide, se rapproche des États-Unis après l'effondrement du Bloc de l'Est, mais bénéficiait d'un important soutien américain des 1951[42]. Fort de sa situation stratégique, le royaume, situé entre Israël, la Syrie, l’Irak et l’Arabie saoudite, est un partenaire américain essentiel pour garantir la stabilité de la région et surtout dans la gestion du conflit israélo-palestinien[43].

Le , la Jordanie signe un accord de libre-échange entre les États-Unis[44]. Un an plus tard, Abdallah II exprime un soutien "sans réserve" aux Etats-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001, remercié par le président Georges W Bush qui vante l'amitié et la coopération "forte et solide" entre les deux pays[45].

Rencontre entre le roi Adballah II et le secrétaire d'État des américain John Kerry

En , la Jordanie est le premier pays arabe à expulser des diplomates irakiens, affichant ainsi son soutien à l'invasion américaine en Irak[46], et participe à la coalition internationale contre l'Etat islamique aux côtés des États-Unis en 2014[25].

En 2014, le président américain Barack Obama octroie à la Jordanie une aide financière de 1 milliard de dollars par an, ainsi que des nouvelles garanties de prêt, dans le but de "renforcer les réformes politiques et économiques qui sont menées en Jordanie"[47]. La même année, le roi Abdallah II rencontre le secrétaire d'État américain John Kerry à Amman, avec qui il évoque "l'importance du rôle des États-Unis pour préparer les conditions propices à la relance des négociations de paix entre les Palestiniens et les Israéliens"[48].

Les relations entre les deux États se tendent à la suite de l'élection de Donald Trump, dont le positionnement pro-israélien au détriment des Palestiniens préoccupe la Jordanie dont la moitié de la population est d’origine palestinienne. Le déménagement de l'ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem en provoque d'importantes manifestations en Jordanie[49], tandis que l'année suivante, le roi Abdallah II rejette l'accord de paix proposé par Donald Trump, fortement défavorable aux palestiniens[50].

Le début de l'année 2021 est marqué par l'élection à la présidence des États-Unis du candidat démocrate Joe Biden, dont la position dans le conflit israélo-palestinien est plus équilibré que son prédécesseur, ce qui permet une détente des relations entre les deux États[31]. Alors que l’administration Trump appuyait la position israélienne sur la question des réfugiés palestiniens, du statut de Jérusalem et sur le plan d’annexion de la Cisjordanie, l’administration Biden revient aux positions traditionnelles américaines en soutenant la solution à deux États, et considère la Jordanie comme un partenaire[31].

En mars 2021, le Ministre jordanien des Affaires étrangère Ayman Safadi publie un accord passé avec les États-Unis qui favorise la liberté de mouvement des forces américaines, de leurs avions et de leurs véhicules sur le territoire du royaume[42]. Le décret royal a été publié au Journal officiel déclare que « L'accord vise à encadrer la coopération dans le domaine de la défense et à renforcer le soutien des États-Unis aux programmes de défense et à la sécurité et la stabilité du royaume grâce à l'obtention de formations et d'équipements militaires. »[42]. Le retrait américain d’Afghanistan, leur permet de redéployer des certaines de leurs troupes en Jordanie, ce qui leur permet de maintenir une présence au Moyen-Orient dans un pays plus sûr, et confère à Amman un poids stratégique plus important à l’échelle régionale[42]. Principale source de soutien financier bilatéral, Washington fournit près de 1,5 milliard de dollars d’aide au royaume chaque année[43].

Le 19 juillet 2021, le roi Abdallah II se rend à Washington, et rencontre le président américain Joe Biden, au pouvoir depuis six mois[43]. Le président américain réaffirme son soutien au monarque jordanien, confronté à une tentative de coup d'État trois mois auparavant suspecté d'être appuyée par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump[43], et annonce un don de 500.000 doses de vaccins à la Jordanie[51].

Relations le Royaume-Uni

Le roi Abdallah Ier de Jordanie et l'officier britannique John Bagot Glubb, chef de la Légion arabe.

En 1920, à la suite du démantèlement de l'Empire ottoman par les vainqueurs de la première guerre mondiale, la Société des Nations attribue à l'issue de la guerre un mandat britannique sur la Mésopotamie, ainsi qu'un mandat britannique sur la Palestine (territoire situé à 70 % à l'est du Jourdain)[52]. En 1923, la "légion arabe" est constituée, avec à sa tête l'officier britannique, John Bagot Glubb aussi appelé "Glubb Pacha", qui garde son poste jusqu'en 1956[52].

La Transjordanie soutient l'armée britannique dans tous ses combats au Proche-Orient pendant la Seconde Guerre mondiale. La légion arabe intervient notamment en 1941 en Irak, en Syrie et au Liban[52].

À la suite de l'indépendance de la Jordanie en 1946, le roi Abdallah Ier décide de libérer son royaume de l'influence des Britanniques sans détériorer les relations entre les deux états, et laisse le Parlement élu désigner un gouvernement nationaliste arabe[53]. Le , la Jordanie noue une alliance militaire avec la Grande-Bretagne incluant la mise à disposition de bases militaires et aériennes[52]. Le Royaume-Uni propose à la Jordanie d'intégrer le Pacte de Bagdad, une alliance militaire fondée en 1955 regroupant l'Irak, la Turquie, le Pakistan, et le Royaume-Uni. Le roi Hussein décline cette proposition sous la pression du président égyptien Nasser, promoteur d'un "neutralisme positif" des pays arabes dans le contexte de guerre froide, et d'importantes manifestations en Jordanie contre cette adhésion[52].

En 1956, la Jordanie s'oppose à l'intervention franco-britannique pendant la Crise du canal de Suez, infrastructure dont les deux puissances européennes tentent de reprendre le contrôle après sa nationalisation par Nasser. Cette intervention militaire appuyée par Israël est un succès, mais les troupes étrangères sont contraintes de se retirer à la suite de pressions diplomatiques exercées par les Etats-Unis et par l'Union Soviétique[54].

La Jordanie soutient l'invasion de l'Irak par des troupes anglo-américaines en 2003, et participe à la coalition internationale contre l'Etat islamique aux côtés du Royaume-Uni en 2014[25].

Relations avec la France

Pendant la seconde guerre mondiale, la légion arabe combat les troupes françaises en Syrie contrôlée par le gouvernement de Vichy lors de la campagne de Syrie, tandis que des forces de la France libre se battent aux côtés de la Légion arabe[55].

En 1956, la Jordanie s'oppose à l'intervention franco-britannique pendant la Crise du canal de Suez, infrastructure dont les deux puissances européennes tentent de reprendre le contrôle après sa nationalisation par Nasser. Cette intervention militaire appuyée par Israël est un succès, mais les troupes étrangères sont contraintes de se retirer à la suite de pressions diplomatiques exercées par les Etats-Unis et de l'Union Soviétique.

En 1999, le nouveau roi Abdallah II se rend en France où il rencontre le président Jacques Chirac et des représentants du patronat français, la France étant alors le premier investisseur étranger en Jordanie[56].

Le roi Abdallah II se rend à nouveau en France en 2008, à la rencontre du président Nicolas Sarkozy, une visite sur le thème de la coopération dans l'industrie nucléaire civile[57]. La France et la Jordanie signent plusieurs accords sur l’extraction d’uranium dans le centre de la Jordanie, et la construction de la première centrale nucléaire du royaume prévue pour 2015[57]. Deux ans plus tard, le premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon se rend à Amman où il défend l'idée d'un "partenariat global ambitieux" entre les deux états[58]. Sept accords ont été signés dont deux dans le domaine nucléaire[58].

La Jordanie met des infrastructures militaires à disposition de la France engagée dans la coalition contre l'État islamique à partir de 2014. Six avions de combats français étaient stationnés en Jordanie en [59].

En , le roi Abdallah II condamne l'attentat contre Charlie Hebdo, présentant ses condoléances pour les victimes de l'attentat "lâche" ayant fait 12 morts, et appelle à intensifier la lutte mondiale contre le terrorisme lors d'un entretien avec le président François Hollande[60]. Le couple royal participe à la marche républicaine du en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo[61].

Le roi Abdallah II participe également à l'hommage solennel rendu à Jacques Chirac dans l'église parisienne de Saint-Sulpice, à la suite de son décès en [62].

Relations avec le continent africain

Relations avec le Maroc

Les relations diplomatiques entre la Jordanie et le Maroc sont caractérisées par des affinités fortes, pour plusieurs raisons :

  • Ces deux pays sont des monarchies, et leurs souverains, Abdallah II et Mohammed VI sont proches en âge, arrivés sur le trône la même année (1999) et entretiennent une amitié de longue date[63].
  • Les deux souverains partagent la pratique de l’islam sunnite et leurs deux dynasties, hachémite et alaouite et revendiquent leur descendance du prophète de l'islam Mahomet[64].
  • Les deux gouvernements se sont entraidés lorsqu'ils ont chacun subi une tentative de coup d'État au début des années 1970 (septembre noir en Jordanie en 1971, le coup d'État des aviateurs en 1972 au Maroc), et d'importants mouvements de contestation en 2011[63].
  • Tout deux font partie des pays arabes à entretenir des relations diplomatiques avec Israël (le Maroc ayant normalisé ses relations en décembre 2020), tout en tenant un rôle essentiel de médiateur dans le conflit israélo-palestinien et de gérant des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est[65].

Dans les vingt premières années de son règne, entre 1999 et 2019, le roi Abdallah II s'est rendu au Maroc à six reprises[66], tandis que Mohammed VI s'est rendu à Amman en mars 2012[67]. Lors de sa dernière visite, celui-ci rencontre son homologue marocain, et les deux souverains publient un communiqué commun affirmant vouloir « hisser les relations de fraternité et de coopération entre le Maroc et la Jordanie au niveau d’un partenariat stratégique multidimensionnel »[66]. En , la Jordanie annonce l'ouverture d'un consulat à Laâyoune, reconnaissance de fait le Sahara occidental comme territoire marocain[68].

Relations avec le Libye

En avril 2014, dans le contexte de la deuxième guerre civile libyenne, l'ambassadeur jordanien en Libye Fawaz al-Aitan est kidnappé à Tripoli par des hommes armés, avant d'être libéré un mois plus tard en échange de l’extradition d'un djihadiste libyen détenu par les autorités jordaniennes[69].

En , la Jordanie est accusée d'avoir livré des armées et formé des troupes du maréchal Khalifa Haftar, en guerre contre Fayez el-Sarraj pour le contrôle de la Libye[70]

Relations avec l'Afrique de l'Ouest

En , le roi Abdallah II reçoit les présidents nigérian, guinéen, nigérien et malien, des rencontres axées sur la coopération sécuritaire et l'accroissement des échanges commerciaux, alors que les guerres civiles en Syrie et en Irak privent les exportateurs jordaniens de nombreuses opportunités[71]. Les échanges commerciaux entre la Jordanie et le Nigeria étaient d'à peine 3 millions d'euros en 2016[71].

Références

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