Plateau du Golan

Le plateau ouest du Golan, hauteurs du Golan, sous-district de Golan ou Golan ouest (en arabe الجولان, al-Jūlān, en hébreu גולן, Golan), un territoire syrien administré par Israël depuis la fin de la guerre des Six Jours en 1967 puis annexé unilatéralement en 1981[3].

Cet article concerne les aspects politiques. Pour les aspects géographiques qui recouvrent une zone plus large, voir Plateau du Golan (géographie). Pour les autres sens du nom, voir Golan.

sous-district de Golan (Plateau ouest du Golan)

גולן (he)
الجولان (ar)


Carte du plateau du Golan avec à l'ouest, Israël, à l'est la Syrie, au nord, le Liban et au sud la Jordanie. La zone en rouge au centre marque la zone démilitarisée.
Administration
Pays Israël (territoire annexé)
UNIFIL (zone démilitarisée) et Syrie (de jure)
Démographie
Population 47 400 hab.[1] (31 déc. 2015)
Densité 41 hab./km2
Langue(s) Hébreu, arabe
Géographie
Coordonnées 33° 00′ nord, 35° 45′ est
Superficie 1 154 km2 [2]
Divers
Monnaie Shekel
Fuseau horaire UTC +02:00
    Éoliennes israéliennes sur le plateau du Golan annexé et le reste de la Syrie en arrière plan

    La majeure partie du Golan a été conquise sur la Syrie par Israël au cours de la guerre des Six Jours et de la guerre du Kippour. En 1981, Israël a annexé le Golan à son territoire mais l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, pour qui le plateau du Golan est un territoire syrien occupé. Cette annexion est considérée par la résolution 497 (en) du Conseil de Sécurité, comme étant « nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international »[4],[5].

    Au cours de l'Antiquité, le territoire est habité par divers peuples, dont les Amorites, les Ituréens et les Israélites. La présence israélite se termine en 636, avec la conquête arabe sous Omar ibn al-Khattâb. Les Druzes s'y installent à partir du XVe siècle. Il fait partie de l'Empire ottoman à partir du XVIe siècle, et diverses populations s'y installent. Après la défaite de l'Empire ottoman et l'arrivée dès de troupes anglaises, il est administré temporairement par les Britanniques mais cette zone, comme toute la Syrie, devait être confiée à la France, selon les accords Sycot-Sykes. La France doit toutefois attendre la décision de la Société de Nations en 1922 pour en prendre possession et la gérer comme tout le reste de la Syrie, jusqu'à l'indépendance de ce pays en 1946.

    En 1967, le Golan a connu une évolution démographique importante. À l'exception d'environ 6 400 Druzes, les 115 000 à 120 000 Syriens et les 10 000 réfugiés palestiniens qui vivaient dans le Golan ont fui ou en ont été chassés[6]. Aujourd'hui, la région abrite environ 30 000 Israéliens et 22 000 Druzes[7]. Le plateau du Golan représente une zone stratégique très importante dans le contexte du conflit israélo-arabe[8]. Il domine par sa position la Galilée (Israël) et la plaine de Damas (Syrie). Il contrôle également la plupart des sources alimentant le lac de Tibériade et le Jourdain. L'agglomération la plus peuplée en est l'agglomération druze de Majdal Shams.

    Histoire

    Antiquité et Moyen-Âge

    Le site de Gamla

    Gamala (aujourd'hui Gamla) était la ville juive la plus importante de la région lors de la première guerre judéo-romaine[9]. Flavius Josèphe relate dans la Guerre des Juifs le siège et la prise par les Romains de la forteresse de Gamala dont les habitants préférèrent se suicider que se rendre aux Romains[10]. Si le site ne fut pas réoccupé, la présence juive a perduré sur le Golan pendant les périodes romaine et byzantine à Qatzrin[11].

    La région avec la Galilée, devient un centre du Judaïsme durant la période byzantine, avec comme ville principale Nawa, aujourd'hui située en Syrie. Elle servait de point de passage entre les communautés de Galilée et celles du Haura, Edreï et Bosra jusqu'au Xème siècle.

    Période ottomane

    Durant la domination ottomane, la région est peu peuplée, mis à part par des Bédouins, vivant de nomadisme.

    Les Druzes s'y installent, suivis par les Circassiens à la fin du XIXème siècle.

    Pionniers sionistes

    À partir de la fin du XIXe et le début du XXe siècle, des associations sionistes achètent des terres dans le plateau du Golan et du Hauran, qui est alors ottoman[12]. En 1885, des membres du vieux Yishouv achètent 15 000 dounams (environ 15 km2) dans le centre du Golan au village de Ramthaniye[13] puis 2 000 dounams au village de Bir e-Shagum. De 1891 à 1894, le baron Edmond de Rothschild achète 150 000 dounams dans le plateau du Golan[13] et jusque dans les années 1930, elles sont gérées par les organisations sionistes[14],[15]. 100 000 dounams sont acquis par la suite par une association sioniste Agudat Ahim society et divers projets sont tentés comme la construction du village de Tiferet Binyamin par Shavei Zion Association[12].

    Mandats britannique et français

    Accord franco-britannique de 1920, frontière du mandat britannique sur la Palestine de 1923, ligne d'armistice et zone démilitarisés en 1949, ligne de cessez le feu de 1967, ligne de retrait de 1974.

    À l'issue de la Première Guerre mondiale, le Levant est conquis sur l'Empire ottoman par les forces britanniques, françaises et arabes. Lors de la conférence de San Remo, il est décidé de placer cette région sous mandats britannique et français. Entre 1920 et 1922, ces derniers négocient le tracé des frontières entre leurs mandats respectifs. À l'issue des négociations en , le Golan est entièrement rattaché au Mandat français de Syrie et le lac de Tibériade au Mandat britannique de Palestine[16].

    En 1920, le village de Bnei Yehuda est déserté suite aux attaques bédouines incessantes. Les derniers agriculteurs juifs sont contraints de quitter la région en 1947[17].

    République syrienne (1946-1967)

    Bunker syrien détruit

    À la fin du mandat français, le plateau du Golan est incorporé à la République arabe syrienne qui déclare son indépendance en 1946. Le , Israël déclare son indépendance dans le contexte du Plan de partage de la Palestine qui fut voté par les Nations unies le . Le plateau du Golan fait partie intégrante de la Syrie.

    Incidents de frontières à partir de 1948

    Après avoir été repoussées par la Haganah puis par la toute nouvelle armée israélienne "Tsahal" pendant la guerre israélo-arabe de 1948-1949, les troupes syriennes s'établissent sur le Golan. De 1948 à 1967, la Syrie, profitant de la position dominante du Golan pratique une politique de harcèlement des Israéliens situés dans la vallée du Jourdain à laquelle Israël ne peut répondre efficacement[10]. Dans les années 1960, la Syrie initie un programme de détournement des eaux, privant Israël d'une importante part des eaux qui lui était allouée par le plan voulu par le gouvernement des États-Unis et qui avait soutenu les projets de développement de la vallée du Jourdain (plan Johnston). Cela déclenche une confrontation entre Israël, la Syrie et la Jordanie entre et [18]. Depuis 1965, le Fatah - organisation de "fedayins" palestiniens fondée par Yasser Arafat en 1964 - mène des raids en Israël de plus en plus souvent depuis le plateau du Golan. En , l'armée syrienne bombarde les villages israéliens depuis les hauteurs du Golan[19].

    Conquête par Israël durant la guerre des Six Jours

    Conquête du plateau par l'armée israélienne

    Les 5 et 6 , lors de la guerre des Six Jours, Israël conquiert une partie importante du plateau du Golan et la totalité de la zone est conquise le au soir. Ce dernier devient un territoire occupé[3]. La conquête du plateau par Tsahal constitue pour l'État hébreu un avantage stratégique sur les positions occupées en contrebas par l’armée syrienne, le bastion du Golan surplombant de manière décisive la route de Damas.

    Avant la guerre des Six Jours en 1967, le Golan comptait une population d'environ 120 000 Syriens (dont des Turkmènes, des Circassiens et 10 000 Palestiniens) et 30 000 soldats[6]. Les autorités syriennes appellent la population syrienne à « abandonner leurs habitations et leurs propriétés »[20] et dès le mois de juin, l’armée israélienne détruit les structures abandonnées[21] qui sont ensuite endommagées par le climat hivernal. Seuls 6 000[22] à 7 000 Druzes restent sous contrôle israélien[23],[6]. Après la guerre, la démographie du Golan est bouleversée : 30 000 Syriens fuient lors des combats[23] et à la fin de l’année, de 90 000[24],[25] à 115 000 civils (Syriens et réfugiés palestiniens) ont quitté le plateau du Golan[20],[6].

    Moins de trois mois après la guerre des Six Jours, la résolution de Khartoum adoptée le par huit pays arabes rejette toute négociation avec Israël dont celle sur le sort du plateau du Golan[26].

    Premières implantations israéliennes

    Des enfants israéliens dans la neige sur le mont Hermon en 1972
    Éleveur israélien avec son troupeau en 1969

    Un mois après la guerre, en , le gouvernement israélien donne son feu vert à l’implantation de 35 avant-postes[27] du Nahal (des implantations de fermiers-soldats) ainsi qu’à la culture des terres par des Israéliens[21]. Un an après la guerre, le Golan comptait également six colonies israéliennes[21].

    Guerre du Kippour

    Char d'assaut syrien T62, détruit lors de la bataille de la « vallée des larmes »
    La vallée des larmes
    Mémorial israélien pour des soldats tombés au combat

    Le , l'Égypte et la Syrie déclenchent la guerre du Kippour. Après une percée initiale de l'armée syrienne qui lui permet de réoccuper environ 60 % du Golan, l'armée israélienne repousse les Syriens jusqu'à environ 40 km de Damas, mettant ainsi la ville à portée de canon.

    Cependant, un cessez-le-feu est signé entre les belligérants et Israël accepte de revenir sur ses positions de 1967 (reculant ainsi de la ligne Bravo à la ligne Alpha), tandis que la zone évacuée par Tsahal devient un no man's land placé sous le contrôle de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) dès 1974. Entre les deux lignes de séparation, l'écart minimal est d’à peine 3,5 km, mais il détermine l’accès au lac de Tibériade et à la haute vallée du Jourdain[28]. La ville de Kuneitra qui était la ville la plus importante du plateau, reste dans la zone démilitarisée sous contrôle syrien et est abandonnée.La Syrie reproche à Israël d'avoir détruit de nombreux bâtiments avant de quitter la ville.

    La résolution 350 du Conseil de sécurité met en place une Force d'observation qui s'installe dans la zone tampon entre les deux belligérants.

    Négociations

    La Syrie depuis une position israélienne
    Ancienne position militaire

    Tandis que les négociations de Camp David mènent à un accord de paix entre l'Égypte et Israël avec une reconnaissance mutuelle et la restitution du Sinaï à l'Égypte, le , Israël annexe unilatéralement le Plateau du Golan par une loi oi votée par la Knesset .Le Golan est alors rattaché à son District nord, ce qui lui vaut la condamnation du Conseil de sécurité des Nations unies au travers de la résolution 497 votée 3 jours plus tard. Depuis la conférence de Madrid de 1991, la question de la souveraineté sur le Golan est toujours posée par Damas, comme une condition majeure pour entamer un éventuel processus de paix israélo-syrien.

    Après son élection en 1999, le premier ministre Ehud Barak impose un moratoire sur le développement du plateau du Golan afin de faciliter les négociations de paix avec la Syrie, sous les auspices du président américain Bill Clinton. Mais à la suite de l’échec des pourparlers, cette décision est levée le et en , le gouvernement d’Ariel Sharon annonce la reprise du développement du Golan.

    Guerre civile syrienne

    La ville druze de Majdal Shams et la barrière séparant de la Syrie en guerre (à droite)

    La guerre civile syrienne éclate en 2011 et les combats ne tardent pas, au bout d'un an de conflit, à provoquer des incidents de frontière.

    Officiellement, Israël est neutre dans la guerre civile, mais son opposition au gouvernement syrien demeure. Les Israéliens ont accueilli et soigné des Syriens qui se sont présentés avec des blessures dues à cette guerre, en si grand nombre que l'armée israélienne a fini par établir un hôpital de campagne à leur intention. Cependant, les observateurs notent que les Israéliens ne soignent pas forcément que des civils, mais aussi des combattants rebelles[29]. Quelques Syriennes enceintes ont pour leur part été transférées dans des hôpitaux en Israël pour y accoucher[30]. De même, Israël envoie des aides humanitaires ainsi que de l'eau et de la nourriture pour les réfugiés syriens[31]. L'ONG Physicians for Human Rights a pour sa part critiqué le refus d'Israël d'accueillir une Syrienne de 17 ans alors qu'elle avait fait une demande d'asile[32].

    En 2014, la guerre civile syrienne force l'ONU à évacuer la zone tampon que se disputent le gouvernement et les rebelles syriens.

    Statut

    La partie occidentale du Golan a été conquise sur la Syrie par Israël au cours de la guerre des Six Jours et conservé après la guerre du Kippour. Il fait partie des Territoires occupés par Israël faisant l'objet de la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies. La résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies votée le souligne « l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d'œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque État de la région de vivre en sécurité ». Selon Yigal Kipnis, il fait partie des Territoires occupés par Israël faisant l'objet de la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies[6]

    Israël a annexé le Golan à son territoire en 1981 par la Golan Heights Law (loi des hauteurs du Golan du ), qui n'est pas reconnue par la communauté internationale et a été condamnée par la résolution 497 (en) du Conseil de Sécurité.

    Poste d'observation militaire israélien avec une station radar
    Synagogue ancienne de Ein Keshatot

    Selon la position de la plupart de la communauté internationale, le plateau du Golan, de facto occupé et administré par Israël, est de jure un territoire syrien car la situation est régie par l'article 2.4 de la Charte des Nations unies[33],[34],[35]. C'est également la position de l'ensemble de la communauté internationale[3].

    À la suite de son annexion, le plateau est considéré comme territoire israélien aux yeux de la loi de l'État hébreu[36]. Pour justifier son annexion, Israël avance que le plateau du Golan aurait fait initialement partie du Mandat de Palestine prévoyant l'établissement d'un foyer national juif sur ce territoire, qu'il fait partie de l'histoire et de la religion juives et que son contrôle est nécessaire à sa sécurité[37]. Certains de ses dirigeants ont néanmoins déclaré être prêts à le restituer en échange de la signature d'un accord de paix[37].

    En 2008, l'Assemblée générale des Nations unies a voté par 161 voix contre 1 en faveur d'une motion pour dénommer le territoire « Golan syrien occupé » tout en réaffirmant son soutien à la résolution 497 du Conseil de sécurité[38],[39].

    Selon Yoram Dinstein (en), « même si l'interprétation annexionniste de la législation intérieure israélienne était correcte, cela n'aurait pas d'impact sur le statut du plateau du Golan conformément au droit international. Dans sa résolution 497 (1981), le Conseil de sécurité a établi que la décision d'imposer sa loi, sa juridiction et son administration dans le plateau du Golan syrien occupé était nulle et non avenue et sans légalité internationale »[33].

    En sus, le Liban revendique une zone d'environ 22 km2, dénommée fermes de Chebaa. La position syrienne sur cette revendication n'est pas claire[40].

    Frontière entre Israël et la Syrie (à droite) à Majdal Shams en 2017

    Mission de l'ONU

    Véhicule des Nations unies à un poste-frontière en 2012

    La Force des Nations unies chargée d'observer le dégagement (ou FNUOD) a été établie par la résolution 350 en date du pour mettre en œuvre la résolution 338 en date du du Conseil de sécurité de l'ONU, afin de contrôler l'application du cessez-le-feu entre les forces israéliennes et syriennes dans le no man's land du plateau du Golan né à la suite de la guerre du Kippour en 1973.

    Le , le personnel de l'ONU chargé de surveiller le cessez-le-feu et la zone de désengagement délimitée en 1974 entre Israël et la Syrie qui compte 1 223 hommes venus de six pays (Inde, Fidji, Philippines, Irlande, Pays-Bas et Népal) a quitté ses positions et s'est rendu en Israël alors que son mandat venait d'être renouvelé pour six mois jusqu'au , afin de s’éloigner de la zone des combats qui opposent les soldats de l'armée régulière syrienne et les rebelles islamistes, dont ceux du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda qui sont en passe de prendre le contrôle de la province de Kuneitra dans la partie du Golan non occupée par Israël. La raison du départ n'a pas été communiquée par les Nations unies. Peu auparavant, des dizaines de membres de la FNUOD avaient été capturés et attaqués du côté syrien du plateau. Le , 45 des Casques bleus fidjiens avaient été détenus par le Front al Nosra puis libérés après négociations avec l'ONU. Dans un premier temps, le Front al-Nosra avait réclamé une aide humanitaire et son retrait de la liste des organisations terroristes de l'ONU en échange de leur libération[41].

    Depuis le Golan sous contrôle israélien, la FNUOD continue de jouer son rôle d'observateur, et a dénoncé les échanges entre Israël et les rebelles syriens[42].

    Reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne

    Le , le président américain Donald Trump signe un décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan[43], dont l'annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale[44]. Un porte-parole des Nations-Unies a rappelé notamment la résolution 497, adoptée en 1981 par le Conseil de sécurité, qui considère la décision israélienne d'annexer le Golan comme « nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international »[45].

    Géographie

    La bibliothèque et la maison de la culture de Qatzrin.
    Végétation typique du plateau
    Sentier de randonnée sur le plateau du Golan
    forteresse de Nimrod

    Ses frontières naturelles sont au nord le mont Hermon, point culminant de la chaîne de l'Anti-Liban, à l'ouest la dépression du cours supérieur du Jourdain, correspondant à la vallée de la Houla, et du lac de Tibériade, au sud la vallée encaissée du Yarmouk[46]. Il constitue un horst oriental de la faille du Levant qui s'étire du nord au sud entre le mont Liban et la mer Rouge ; la vallée du rift du Jourdain le sépare à l'ouest des monts de Galilée. De ce fait, son rebord occidental est relativement abrupt par rapport à ses frontières méridionales, orientales et septentrionales. Il est parsemé de nombreux cratères volcaniques dont la plupart le traversent en un alignement orienté nord-nord-ouest-sud-sud-est. Cette activité géologique est à l'origine de son sol basaltique propice à l'agriculture.

    Le territoire du plateau du Golan est essentiellement formé du plateau du même nom. Il regroupe ainsi la moitié occidentale du plateau du Golan mais aussi d'autres reliefs comme le flanc sud-ouest du mont Hermon au nord et une petite frange de la dépression du cours supérieur du Jourdain et du lac de Tibériade.

    Administrativement, il est de facto annexé par Israël qui l'a intégré comme un sous-district de son district nord.

    Démographie

    En 2014, la population du Golan est estimée à 22 000 Druzes, et 30 000 israéliens vivant dans 35 colonies[47],[7]. Environ 10 % des Druzes ont pris la nationalité israélienne[48].

    Qatzrin est, avec une population de 7 000 habitants, le siège du Conseil régional du Golan quand Majdal Shams, avec 10 000 habitants druzes pour la plupart, en est l'agglomération la plus importante.

    Économie

    L’économie est axée sur l’agriculture. Le Golan est particulièrement réputé pour ses pommes, son eau de source et son vin primé internationalement. Un tiers de la production vinicole vendue sous étiquette israélienne provient de cette région. Le meilleur cru est le domaine de Bashan, qui fait un vin totalement « biologique ». La production d’huile d’olive est également très réputée. C’est également une vieille région d’élevage puisque 40 % de la viande consommée en Israël en provient.

    Malgré l’omniprésence militaire, le tourisme vert se développe. Les pentes enneigées du mont Hermon comptent même une station de sports d’hiver. Aujourd’hui, c’est surtout la question de l’eau qui est au cœur de l’agenda politique israélien et régional. Une partie des affluents du Jourdain trouvent leur source sur le plateau et 35 % de l’alimentation aquifère du pays provient de cette région.

    Notes et références

    1. CBS 2016a, p. 2.
    2. CBS 2016b, p. 1.
    3. En 2008, l'Assemblée générale des Nations unies a voté par 161 voix contre 1 en faveur d'une motion dénommant le territoire « Golan syrien occupé » tout en réaffirmant son soutien à la résolution 497 du Conseil de sécurité. (Source : General Assembly adopts broad range of texts, 26 in all, on recommendation of its fourth Committee, including on decolonization, information, Palestine refugees, Nations unies, 5 décembre 2008.).
    4. « Résolution 497 (1981) », sur un.org,
    5. Council on Foreign Relations.
    6. Yigal Kipnis, The Golan Heights: Political History, Settlement and Geography since 1949, Routledge, p. 56.
    7. .
    8. Gilles Paris, « Le Golan, un plateau stratégique », Le Monde, 12 novembre 2012.
    9. (en) Ruth E. Jackson Tal, « Early Roman Glass in Context. Gamla (Gamala). Destruction of 67 AD. », Annales du 17e Congrès D'Association Internationale pour l'Histoire du Verre, (lire en ligne)
    10. Frédéric Encel et François Thual, Géopolitique d'Israël, Le Seuil, (lire en ligne)
    11. (en) Giuliano Valdes, Tiberias and the Sea of Galilea, Casa Editrice Bonechi, (lire en ligne), page 60
    12. (en) Kats, Yosef, The "business" of settlement : private entrepreneurship in the Jewish settlement of Palestine, 1900–1914, Jerusalem/Ramat-Gan, Magnes Press, Hebrew University,, , p. 20 p. (ISBN 965-223-863-5).
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    15. Géopolitique du conflit israélo-palestinien: les hommes, la terre et l'eau, Jean-Marie Deblonde, Philippe Veyron Ellipses, 2009.
    16. Machael Davie, « Entre Syrie et Israël: les cartes topographiques du Joulân-Golan, vecteurs de revendications territoriales ».
    17. Aaron Klein (2009), The Late Great State of Israel: How Enemies Within and Without Threaten the Jewish Nation's Survival, p.158
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    32. Israel enmeshed in complex Syrian refugee crisis.
    33. Yoram Dinstein (en), The International Law of Belligerent Occupation, Oxford University Press, p. 20 écrit : « But, even if the annexationist interpretation of the Israeli domestic legislation is correct, this would have no impact on the status of the Golan Heights persuant to international law. In Resolution 497 (1981), the Security Council determined that 'the Israeli decision to impose its law, jurisdiction and administation in the Occupied Syrian Golan Heights is null and void and without international legal effect.».
    34. La résolution 58/98 de l'Assemblée générale des Nations unies du 17 décembre 2003 précise les situations de facto et de jure liées au territoire du plateau du Golan. La résolution 497 du Conseil de Sécurité du 17 décembre 1981 « Copie archivée » (version du 12 juin 2012 sur l'Internet Archive) indique que l'annexion du Golan par Israël est « nulle et non avenue et sans légalité internationale ».
    35. Boleslaw Adam Boczek, International Law: A Dictionnary, Scarecrow Press, 2005, p. 214.
    36. Éric Rouleau, Dans les coulisses du Proche-Orient : Mémoires d'un journaliste diplomate (1952-2012), Fayard, 2012, p.? : Législation israélienne sur le Golan : https://plus.google.com/109989145016389900037/posts.
    37. Edgar S. Marshall, Israel: Current Issues and Historical Background, Nova Biomedical, 2002, p. 28.
    38. General Assembly adopts broad range of texts, 26 in all, on recommendation of its fourth Committee, including on decolonization, information, Palestine refugees, Nations unies, 5 décembre 2008.).
    39. Sharon Korman, The right of conquest: the acquisition of territory by force in international law and practice, Oxford University Press, 1996, p. 265 écrit : « L'occupation sans interruption du Golan syrien est reconnue par de nombreux États comme valide et consistante avec les termes de la Charte des Nations unies, dans un contexte d'auto-défense. Israël, de ce point de vue, peut exiger comme condition à son retrait d'imposer des mesures de sécurité de nature indéfinie, comme une démilitarisation perpétuelle, ou l'installation des forces des Nations unies, qui garantiraient ou essayeraient de garantir que le territoire ne soit pas utilisé à nouveau pour une future agression. Mais l'idée qu'Israël pourrait réclamer quelqu'autre statut que celui d'un belligérant occupant un territoire qu'il occupe, ou d'agir au-delà des limites strictes fixées par la 4e Convention de Genève, est rejeté par toute la communauté internationale, pas moins par les États-Unis que par n'importe quel autre État.».
    40. Understanding the Shebaa Farms Dispute: Roots of he Anomaly and Prospects for Resolution.
    41. Retrait de membres de l'ONU sur le Golan, sur Le Monde 15 septembre 2014 (consulté le 16 septembre 2014).
    42. New Evidence Suggests Israel Is Helping Syrian Rebels in the Golan Heights.
    43. (en) Donald J. Trump, « Proclamation on Recognizing the Golan Heights as Part of the State of Israel », Foreign Policy, sur Maison-Blanche, (consulté le ).
    44. « Donald Trump a signé le décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan », sur Le Monde,
    45. « Trump reconnaît la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan », sur boursorama.com.
    46. Giora Eiland, Defensible Borders on the Golan Heights, Jérusalem, Jerusalem Center for Public Affairs, 2009, 33 p.
    47. BBC News - Golan Heights profile.
    48. New York Times - In the Golan Heights, Anxious Eyes Look East.

    Voir aussi

    État d'Israël

    Organisation des Nations unies

    Résolution du Conseil de sécurité des Nations unies :

    Résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies :

    Autres

    Articles connexes

    Liens externes

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