Maurice Gabriel de Riquet de Caraman

Maurice Gabriel Joseph de Riquet de Caraman, né le au château des Caramans à Roissy-en-France, mort le au château de Boussu dans la Province de Hainaut (Belgique), est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire.

Pour les autres membres de la famille, voir Riquet.

Maurice Gabriel
de Riquet de Caraman
Naissance
Château des Caramans, Roissy-en-France
Décès  69 ans)
Château de Boussu, Hainaut, Belgique
Origine Royaume de France
Allégeance Royaume de France
 Armée des princes
Empire français
 Royaume de France
 Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Maréchal de camp
Années de service 17801832
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis
Baron de l'Empire
Famille Riquet

Fils de Victor Maurice de Riquet de Caraman, comte de Caraman et de Marie Anne Gabrielle de Hénin-Liétard, princesse de Chimay. Il est le frère de Louis Charles Victor de Riquet de Caraman, duc de Caraman, et de François Joseph de Riquet de Caraman, prince de Chimay.

Biographie

À l'armée des princes

Il entre au service en 1780, comme sous-lieutenant au régiment de Béthune-dragons. Il passe en 1781, avec le même grade, dans le Régiment de Noailles-dragons, où il est fait capitaine en 1783. Il remplit les fonctions d'aide-maréchal-général-des-logis au camp de Saint-Omer en 1788, et devient major en second du régiment des carabiniers de Monsieur au mois de . Il est major en second des chasseurs de Picardie lorsqu'éclate la Révolution. Le , il est élu le premier maire de la commune de Roissy-en-France et donne sa démission peu après[1].

Il émigre avec sa famille, sert à l'armée des princes où il a été nommé aide de camp de S. A. R. Monsieur (depuis S.M. Louis XVIII) en 1791, et fait en cette qualité la campagne de 1792, à l'armée des princes français. Devenu commandant d'escadron dans le régiment des hussards de Rohan en 1793, il fait avec ce régiment les campagnes de 1793, 1794 et 1795, en Hollande et en Westphalie. II obtient le grade de colonel, et est fait chevalier de Saint-Louis en 1798.

Il rentre en France sous le Consulat.

Membre du conseil général du département de Jemmapes, il est choisi le , par le Sénat conservateur, pour représenter au Corps législatif ce département.

Maurice Gabriel soutient d'abord le gouvernement impérial et est créé baron de l'Empire. À deux reprises, en 1811 et 1813, proposé par ses collègues comme candidat à la présidence du Corps législatif. On le fait chef de légion de la garde nationale du département de Jemmapes, le , et colonel du 1er régiment d'Anvers le de la même année. Il fait en ces deux qualités les campagnes de 1813 et 1814 dans la Belgique.

Maréchal de camp et Pair de France sous la Restauration

Il adhère à la déchéance de Napoléon Ier, est promu au grade de maréchal-de-camp à la première Restauration du trône des Bourbons le . Il devient chevalier de la Légion d'honneur le suivant. Il est nommé inspecteur de cavalerie le , et officier de la Légion d'honneur le 11 du même mois. Il est chargé du commandement militaire du département de la Charente (Angoulême) le de la même année, puis du commandement de celui du Pas-de-Calais le suivant (Arras).

Après avoir eu une inspection de cavalerie, par ordres des et , il est nommé inspecteur général de cavalerie le , et commandeur de la Légion d'honneur le suivant. Le , il est élu député par le 5e arrondissement du Nord (Maubeuge) : il siége dans la majorité ministérielle de la Chambre des députés le , époque à laquelle une ordonnance royale l'appel à la Chambre des pairs. Le comte de Caraman ne se rallie pas, comme son frère, à la Monarchie de Juillet. Il quitte la Chambre haute, et est admis à la retraite le , comme maréchal de camp.

À sa mort, le , son domaine de Boussu est mis en vente et la commune en acquit une partie des jardins.

Vie familiale

Maurice Gabriel est le fils cadet de Victor Maurice de Riquet de Caraman ( - Paris - Hôtel de Caraman, no 100, rue Saint-Dominique, Paris), 4e comte de Caraman (1760), Lieutenant général des armées du roi, premier gentilhomme de la Chambre du roi Stanislas Leszczynski, et de Marie Anne Gabrielle Josèphe Xavier de Hénin-Liétard ( - Lunéville ✝ 6 messidor an VIII : - Hôtel de Caraman, no 100, rue Saint-Dominique, Paris), Princesse héritière de Chimay.

Il épouse le (Roissy, 1789-4 du registre) Célestine Antoinette Élisabeth Rose Joséphine ( - Marseille, paroisse Saint-Martin ✝ - Paris Xe (ancien)), fille de Joseph Hugues (1748 ✝ 1805), marquis de La Garde (1789), négociant, armateur à Marseille, président de la Chambre des comptes du Dauphiné (1789), président de la cour royale, régent de la Banque de France (1800-1801).

De son mariage, il a trois filles :

  1. Élisabeth Victoire Charlotte Henriette ( - Pange (Moselle)), mariée le avec Jacques Thomas ( - Paris ✝ - Pange (Moselle)), 3e marquis de Pange (1797), comte de Pange et de l'Empire (lettres patentes du ), baron de Pange (baron héréditaire sur institution de majorat le ), Chambellan de l'Empereur, maréchal de camp des armées de Sa Majesté le roi de France (1814), Pair de France (), Chevalier de Saint-Louis ; dont postérité ;
  2. Marie Anne Gabrielle Françoise Louise (), mariée le avec son cousin germain, Victor Marie Joseph Louis de Riquet, ( - Paris ✝ - Expédition de Constantine), comte de Caraman, colonel du régiment d'artillerie à cheval de la garde royale, Maréchal de camp des armées du Roi ; dont postérité ;
  3. Mathilde Élisabeth Joséphine (9 ventôse an X : - Hôtel de Caraman, no 100, rue Saint-Dominique, Paris ✝ - château d'Alzau, Pezens (Aude)), mariée le (Paris) avec Paul Louis Gérard (18 brumaire an V : ), comte de Pins, Capitaine de cavalerie ; dont postérité.

État de service

Campagnes

Décorations

Titres

  • Baron de l'Empire :
    • « Lettres patentes signées par sa Majesté l'Impératrice et Reine, au nom de sa Majesté l'Empereur et Roi, au palais de Saint-Cloud le 3 juillet 1813, scellées en présence du Conseil du sceau des titres, le 15 du même mois, Accordées, [...]
      À M. Maurice-Gabriel-Joseph Riquet de Caraman, membre du Corps législatif et chevalier de l'Ordre de la Réunion, portant en sa faveur, collation du titre de Baron de l'Empire, et établissement du majorat de ce titre sur deux savonneries, sises à Marseille, département des Bouches-du-Rhône, l'une dite la Neuve située rue Sainte, n.° 70, l'autre dite le Puits, située rue Rigord, n.° 5 ; produisant ensemble, non compris les ustensiles et autres accessoires, ni la valeur industrielle, dix-sept mille trois cent vingt-quatre francs net ; »
  • Comte héréditaire par lettres patentes du .

Autres fonctions

Pensions, rentes, etc.

Armoiries

Image Armoiries
Armes du Baron de Riquet et de l'Empire

Ecartelé : aux I et IV, d'azur, à la bande d'or, accompagnée en chef d'une demi fleur de lys épanouie et en pied de trois roses, le tout d'argent (de Riquetti) ; aux II et III, de gueules, à la bande d'or, (d'Alsace de Hénin-Liétard) ; au franc-canton sénestre des Barons Membres du Collège électoral brochant.[2],[3]

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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