Pange (Moselle)

Pange est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Elle comprend Domangeville et Mont.

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Pange
Domangeville, Mont

Le château de Pange.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Communauté de communes Haut Chemin-Pays de Pange
(siège)
Maire
Mandat
Roland Chloup
2020-2026
Code postal 57530
Code commune 57533
Démographie
Gentilé Pangeois
Population
municipale
873 hab. (2018 )
Densité 102 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 08″ nord, 6° 21′ 28″ est
Altitude Min. 212 m
Max. 289 m
Superficie 8,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pays messin
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Pange
Domangeville, Mont
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Pange
Domangeville, Mont
Géolocalisation sur la carte : France
Pange
Domangeville, Mont
Géolocalisation sur la carte : France
Pange
Domangeville, Mont

    Géographie

    La commune de Pange est située à environ 15 kilomètres au sud-est de Metz. Son territoire communal est traversé par la Nied française.

    Urbanisme

    Typologie

    Pange est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,1 %), forêts (28,3 %), terres arables (27,2 %), zones urbanisées (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Le village est mentionné sous les formes tardives Spanges en 1093 et Espanges en 1137[8]. D'après ces formes anciennes, il n'y a sans doute pas lieu d'y voir un archétype germanique en -ing > -ange, comme ailleurs dans la région, d'autant plus que Pange n'est pas situé dans l'aire de diffusion de ces noms de lieux qui commence plus au nord et plus à l'est. Gamillscheg[9] considère qu'il s'agit du francique spanga, verrou ou solive (cf. la commune néerlandaise de Spanga), dont la signification toponymique reste cependant obscure. Un /s/ final roman est souvent ajouté aux noms de lieux d'origines germaniques (cf. Bierges, Bouafles, Neaufles, Avesnes, etc.). La phonétique régulière attendue aurait dû être « Épanges », conformément à l'évolution des formes anciennes connues. Homophonie sans doute fortuite avec Panges (Côte-d'Or) (de Pangis 1147, Paanges 1199).
    • Spanges (1093), Espanges (1137), Pangis (1138), Espenges (1238), La maison Despaignes (1404), Painge (1404), Penge (1423), Painges (1490), Pangis/Panges/Pangia (1544), Penges (1585), Panche (1756), Pange (1793).
    • En lorrain roman : Painge.
    • En allemand : Spangen (1915-1918), Spangen an der Nied (1940-1944).

    Histoire

    Pange est pourvue d’un château témoignage de sa splendeur d’autrefois mais aussi de son importance dont les possesseurs, la famille Thomas de Pange, portent depuis le XVIIIe siècle, le titre de marquis et a donné plusieurs des siens à la littérature française.

    Village du duché de Lorraine qui dépendait du bailliage de Boulay en 1770, devient français en 1766. Chef-lieu de canton depuis 1801, le village fut donné à l’Allemagne en 1871, revint à 1918 à la France, retourna à l’Allemagne en 1940 au gré des défaites de ses possesseurs. Il est Français depuis 1944. Pange était un véritable pôle local, satellisée par plusieurs localités qui dépendaient d’elle, on peut citer Ogy et Puche.

    Mont (Moselle) est réuni à Pange par décret du [10].

    Le presbytère est construit en 1842[11].

    En 1844, le village compte 412 habitants. L’école est fréquentée par 44 garçons et 42 filles et les revenus de l'instituteur sont de 500 fr[12].

    En 1852, il y a 447 habitants pour 86 maisons. L’école est fréquentée par 45 filles et une autre par 50 garçons. Le village possède 11 granges, 2 fermes, 62 chevaux, 4 puits publics. Les revenus communaux sont de 100 fr. L’économie du village est basée sur l’élevage de bestiaux et un peu de volailles. La chasse est peu abondante en lièvres, cailles et perdrix. Il y a un boulanger, un moulin à l’anglaise pour la farine et le plâtre. On cultive la vigne pour le vin, les terres donnent du blé, de l’avoine, des pommes de terre, des légumes secs et de bons foins et pâturages. La commune peut loger 100 chevaux et 200 hommes[11].

    Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, la commune, rebaptisée Spangen, est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1919. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent loyalement pour l’Empire allemand. En dépit de leur attachement à l’Empire, les habitants de la commune accueillent avec joie la fin des hostilités. Le village n'eut pas à souffrir de dégâts à cette époque.

    La commune est de nouveau annexée de 1940 à 1944 à l'Allemagne. En 1940-1941, de nombreux Mosellans sont expulsés. Au cours de la bataille de Metz, la commune n'est pas épargnée par les combats. Malgré la combativité de la 462e Volks-Grenadier-Division, Pange est libérée par les troupes du XXe corps américains, le [13], à la fin de la bataille de Metz.

    Pange reçoit Domangeville en 1936.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    an VIII   François Chatel    
    mars 1977 2014 Marc Mayot PS puis SE  
    2014 En cours Roland Chloup SE-DVD Cadre
    Président de la Communauté de communes
    Conseiller départemental suppléant
    Les données manquantes sont à compléter.

    Ancien maire de Mont : Pierre Marsal (an VIII-)

    Démographie

    En 1844, le village possède 412 habitants pour 45 maisons[12].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 873 habitants[Note 3], en diminution de 4,8 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    192229265412443412394361295
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    329335358317310283327318231
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    231235247340412364484505732
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    857781814930885873---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17]. |recens-prem=20.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution de la population de Mont[18] :

    • 1793 : 139 ;
    • 1800 : 149 ;
    • 1806 : 139.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Édifices religieux

    Église Saint-Martin.
    Chapelle Saint-Laurent de Domangeville.
    • Église Saint-Martin, style néo-gothique, avec chapelle castrale ; signalée pour la première fois dans un document de 1093, reconstruite pour la dernière fois de 1842 à 1844 grâce à la générosité de l’abbé Bégin, curé de la paroisse, ainsi que de dons particuliers, notamment du marquis de Pange[19]. L’édifice est béni par Mgr Paul Dupont des Loges le . Le clocher culmine à 33 m ; la nef fait 33 m de long et 16 de large ; la voûte, de forme ogivale, avec bas-côtés, a 12 m de hauteur ; le chœur contient six vitraux de Laurent-Charles Maréchal[11].
    • Croix dans le parc du château et une autre dans les champs[20].
    • Chapelle Saint-Laurent de Domangeville.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé: aux 1er et 4e d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au 2e de gueules à la fleur de lis d'argent florencée de deux palmes de sinople, au 3e de gueules à deux clefs d'or, les pannetons adossés, et accostées de deux croix de Lorraine d'argent.
    Détails
    Création : Commission Héraldique de la Moselle. Adopté le 2 mars 1949.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
    9. Mentionné par Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cité.
    10. Louis Emmanuel de Chastellux, Le territoire du département de la Moselle : histoire et statistique, Maline, 1860, 232 p., p. 219
    11. Verronais, 1852.
    12. Verronnais, 1844.
    13. 1944-1945 : Les années liberté, Le républicain Lorrain, 1994 (p.15: Recensement préfectoral sur les dates de libération).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Ldh/EHESS/Cassini
    19. La chapelle renferme les cendres de la famille de Pange.
    20. Denkmal Archiv 24Fi844 et 24Fi845
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