Lutzelhouse
Lutzelhouse [lytsəluz] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Lutzelhouse | |
Artère principale du village. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
Jean-Louis Batt 2020-2026 |
Code postal | 67130 |
Code commune | 67276 |
Démographie | |
Gentilé | Lutzelhousois, Lutzelhousoises [1] |
Population municipale |
1 900 hab. (2018 ) |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 31′ 15″ nord, 7° 17′ 21″ est |
Altitude | Min. 244 m Max. 1 003 m |
Superficie | 28,58 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | La Broque (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-lutzelhouse.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Commune romane dans une région à dominante alémanique, elle se nomme Lézelhüse en alsacien.
Géographie
Le village fait partie du canton de Mutzig et de l'arrondissement de Molsheim au fond de la vallée de la Bruche et est limitrophe du département de la Moselle. Les habitants sont appelés les Lutzelhousois.
Hameau
Depuis sa création, le hameau de Netzenbach faisait partie de la commune de Lützelhouse. Depuis 1976, il est rattaché à la commune de Wisches.
Cours d'eau
- La Bruche ;
- Le Netzenbach.
Urbanisme
Typologie
Lutzelhouse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 13 210 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (88,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), prairies (3,3 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Le nom peut être décomposé en deux termes en moyen haut-allemand : « lützel », à savoir « petit », et « das Haus », à savoir « maison ». En moyen haut-allemand, le pluriel en est « Husen » (tandis que, en allemand contemporain, cela donne plutôt « Hausen »). On retrouve les différentes formes en Alsace, en plus des formes ayant résulté des différents processus de francisation : « House » ou « Hause ».
Finalement, le nom se traduit par « petites maisons » (au pluriel).
Lützelhausen (1793), Lutzelhausen (1801).
Histoire
Le village est d'abord situé sur un territoire appartenant aux évêques de Strasbourg dès l'époque carolingienne. Son nom apparaît dans un document de l'évêque Conrad établi en faveur du chapitre de Haslach en 1290. Ce chapitre est collateur et décimateur de la paroisse. La charge d'avoué est occupée par les Geroldseck, puis par les Ochsenstein. En 1366, l'évêque Jean de Luxembourg-Ligny, évêque de Strasbourg, vend pour 12 000 florins d'or une grande partie du Val de Bruche au comte Jean III de Salm, qui le revend à son tour. Vers le XVe siècle les évêques de Strasbourg rachètent l'ancien domaine épiscopal. Lutzelhouse semble avoir été aussi une maison de chasse ou de campagne de quelques membres de familles de Dagsbourg ou de Lutzelstein, qui avaient de tout temps de vastes domaines dans la vallée de la Bruche. Le village dépendait de Haslach dont il fut successivement une filiale et une collature. Après avoir diminué d'un quart dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la population remonte. Le village s’agrandit au XIXe siècle, puis on construit la troisième église, une filature de coton et de laine peignée, un moulin et une scierie mécanique. Aujourd'hui l'industrie et le tourisme constitue l'essentiel de l'activité de la commune.
Héraldique
|
Les armes de Lutzelhouse se blasonnent ainsi : |
---|
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2018, la commune comptait 1 900 habitants[Note 3], en augmentation de 2,7 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Le jardin des Fées, la Porte de pierre
Curiosité géologique dominant la vallée de la Bruche, la Grande Côte antérieure est considérée par certains comme l'un des plus anciens lieux de culte celtique en Alsace. Ce sommet surnommé « le Jardin des Fées » présente une curieuse enceinte circulaire et les vestiges cromlech où selon la légende, les fées venaient danser la nuit. Elles auraient entrepris la construction d'un pont gigantesque pour enjamber la vallée, comme en témoignent les nombreux blocs de grès dispersés sur les hauteurs. Mais cet ouvrage ne peut être mené à bien car la puissance magique des fées s'arrêta trop tôt.
Croix rurale (1735)
Érigée à la périphérie du village, cette croix à niche est l'un des plus anciens monuments visibles dans le village. Elle comporte le monogramme du Christ.
Pierre tombale de Jean Humbert (1788)
Située place de l'église, à la limite de l'ancien département des Vosges, Lutzelhouse reste un village à majorité francophone, comme en témoigne cette épitaphe de Joseph Himbert composant un texte en français.
Patrimoine religieux
Église Saint-Urbain
Dépendant du chapitre rural de Molsheim, l'ancienne église est incendiée en 1444 lors de l'invasion des Armagnacs. La paroisse Saint-Urbain englobe en 1666 les villages de Muhlbach et Netzenbach qui ne possèdent pas d'église. Wisches étant une annexe de Lutzelhouse, cette situation s'inverse entre 1758 et 1802. L'église néo-médiévale comporte un clocher engagé, une nef de six travées et un chœur en retrait.
Voir aussi
Articles connexes
- Gare de Lutzelhouse
- Liste des communes du Bas-Rhin
- Lutzelbourg, commune de la Moselle, près de Saverne
Bibliographie
- Jean Schweitzer, La toponymie alsacienne, éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 p.
- « Lutzelhouse », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 26-27 (ISBN 978-2-914528-13-9)
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de La Broque », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Liens externes
- Portail des communes de France
- Portail du Bas-Rhin