La Mothe-Saint-Héray

La Mothe-Saint-Héray (en poitevin La Moute-Sént-Érae) est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

La Mothe-Saint-Héray

L'Orangerie pavillon et canal.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté de communes Mellois en Poitou
Maire
Mandat
Philippe Blanchet
2020-2026
Code postal 79800
Code commune 79184
Démographie
Gentilé Mothais, Mothaises
Population
municipale
1 684 hab. (2018 )
Densité 113 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 21″ nord, 0° 06′ 32″ ouest
Altitude Min. 67 m
Max. 178 m
Superficie 14,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Celles-sur-Belle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
La Mothe-Saint-Héray
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
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La Mothe-Saint-Héray
Liens
Site web Ville de La Mothe Saint Héray

    Géographie

    La commune de La Mothe Saint Héray est située dans la partie Est des Deux-Sèvres. Elle traverse l'ancienne route nationale n° 737 qui reliait Nanteuil à Angoulême. Elle est également située à 11 km de l'autoroute A 10 (via Pamproux).

    Les communes environnantes sont :

    À l'ouest : Souvigné (8 km)

    Au nord-ouest :

    - Saint-Maixent-l'École (11 km)

    - Sainte-Éanne (7 km)

    Au nord :

    - Pamproux (6 km)

    - Salles (3 km)

    - Soudan (8 km)

    À l'est :

    - Bougon (4 km)

    - Exoudun (3 km)

    - Chenay (9 km)

    - Lezay (12 km)

    Au sud :

    - La Couarde (8 km)

    - Beaussais (10 km)

    - Melle (20 km)


    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 894 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lezay », sur la commune de Lezay, mise en service en 1952[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 931,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    La Mothe-Saint-Héray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,2 %), prairies (15,4 %), forêts (10,5 %), zones urbanisées (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le bourg de La Mothe-Saint-Héray est né de la fusion des villages de La Mothe et de Saint-Héray au début du XVe siècle. Saint-Héray s'appelait auparavant Sensiac. Le cœur du village n'était pas l'actuelle église mais un autre édifice de la rue "de la vieille église". La Mothe est né après Sensiac, autour d'une motte médiévale érigée pour lutter contre les Normands.

    - La seigneurie de La Mothe[20],[21] appartenait aux Lusignan, notamment à la branche des comtes d'Eu, sires d'Exoudun : Raoul Ier († 1219), père de Raoul II, père de Marie qui épouse Alphonse de Brienne († 1270), d'où Jean II († 1294), père de Marguerite de Brienne († 1310) qui maria Guy II, vicomte de Thouars († 1308). Puis vinrent leurs fils les vicomtes Hugues II et Jean de Thouars, ce dernier transmettant à son fils le vicomte Louis, père de Péronnelle de Thouars (vers 1330-1397) qui épousa sans postérité 1° Amaury IV de Craon (fils de Maurice VII et Marguerite de Mello ci-dessous) puis 2° Clément Tristan Rouault (grand-oncle du maréchal Joachim). Succéda alors son neveu Ingelger II d'Amboise († vers 1410 ; fils d'Ingelger Ier et d'Isabeau de Thouars, fille du vicomte Louis et sœur de Pernelle de Thouars), qui vendit le 19 novembre 1401 à Jean de Torsay († ap. 1426), sire de Lezay, maître des Arbalétriers, sénéchal du Poitou.

    - La seigneurie de St-Héray relevait aussi des Lusignan : ainsi Geoffroi de Jarnac († avant mars 1274), fils d'Hugues X et de la comtesse-reine Isabelle, qui transmit à sa fille Eustachie de Lusignan († vers 1270/1271), femme vers 1255 de Dreux III ou V de Mello, seigneur de Saint-Bris et de Château-Chinon, et grand-mère de Marguerite de Mello qui épousa vers 1324 Maurice VII de Craon (d'où Amaury IV de Craon ci-dessus, Isabeau, et Jeanne/Aléonor de Craon femme de Renaud de Montbazon), avant de se remarier vers 1332 avec postérité à Jean II de Chalon d'Arlay. Isabeau de Craon apporta St-Héray à sa fille Marie de Sully et à ses gendres Guy VI de La Tremoïlle puis Charles Ier d'Albret, connétable de France, qui céda le fief à Jean de Torsay de Lezay le 9 août 1404 contre 4 000 écus d’or à la couronne : ainsi furent réunis La Mothe et St-Héray, formant la baronnie érigée par Charles VIII en janvier 1487.

    - Par Jeanne de Torsay, fille héritière de Jean, et son 2° mari André de Beaumont-Bressuire, La Mothe-St-Héray passa aux Beaumont-Bressuire ; le fils d'André et Jeanne de Torsay, le sénéchal du Poitou et chambellan Jacques de Beaumont-Bressuire († 1492), transmit successivement à deux de ses filles : Louise dame de Bressuire († av. 1502 ; femme sans postérité d'André de Vivonne de La Châtaigneraie), puis Philippe de Beaumont (prénom alors épicène ; † 1525), aussi dame de Bressuire, Lezay et La Haye, épouse de Pierre de Laval-Loué († 1528). Les Laval-Lezay continuèrent avec leur fils aîné Gilles Ier, père de René de Bressuire et de Gilles II, ce dernier étant le père de Jean († 1578) et de René de Maillé.

    Puis à l'époque des Guerres de religion, La Mothe-St-Héray fut échangée le 23 février 1576 avec Louis de St-Gelais de Lansac (1513-1589) et sa 2° femme Gabrielle, fille de François de Rochechouart-Mortemart. Parmi leurs enfants, Claude de St-Gelais dame de Préci, prit pour époux Charles de Luxe, et leur fille Charlotte de Luxe maria en 1593 Louis de Montmorency-Bouteville (1560-1615) ; mais un neveu de Gabrielle, Gaspard de Mortemart prince de Tonnay-Charente, contesta la succession, d'où un long procès réglé seulement en juin 1603.

    Le 5 février 1604, La Mothe-St-Héray fut alors cédée à Jean de Baudéan-Parabère († âgé vers 1631 ; époux en 1591 de Louise Gillier de Salles, veuve en 1588 de François Ier de Ste-Maure de Montausier)[22], lieutenant-général du Poitou, gouverneur de Niort, qui abjura la religion réformée pour le catholicisme dans les années 1620 ; son fils aîné, Henri comte de Parabère (1593-† en janvier 1653), hérita à son décès, aussi seigneur de Pardaillan par sa femme Catherine de Pardaillan († 1660), gouverneur de Cognac puis du Poitou, lieutenant-général en Angoumois, Aunis et Saintonge, capitaine de St-Maixent, fait 1er marquis de La Mothe-St-Héray en juin 1633 par Louis XIII. Son fils aîné Jean, comte de Parabère et marquis de La Mothe-St-Héray (1615-1695 ; oncle paternel de César-Alexandre de Baudéan marquis de Parabère, le mari de la fameuse Madame de Parabère), lui succéda en 1653, aussi capitaine de St-Maixent et gouverneur du Haut-Poitou, Châtelleraudais et Loudunais.

    Mais le 4 octobre 1683, Jean de Parabère dut vendre pour 550 000 livres le marquisat de La Mothe-St-Héray et les terres de Pardaillan en Armagnac et de Parabère en Bigorre, à la nièce maternelle de sa femme Henriette de Voisins (de Gramont) de Montault, Marie-Félice de Gourdon de Genouillac de Vaillac, et au mari de cette dernière, Gaspard Le Secq de Montaut, transcendé en 1er baron d'Armagnac et nouveau marquis de La Mothe-St-Héray[23]. Gaspard Le Secq vendit à son tour le 16 novembre 1719 à Jean-Baptiste d'Artaguiette d'Iron baron d'Aguerre, syndic général des Etats de Navarre, père de Bernard, de Pierre et de Jean-Baptiste-Martin († 1748), l'aîné et héritier, qui obtint en décembre 1723 la nouvelle érection de La Mothe-St-Héray en marquisat. Après Jean-Baptiste-Martin d'Artaguiette, on trouve ses deux filles co-héritières : Renée-Jeanne-Charlotte († 1763 ; x 1749 Charles-Louis de Carvoisin, † brûlé dans un accident domestique à Paris en mars 1783), et Marie-Jeanne-Victoire d'Artaguiette (x 1750 Louis-Nicolas de Pérusse des Cars, 1724-1795) ; à l'été 1752, la fille aînée et son mari le comte de Carvoisin furent reconnus seuls héritiers, et succédèrent alors en 1783 leur fils aîné Amédée-Charles-Victor de Carvoisin († peu après son père dès juin 1783, à 33 ans), puis son frère puîné Antoine-Charles-Vincent de Carvoisin († 1837 à Paris) ; le 15 décembre 1801, ce dernier vendit la terre de La Mothe-St-Héray à un général prometteur, Murat (les trois sœurs d'Amédée-Charles-Victor et d'Antoine-Charles-Vincent de Carvoisin étaient : Charlotte-Marie-Dominique, x 1773 Marie-Mesmin du Bouex de Villemort ; Adélaïde-Jeanne-Charlotte, x 1777 Antoine Lignaud de Lussac des Roches de La Boulaye ; et Angadresme de Carvoisin dame du Plessis-Sénéchal/Circé, x 1784 Armand-Louis-François Ysoré d'Hervault de Pleumartin, de la famille de l'évêque Mathieu ; cf. Noblesse française-articles connexes).

    Le bourg s'est développé grâce aux activités artisanales de traitement des peaux animales le long de la Sèvre niortaise, et grâce aux moulins. Au début du XVIIe siècle, 17 moulins à eau étaient recensés : moulins à blé, moulins à tan ou moulins à foulonnage pour la finition des draps.

    Le duc de Joyeuse fait massacrer 800 huguenots, le (dit massacre de Saint-Éloi).

    La commune, comme certaines autres du département, a la particularité de posséder, en conformité avec les dispositions d'une loi impériale, deux cimetières, l'un catholique, l'autre protestant (jouxtant un nouveau cimetière "multicultes") en plus bien sûr des nombreux cimetières privés familiaux créés dans leurs propriétés, aux XVIIIe et surtout au XIXe siècle, par les descendants de huguenots, initialement écartés, au temps des persécutions religieuses et des "dragonnades" du temps de Louis XIV, des cimetières catholiques.

    En 1582, Henri de Navarre et Catherine de Médicis conviennent d'une rencontre pour tenter de mettre aux fins aux conflits entre les communautés catholique et huguenote. Cette rencontre a lieu au château moyenâgeux de La Mothe.

    Héraldique

    La commune a adopté les armes de la famille de Baudéan de Parabère, aujourd'hui éteinte. Henri de Baudéan de Parabère, gouverneur du Poitou, chevalier des ordres du roi, fut créé marquis de La Mothe-Saint-Héray en 1633[24].

    Blasonnement :
    Écartelé : au 1) et au 4) d’or à l’arbre de sinople (Baudéan), au 2) et 3) d’argent aux deux ours en pied de sable (Parabère).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 réélu en 2008[25] Alain Delage PS  

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[26].

    Population et société

    Démographie

    À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour La Mothe-Saint-Héray, cela correspond à 2005, 2010, 2015[27], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1802 5152 5222 4162 6732 7132 6532 6302 594
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 6192 5282 5542 5502 4392 4702 3462 3432 346
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2682 2272 1971 9351 9561 9891 9772 0522 009
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    2 0392 0041 9391 8491 8571 8021 7921 8011 702
    2018 - - - - - - - -
    1 684--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Patrimoine, tourisme et culture

    L'Orangerie

    Ce long bâtiment à deux niveaux en pierre et brique de style Louis XIII, ancienne dépendance de l'ancien château des Baudéan-Parabère - une dame de Parabère fut maîtresse de Philippe d'Orléans, régent de France - puis des Carvoisin, fut construite de 1632 à 1634 par Nicolas Tillon, maître-maçon de Richelieu (37).

    Un jardin à la française avec grand canal au sud devant les deux pavillons y fut créé (cf. l'étude historique de Charlotte Pon-Willemsen publiée par la S.H.S.D.S.).

    Après avoir alloué ce domaine au prince Murat (1767-1815) qui donna de grandes fêtes dans l'orangerie jusqu'à son départ avec son épouse Caroline Bonaparte pour aller régner à Naples, Napoléon Ier la donna au général Georges Mouton (1770-1838), qu'il fit comte de Lobau - avant d'être élevé par Louis-Philippe Ier successivement aux dignités de maréchal (1831) puis de pair de France (1833) - en instituant un majorat sur la terre de la Mothe ; celui-ci mort sans héritiers en 1838, le domaine fit retour à l’État, qui le mit en vente au détail.

    S'ensuivit en 1842 la démolition quasi totale du château médiéval que les vues du XIXe siècle montrent cerné de douves en eau, dont subsistent quelques bâtiments, le plus important étant l'ancienne orangerie et ses deux pavillons symétriques qui, vendus à d'autres personnes, échappèrent à ce sort ; mais en 1925 l'orangerie fut partiellement démontée pour être transportée outre-Atlantique, chose qui fut interrompue par l’État.

    Vestiges visibles du mobilier de la demeure, le tableau d'Abel Grimou Le Marquis d'Artaguiette en buveur (début XVIIIe siècle) ainsi qu'un ensemble de lambris peints du XVIIe siècle sont conservés au musée d'Agesci à Niort.

    Restaurée à partir de 1997 et agrémentée d'un jardin à la française créé sur ce qui était devenu une cour, et d'un canal, l'ancienne orangerie est le théâtre de nombreuses manifestations culturelles et peut être aussi louée pour des évènements familiaux. L'exposition Nouvelles métamorphoses a présenté des œuvres de l'artiste contemporain Bernard Bourgeois en 2017[30].

    Chemins et sentiers de randonnée

    "Dame de Chambrille", vallée de la Sèvre, forêt de l'Hermitain à découvrir à pied ou en VTT. Topos-circuits au syndicat d’initiative au Moulin du Pont l'Abbé. En particulier le sentier remarquable qui permet de parcourir à pied La Mothe-Saint-Héray, du Moulin du pont l'Abbé à l'Orangerie.

    Le moulin du Pont l'Abbé

    Ce moulin dont on trouve trace dès le XIIe siècle, est un des nombreux moulins à eau qui étaient installés sur la haute Sèvre Niortaise. En 1809, lors des recensements des moulins, on comptait 13 moulins sur la commune de La Mothe-Saint-Héray, 7 sur la commune d'Exoudun. Au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, ces moulins produisaient, à partir des blés de grande qualité cultivés à proximité, une farine renommée (les minots). La farine regroupée à Bagnault et mise en sacs était transportée à dos d'âne au port de Niort. De là, elle était acheminée par bateau à Marans et à La Rochelle. Jusqu'au XVIIIe siècle, le moulin l'Abbé réduisait en poudre des écorces de chênes ou de châtaigniers. Ce tan était utilisé pour le tannage des peaux. Il fut transformé en moulin à blé au début du XVIIIe siècle. Agrandi au XIXe siècle, il suivit les progrès techniques de la meunerie et fut rénové par le meunier Ludovic Gelin entre 1911 et 1936.

    Le moulin du Pont l'Abbé, acquis par la commune, siège du syndicat d'initiative et musée, est remarquable. C'est une visite à recommander pour petits et grands. Ses installations, la grande roue hydraulique, les meules, les trieurs, les blutoirs, le rhéostat et le régulateur à boule, sont toujours en état de marche.

    Légende de la Dame de Chambrille

    Il était une fois près de la source du ruisseau de Chambrille un château, le castel de Fonquerré. Y vivait le châtelain Amaury qui ayant perdu sa femme ne vivait plus que pour sa fille Berthe. Dans le voisinage le château de Trémont était habité par Guy. Les deux jeunes gens tombèrent éperdument amoureux l'un de l'autre et tout serait allé pour le mieux, si le père de Berthe, Amaury n'avait décidé de la marier à un baron âgé, Tutebert de Chambrille, qui était un de ses amis. Berthe en fille soumise à son père épousa donc Tutebert. Cependant l'amour veillait et Berthe et Guy continuèrent de se voir en cachette sous les grands arbres et se séparaient "Quand l'aube blanchissait l'horizon au premier chant du coq du Payré". Ayant quelques soupçons, Tutebert se leva un matin avant le chant du coq et surprit les amants près du ruisseau. Tirant son épée il les poignarda. Berthe, morte sur place, se transforma en rocher baptisé "Dame de Chambrille", tandis que Guy mortellement blessé s'enfuit au fond de la vallée en perdant son sang goutte à goutte. Chaque goutte, dès qu'elle touchait le sol, se transformait en grenat. Son corps repose sous une dalle de pierre visible le long du ruisseau.

    Vue panoramique des vallées des Grenats et de Chambrille

    Forêt de l'Hermitain

    Spécialités culinaires

    Le Mothais est un fromage de chèvre des environs de La Mothe-Saint-Héray. Sa fabrication est devenue confidentielle. Il est de forme ronde (10 à 12 cm de diamètre), peu épais (3 à cm ) et généralement «sur feuille», c’est-à-dire enveloppé d’une feuille de châtaignier (ou de platane), ce qui contribue à lui donner plus d’onctuosité que le chabichou.

    Personnalités liées à la commune

    • Abbé Jacques Jallet, né à La Mothe-Saint-Héray en 1732, mort à Paris en 1791 ; étant le premier prêtre à rejoindre les rangs du tiers-état, fut à l'origine en 1789 de la réunion des trois Ordres en une seule Assemblée (Jallet prêtre et député ; à ce titre il figure au premier plan du célèbre Serment du Jeu de Paume de David.
    • Charles Benjamin Chameau, né à La Mothe-Saint-Héray le , avocat au Parlement de Paris, qui, à sa mort en 1816, institua pour légataire universel l'établissement perpétuel de bienfaisance à l'origine de la fête de la Rosière[31]. Ce dernier dote, chaque premier samedi de septembre, une ou plusieurs jeunes filles méritantes, dites "rosières". Il fit bâtir en l'honneur de cette tradition la "Maison des Rosières", au balcon de laquelle la ou les rosières apparaissent après les cérémonies de mariage.

    Grâce à cette donation perpétuelle, cette tradition s'est maintenue à La Mothe-Saint-Héray et encore de nos jours, chaque premier week-end de septembre, a lieu la Fête de la Rosière, qui dure trois jours ; ce serait désormais la dernière en France à comprendre dans les festivités populaires un véritable mariage.

    • Dr Pierre Corneille, né à Coulonges-sur-l'Autize en 1862; en 1890, il épousa la fille d'un médecin mothais, Isabelle Prouhet, et vint s'installer à La Mothe-Saint-Héray. Il se consacra à la dramaturgie et créa une troupe pour jouer en plein air, le "Théâtre Populaire Poitevin".

    Compléments

    La ville de la Mothe possède un club de foot appelé HVS94 (Haut Val de Sèvre) et un club de handball comprenant plus de 180 licenciés (Handball Mothais [HBM]). Le site de l'équipe est : http://handballmothais.clubeo.com. 13 équipes lors de la saison, 2016-2017[Quand ?] : Babyhand dès 3 ans, moins de 9 (3équipes), moins de 11 (2 équipes), moins de 13, moins de 15, moins de 17, une équipe loisir, une équipe seniors féminines et 3 équipes seniors masculines dont l'équipe fanion au niveau d'excellence Régionale.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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