Précy-sur-Oise

Précy-sur-Oise est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Précéens[1].

Pour les articles homonymes, voir Précy (homonymie).

Précy-sur-Oise

Le château des Érables, propriété de la commune.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes Thelloise
Maire
Mandat
Philippe Eloy
2020-2026
Code postal 60460
Code commune 60513
Démographie
Gentilé Précéens
Population
municipale
3 212 hab. (2018 )
Densité 333 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 24″ nord, 2° 22′ 16″ est
Altitude Min. 23 m
Max. 123 m
Superficie 9,65 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Creil
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montataire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Précy-sur-Oise
Géolocalisation sur la carte : Oise
Précy-sur-Oise
Géolocalisation sur la carte : France
Précy-sur-Oise
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Précy-sur-Oise
Liens
Site web http://www.ville-de-precy-sur-oise.fr/

    Géographie

    Localisation

    Précy-sur-Oise se situe dans le sud du département de l'Oise, sur la rive droite de l'Oise, en pays de Thelle, à une distance orthodromique de 39 km presque exactement au nord de Paris, et à mi-chemin entre les unités urbaines de Persan / Beaumont-sur-Oise[2] et de Creil.

    Précy est considérée par l'INSEE comme commune de la banlieue de cette unité urbaine[3]. Considérant le tissu urbain, Précy forme une petite agglomération avec sa commune limitrophe de Villers-sous-Saint-Leu et Saint-Leu-d'Esserent.

    Communes limitrophes

    Précy-sur-Oise compte cinq communes limitrophes, dont une seule, Gouvieux, est située sur la rive gauche de l'Oise. Une petite partie du territoire de Précy se trouve par ailleurs sur la rive gauche, importante zone de captage d'eau potable. Villers-sous-Saint-Leu et Boran-sur-Oise sont également des villages très proches de la rivière, alors que Crouy-en-Thelle et Blaincourt-lès-Précy ne sont pas localisé s dans la vallée de l'Oise. Blaincourt est bâti dans un vallon latéral sec, et Crouy est situé en hauteur sur le plateau de Thelle. Ce plateau se rapproche de l'Oise au sud de Précy, mais recule vers le nord à l'emplacement du village. Ses versants, assez raides avec des déclivités jusqu'à 20 %, délimitent Précy à l'ouest et au nord. Ces coteaux sont en grande partie boisés, alors que les plateaux sont largement dominés par les surfaces agricoles[4].

    Transports et déplacements

    Le principal axe routier desservant Précy est la RD 92 qui longe la rive droite de l'Oise, à proximité de la rivière et en dehors du centre-ville. En provenance de Creil, elle monte sur le plateau au sud de la commune pour rejoindre Neuilly-en-Thelle. La route de la vallée de l'Oise s'appelle alors RD 603 sur la commune voisine de Boran-sur-Oise (déviation autour du village) puis RD 924 (en provenance de Chantilly) à l'approche de l'agglomération de Persan / Beaumont.

    Entre Saint-Leu et Précy, la RD 92 près de l'Oise est doublée par une route de desserte locale traversant Villers-sous-Saint-Leu, la RD 44, qui se dirige ensuite vers Blaincourt et Ully-Saint-Georges au nord-ouest. La quatrième route départementale à Précy est la courte RD 17, qui relie le centre-bourg à la rive gauche de l'Oise, avec une branche vers Gouvieux et une autre vers le hameau du Lys (commune de Lamorlaye) et la RD 909, axe secondaire pour le nord du Val-d'Oise, débouchant sur la Francilienne et sur la RD 301 en direction de Paris.

    Sur le plan des transports en commun, Précy est desservie par la gare de Précy-sur-Oise située sur la ligne de Pontoise à Creil.

    En 2012, cette ligne est desservie par un train toutes les heures en heure de pointe, et toutes les deux heures en pleine journée. Aucun train vers la capitale n'est proposé ; il faut changer de train à Persan-Beaumont[5].

    Hydrographie

    L'Oise, affluent de la Seine, traverse la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 636 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[12] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 27 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[16] à 11,6 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[18].

    Milieux naturels

    Cavée du Dieu de Pitié.
    Chemin rural de la Croix Saint-Pierre, sur le plateau de Thelle.

    Bien que le centre-ville de Précy soit d'un intérêt patrimonial incontestable, la commune n'a pas été incluse dans le parc naturel régional Oise-Pays de France, sauf pour la petite partie de son territoire située sur la rive gauche de l'Oise, retenue en faveur de la cohérence du territoire du parc. Cette décision a été motivée par l'appartenance de Précy à l'agglomération creilloise, dont pourrait découler une logique de développement non compatible avec celle du parc, et qui fait que l'article L.302-5 du code de la construction et de l'habitation soit applicable[19], portant sur l'obligation des 20 % de logements sociaux[20]. Pourtant la commune de Saint-Maximin, qui est dans le même cas que Précy, a bien été retenue, à l'exception seulement de la grande zone commerciale côté Creil. La charte du Parc ne fournit donc pas d'explication logique pour l'exclusion de Précy-sur-Oise.

    Le patrimoine naturel et paysager de la commune est protégée par deux ZNIEFF type 1, « Bois des Bouleaux et Remise des Chênes (Vallée de la Bosse) », n° national 220013791[21], et « Le Marais Dozet à Gouvieux », n° national 220420010. D'une superficie de 68 ha, cette dernière est située sur la rive gauche de l'Oise, et contrairement à ce que suggère son appellation, les trois quarts de la superficie sont situés sur la commune de Précy[22]. La première, d'une superficie de 136 ha, est partagée avec les communes de Boran-sur-Oise, Crouy-en-Thelle et Morangles. Elle se situe de part et d'autre de la RD 118 au nord-ouest de la commune, et concerne sur Précy le bois privé dit « Bois des Bouleaux ».

    Urbanisme

    Typologie

    Précy-sur-Oise est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[23],[24],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Creil, une agglomération intra-départementale regroupant 23 communes[26] et 123 989 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[27],[28].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[29],[30].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,2 %), zones urbanisées (15,1 %), forêts (10,9 %), eaux continentales[Note 7] (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), mines, décharges et chantiers (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].

    Toponymie

    La commune s'est appelée Prisciaco en 690[réf. nécessaire].

    Histoire

    Précy était le siège d'une seigneurie[33] qui appartenait depuis 1593 à la maison Montmorency-Bouteville- (Luxembourg), par mariage. Elle passa en 1767 à la branche aînée des Montmorency, marquis de Fosseux, et fut vendue par eux en 1782 à M. d'Avrange d'Haugéranville.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Oise.

    Elle faisait partie de 1793 à 1973 du canton de Creil. Celui-ci est alors scindé, et la commune rattachée au canton de Montataire[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont dépend toujours la commune, est modifié et s'étend, regroupant désormais 15 communes.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes la Ruraloise, qui avait pris la suite du SIVOM de Villers et d’Oise.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[35], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[36],[37].

    La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée Communauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [38].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[39]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1794 M. de Neuilly    
    1794 1795 M. Devinoy    
    1795 1808 M. Bansse    
    1808 1812 Charles Joseph Josse (père)   Cultivateur
    1812 1816 M. Delafargue    
    1816 1826 M. Champion    
    1826 1830 M. Legrain    
    1830 1831 M. Petit-Jean    
    1831 1834 Charles Joseph Josse (fils)   Cultivateur
    1834 1840 M. Boulet    
    1840 1846 M. Tardu    
    1846 1876 M. Toupie    
    1876 1878 M. Lesiou    
    1878 1888 M. Mennecier    
    1888 1910 M. Wateau    
    1910 décembre 1919 M. Lambois    
    décembre 1919 mai 1925 M. Laveille    
    mai 1925 mai 1929 Edmond Poullain    
    mai 1929 1950 Louis Cœurderoy    
    1950 mars 1965 Charles Minost    
    mars 1965 mars 1977 Pierre Bessey   Pharmacien
    mars 1977 1980 Marcel Charansonnet    
    1980 mars 1989 Pierre Bessey   Pharmacien
    mars 1989 mars 2008 René Riva[40] DVD  
    mars 2008[41] 2011 Monique Poulain[42] SE Cadre en disponibilité
    Démissionnaire
    juillet 2011[43] En cours
    (au janvier 2017)
    Philippe Éloy SE Vice-président de la CC du Pays de Thelle et Ruraloise (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020[44]

    Politique environnementale

    Ville fleurie : deux fleurs attribuées en 2010 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[45].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].

    En 2018, la commune comptait 3 212 habitants[Note 8], en augmentation de 0,16 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    863853925821845786780750802
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8158659059179118308548881 040
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0511 0641 1041 2111 3041 4101 3741 4591 648
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 8602 0452 1132 6943 1373 1203 2623 2363 227
    2018 - - - - - - - -
    3 212--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[48].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 17,8 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 24 %, plus de 60 ans = 15,7 %) ;
    • 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 14,6 %, 30 à 44 ans = 22,5 %, 45 à 59 ans = 22,7 %, plus de 60 ans = 21,8 %).
    Pyramide des âges à Précy-sur-Oise en 2007 en pourcentage[49]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    2,0 
    4,6 
    75 à 89 ans
    7,2 
    10,6 
    60 à 74 ans
    12,6 
    24,0 
    45 à 59 ans
    22,7 
    22,7 
    30 à 44 ans
    22,5 
    17,8 
    15 à 29 ans
    14,6 
    19,8 
    0 à 14 ans
    18,4 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[50]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Économie

    La commune compte un supermarché sur la route vers Creil, et a favorisé en 2012 la création d'une épicerie dans le bourg[51].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Clocher et façade méridionale de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
    Chevet de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, avec sa rosace à onze lobes.

    La commune de Précy ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire :

    • L'église Saint-Pierre-et-Paul, rue Gaston-Wateau (inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [52]) : Son plan s'inscrit dans un rectangle : l'église n'a pas de transept, et il n'y a pas de distinction entre nef et chœur. Le haut central de sept travées est ajouré par de petites fenêtres hautes sous les lunettes des voûtes, au-dessus des murs aveugles qui suivent aux grandes arcades : il n'y a pas de galeries ou de triforium.
    Les deux travées les plus orientales ont été construites en premier lieu à la fin du XIIe siècle et sont recouvertes d'une voûte sexpartite, et toutes les autres travées n'ont été construites qu'au XVIe siècle, dans un souci de continuité rare à cette époque. Elles adoptent effectivement la même élévation et la même largeur, mais sont couvertes par des voûtes à liernes et tiercerons caractéristiques du style flamboyant. Dans les deux cas, les grandes arcades retombent sur des piliers cylindriques isolés, mais dans la nef flamboyante, elles sont prismatiques et se fondent dans les piliers, alors que des chapiteaux s'interposent dans le chœur.
    Les deux campagnes de construction se distinguent également par les fenêtres, qui sont des lancettes simples dans la partie du XIIe siècle, et dotées d'un remplage flamboyant dans la partie du XVIe siècle, ainsi qu'extérieurement, par les arcs-boutants, qui au nord manquent sur la partie la plus ancienne, mais ont été ajoutés ultérieurement au sud.
    L'impressionnant clocher du XVIe siècle s'élève au-dessus de la première travée du bas-côté sud, et comporte quatre niveaux, dont les deux premiers correspondent respectivement à l'élévation des bas-côtés et de la nef. Les deux niveaux supérieurs sont dotés de deux baies abat-son par face. Une tourelle d'escalier flanque le clocher à l'est, sur toute sa hauteur. Le chevet plat avec ses contreforts à ressauts présente une composition particulièrement réussie. Il est éclairé par un triplet, surmonté d'une rosace (refaite) qui passe pour être la seule rosace à onze lobes au monde. Sont à signaler également les deux chapelles latérales du chœur ne dépassant pas les bas-côtés en hauteur, et le portail latéral sud richement décoré[53],[54],[55].
    À l'intérieur, plusieurs objets du mobilier sont classés monuments historiques. L'orgue de tribune, œuvre du facteur d'orgue Narcisse Martin de 1859/1861, comporte un buffet néogothique[56]. Une petite statue en pierre sculptée de la Vierge à l'enfant assise date du XIVe siècle, mais est conservée en mauvais état car longtemps exposée dans le jardin du presbytère[57]. La Vierge à l'enfant est également représentée par une seconde statue du premier quart du XIVe siècle, cette fois en position debout, et abîmée par une restauration du XIXe siècle quand elle a été repeinte[58]. « Le retour de David vainqueur de Goliath » est le sujet d'un tableau peint en huile sur bois de la première moitié du XVIIe siècle. La pièce la plus remarquable de l'église est sans doute le retable sculpté dans la pierre calcaire monolithique de la seconde moitié du XIIIe siècle (au plus tôt), de facture naïve, présentant des bas-reliefs autour de la scène centrale de la crucifixion[59].

    On peut également noter :

    • Château de Précy-sur-Oise, place de l'Église : Grande villa de la fin du XIXe siècle qui s'élève à l'emplacement de l'hôtel seigneurial médiéval[60]. Toutes les façades sont traitées en pierre de taille et les toitures en ardoise. Le décor est relativement sobre, mais la qualité de l'exécution et la diversité des volumes confèrent à l'édifice une valeur architecturale certaine.
    • Château des Érables, rue des Tournelles : Grande maison bourgeoise en pierre, avec des chaînages en pierre de taille, également couvert d'ardoise, d'une architecture moins recherchée que le château de Précy. La demeure a été acquise par la commune en 1972 de la part du comité d'entreprise d'ERLT, qui en était le propriétaire depuis 1947, pour une somme de 700 000 francs. Un parc de 2,84 ha est rattaché au château[61].
    • Place de Verdun avec sa fontaine : Cette place marque l'entrée du centre-ville en venant de la place de l'Église, à la limite du bourg ancien. L'espace public est reparti entre des zones pour la promenade, le stationnement et la circulation. Au milieu d'une allée de tilleuls, se trouve une ancienne fontaine publique. Avec la place de l'Église contigüe, c'est un élément décisif du paysage urbain de la commune, qui souligne bien son caractère de bourg rural au patrimoine préservé, mais aussi son dynamisme.

    Personnalités liées à la commune

    • Louis de Saint-Gelais de Lansac, fils naturel présumé de François Ier, ancien maire de Bordeaux, décède au château en 1589.
    • François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal de Luxembourg (1628-1695); seigneur du village[62].

    Héraldique

    Les armes de Précy-sur-Oise se blasonnent ainsi :
    Losangé d'argent et de gueules, au chef d'or.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pierre Gambier, Précy en Isle-de-France, Paris, Farnèse, , 97 p.
    • Carlos Speybroeck, Précy au fil de l'Eau, Précy-sur-Oise, Archives communales de Précy-sur-Oise, s.d.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    5. [PDF] « Fiche horaire provisoire pour l'horaire annuel 2012, mise à jour le 31/10/2011 », sur TER Picardie (consulté le ).
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    57. « Vierge à l'enfant assise », notice no PM60001305, base Palissy, ministère français de la Culture.
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    60. Cf. « Précy au Xe siècle », sur Précy-sur-Oise (site officiel) (consulté le ).
    61. [PDF] « Ce qui a marqué Précy de 1950 à 2000 », sur Précy au fil du temps (association) (consulté le ), p. 6.
    62. Bertrand Fonck, « François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal de Luxembourg (1628-1695) : Commander les armées pour Louis XIV », Thèses de l'École nationale des chartes, (consulté le ).
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