Saint-Bris-le-Vineux

Saint-Bris-le-Vineux est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Bris.

Saint-Bris-le-Vineux

Mairie

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Auxerrois
Maire
Mandat
Olivier Félix
2020-2026
Code postal 89530
Code commune 89337
Démographie
Gentilé Saint-Brisien, Saint-Brisienne
Population
municipale
1 021 hab. (2018 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 39″ nord, 3° 39′ 01″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 297 m
Superficie 31,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auxerre-3
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Bris-le-Vineux
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Saint-Bris-le-Vineux
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Saint-Bris-le-Vineux
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Saint-Bris-le-Vineux

    Géographie

    Saint-Bris-le-Vineux fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois. Dans ce village se situe le seul col[réf. souhaitée] du département de l'Yonne : le col de Crémant.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Bris-le-Vineux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (35,1 %), terres arables (32,1 %), forêts (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,7 %), prairies (2,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le village doit son nom à saint-Prix, martyr chrétien du IIIe siècle. Le complément le Vineux date de la Révolution et tient à la vocation viticole.

    Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Saint-Bris, fut provisoirement renommée Bris-le-Vineux[8].

    C'est en 1903 que fut adopté le nom de Saint-Bris-le-Vineux[8].

    Antiquité

    Saint Prix ayant été décapité pour crime de christianisme en Puisaye et presque toute sa communauté massacrée, son frère d'armes saint Cot s'enfuit avec la tête de son compagnon jusque vers le village qui va devenir Saint-Bris. Il se fait tuer là. Au Ve siècle, saint Germain, évêque d'Auxerre, découvre leur sépulture et fait construire une église à Saint-Bris où les reliques sont transférées. Un reliquaire sera offert par Estienne Regnauldin à la fin du XVe siècle. Certaines caves proches de l'église sont voûtées avec des éléments de sarcophages. Les prénoms Prix et Cot ont leur pendant féminin : Pricette et Cotte.

    Haut Moyen Âge

    En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Gouaix, ancien faubourg de Saint-Bris, dans les 38 principales paroisses du diocèse[9].

    En 1057, Hugues de Bourgogne, fils aîné du duc Henri, brûle la ville. Cent-dix personnes personnes périssent dans l'église.

    L'ère de Mello

    Cette famille picarde arrive à la tête de la seigneurie de Saint-Bris dans la seconde moitié du XIIe siècle. Il est permis de suspecter que la famille comtale de Nevers, détentrice du comté d'Auxerre, qui venait de triompher d'une coalition féodale auxerroise et désireuse de provoquer l'éclatement de la très vaste et puissante seigneurie de Toucy, a préféré marier une des filles de Toucy à un chevalier picard étranger aux coalitions locales[10]. Le sire de Saint-Bris dispose d'une belle seigneurie composée de deux châteaux répartis sur chacune des deux rives de l'Yonne : Saint-Bris et ses environs, mais aussi BeaulchesChevannes). Les membres de la famille de Mello brillent au sommet de l'aristocratie régionale et frôlent à de nombreuses reprises les strates comtales[11]. Les de Mello conserveront la seigneurie de Saint-Bris jusque peu après la mort de Charles le Téméraire puisque Charles de Mello, dernier de la branche, décède à Til-Châtel le .

    Une Maison du Temple

    Dotés par les de Mello et de Saint-Vérain, les Templiers organisent leur patrimoine foncier autour d'une « maison ». Celle-ci est probablement située dans la direction de Goix. Aux Templiers succéderont les Hospitaliers. Les pierres des ruines seront emmenées à Auxerre[12].

    Trois paroisses pour un habitat

    L'habitat principal, qui donne son nom à l'ensemble, est celui de Saint-Bris, nom dérivé de saint Prix, le saint local. Il abrite, outre l'église Saint-Prix et Saint-Cot entourée du cimetière, le château féodal. Cette ville est défendue par des murailles. Ces éléments sont soumis à l'hommage vis-à-vis du comte d'Auxerre. C'est dans cette ville haute que les marchands et gens de justice logent au milieu des vignerons et tonneliers.

    Un deuxième habitat, situé à l'est en contrebas du premier, est celui de Goix (ou Gouaix). Il dispose d'une église paroissiale dédiée à Notre-Dame et de ses propres murailles. Goix, propriété des seigneurs de Saint-Bris, est tenu en franc alleu, c'est-à-dire ne relève pas du comte d'Auxerre ni de quiconque. La population y est presque exclusivement vigneronne.

    Un troisième ensemble est celui de la paroisse d'Aucept dont quelques maisons maisons forment un faubourg au Nord de Saint-Bris. L'église d'Aucept, dédiée à Saint Georges, est éloignée en direction du cours de l'Yonne. Le lieu relève de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre.

    La capacité à distinguer ces trois ensembles ne dépasse pas les frontières d'Auxerre. Pour tout le monde, Saint-Bris est un ensemble unique[13].

    De l'émiettement à la reconstitution

    Catherine de Rougemont, veuve de Charles de Mello, dernier du nom, préfère retourner en Val de Saône. Son nouvel époux, Jean de Neufchâtel[14], choisit la cause de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg[15]. La seigneurie de Saint-Bris est saisie par la Couronne en 1498 et lotie entre de nombreuses mains : Le Gruyer (de Chaumont-en-Bassigny) (1531), de Salazar (1500), Barrault (1500), de Grachault (1531), de Baleynes (1531), de Villiers (1531), de Dinteville (1555). Quant à Jean de Neufchâtel, il meurt noyé sous la planche du château de Margelle peu après 1509.

    Les familles de Dinteville et celle de Coligny parviennent à rétablir une certaine unité[16]. Charles Du Plessis, seigneur de Liancourt, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en 1576 et Edmon de Gennes en 1596 cèdent à Joachim de Dinteville, chambellan du Roi une partie de la seigneurie et à son épouse Marguerite de Dinteville leurs parts. En 1584, Antoine Damas, baron de Digoine en a aussi une part. Charles de Coligny, seigneur d'Andelot, maréchal des camps du Roi, lieutenant général en Champagne et capitaine de cent hommes d'armes des Ordonnances, multiplie les achats de lots entre 1615 et 1619. Le titre de marquisat octroyé à la terre de Saint-Bris manifeste ce retour en force avant 1619.

    Des grandes écoles sont citées en 1607.

    L'ère de Lambert

    Jean de Lambert, gentilhomme périgourdin issu d'une famille ayant guerroyé au service d'Henri de Navarre, achète le marquisat de Saint-Bris en 1642 à Huberte de Chastenay de Dinteville, veuve de Charles de Coligny. Lui-même poursuivra une carrière militaire au pays de Metz sous Louis XIII. Il fait construire un nouveau château, venant s'appuyer sur le portail de l'église, et encadrant tous les abords méridionaux du sanctuaire (1652-1653). Un maçon d'Auxerre, pompeusement désigné comme architecte, s'active sur le chantier dont chaque chapitre de frais est scrupuleusement visé par le marquis. Il complète son œuvre par un jardin doté de canaux[17]. Son fils sera gouverneur de la ville de Luxembourg, une fois celle-ci conquise par Louis XIV avec l'aide de Vauban. La dernière descendante de la famille épouse le marquis de Beaupoil. La commanderie des Templiers est rasée et les pierres sont emmenées à Auxerre pour bâtir la chapelle du collège[12].

    La plaque tournante du commerce viticole

    Vignoble de Saint Bris le Vineux
    Grappe de raisins

    Plus encore que Coulanges-la-Vineuse, et bien entendu Chablis (à la renommée très tardive), Saint-Bris devient la plaque tournante du commerce viticole de l'Auxerrois[18]. Des courtiers (alias corretiers) y ont été admis dès la guerre de Cent Ans. À partir de Louis XIII, des marchands commissionnaires en vin y maîtrisent la collecte du finage et d'une partie des villages voisins. Il en sera ainsi jusqu'à la révolution. Les patronymes de ces hardis entrepreneurs s'allongent : Guyon de Valliere[19], Jodon de Valtire[20], Jodon de Carnaval, Regnauldin de Wassy[21], Duché de Gurgy, Duché-Chaufsan, etc. On achète des offices à la Cour. Ces marchands envoient leurs fils se faire immatriculer bourgeois de Paris pour y avoir droit aux franchises fiscales réservées aux Parisiens (Raveneau). Des gendres voituriers par eau transportent les tonneaux rassemblés au port de Champs sur les berges de la Seine. Des fils tiennent des boutiques à Berck, d'autres sont au Cap de Bonne-Espérance ou aux Antilles, du vin part en bouteilles en Russie[22].

    Autres fiefs sur le finage

    • Senoy. Guiot de Mello, écuyer, reçoit le fief en 1312 avec Saint-Cyr. La même année, il achète à Isabeau de Pacy, dame de Villegenart[N 1] et veuve de Guillaume des Barres[N 2] sa part de Chitry. Le château est ruiné dès le XIVe siècle. Ses ruines avaient encore deux tours rondes et une muraille au milieu du XIXe siècle[23]. En 1538, le château est en ruine et au cœur de 900 arpents de bois. Plus tard, le fief régente 1 500 arpents de bois.
    • Cherniz. Propriété de Germaine Dabenton en 1549, d'Edme Tribole en 1550, de la famille Jazier d'Avallon et de Jehan Buxière l'Aîné marchand à Auxerre en 1571.
    • Branloir. Propriété d’Étienne Goisot en 1715; de Claude-Jacques Guyon, époux de Marguerite Stinville en 1721.

    Fiefs vassaux

    • le fief de la maison forte de Sainte-Pallaye (1317-1575)
    • le fief de Pré Gilbert (1549-1575)
    • le fief de La Borde (1549)
    • le fief de Fontenailles-sous-Courson (1549-1620)
    • le fief de Montigny-le-Roi (1317-1555)
    • le fief de Charnis au finage de Saint-Bris
    • le fief de Saint-Cyr (1317-1675)
    • le fief de la Chassizotte (1549)
    • le fief de Pesteau à Merry-Sec (1317-1620)
    • le fief de Chouilly (1317-1620) au village d'Augy.

    La route royale de poste

    Vers 1745, la route royale de poste quitte la vallée de l'Yonne et passe par Saint-Bris. Le raccourci a néanmoins pour inconvénient d'emprunter une longue pente en venant d'Auxerre. Le relais fourmille d'activité. Il dispose de ses propres postillons, et est doté d'une quarantaine de chevaux généralement achetés en Beauce. Jules Guénier, fils du dernier maître de poste, décrit dans ses mémoires la vie bourdonnante du relais dans les années 1840, et notamment la venue d'Alexandre Dumas venu rendre visite à son camarade d'études, devenu notaire de Saint-Bris, Louis-Étienne Charpillon. Feignant de croire que sa notoriété l'autorisait à parasiter l'hôtellerie, il faut ruser pour le faire rentrer à Paris. Au moins y a-t-il glané la matière de rubriques culinaires qui constituaient le plus clair de ses revenus[N 3]. La route redescendra dans la vallée pour un court instant, car l'arrivée du chemin de fer mettra fin à cette organisation bien huilée.

    L'ère Deschamps de Charmelieu

    Issus d'un lignage local du XVIe siècle, les Deschamps s'illustrent à Auxerre au XVIIIe siècle en y occupant des charges fiscales. L'un d'eux, Joseph-Guillaume-Augustin, receveur de tailles d'Auxerre et d'Avallon, juge habile d'acheter le marquisat en 1763[15]. Il se heurte très vite aux habitants de Saint-Bris qu'il insulte en 1767[24]. Il parvient à faire raser les fortifications. Il sera retrouvé assassiné alors que diverses procédures étaient lancées contre lui[25].

    Une ville non reconnue

    Alors que Saint-Bris est un centre opulent et important de peuplement, la ville manque totalement la traversée de l'époque révolutionnaire. Le bourg principal a obtenu la disparition de l'indépendance de ses deux faubourgs et la disparition de son châtelain vindicatif[réf. souhaitée]. Mais il ne gagne pas le statut de chef-lieu de canton qui pouvait s'imposer dans les faits. Sa bourgeoisie préfère rester très discrète, constatant ce qui se passe à Paris où frères, beaux-frères et cousins ont parfois péri à l'échafaud (Quatremère)[26].

    Le vin mais aussi la cerise

    Au XIXe siècle, Saint-Bris demeure une place forte de la concentration de la production viticole par les marchands commissionnaires[27]. Pourtant, sous Louis-Philippe, les Guénier tentent une diversification dans la cerise (variété tardive de la Marmotte), l'expédiant en Angleterre par diligence. Ainsi, cette spécialité déjà connue sous Louis XIII connaît un rayonnement inattendu[28]. Les jeunes hommes issus des excédents de population partent aux États-Unis et en Australie, attirés par les mirages de fortune facile distillés par la presse.

    Le phylloxéra

    Cette maladie apparaît sous Napoléon III et vient frapper tout le vignoble icaunais[29]. On tente de trouver des solutions de tous types pour faire reculer la maladie. Enfant du pays, agronome et journaliste de la Constitution à Auxerre, Jules Guénier[30] prône la solution du plan américain qui est longtemps refusée par les vignerons. Ses pépinières, situées à Auxerre, ont notamment accueilli par la suite les bâtiments de la Sécurité sociale. Le vignoble local s'effondre rapidement, laissant la place aux productions plus riches en alcool du Midi et d'Algérie. La cerise n'enraye pas la ruine de la ville[31].

    La guerre prussienne

    En décembre 1870, des gardes nationaux s'opposent aux Prussiens. Vingt-cinq bombes sont lancées sur la ville, tuant trois personnes (un enfant de dix ans, un facteur de la poste détenteur d'un révolver). Tout le conseil municipal est emmené en otage à Auxerre avec le curé. La ville est occupée durant huit jours et frappée d'une contribution de guerre de 2 000 francs. L'écrasement de la Commune (de Paris) navrant les autorités allemandes, les otages sont relâchés.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1964 Félix André   Vigneron
    1964 1965 Gaston Sorin   Vigneron
    1965 1983 Claude Tardieux   Médecin
    1983 2001 Alain Filley   Agriculteur
    2001 2014 Jean-Marc Sorin[32],[33]   Vigneron
    2014 2020 Rachelle Leblond[32],[33]   Clerc de notaire
    2020 en cours Olivier Félix[32],[33]   Vigneron

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].

    En 2018, la commune comptait 1 021 habitants[Note 3], en diminution de 5,9 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9151 7751 9671 7631 9481 9601 9551 9752 010
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7921 8511 8161 6861 6441 6151 6161 5201 489
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3951 4001 248950954875898884920
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    8959028939431 0151 0451 0951 1011 089
    2017 2018 - - - - - - -
    1 0241 021-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Façade de l'église Saint-Prix-et-Saint-Cot.
    Portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux.

    Personnalités liées à la commune

    • Dreux IV de Mello (~1138 - † 1218). D'origine picarde, il est connétable du royaume de France. Son grand âge ne lui permet pas de participer à la bataille de Bouvines en 1214. Par mariage, il devient seigneur de Saint-Bris. En famille avec le 62e évêque d'Auxerre Guy de Mello (1247-1269).
    • Marin de Dinteville († 1574). Bâtard de Louis de Dinteville, chevalier de Rhodes[39]. Abbé de Saint-Michel de Tonnerre, il hérite de son oncle Jehan de Dinteville, seigneur de Polisy et bailli de Troyes, une part de la seigneurie de Saint-Bris (1555). Il participe au remembrement de la seigneurie de Saint-Bris. Conseiller et aumônier ordinaire du Roi (1573-1574). Probablement devenu huguenot, il est démis en 1567 de sa charge abbatiale. Il sera tué d'un coup de feu au cours d'un duel au Pré aux Clercs à Paris. En 1572, un homme d'arme de la compagnie de l'amiral de Coligny loge à Saint-Bris, ce qui peut signaler une occupation huguenote des lieux. En famille avec les 91e et 92e évêques d'Auxerre François de Dinteville Ier (1513-1530) et François de Dinteville II (1530-1554).
    • Jean de Lambert († 1667). Page d'Henri de Navarre. Soldat en Hollande sous Maurice de Nassau. Maréchal de camp (1635). Acquéreur du marquisat de Saint-Bris, il y édifie un nouveau château (l'actuel) doté d'un jardin au sud. Il participe à la politique lorraine du cardinal de La Vallette. Gouverneur de Metz et du pays messin (1639) à la suite du Cardinal. Il remet les troupes en ligne durant le siège de Gravelines en 1641. Lieutenant général en 1648. Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit (1642). Il épouse en 1626 Anne de Gentils.
    • Henri de Lambert (1631 - † 1685). Marquis de Saint-Bris, baron de Chitry. Brigadier de cavalerie en 1674. Maréchal de camp (1677). Commandant de Fribourg, puis du comté de Chiny. Lieutenant général des armées du Roi (1682). Gouverneur du duché du Luxembourg en 1684 et 1685.
    • Famille Campenon. Issue de Saint-Bris, elle se dirige successivement sur Chitry et Tonnerre. Elle y donne un Ministre de la Guerre et le fondateur de l'entreprise de travaux publics « Campenon »[40].
    • Anne-Thérèse de Marguenat, Marquise de Lambert († 1732). Épouse d'Henri de Lambert gouverneur de Luxembourg. Elle tient à Paris un des plus célèbres salons littéraires français du XVIIIe siècle.
    • Henri-François de Lambert, marquis de Saint-Bris. Participe à de nombreuses campagnes militaires en Italie (1706), en Espagne (1707-1708 puis 1719), Flandres (1712). Maréchal de camp (1710). Lieutenant général des armées du Roi (1720). Épouse en 1725 Marie-Renée-Angélique de Larlan de Kercadio de Rochefort († 1736) veuve de François du Parc marquis de Locmaria ; puis en 1740 Louise-Thérèse de Menou[41].
    • Louis de Beaupoil. Colonel, fils du lieutenant du gouverneur du Limousin, il épouse en 1704 Thérèse de Lambert, fille du gouverneur de Luxembourg.
    • Baron Petiet[Qui ?]. Ministre de Napoléon Ier[Lequel ?]. Propriétaire du château de Saint-Bris[réf. nécessaire].
    • Maximilien Quantin (1814-1891), archiviste et paléographe, épouse Louise Aurélie Hadery le à Saint-Bris.
    • Jules Guénier. Né le . Fils du maître de la poste aux chevaux de Saint-Bris, il fait ses études d'agronomie à Grignon. Il quitte l'école avant les examens finaux car en tant qu'élève libre, il refuse de creuser les fondations de nouveaux bâtiments[Quoi ?]. Otage en 1870 après que des francs-tireurs locaux eurent tiré sur une forte colonne prussienne. Déprimé à la suite d'un premier veuvage, il s'installe à Auxerre où son beau-frère Perriquet, propriétaire du journal La Constitution, le distrait en lui faisant tenir une chronique agricole dans son journal. Les ventes sont dopées. Dès lors, il se rend en Prusse, en Saxe et en Angleterre. Il y découvre la force de la coopération agricole. Il jette de ce fait les bases du Crédit agricole de l'Yonne, et finit par présider après la guerre de 1914 toutes les fédérations agricoles du département. Peu après 1911, il plaide pour le remembrement des terres agricoles[42]. En 1917, il met fin aux grèves organisées par les bolcheviks dans les chemins de fer à Laroche-Migennes. De ce fait, il est fait chevalier de la Légion d'honneur[43]. Devant ce qu'il voit comme les « graves turpitudes » du régime républicain, il rallie[Quand ?] le « comte de Paris[Lequel ?] ». Il décède en 1935. Il a écrit des mémoires décrivant la vie des vignerons et du relais de poste, les départs pour l'étranger et l'Algérie[28].
    • Jean-Baptiste Bienvenu-Martin (1847 - † 1943), né et mort à Saint-Bris. Homme politique.
    • Jean-Marc Thibault, né le à Saint-Bris. Réalisateur, acteur et scénariste.

    Jumelages

    Vigne, Culture

    Bouteille de Saint-Bris
    Entrée des Caves Bailly Lapierre à ciel fermé.

    Saint-Bris-le-Vineux produit un vin blanc sec produit à partir de cépage Sauvignon (Sauvignon B et Sauvignon gris C). Auparavant il était appelé « Sauvignon de Saint Bris » ; il a été classé en AOC depuis 2003 sous le nom « Saint-Bris ». Il s'agit la seule AOC Bourgogne de vin blanc à base de ce cépage, les cépages habituellement autorisés étant le Chardonnay et l'Aligoté.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Villegenart est un écart de la paroisse de Prêlles (voir Lebeuf, p. 182 de la référence qui suit) dans le doyenné du vieux Corbeil, Tournan (Jean Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, t. 14 (sur Lagny), Paris, Prault père, , 455 p. (lire en ligne), p. 178. Il en reste de nos jours le nom d'un bois au nord-est de Prêles, entre le village et le château des Boulayes (voir « Prêles et le bois de Villegenard » sur Géoportail.).
    2. Louis Michelin, Essais historiques et statistiques sur le département de Seine et Marne, vol. 2 (lire en ligne), p. 579.
    3. Jules Guénier, Mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris(références incomplètes). La fausse nouvelle d'un membre de la famille Dumas malade, permettra d'éloigner l'écrivain qui vivait au relais de poste sans s'acquitter d'aucune charge, sa notoriété étant un passeport de gratuité.
    Notes sur la démographie
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Bris-le-Vineux », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    9. Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
    10. Étienne Meunier, L'entourage des comtes de Joigny entre 1080 et 1184, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 7, 1991.
    11. Famille de Mello sur racineshistoire.free.fr.
    12. Étienne Meunier, Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions religieuses, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome 130, 1999.
    13. Étienne Meunier, Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions civiles ; les institutions religieuses, bulletins de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tomes 126 (1996), 128 (1997) et 130 (1999).
    14. Père Anselme, tome VIII
    15. Robert Dougy, Saint-Bris le Vineux, Connaissances de Paris et de la France, 1973.
    16. Étienne Meunier, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.
    17. Étienne Meunier, Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions civiles, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 128, 1996 (1997).
    18. Étienne Meunier, Notes pour servir à l'histoire des familles de l'Icaunie liées aux métiers du vin, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° X, 1994
    19. Étienne Meunier, La famille Guyon, de Courgis, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1983.
    20. Étienne Meunier, La famille Jodon, de Saint-Bris, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 11, 1995.
    21. Étienne Meunier, La famille Regnauldin, marchands de vin à Saint-Bris-le-Vineux, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 2, 1984.
    22. Étienne Meunier, La famille Duché, chirurgiens et commissionnaires en vins à Saint-Bris, sa descendance à Auxerre et paris, et les Duché de Gurgy, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994.
    23. Maximilien Quantin, Répertoire archéologique du département de l'Yonne, vol. 1, Paris, Imprimerie impériale (publié par ordre du ministre de l'Intérieur), coll. « Répertoire archéologique de la France », (réimpr. Res Universis, 1991), 291 p. (lire en ligne), p. 15-16 de la section « Yonne ».
      Note sur la section « Yonne » : L'Yonne est le dernier des cinq départements présentés sur le document lié - après l'Oise (Emmanuel Woillez, 1862), l'Aube (Darbois de Jubainville, 1861), le Morbihan (M. Rosenzweig, 1863) et le Tarn (Hippolyte Crozes, 1865).
      Accès direct à la section "Yonne" : dans le menu des pages de google livres ("Couverture" en haut à droite), cliquer sur "c" (entre "Magnicourt" et "Saint-Léger-sous-Brienne").
    24. F. Pouy, Deschamps de Charmelieu, receveur des tailles à Auxerre et seigneur de Saint-Bris 1763-1784, Annuaire de l'Yonne, 1874.
    25. L'Echo d'Auxerre[source insuffisante].
    26. Étienne Meunier, La famille Quatremère, de Mailly-la-Ville, meuniers dans la vallée de l'Yonne, marchands de vin et notables à Paris, Mémoires de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1998.
    27. Étienne Meunier, Cahier de la Société généalogique de l'Yonne
    28. Jules Guénier, Mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris.
    29. Journal bihebdomadaire La Constitution. Chroniques agricoles
    30. Jules Guénier a été président de la fédération des associations agricoles de l'Yonne.
    31. Étienne Meunier, Jules Guénier, une destinée bourgeoise auxerroise (1844 - † 1935), dans Bulletin de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 126e volume, 1994 (1995).
    32. Commune de Saint-Bris-le-Vineux sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 28 novembre 2012.
    33. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
    34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    38. « L’église Saint Prix et Saint Cot - les verrières - à Saint-Bris-le-Vineux (89) » sur petit-patrimoine.com.
    39. Gallia Christiana, tome IV, Paris, 1728
    40. Étienne Meunier, La famille Campenon, de Saint-Bris, Chitry, Paris et Tonnerre, Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994 (1996).
    41. D'Hozier, Armorial général, registre second, 2e partie, Paris, 1742.
    42. Étienne Meunier, La petite propriété menacée. Nécessité de son remembrement, Auxerre; 11 p.
    43. « Notice LH de Jules Guénier », base Léonore, ministère français de la Culture.
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