Kœnigsmacker
Kœnigsmacker est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Kœnigsmacker Metrich | |
Église Saint-Martin. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Arc mosellan |
Maire Mandat |
Pierre Zenner 2020-2026 |
Code postal | 57970 |
Code commune | 57370 |
Démographie | |
Gentilé | Kœnigsmackerois et Kœnigsmackois |
Population municipale |
2 251 hab. (2018 ) |
Densité | 122 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 38″ nord, 6° 16′ 39″ est |
Altitude | Min. 148 m Max. 306 m |
Superficie | 18,4 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Metzervisse |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Annexes
La commune possède deux annexes nommées Metrich et La Cité des Officiers, ainsi que les lieux-dits : Wolfsberg et Blosberger.
Voies de communication et transports
- Kœnigsmacker est desservie par la ligne Ligne de bus TIM 107 Thionville - Waldweistroff du conseil général de la Moselle avec trois allers/retours.
- Kœnigsmacker est desservi par la ligne 111 Thionville - Budling du conseil général de la Moselle avec deux allers/retours.
- Kœnigsmacker est desservie par la ligne 109 Thionville - Waldwisse du conseil général de la Moselle avec trois allers/retours.
- Kœnigsmacker est desservie par la ligne 112 Thionville - Sierck-les-Bains - Waldwisse du conseil général de la Moselle avec trois allers/retours.
- Kœnigsmacker est desservie par la ligne 113 Thionville - Flastroff du conseil général de la Moselle avec deux allers/retours.
- Kœnigsmacker est desservie par la ligne 2 Apach - Thionville assurée par la SNCF[1] à la suite de la suppression du TER.
- La commune dispose, depuis 1878, de la gare de Kœnigsmacker sur la ligne de Thionville à Apach et Trèves[2].
Urbanisme
Typologie
Koenigsmacker est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,5 %), terres arables (28,1 %), prairies (16,2 %), eaux continentales[Note 3] (7,8 %), zones urbanisées (6,6 %), cultures permanentes (1,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
- En francique lorrain : Kinneksmaacher et Maacher.
- Le lieu est attesté sous les formes[10],[11] :
Curtis Machra (1065) ; Makeren (1222) ; Marmacre (1270) ; Macra (1354) ; Villa de Machre (1370) ; Regia Machera prope Mosellam (1392) ; Konismaker (1392) ; Makre proche Konismaker (1479) ; Regismachra, Regismacra, Regismacher (1544) ; Kœnigsmasheren (1572) ; Kunigsmachren (1574-1581) ; Kœnige Machern, Koing Machern (1594) ; Kœnigsmachere (XVIIe siècle) ; Kunings Macren (XVIIe siècle) ; Kenismacher (1606) ; Macheren le Roy (1632) ; Kainsmacker (1680) ; Kœnismachren (1686) ; Masheren ou Kœnigsmaschren (1686) ; Conismacquer (1701) ; Cœnigsmacker (1722) ; Koenigsmaker (1793) ; Freymacher (1801, qui signifie Macher libre) ; Königsmachern (1871-1918).
Le premier élément est le mot allemand König « roi » qui se réfère à Jean l'Aveugle, roi de Bohême qui a fortifié le bourg au XIIe siècle[12]. Le second élément provient du germanique Macheren qui signifie Maceriae en latin et Maizières en français[13]. Ou provient du nom de personne Magher[14]/Maghar, bien que le mode de composition germanique habituel soit basé sur l'antéposition de l'anthroponyme. Il s'agit en fait d'un nom de personne germanique pris absolument, comme c'est souvent le cas et comme le montre la forme francique. La mention de 1065 fait simplement référence à un curtis « établissement rural » appartenant à ce personnage.
Autres lieux
Wolfsberg : Ce lieu-dit à la signification apparente de « Mont du loup » ou « Mont de Wolf ».
Blosberger : Bloosbrécher en francique lorrain.
Mewinkel : Meewénkel en francique lorrain.
Histoire
Résumé
- Fief des seigneurs de Distroff Luxembourg
- À partir de 1222 jusqu'en 1789, dépendit de l'abbaye Saint-Mathias de Trèves.
- En 1490, Kœnigsmacker était marche d'estaut (justice) entre Metz et Trèves.
- Rattachée à la France après 1662.
- La commune de Metrich fut rattachée à Kœnigsmacker en 1810.
En détail
Par un diplôme daté de Mayence de l'an 1065, l'empereur Henri IV fit don à l'église de Sainte Marie-Madelaine de Verdun, de sa cour de Machera, in comitatu Conradi et in pago muselgove sita. En 1270, le prévôt, doyen et chapitre de Sainte-Marie-Madelaine, échangèrent avec le consentement de l'empereur Charles IV la propriété de Marmacra avec l'abbaye de Saint-Mathias de Trèves contre la ville d'Étain[12].
Le roi Jean de Bohême, comte de Luxembourg, fortifia ce lieu nommé alors Macher, dépendant de sa souveraineté, et le fit ceindre de murs. Ce fut de cette circonstance que ce Macher reçut le nom de Kœnigsmacher, à la différence de Grevenmacher ou Macher-le-comte, érigé en ville affranchie et fortifiée par le trisaïeul du roi Jean, le comte Henri II de Luxembourg[12].
Même après être devenu une place de guerre, Kœnigsmacker n'avait pas cessé d'appartenir à des seigneurs particuliers. Ce fut le duc Wenceslas I, fils du roi Jean de Bohême, qui acquit les droits seigneuriaux avec le haut command seigneurial sur Kœnigsmacker, de la maison de Diestroff, maison issue de celle de Rodemacher. Le duc Wenceslas ayant ainsi réuni toutes les espèces de droits sur cette ville, en fit le siège d'une prévôté, à laquelle il réunit la seigneurie de Busbach et tous les endroits situés autour de Sierck, enclavés dans les terres de Lorraine et d'autres, sur lesquels il exerçait des droits indivis avec les ducs de Lorraine[12].
En l'an 1626, sous le règne du roi d'Espagne Philippe IV, l'État obéré aliéna par mesure de finance la seigneurie de Kœnigsmacker, à titre d'engagère seulement, pour une somme de quinze mille florins, à Guillaume de Marguille, qualifié seigneur de Hontheim. Cette seigneurie se composait de Kœnigsmacker, Petite-Hettange (en partie) et Metrich (en partie)[12].
Héraldique
Blason | Parti burelé d'argent et d'azur de dix pièces, au lion de gueules à double queue, armé lampassé et couronné d'or et de gueules à une crosse et à une hache d'or posées en sautoir, au chef cousu d'azur chargé d'une croisette d'or[15]. |
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Détails |
Politique et administration
Le l'élection de Guy-Henri Kleiner a été invalidée par le Conseil d'État et le conseil municipal a été dissous. Les élections ont eu lieu dimanche et la Liste d'Union de Pierre Zenner a été élue dès le 1er tour.
Démographie
Kœnigsmacker
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2018, la commune comptait 2 251 habitants[Note 4], en augmentation de 2,93 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Mines souterraines d'anhydrite.
Culture locale et patrimoine
Sobriquets
Kœnigsmacker : Die Macher Betscheln (les chevreaux de Kœnigsmacker)[20].
Métrich : Die Schnecken (les escargots)[20], Ce sobriquet s’applique en général à des habitants dont les champs sont peuplés d’escargots et de limaces ou pour les caricaturer[20].
Édifices civils
- Passage d'une voie romaine ; vestiges.
- Ancien château XVIIIe siècle de l'abbaye, devenu ferme.
- Le fort de Kœnigsmacker, construction allemande de type "Feste".
- Moulin à blé, plâtrière, construit au XVIIIe siècle ; projet de transformation en moulin à plâtre avec four industriel en 1898, l'existence d'un atelier de fabrication permet de supposer que ce changement d'affectation eut effectivement lieu. Un volant d'entraînement en place dans l'atelier de fabrication et l'aménagement de la charpente constitueraient les seuls vestiges de cette transformation
- Moulin à blé, scierie de Mewinkel, construit en 1742. Moulin à plâtre à la fin du 3e quart du XIXe siècle, logement patronal construit en 1872 (porte la date). Transformé en scierie au début du 1er quart du XXe siècle. Un ouvrage fortifié destiné à contrôler la route Thionville Sierck-les-Bains est établi dans l'atelier de fabrication en 1940. Scie construite en 1908 (porte la date) à Leipzig.
- pont entre Cattenom et Kœnigsmacker est formé d’anciennes voies flottantes du port Mulberry d’Arromanches, établi pendant la Seconde Guerre mondiale, après le débarquement de Normandie et réutilisées ici.
- Le ban de la commune compte de nombreuses constructions de la ligne Maginot, plus de détails sur http://www.bichel-sud.fr/pages/pages.php?title=les-constructions-corf
Édifices religieux
- Église paroissiale Saint-Martin, mentionnée en 1065 et reconstruite de 1741 à 1743 avec en remploi dans le mur nord de la nef une tête de Mercure gallo-romaine. Tour clocher construite en 1780 (date portée sur la façade antérieure de la tour) . Voûtement et décor stuqué milieu XIXe siècle. Tribune construite en 1873
- Chapelle Saint-Hubert, à Metrich, la chapelle primitive restaurée en 1777 ; reconstruite durant la première moitié du XIXe siècle ; restaurée en 1925 ; restaurée après les bombardements de 1944.
- Ancien couvent du Sacré-Cœur-de-Marie, édifiée durant la seconde moitié du XIXe siècle pour la confrérie du Sacré-Cœur-de-Marie.
- Chapelle Saint-Sébastien-Saint-Roch, mentionnée en 1221 et reconstruite en 1625 (date portée) , pour Pierre Klopp, Anne Fensch sa femme et Lucie Klopp sa mère. Armoiries de Pierre Klopp, autel et retable 1628, Christ de pitié 1580, épitaphe et bas-relief 1631.
- Ancienne synagogue, située rue de Thionville, détruite en 1942 et transformée en habitation.
- Chapelle du Sacré-Cœur-de-Marie au cimetière.
- Chapelle Saint-Hubert à Metrich.
- Chapelle Saint-Sébastien-Saint-Roch.
- Chapelle du Sacré-Cœur-de-Marie au cimetière.
Ligne Maginot
L'abri du Bichel Sud de la ligne Maginot a été conçu pour permettre à 40 hommes du 167e RIF de se reposer en toute sécurité[21]. Pour cela, l'abri était équipé de chambrées, mais aussi d'une cuisinière à bois et charbon. L'électricité fournie par deux groupes électrogènes assurait l'éclairage et la ventilation. Un système de chauffage perfectionné permettait de maintenir l'abri habitable en toutes saisons. Bien à l'abri sous deux mètres de béton, les braves fantassins de 1940 pouvaient se reposer sereinement. L'abri est rénové depuis 2002 et accessible au public depuis cette même année. Chaque année les travaux menés par les bénévoles permettent à de nouvelles pièces d'êtres mises en valeur.
Depuis 2010, l'association est responsable du Central Observation et des guérites observatoires du Bichel.
Ouvrage militaire et abandonné
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Francin (1735-1802), curé de la paroisse en 1768 ; évêque constitutionnel de la Moselle
- Jean-Vincent Scheil (1858-1940), assyriologue et archéologue français, né à Kœnigsmacker. A traduit le Code de Hammurabi, a enseigné de 1902 à 1933 à l'École des hautes études en Sorbonne, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Apach-Thionville en semaine par le TER c'est fini
- « Le Chemin de Fer de Thionville à Apach : Son exécution », sur apach.heintz57.org (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Théodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII, .
- Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France (1823)
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, Volume 2
- blason de Kœnigsmacker sur genealogie-lorraine.fr
- « Résultats municipales 2020 à Koenigsmacker », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°2 (Juillet-Août 2011)
- Abri du Bichel Sud
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