Sierck-les-Bains

Sierck-les-Bains [siʁk.le.bɛ̃] est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Sierck (homonymie).

« Sierck » redirige ici. Pour les articles homophones, voir CIRC et Cirque.

Sierck-les-Bains

Le centre, l'église et la Moselle, depuis le château des ducs de Lorraine.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes Bouzonvillois-Trois Frontières
Maire
Mandat
Helen Lambard-Hammond
2020-2026
Code postal 57480
Code commune 57650
Démographie
Gentilé Sierckois
Population
municipale
1 775 hab. (2018 )
Densité 370 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 35″ nord, 6° 21′ 39″ est
Altitude Min. 145 m
Max. 337 m
Superficie 4,8 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Perl (ALL)-Sierck-les-Bains (partie française)
(ville-centre)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bouzonville
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sierck-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Sierck-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : France
Sierck-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : France
Sierck-les-Bains
Liens
Site web http://www.mairie-sierck.fr

    Les habitants sont appelés les Sierckois en français et les Sierker en luxembourgeois[1] (Siirker en platt).

    Géographie

    Localisation

    Bourg lorrain et chef-lieu du pays de Sierck, le territoire communal est au nord frontalier du Luxembourg ainsi que proche de la frontière franco-allemande située au nord-est.

    Sismicité

    Zone de sismicité : très faible[2]

    Communes limitrophes

    Apach, Rustroff, Contz-les-Bains, Montenach, Rettel, Kerling-lès-Sierck, Schengen (Luxembourg).

    Hydrographie et les eaux souterraines

    La commune se trouve le long d'une courbe de la Moselle, au confluent avec le ruisseau de Montenach.

    Voies routières

    Sierck est notamment desservie par la RD 656 (ancienne RN 856) et RD 654 (ancienne RN 53bis).

    Transports en commun

    La commune est traversée, le long de la Moselle, par la ligne de chemin de fer de Thionville à Apach, qui assure l'une des connexions entre les réseaux français et allemands. Mais la gare de Sierck-les-Bains n'est plus ouverte aux voyageurs.

    Urbanisme

    Typologie

    Sierck-les-Bains est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Perl (ALL)-Sierck-les-Bains (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 5 communes[6] et 4 671 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (44,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (25,2 %), terres arables (23,1 %), zones urbanisées (17,6 %), cultures permanentes (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,5 %), eaux continentales[Note 3] (7,7 %), prairies (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    • En francique lorrain : Siirk[13] et Sëréck[14].
    • Anciens noms[15],[16] : Sericum et Sirke Castellum (1036), Circum Castrum (1067), Sirche et Sierkeis (1155), Sierkgt et Sirkes (1208), Surkes (1210), Sirkes et Cirkes (1305), Sierkes (1308), Cirques (1341), Sicker (1355), Sirk (1409), Sierks (1412), Siercls/Sierche/Sierez/Sierkz (1436), Sirck (1460), Zirck (1501), Sirque (1585), Siergues et Sierques (1594), Sirick et Syrck (XVIIe siècle), Circle et Ciercle (1628), Sierqc (1632), Cierques et Siricium (1635), Ziercq (1636), Sircq (1660), Cierq (1665), Sierques bas (1724), Sierk/Cirque/Sirca/Sircum (1756), Sierck (1793 et 1801), Bad Sierck (1871-1918).
    • Par la suite, la ville a porté le nom de Sierck-sur-Moselle jusqu'au . La nouvelle appellation fait référence à la courte existence au XIXe siècle d'un petit établissement thermal situé en face de l'emplacement de la gare actuelle.

    Microtoponymie

    • Kœnigsberg : Konigsberg (1716), La Cense de Konisberg (1756)[15], Kœnigsberg (XIXe siècle). Kinsbuerg et Kinsbuergerhaff en francique lorrain.
    • Rudling : Redlingen (1267)[17], Rodingen (1594), Ruedlingen (XVIIe siècle)[15].
    • Marienfloss : Bruch alias Mariensflosse (1594), Marieflus (1606), Merienflosz (1625), Mariflos (1633), Marienflusz (1643)[15].

    Sobriquets

    • Anciens sobriquets désignant les habitants : Di Siirker Ieselen (Les ânes de Sierck)[18].

    Histoire

    La route principale de Sierck-les-Bains surplombé par son château fort.

    D'après certains auteurs, le nom de Sierck serait d'origine romaine, pourtant aucune découverte de cette époque n'y a été faite[19]. On admet aujourd'hui que l'acception des mots latins « circum » et « circulus »[20] correspond à la situation géographique de la localité bâtie sur la partie convexe d'un méandre de la Moselle à son confluent avec le ruisseau de Montenach. En fait circum est du latin médiéval et non pas du latin antique. La langue vieux haut allemand s'écrivait jadis aussi en latin médiéval. Le vieux haut allemand zirki (cercle) a été retranscrit en circum mais aussi en Sirke, Sirche etc.. Cette position, face à la colline du Stromberg, aux portes du Luxembourg et de l'Allemagne, justifie la présence d'un château fort qui semble avoir précédé la ville. [évasif]On situe leur construction au Xe ou XIe siècle. À cette époque, Sierck qui dépendait des archevêques-électeurs de Trèves devint possession du duc Gérard Ier de Lorraine et le resta jusqu'au traité de Vincennes en 1661 avec toutefois quelques interruptions.

    Les origines de la famille de Sierck sont incertaines. D'aucuns la prétendent[Qui ?] issue de celle d'Ardenne. Quoi qu'il en soit, elle apparaît au Xe siècle et s'éteint vers 1530. C'est sous l'autorité de cette famille que la cité connut son plus grand développement, tant du point de vue économique qu'architectural. Certains de ses membres occupèrent de hautes fonctions religieuses, ce qui ne fut pas sans importance pour la ville. Il faut citer à ce titre Jean de Sierck, évêque d'Utrecht puis de Toul, mort en 1305 et Jacques de Sierck, archevêque de Trèves fondateur de l'université de cette ville, mort en 1456. C'est à Sierck que se réfugie la duchesse de Lorraine Marguerite de Bavière, lasse de la vie extra-conjugale de son mari le duc Charles II de Lorraine. Sous la conduite du chartreux Adolphe d'Essen, elle y développera la dévotion au Rosaire appelé à un grand succès notamment auprès des dominicains et soutint la fondation de la chartreuse de Marienfloss.

    En 1285, Ferri de Sierck est présent au tournoi de Chauvency-le-Château, qui a lieu près de Montmédy, et joute contre Millet de Thil.

    C'est en 1295, lorsque Ferry III de Lorraine lui octroie une charte d'affranchissement, que la ville s'entoure d'une enceinte fortifiée, l'arrière des maisons donnant sur la Moselle formant barrière défensive. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle le bourg ne sortira guère des limites ainsi fixées. Les rues s'organisent suivant deux axes imposés par les cours d'eau. De la Porte de Trèves au nord-est à la Porte de Thionville au sud-ouest, la Grand' Rue suit la courbe du méandre de la Moselle, tandis que les rues du Moulin et des Tanneries bordent le ruisseau de Montenach de la Porte des Broches à la place du Vieux-Marché. Arnould VI de Sierck fut à l'origine de plusieurs édifices majeurs de la région : le château de Meinsberg (commune de Manderen), longtemps résidence principale de la famille de Sierck, l'ancienne église de Contz-les-Bains, et à Sierck, la reconstruction presque complète du château, l'édification de l'église justifiant entre autres son érection en paroisse au milieu du XVe siècle.

    La prospérité de la ville, jusqu'à la guerre de Trente Ans avait favorisé l'exercice de nombreuses activités commerciales et artisanales. Les maisons et boutiques que bouchers, drapiers, tanneurs firent construire du XVe au XVIIe siècle, donnent encore aujourd'hui son caractère à la ville. Les fortifications ayant perdu de leur intérêt stratégique à la fin du XVIIIe siècle, un quai fut construit le long de la Moselle à partir de 1785 pour assainir la ville basse et faciliter la circulation ; les façades se tournèrent vers la rivière et les portes furent abandonnées ou détruites. La ville put alors s'étendre.

    En 1661, la commune qui faisait partie du bailliage d'Allemagne, est cédée à la France via le traité de Vincennes. La même année, la prévôté royale de Sierck fut créée par édit du mois de novembre. Ses appellations ressortissaient au bailliage de Thionville et elle était régie par la coutume de Lorraine[21].

    Chef-lieu de canton de 1790 à 2015, Sierck fit partie de celui de Launstroff de 1802 à 1806. Les bombardements de 1944 détruisirent toutes les maisons de la rue des Juifs et l'hôtel de ville. Sierck-sur-Moselle n'est devenue que tardivement Sierck-les-Bains. La nouvelle appellation fait référence à la courte existence au XIXe siècle d'un petit établissement thermal à l'emplacement de la gare actuelle. Aujourd'hui, si le commerce et l'artisanat restent les activités principales de cette petite ville de 1 665 habitants d'après le recensement de 1982, la qualité de son patrimoine l'autorise à envisager un développement du tourisme sans doute important pour son avenir.

    Panorama de Sierck-les-Bains vue depuis le Stromberg 180°.

    Politique et administration

    L'hôtel-de-ville[22].
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 1976
    (décès)
    Maurice Schnebelen RI Pharmacien
    Député (1962-1976)
    1976 1989 Roland Royer    
    1989 2001 Jean-Marie Blanchet RPR-UMP Conseiller général (1994-2015)
    2001 2008 Denis Schwenck    
    2008 2020 Laurent Steichen UDI Chargé de mission européen
    Président de la Communauté de communes
    Réélu pour le mandat 2014-2020[24]
    2020 En cours Helen Lambard-Hammond   Traductrice

    Budget et fiscalité 2016

    En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 879 000 , soit 1 102  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 708 000 , soit 1 002  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 713 000 , soit 418  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 555 000 , soit 325  par habitant.
    • endettement : 1 498 000 , soit 878  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 20,18 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,62 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 55,26 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 488 [26].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

    En 2018, la commune comptait 1 775 habitants[Note 4], en augmentation de 5,91 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    1 1601 3101 3482 2682 0342 1892 2732 3902 060
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    1 8111 2531 1791 2761 1881 2311 3251 3381 183
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 4861 5771 6411 3721 6511 7771 4711 5831 665
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 - -
    1 8251 8721 7301 7101 6811 7551 775--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[29]. |recens-prem=.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • École primaire.
    • Collège[30].

    Établissements d'enseignements proches :

    • École maternelle : Rustroff, Contz-les-Bains[31].

    Santé

    • Hôpital Saint-François à Marange-Silvange[32].

    Économie

    Agriculture

    Commerces

    • Ancienne faïencerie[34].
    • Ancienne tannerie[35].

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Vestiges gallo-romains.
    • Le château des ducs de Lorraine XIIe siècle, remplace un château plus ancien[36], la salle voûtée en ruine appelée salle des Chevaliers a été construite au XIIe siècle, ou au XIIIe siècle ; l'ensemble des fortifications au XVe siècle ; la tour de batterie vers 1670 ; le magasin à poudre et les magasins datent de la 1re moitié XVIIIe siècle, il ne reste que les fortifications et les remparts, reconstruits XVe siècle, remaniés XVIIe siècle, endommagés pendant la guerre.
    • Fortification d'agglomération[37], construite 4e quart XIIIe siècle sous l'impulsion du duc Ferry III, agrandie au sud 2e moitié XIVe siècle. La nouvelle porte de Trèves, au nord, est construite en 1732. En 1734, l'ancienne porte de Trèves est détruite, et la porte Neuve précédée d'un tambour et de deux fausses braies. Toutes les portes sont abandonnées ou détruites lors de la construction du quai le long de la Moselle en 1784. Armoiries
    • Porte dite Tour de l'Horloge[38] XIIIe siècle ou XIVe siècle, faisant partie de la 1re enceinte fortifiée, transformée en prison ; repercée au XVIe siècle; puis au XIXe siècle; restaurée et transformée en musée au XXe siècle.
    • Hôtel de ville[22], construit au XVe siècle, réparé en 1699, endommagé lors de la crue du ruisseau de Montenach en 1750, reconstruit de 1778 à 1781 en conservant la tour du XVe siècle. Détruit lors des bombardements de 1940
    • Ancien tribunal, construit durant le 4e quart du XIXe siècle, qui a fonctionné jusqu'au rattachement de la Moselle à la France en 1920, actuellement maison[39].
    • Les monuments aux morts de Sierck (guerre de 1870, Première et Seconde Guerres mondiales mais également un monument rare dédié aux morts allemands situé dans le cimetière).
    • Le château de Rudlingen (Rédléngerschlass en francique lorrain).
    • Tour des Sorcières.
    • Porte Neuve.
    • Ancienne cense de Koenigsberg[40] : portail d'entrée, maison du Métayer, puits monumental.
    • Vieilles rues XVIe siècle et XVIIe siècle.
    • Maison Berweiller (1624), rue de l’Horloge, qui fait l’objet d’un arrêté de péril[41]
    • Les quais au bord de la Moselle.
    • Pont[42].
    • Le parc Valette[43].
    • Carrière de quartzite de Sierck.
    • Cimetière israélite, premier en 1620 dans les fossés du château, le second de 1720 et le troisième de 1820[44]. Un ouvrage a été publié en 2018 sur ce troisième cimetière, détaillant les 120 tombes et donnant des renseignements généalogiques sur les personnes enterrées [45].

    Édifices religieux

    • Église paroissiale de la Nativité-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie[47]. Une chapelle est fondée en 1236 pour les chevaliers teutoniques par le duc de Lorraine, Mathieu II : c'est l'actuelle sacristie. Chœur et nef construits fin 2e quart XVe siècle à l'initiative d'Arnould VI de Sierck (1386-1454). Tour clocher datée 1492, remploi du portail de la chapelle du couvent de récollets (daté 1634), dans la dernière travée de la nef, côté sud. Armoiries de la famille de Sierck.
    • Portail des Récollets 1633. Couvent de Récollets[48], à l'emplacement d'une chapelle Sainte-Marie-Madeleine, le couvent fut fondé en 1633, la première pierre posée le . La porte de la chapelle, aujourd'hui remontée dans l'église paroissiale de Sierck, porte la date 1634. La porte de la crypte portait la date 1659. La porte du couvent portait la date 1725. La construction est reprise à la limite du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. En 1792 les Récollets sont expulsés. Les bâtiments sont transformés en collège en 1826. En 1930 les frères maristes s'y installent. Le couvent a été complètement détruit en 1978.
    • Chapelle de Marienfloss (XIIIe siècle)[49] située sur l'emplacement d'un ancien couvent cistercien. Ce lieu deviendra au XVe siècle, par l'action du moine Adolphe de Essen, de son second Dominique "le Prussien" et de Marguerite de Bavière, duchesse de Lorraine, le berceau des mystères du Rosaire. Abbaye de Cisterciennes, de Chartreux[50], fondée en 1238 par Mathieu II de Lorraine, duc de Lorraine. Elle abrita successivement des cisterciennes de 1238 à 1414, des chartreux de 1415 à 1431, des chanoines prébendés de 1432 à 1639. Détruite en 1640 à l'exception de l'église qui sera démolie en 1792. Les vestiges, transformés en chapelle, ont été restaurés en 1963.
    • Couvent dominicain, ancienne faïencerie qui passa en 1932 aux sœurs de l’ordre de Saint-Dominique de Rettel-lès-Sierck.
    • Ancienne synagogue construite vers 1850, située rue des Juifs, actuellement passage de l'Ancienne-Synagogue, détruite en 1940[51],[52].

    Festivités

    • Le festival du Chat Noir (évènement musical des trois frontières : Allemagne, Luxembourg, France).
    • La Saint-Jean, une roue en flamme dévale le Stromberg pour finir dans la Moselle[53],[54]

    Personnalités liées à la commune

    • François Louis Lanfant (1814-1892), peintre et dessinateur, né à Sierck[55].
    • Louis Billot (1846-1931), né à Sierck. Prêtre jésuite français, théologien, professeur à l'Université grégorienne, et cardinal.
    • Jean-Vincent Scheil (1858-1940), assyriologue, qui a traduit le Code de Hammurabi, a étudié au collège de Sierck.
    • Nicolas Charton (1859-1923), propriétaire d'un domaine, maire et membre du Reichstag.
    • Joseph Léon Heckmann dit Alcib Mario (1870-1945), né à Sierck. Il a débuté comme organiste à l'église paroissiale Saint-Maximin de Thionville (Moselle), puis est devenu le fameux pianiste du cabaret artistique "Les Noctambules" à Paris dans le Quartier Latin. Compositeur de musique, il est l'auteur de nombreuses chansons populaires. Mort à Paris (2e arr.), il repose au cimetière du Père-Lachaise (53e division)[réf. nécessaire].
    • Nicolas Duhr, Juste parmi les nations, secrétaire de la mairie de Sierck-les-bains, résistant, chef du réseau local, responsable de la région du Poitou. Sa fonction à la mairie lui permit de procurer des faux papiers à des persécutés, notamment M. Marcel Marx[56].

    Héraldique

    Blason
    D'or à la bande de gueules chargée de trois coquilles d'argent posées en bande[57].
    Détails
    Ce sont les armoiries d'une maison de l'ancienne chevalerie de Lorraine qui s'est éteinte à la fin du XVe siècle. La ville, après avoir donné son nom à cette famille, a repris à l'époque où les villes se composèrent des armoiries, les armes des seigneurs qui portaient son nom. Les armoiries sont similaires aux armoiries de la Lorraine, les coquilles sont une référence au pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur le chemin duquel se trouve Sierck-les-bains[58].

    Jacques Bretel décrit les armoiries de Ferri de Sierck qui sont également représentées dans les miniatures du manuscrit d'Oxford. Pour plus de détails voir l'armorial du Tournoi de Chauvency.

    Curiosité et pèlerinage

    • En 1985, une tache d'humidité apparaît sur le mur du premier étage d'un bâtiment, elle évoque un visage dans lequel des croyants verraient celui de la mère du Christ, une image acheiropoïète. Rapidement le bouche à oreille, relayé par les médias régionaux puis nationaux[59], attire un nombre de plusieurs milliers de visiteurs. Toujours visible en 2020, le phénomène continue d'attirer des curieux ou des pèlerins[60].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Th. de Puymaigre, « Sierck. Esquisse historique », dans L'Austrasie, volume 2, 1854, p. 323-345 (lire en ligne)
    • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
      Sierck-les-Bains, p. 1140

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « La langue luxembourgeoise en France », sur http://www.luxembourg.public.lu/ ; site officiel du Grand-Duché de Luxembourg : « En Lorraine, au nord du département de la Moselle, dans le Sierker Land, le luxembourgeois est aujourd’hui utilisé par quelque 35.000 Lorrains dans leur vie quotidienne. ».
    2. Didacticiel de la réglementation parasismique
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Perl (ALL)-Sierck-les-Bains (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
    14. Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977
    15. M. Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Mémoires de l'Académie nationale de Metz - Volume 45 (1865)
    18. Langue et culture francique sur le site du Collège de Sierck
    19. Origine de Sierck-les-Bains
    20. Les noms de lieu en Lorraine, par H. Carrez , Professeur agrégé d'histoire au Lycée de Metz
    21. Augustin Calmet - Notice de la Lorraine qui comprend les duchés de Bar et de Luxembourg
    22. « Hôtel de ville », notice no IA00037541, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Liste des maires de Sierck-les-Bains
    24. Justine Demade Pellorce, « Laurent Steichen : "Pas recroquevillée" : Laurent Steichen, maire de Sierck-les-Bains depuis 2008, a été élu à la présidence de la Communauté de communes des 3 frontières le 15 avril dernier. Depuis la terrasse de la “Maison de la nature” de Montenach, il brosse un portrait du territoire. », La Semaine, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Les comptes de la commune
    26. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Collège Général de Gaulle
    31. Établissements d'enseignements proches
    32. Établissements et professionnels de santé proches
    33. Terroir et géographie de Sierck-les-Bains
    34. « Faïencerie », notice no IA00058951, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « Tannerie », notice no IA00058952, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. « Château fort », notice no IA00037535, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « Fortification d'agglomération », notice no IA00037536, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Porte de Ville dite Tour de l'Horloge », notice no IA00037537, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Tribunal », notice no IA00038446, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « Cense du Koenigsberg (ancienne) », notice no PA00107004, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. Didier Rykner, « Les effets destructeurs de la loi Elan (1) : Sierck-les-Bains – La Tribune de l'Art », sur La Tribune de l'Art, (consulté le ).
    42. « pont rue du Moulin », notice no IA00037542, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. La tour Saint Nicolas
    44. « Cimetière de Juifs », notice no IA00037543, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    45. « B. Bloch, A. David, G. Lévy, A. Malthête, P-A. Meyer, J-J. Weimerskirch ».
    46. Le sanctuaire de Marienfloss
    47. « Eglise paroissiale de la Nativité », notice no IA00037538, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    48. « Couvent de Récollets », notice no IA00037539, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. La chapelle de Marienfloss
    50. « Abbaye de Cisterciennes, de Chartreux, de Chanoines », notice no IA00037583, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. La présence de juifs à Sierck
    52. L'ancienne synagogue construite en 1886, impressions du passé et cartes postales
    53. M. l'abbé Ledain, « Les feux et la roue flamboyante de la Saint-Jean, à Sierck, sur la Moselle », paru dans : Mémoires de l'Académie impériale de Metz, Metz, 1866
    54. Francis André-Cartigny, La roue enflammée de Contz-les-Bains : des rites, des fêtes et du langage de la vallée de la Moselle, 2000 (ISBN 290819645X).
    55. Busse, Jacques. et Bénézit, E. (Emmanuel), 1854-1920., Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Gründ, (ISBN 2-7000-3010-9, 978-2-7000-3010-5 et 2-7000-3025-7, OCLC 48989344, lire en ligne).
    56. « Duhr Nicolas », Comité français pour Yad Vashem (consulté le ).
    57. Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur
    58. Armoiries de Sierck-les-Bains sur emblemes.free.fr
    59. Relation sur le site Le Post.fr
    60. (Paranormal) Apparition du Visage du Christ à Sierck-les-Bains
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