Rettel
Rettel est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est et fait partie du pays de Sierck.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Rethel (homonymie).
Rettel | |
![]() Ancienne maison de la Dîme. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes Bouzonvillois-Trois Frontières |
Maire Mandat |
Rémi Schwenck 2020-2026 |
Code postal | 57480 |
Code commune | 57576 |
Démographie | |
Gentilé | Rettelois |
Population municipale |
766 hab. (2018 ![]() |
Densité | 111 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 37″ nord, 6° 19′ 43″ est |
Altitude | Min. 145 m Max. 300 m |
Superficie | 6,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Perl (ALL)-Sierck-les-Bains (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouzonville |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Urbanisme
Typologie
Rettel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Perl (ALL)-Sierck-les-Bains (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 5 communes[4] et 4 671 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), forêts (20,7 %), zones urbanisées (9,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,7 %), eaux continentales[Note 3] (6,7 %), prairies (2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie et étymologie
- Rotila est une appellation ancienne de Rettel puisqu’elle est attestée dès 620 par « Valla Rotovallum » (annales de Trèves). Mais on lui connaît d’autres noms, approchant certes, tels que Ruttila en 1218.
- Une succession toponymique peut être celle-ci: Valla Rotovallum (620), Rotila (892), Ruthela (1195), Ruttila (1218), Rutel (1322), Rutula (1331), Rottel (1394), Ruttel (1412), Rutela (1470), Rattel (1544), Ruthel (XVIIe siècle), Rettelle (1693), Rotula/Rottula/Rotila (1756), Rettel (1793), Rethel et Réthel[11] (XIXe siècle).
- En francique lorrain et en allemand : Rettel.
- Bestroff : Becherdorf (1179), Bettsdorf (1594), Bistroff (1756).
Sobriquets
- Anciens sobriquets désignant les habitants : Di Retteler Bräisäck (Les sacs/panses à bouillie de Rettel).
Histoire
La création d'un couvent de Rettel remonterait à l’an 800, il aurait été fondé par la volonté d’une des sœurs de Charlemagne, Effetia, en résidence à Haute-Kontz. Il est possible que le village se soit construit petit à petit autour d’un large domaine. Mais celui-ci avait certainement déjà été occupé auparavant par les Romains, qui s’établissaient dans les plaines. Après avoir été une abbaye bénédictine, le monastère devient une chartreuse (Marienfloss) en 1431.
La chartreuse de Rettel a été construite sur un modèle proche de celle de Bosserville près de Nancy, sur les bords de la Moselle. C’est la période en apparence, selon l’histoire moderne, la plus importante et la plus riche en événements. Guerres et incendies successifs ont nécessité de fréquents travaux de reconstruction.
Héraldique
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Blason | D'argent au Saint-Sixte au naturel, tenant une clef d'or et un livre ouvert, accosté en chef de deux lettres S de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Patrimoine
- Vestiges gallo-romains au lieu-dit Redig : monnaies, haches, statuettes en argile.
- Château construit par les Messins au XVe siècle, qui occupait le site d'une ancienne abbaye. Détruit à la fin du XVIe siècle, au cours de la guerre de la Ligue.
- Ancienne maison de la Dîme (XVe siècle).
- Maison des bateliers (XVIIe siècle) et maison des pêcheurs (XVIIIe siècle).
- Ferme des chartreux et ferme de Königsberg.
- Musée lorrain des cheminots, établi dans une ancienne maison lorraine.
- La forêt de buis dénommée Buxaie du Pällembësch.
- Église Saint-Laurent reconstruite après la guerre, l'ancienne église ayant été détruite par les bombardements lors de la guerre 1939-1945.
- Ancienne abbaye Saint-Sixte de Rettel, successivement bénédictine, chartreuse et dominicaine.
- Oratoire de rue.
- Edifices religieux de Rettel
- Église Saint-Laurent.
- Ancienne abbaye Saint-Sixte.
- Oratoire.
Personnalités
- L'abbé Charles Hoffmann, professeur au petit séminaire de Montigny-lès-Metz, est né à Rettel (1886). Il est l'auteur d'un ouvrage sur le couvent de Rettel.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2018, la commune comptait 766 habitants[Note 4], en augmentation de 6,54 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Perl (ALL)-Sierck-les-Bains (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire du département de la Moselle-Viville-1817
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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