Jean-Baptiste Berthier

Jean-Baptiste Berthier ( - Tonnerre (Yonne), paroisse Saint-Pierre - Paris Xe (ancien)), est un ingénieur-géographe et architecte du XVIIIe siècle.

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Jean-Baptiste Berthier
Naissance
Tonnerre (Yonne)
Décès
Paris Xe (ancien)
Profession
ingénieur géographe en chef des camps et marches des armées du roi
Conjoint
Marie-Françoise Lhuillier de la Serre
Famille

Biographie

Jean-Baptiste Berthier, fils d'un maître-charron installé en Bourgogne, choisit la carrière des armes.

En 1739 il est à Paris à l'École de Mars, où il apprend aux jeunes nobles la tactique de prise des fortifications. Passé au régiment Royal-Comtois, il devint en 1745 ingénieur géographe avec le grade de lieutenant, et promu en 1758, grâce à son intelligence et au soutien de ses supérieurs, lieutenant-colonel, ingénieur-géographe en chef des camps et marches des armées du roi (1758-1772), au Dépôt de la Guerre, corps qu'il avait organisé, et qu'il commanda sous les rois Louis XV et Louis XVI, auxquels il rendait personnellement compte de ses opérations[1].

Il avait rencontré Louis-Nicolas van Blarenberghe lors de la guerre de Succession d'Autriche : une étroite amitié se lie entre les deux hommes qui commencent à être connus, Louis-Nicolas place son fils Henri-Joseph, dans l'Atelier des ingénieurs-géographes de Versailles, et, en 1773, Louis-Alexandre, qui suit la même carrière que son père Jean-Baptiste, part avec Louis-Nicolas et Henri-Joseph pour se perfectionner en dessin.

Chargé dès 1759 de la construction des hôtels de la Guerre et des Affaires Étrangères et de la Marine à Versailles, il poursuivit la carte des Chasses du Roi en 1764. Anobli pour services rendus en et chevalier des Ordres du roi la même année, il se vit en 1772 destitué son poste de Directeur des ingénieurs géographes mais conserve alors son titre de gouverneur des trois Hôtels-ministères de Versailles.

En 1789, il fut électeur de l'ordre de la noblesse[2]

Hôtels de la Guerre, des Affaires étrangères et de la Marine

Depuis l'emménagement de la cour à Versailles, les ministères et les différentes administrations étaient dispersés tant à Paris que dans la ville de Versailles. En 1759, l'ingénieur-géographe du Roi, suggère au maréchal de Belle-Isle, secrétaire d'État à la Guerre, d'édifier, près du château de Versailles, un bâtiment permettant de grouper tous les services du ministère. Le Roi accorda un terrain à l'emplacement de l'ancien potager de Louis XIII. Berthier conçut alors en 1759 l'hôtel de la Guerre de Versailles (situé au 3 de l'actuelle rue de l'Indépendance américaine), construisant le premier grand bâtiment conçu dans le but de limiter une propagation d'incendie (en utilisant la technique dite de voûtes plates). Deux ans plus tard, à la demande du duc de Choiseul, il fut chargé de la construction, sur le même principe, d'un hôtel attenant, celui des Affaires étrangères et de la Marine pour abriter les services et les archives des deux ministères regroupés.

Il fut le gouverneur de ces deux hôtels, première cité administrative de l'histoire qui abritait alors le ministère de la Guerre et possédait une direction des fortifications (la direction centrale du génie issue de ce service, occupe aujourd'hui encore les locaux de l'Hôtel de la Guerre).

Plaque commémorative à la mémoire de Berthier apposée sur l'hôtel de la Guerre, rue de l'Indépendance Américaine à Versailles

Le traité d'indépendance des États-Unis fut élaboré à l'Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine, ancêtre de l'actuel Quai d'Orsay est devenu aujourd'hui la bibliothèque de Versailles.

Vie familiale

Plus jeune des fils de Michel Berthier (1731 - Tonnerre (Yonne)), maître-charron et Jeanne Dumez (Dumetz ou Dumay) (vers 1685 - Tonnerre † après 1740 - Tonnerre), domestique du bailli de Noyers, Jean-Baptiste Berthier épouse le à Versailles, en la paroisse Saint-Louis, Marie-Françoise (vers 1731 - Fontenay-en-Brie - Versailles, femme de chambre de « Monsieur », futur Louis XVIII), unique enfant d'Alexandre (César) Lhuillier de La Serre (vers 1683 - Versailles, capitaine du château du marquis de Breteuil, lieutenant réformé à la suite du régiment de Piémont, ingénieur des camps et armées du roi) et de Barbe-Françoise de Marne. De leur union naquirent de nombreux enfants, mais il n'en survécut que cinq :

  1. Berlouis (17511776 - États-Unis), tué au début de la guerre d'indépendance américaine ;
  2. Louis-Alexandre ( - Versailles † - Bamberg, Bavière), ministre de la Guerre, Maréchal d'Empire, prince de Neuchâtel et de Valangin (-1814), 1er prince de Wagram (), Pair de France (1814), Grand veneur de l'Empire, auteur de la branche des Berthier de Wagram ;
  3. Louis Philippe César (vers 1755 - Versailles) ;
  4. Jeanne Antoinette (née le - Versailles, paroisse Saint-Louis), mariée le (chapelle particulière de l'hôtel de la Guerre, paroisse Saint-Louis) avec Pascal Pierre Pérache de Franqueville (17481809), major d'infanterie, lieutenant des gardes de la porte du roi, sans postérité ;
  5. Charles (né en 1759), lieutenant puis capitaine au régiment de Soissonnais ;
  6. Marie Marthe (vers 1760 - Versailles) ;
  7. Charles Thérèse ( - Versailles † 1827), mariée le (chapelle particulière de l'hôtel de la Guerre, paroisse Saint-Louis) avec François d'Avrange d'Haugéranville ( - Saint-Avold (Moselle) † ), maréchal de camp, dont postérité ;
  8. Louis César Gabriel ( - Versailles ✝ - Château de Grosbois (Seine-et-Oise)), général de division, Comte Berthier de Berluy et de l'Empire (), auteur de la branche des Berthier de Berluy ;
  9. Louis Stanislas Marie ( - Versailles ✝ - Versailles) ;
  10. Victor Léopold ( - Versailles ✝ - Paris), général de division, auteur de la branche des Berthier de La Salle.

Veuf, Jean-Baptiste Berthier se remarie le avec Élisabeth Françoise Chéron (1750-1803), avec qui il eut :

  1. Alexandre Joseph ( - Paris ✝ - Paris), maréchal de camp, 1er vicomte Berthier (), auteur de la branche des vicomtes Berthier.

Titres

Décorations

Règlement d'armoiries

Image Blasonnement
D'azur, à deux épées d'argent, garnies d'or, passées en sautoir, cantonnées en chef d'un soleil, en flanc et en pointe de trois cœurs du même, enflammés de gueules[3],[4].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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