Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh, Haut-Karabakh ou Artsakh, en forme longue la république d'Artsakh[7] (anciennement république du Haut-Karabagh, en arménien Արցախ, Artsakh ou Լեռնային Ղարաբաղ, Leṙnayin Gharabagh ; en azéri Dağlıq Qarabağ ou Yuxarı Qarabağ et Dağlıq Qarabağ Respublikası ou Yuxarı Qarabağ Respublikası), est une république autoproclamée de Transcaucasie. En 2015, sa population est estimée à 148 917 habitants[8] pour une superficie de 11 430 km2. Sa capitale et plus grande ville est Stepanakert.

Artsakh

Pour les articles homonymes, voir Haut-Karabagh (homonymie) et Artsakh (Antiquité).

République d'Artsakh

(hy) Արցախի Հանրապետություն

(ru) Республика Арцах


Drapeau du Haut-Karabagh.

Armoiries du Haut-Karabagh.
Hymne Ազատ ու Անկախ Արցախ (Azat ou ankakh Artsakh, « Artsakh libre et indépendant »)
Administration
Forme de l'État République présidentielle
Revendiqué par Azerbaïdjan
Reconnu par Abkhazie, Ossétie du Sud et Transnistrie.
Arménie (de facto)[1]
Président de la République Arayik Haroutiounian
Ministre d'État Artak Beglaryan[2]
Parlement Assemblée nationale
Langues officielles Arménien, Russe[3]
Capitale Stepanakert

39° 49' N, 46° 45' E

Géographie
Plus grande ville Stepanakert
Superficie totale 11 430 km2
(classé 156e)
Fuseau horaire UTC + 4
Histoire
Déclaration
Démographie
Gentilé

Artsakhtsi[4]

Artsakhiote[5]
Population totale (est. 2015) 148 917 hab.
(classé 182be)
Densité 13 hab./km2
Économie
PIB nominal (2014) 342 million d'€[6]
Monnaie Dram arménien + Dram de l'Artsakh (AMD​)
Divers
Domaine Internet .nkr.am
Indicatif téléphonique +374 47

Pendant la période soviétique, le pays forme une oblast autonome du Haut-Karabagh (4 388 km2), majoritairement peuplée d'Arméniens (95 %) mais subordonnée à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan dans laquelle elle est enclavée. Lors de la dislocation de l'Union soviétique, le Haut-Karabagh proclame unilatéralement son indépendance le , mais elle n'est reconnue par aucun État membre de l'ONU, pas même l'Arménie. Les hostilités entre les Arméniens et l'armée azerbaïdjanaise cessent après la trêve négociée par la Russie le , bien que des combats se déroulent parfois, notamment en avril 2016. Intégrés entre 1991 et 2020 dans l'État autoproclamé (6 742 km2), certains territoires alentour étaient peuplés de Kurdes et d'Azéris qui ont été déplacés et remplacés par des réfugiés arméniens venus du reste de l'Azerbaïdjan après le pogrom de Soumgaït.

À l'issue de la guerre de 2020, un accord de cessez-le-feu est signé le , actant la perte des trois quarts des territoires sous le contrôle de la république et un nouveau déplacement des populations.

Dénomination

Le mot « Karabagh », d'origines turque et persane, signifie littéralement « jardin noir » (kara = noir en turc et bagh = jardin en persan). Le nom apparaît pour la première fois aux XIIIe et XIVe siècles en Géorgie et en Perse[9]. Une autre théorie donne au nom une origine turco-arménienne signifiant « Grand Baghk », en référence au royaume de Ktish-Baghk, une des composantes de l'Artsakh[10].

Sous l'Union soviétique, la république autonome a été appelée Nagorny Karabakh (Нагорный Карабах), nagorny signifiant « haut » ou « montagneux » en langue russe. Ni l'Arménie, ni l'Azerbaïdjan n'utilisent plus cette dénomination aujourd'hui.

Actuellement, dans les langues locales, le nom de la république est souvent une traduction de « Montagneux (ou haut) Karabagh » ou « Jardin noir montagneux » :

  • en arménien : Լեռնային Ղարաբաղ (Lernaïn Gharabagh) ;
  • en russe : Нагорный Карабах (Nagorny Karabakh) ;
  • en azéri : Dağlıq (montagneux) ou Yuxarı (haut) Qarabağ.

Les Arméniens désignent également la région sous le nom d'Artsakh (Արցախ) en référence à la dixième province du royaume d'Arménie, un temps intégrée à l'Albanie du Caucase. Les inscriptions urartéennes (IXe – VIIe siècles av. J.-C.) citent le nom « Urtekhini »[11], l'Orkhistène de l'Antiquité.

Histoire

Préhistoire

La grotte d'Azokh a notablement livré des vestiges d'hominidés remontant au Pléistocène moyen (~300 000 ans).

Protohistoire

Au Bronze ancien, la région du Haut-Karabagh actuel est comprise dans la sphère d'influence de la culture Kouro-Araxe. La culture Khodjali-Gədəbəy date quant à elle de l'âge du Bronze final (XIIIe siècle - VIIe siècle avant notre ère). Des découvertes ont été faites concernant cette culture dans le village de Khodjaly (aujourd'hui Ivanian) en 1895.

Antiquité

La région est intégrée au plus tard au VIIIe siècle av. J.-C. à l'Urartu[12].

Sa population originelle, constituée d'autochtones et de tribus nomades[13] auxquels se mêle un élément arménien[14], est intégrée au royaume d'Arménie, soit à l'époque orontide au IVe siècle av. J.-C.[15], soit à l'époque artaxiade au IIe siècle av. J.-C.[13]. Au sein de ce royaume, la région est incluse dans la province historique d'Artsakh[16]. La ville de Tigranakert y est fondée à l'époque artaxiade[17].

Monastère d'Amaras.

En 387, l'Empire romain et l'Empire sassanide concluent un traité de paix, qui leur attribue à chacun une partie de l'Arménie. Dans ce cadre, l'Artsakh et l'Outik sont intégrés à l'Albanie du Caucase, alliée des Sassanides[18], bien qu'il soit possible que l'Artsakh n'ait été rattaché à l'Albanie du Caucase qu'après 451[19]. À la même époque, le processus d'arménisation s'achève, l'élément non arménien n'étant désormais plus identifiable[20]. En parallèle, la région voit le christianisme s'y épanouir sous l'action de l'Église arménienne et en particulier de Mesrop Machtots, qui ouvre ainsi à Amaras la première école arménienne[21].

En 451, à la suite de la bataille d'Avarayr, de nombreux nobles arméniens se retirent dans les montagnes et forêts peu accessibles, notamment en Artsakh, qui devient un centre de résistance contre la Perse[22].

Moyen Âge

Du VIIe au IXe siècle, la Transcaucasie est dominée par le califat ; les princes d'Artsakh sont au VIIe siècle sous l'influence des souverains de Siounie[23]. Au début du IXe siècle, deux princes arméniens  Sahl Smbatean et Esayi Abu-Muse (en)  se révoltent toutefois contre les Arabes et établissent deux principautés indépendantes en Artsakh, le Khatchen et le Dizak (en) ; la lignée de Khatchen gouverne l'Artsakh jusqu'au XIXe siècle et au rattachement de la région à l'Empire russe[24]. Les deux principautés deviennent des royaumes à la fin du Xe siècle[25]. Le Khatchen est ensuite partagé entre les quatre fils de Hasan Ier le Grand (en)[N 1] à son abdication en 1182[26]. Les princes arméniens bénéficient de la bienveillance relative des Mongols, avant d'être dépossédés de leurs terres puis d'être restaurés par la dynastie des Qara Qoyunlu sous Jihan Shah après 1441[26], avec le titre de « mélik »[27].

Époque perse

Les mélikats sont ensuite incorporés à la Perse séfévide ; Abbas Ier reconnaît par ailleurs leur autonomie[28]. À la suite de l’effondrement de la dynastie séfévide et de l’intervention ottomane dans l’Est de la Transcaucasie, les mélikats jouissent après l’insurrection de David Bek d’une courte période d’indépendance entre 1722 et 1730[29].

Nader Chah confirme ensuite lui aussi l’autonomie de la région[30] dans le cadre du khanat du Karabagh[31]. En 1747, Panah-Ali Khan Javanshir (en), un chef de clan turcoman, met cependant à profit l’assassinat de Nâdir Châh, qu’il a servi comme officier, et la succession sanglante qui suit pour se faire reconnaître khan du Karabagh par Adel Chah. Il rejette la suzeraineté iranienne en 1748[32]. Son fils Ibrahim Khalil Khan (en) met fin à l’autonomie des derniers mélikats qui ne reconnaissaient pas encore son autorité. La région est cependant reprise en main par l'Iran d'Agha Mohammad Chah[33]. En 1797, le chah lui-même étant tué après quelques jours après son entrée à la capitale du Khanat.[réf. nécessaire]

Le khanat est temporairement occupé par les Russes lors de l'expédition russe en Perse de 1796[34] avant d'être repris par les Iraniens[35].

Époque russe

Chouchi (en 1920) après le massacre (1905) de sa population arménienne.

L'Empire russe annexe la région en 1805, lors de la guerre russo-persane de 1804-1813 ; l'annexion est confirmée par le traité de Golestan, signé le [36]. Elle est intégrée en 1868 au gouvernement d'Elisavetpol[37].

Après la révolution russe, le Haut-Karabagh est disputé entre la république démocratique d'Arménie et la république démocratique d'Azerbaïdjan[38]. Les Britanniques, qui commandent dans la région après la Première Guerre mondiale, acceptent cependant la nomination d'un gouverneur azéri[39] ; dès 1919, des massacres d'Arméniens ont lieu[40]. Le , les représentants de la région acceptent temporairement l'autorité azerbaïdjanaise, dans l'attente d'un règlement définitif  qui ne viendra jamais  de la question lors de la conférence de la paix de Paris[41]. Peu après, en mars 1920, la population arménienne de Chouchi est massacrée, ce qui entraîne l'arrivée de l'armée arménienne[42]. Une brève République arménienne de la montagne (1918-1921) préfigure alors l'actuel Haut-Karabagh.

Époque soviétique

L'Azerbaïdjan est soviétisé en avril 1920[43], et les forces arméniennes doivent se retirer de la région en mai[44]. Les bolcheviks prennent ensuite le pouvoir en Arménie en novembre 1920 et créent la république socialiste soviétique d'Arménie[45]. En présence de Staline, le bureau caucasien du Comité central du parti bolchevik, auparavant favorable à l'Arménie, décide le rattachement du Haut-Karabagh à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan le [46]. À cette époque, le territoire est peuplé à 94 % d'Arméniens[47]. En 1923 est constitué l'oblast autonome du Haut-Karabagh, séparé de l'Arménie par un « couloir azéri » pourtant peuplé d'Arméniens[46].

Pendant soixante-cinq ans, la situation n'évolue plus jusqu'en 1988 où, profitant de la perestroïka, la région autonome s'autoproclame le comme République socialiste soviétique à part entière, à égalité avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan[48]. D'après le recensement de 1989, sur une population de 189 000 habitants, il y avait alors dans le pays 145 500 Arméniens et 41 000 Azéris[49]. Le , l'Azerbaïdjan revendique auprès de Mikhaïl Gorbatchev le retour du Haut-Karabagh à son territoire. Des violences éclatent la même année en Azerbaïdjan comme en Arménie. Des pogroms anti-arméniens font plusieurs centaines de victimes à Soumgaït près de Bakou[50] puis en 1990 à Bakou même.

Guerre et situation contemporaine

Monument commémoratif (un char T-72) à proximité d'Askeran.

La dislocation de l'URSS en 1991 entraîne l'indépendance de fait de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. À cette occasion, l'Assemblée nationale du Haut-Karabagh proclame l'indépendance du pays le de cette année-là. L'Azerbaïdjan réplique en annulant son statut d'autonomie le suivant. Cette proclamation d'indépendance est réaffirmée par référendum le 10 décembre avec une écrasante majorité de « oui »[51]. Pour rétablir leur contrôle sur le Haut-Karabagh, les autorités azerbaïdjanaises envoient des troupes. Entre 1990 et 1992, une catastrophe humanitaire a lieu dans cette région à la suite du blocus imposé par l'Azerbaïdjan. Les habitants du Haut-Karabagh s'organisent pour s'alimenter et se défendre avec l'aide de l'Arménie, repoussant les Azerbaïdjanais. Les affrontements entre Arméniens et Azerbaïdjanais font de nombreuses victimes et de nombreux massacres ont lieu de part et d'autre.

Cette situation, et l'occupation de plusieurs raions du territoire azerbaïdjanais par les forces armées du Haut-Karabagh, ont donné lieu à l'adoption de quatre résolutions par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1993[52].

En mai 1994, un cessez-le-feu est obtenu et désormais les négociations pour la résolution finale du conflit sont organisées dans le cadre du Groupe de Minsk, une instance créée en 1992 par l'OSCE et coprésidée par la France, la Russie et les États-Unis. Sur le terrain, les violences cessent, exceptées quelques escarmouches.

En 2016, les violences reprennent entre le 2 et le 5 avril[53] lors de la guerre des Quatre Jours, causée par une attaque azerbaïdjanaise[54],[55]. Le gouvernement arménien reconnaît la perte de huit cents hectares, tout en parvenant globalement à contenir l'offensive azerbaïdjanaise[56].

Le a lieu un référendum qui porte sur une modification de la constitution. Celle-ci est approuvée par 76,4 % des électeurs qui ont participé. Le « oui » a obtenu 87,6 % des suffrages exprimés, le « non », 9,7 % et 2,7 % ont voté blanc ou nul. Cent quatre observateurs électoraux de plus de trente pays étaient présents lors du référendum, dont trois députés européens : Frank Engel du Luxembourg, Eléni Theochárous de Chypre et Jaromír Štětina de la République tchèque, l'ancien ambassadeur allemand à Erevan, Hans-Jochen Schmidt, et l'ancien député européen allemand Hans-Jürgen Zahorka (de). Cette modification de la constitution entraîne une présidentialisation du régime, le poste de Premier ministre disparaissant et le gouvernement étant dirigé directement par le président. Enfin le pays change de nom et devient la « République d'Artsakh »[57].

Le 27 septembre 2020, le Haut-Karabagh est visé par des bombardements sur la ville de Stepanakert par les Forces armées azerbaïdjanaises. Le président de la République azerbaïdjanais Ilham Aliyev signe le 27 septembre un décret sur la déclaration de l’état de guerre, tandis que les autorités de l'Artsakh déclarent la loi martiale et la mobilisation générale[58].

En orange pâle, les territoires contrôlés par l'Artsakh depuis la guerre de 2020 au Haut-Karabagh : environ 2 330 km2 (soit environ 60% des 4 388 km2 de l'ancienne oblast autonome du Haut-Karabagh et 30% des 6 742 km2 contrôlés entre 1991 et 2020.

Le gouvernement arménien annonce la mobilisation générale ainsi que la mise en place de la loi martiale dans la foulée des dirigeants du Haut-Karabakh. Le premier ministre Nikol Pachinian déclare que les deux pays sont proches d'une «  guerre d’envergure »[59]. Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, assure l'Azerbaïdjan du soutien turc « avec tous nos moyens »[60]. Commence alors une guerre au Haut-Karabagh.

L'Arménie accuse début octobre la Turquie d'envoyer des mercenaires syriens dans la zone disputée et selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme au moins 850 combattants pro-Ankara y auraient été envoyés[61]. Des mercenaires libyens sont également déployés par le gouvernement turc[62].

Le , l’Arménie rappelle son ambassadeur en Israël, pour protester contre les ventes d’armes israéliennes à son rival azerbaïdjanais[63].

Début novembre, la moitié de la population du Haut-Karabakh a fui la région alors que l’armée azérie poursuit son avancée[64].

Un accord de cessez-le-feu est signé le [65].

En , le président des médiateurs de l'Organisation de la coopération islamique est appelé afin de mener une étude visant à établir une carte des mines laissées par les arméniens dans la zone récupérée par l'Azerbaïdjan[66].

Géographie

Carte topographique du Haut-Karabagh.

Orographie

Le Haut-Karabagh se situe sur la frange nord-orientale du haut-plateau arménien (plateau du Karabagh) et dans le Sud-Est du Petit Caucase ; il est bordé à l'est par les plaines de l'Araxe et de la Koura. L'altitude moyenne est 1 100 m et le point culminant est le Gomshasar (hy) (3 724 m) situé dans la chaîne de Mourovdag[67].

Hydrographie

Les principaux cours d'eau sont l'Araxe, le Vorotan, l'Akera, le Tartar et la Khatchen (de)[68].

Climat

À la différence de la république d'Arménie, la région connaît un climat plus tempéré. Située globalement à moins de 800 mètres d'altitude, les étés sont certes chauds, mais les hivers sont bien moins froids qu'en Arménie. En hiver, les températures moyennes minimales sont en dessous de 0 °C, mais les températures moyennes maximales sont plus de 0 °C. La pluviométrie moyenne annuelle est assez uniformément répartie.

Subdivisions territoriales

En plus de la capitale, le Haut-Karabagh était, jusqu'en 2020, composé de sept régions :

Région Population (2010)[69] Superficie (km2)[69] Densité
Stepanakert52 30025,72 035,02
Askeran17 7001 196,314,8
Hadrout12 4001 876,86,61
Martakert19 6001 795,110,92
Martouni23 500951,124,71
Chahoumian3 0001 829,81,64
Chouchi5 100381,313,38
Kashatagh7 8003 376,62,31

Politique

Le régime politique du Haut-Karabagh est un régime présidentiel, au sein duquel le pouvoir exécutif est exercé par le président qui désigne les ministres, cf.supra. Le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée nationale de la république de l'Artsakh[70].

Reconnaissance internationale

L'indépendance du Haut-Karabagh, proclamée le n'est reconnue par aucun État membre de l'ONU. Seuls trois États, eux-mêmes non membres de l'ONU, l'ont reconnue : l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud-Alanie[71] et la Transnistrie[72],[N 2]. L'Arménie indique quant à elle une « reconnaissance de facto » (et non de jure)[1].

Par ailleurs, aux États-Unis, la Chambre des représentants (en) du Rhode Island a adopté le une résolution appelant le président et le Congrès américains à reconnaître cette indépendance[73],[74]. Elle est suivie en ce sens par la Chambre des représentants du Massachusetts le [75], par les deux chambres de la Législature du Maine le [76],[77], par le Sénat de Louisiane le [78], et par la Législature de Californie le [79]. Le comté de Fresno, en Californie, a également reconnu le Haut-Karabagh le 23 avril 2013[80].

En Australie, le Conseil législatif du Parlement de Nouvelle-Galles du Sud a adopté le une résolution demandant à l'État australien de reconnaître l'indépendance du Haut-Karabagh[81].

En Espagne, le gouvernement de la province basque du Guipuscoa a reconnu la république du Haut-Karabagh le [82], tandis que le Parlement autonome du Pays basque a lui adopté une motion reconnaissant le droit à l'autodétermination du Nagorno-Karabah le [83].

La question de la reconnaissance est également à l'étude en Uruguay depuis 2011[84].

Par une déclaration du 31 octobre 2019, le Parti communiste français (PCF) a demandé instamment au président de la France de prendre acte du processus démocratique par lequel la population du Haut-Karabagh a proclamé la République[85].

Le , le Sénat français a voté pour une proposition de résolution appelant à la reconnaissance de la république du Haut-Karabagh[86],[87].

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Mort en 1201.
  2. Elles-mêmes des républiques autoproclamées reconnues par un petit nombre d'États ; pour le statut international de ces dernières, cf. les articles « Abkhazie », « Ossétie du Sud-Alanie » et « Transnistrie ».

Références

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  4. « Critique à l’encontre du Groupe de Minsk », sur armenews.com, Nouvelles d'Arménie Magazine, (consulté le ).
  5. « Déclaration du MAE artsakhiote sur la construction d’une nouvelle route reliant l’Artsakh à l’Arménie », sur haut-karabagh.com (consulté le ).
  6. « Indicateurs économiques 2014 », sur haut-karabagh.com, Représentation du Haut-Karabagh en France (consulté le ).
  7. Ces deux noms ont la même valeur, cf. « Constitution of the Nagorno Karabakh Republic, article 1, 2. », sur http://www.nkr.am, President of the Artsakh Republic (consulté le ).
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Patrick Donabédian et Claude Mutafian (préf. Gérard Chaliand), Artsakh, Histoire du Karabagh, Paris, Sevig Press,
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  • Anahide Ter Minassian, 1918-1920 : la république d'Arménie, Bruxelles, éditions Complexe, (réimpr. 2006), 323 p. (ISBN 2-8048-0092-X, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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